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Maxime Tessier 2015 2016
Maxime.tessier@sciencespo.fr
RAPPORT DE SEJOUR : UNIVERSITY OF
MADRAS
CHENNAI, INDE
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Sommaire
Introduction 3
I. Madras University
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- Le campus
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- Les cours
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II. Dimension comparative
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- Chennai
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- La mousson
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III. Les apports de cette expérience
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Conclusion
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Annexes
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Pourquoi l’Inde ? Mon premier critère était de choisir un pays où je pourais
améliorer mon anglais (voire l’apprendre, vu mon niveau avant de partir). Mais
pourquoi donc l’Inde et pas l’Australie ou le Canada ? Tout simplement parce que je
cherchais une destination qui représentait un défi. Et quoi de mieux que l’Inde pour cela
! Au fur et à mesure de ma prise de décision, ma famille et mon entourage me
demandaient régulièrement : « Alors ? Alors ? Que vas-tu choisir ? » Dès que je
prononçais le simple mot « Inde », un certain malaise envahissait la pièce… « L’Inde ?!
Mais pourquoi l’Inde quand tu as tant d’autres choix ? » Maintenant que mon expérience
tire à sa fin, je pense que mon choix l’était avant tout par pur défi, pour moi-même et
par rapport à tous les idées reçues qu’on peut avoir. Car oui l’Inde évoque
instantanément une certaine violence avec des épisodes terribles qui exposent la
pauvre condition de la femme ou la pauvreté extrême d’une large tranche de la
population. En clair, je voulais me confronter à quelque chose de totalement nouveau et
de dérangement pour ma vision des choses. C’est dans cet esprit la que j’ai décidé
d’arriver en Inde sans vraiment me renseigner sur le pays. Je pense que chaque
destination de troisième année représente un défi en soi mais l’Inde représentait à mes
yeux la difficulté donc j’avais besoin, un bousculement profond de mes habitudes.
Comme toute personne qui n’a encore jamais posé le pied en Inde, je l’ai instantanément
détestée ! Chennai est polluée, on voit nettement un dôme de pollution en arrivant par
la voie des airs, surpeuplée, dégoutante avec ses fleuves qui charrient des tonnes et des
tonnes de déchets et ses rues, où les odeurs de décharge sont rendues encore plus
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insupportable par la chaleur écrasante. S’ajoute à tout cela le regard insistant des
Indiens qui vous regardent fixement sans aucune explication. Puis, petit à petit votre
regard se transforme et vous commencez à vous rendre compte que finalement tout
n’est peut-être pas comme on vous l’annonce en France.
Ainsi je regagne la France en ayant vécu une année tellement enrichissante que
je crains presque le retour à Paris. Moi qui étais assez timide, j’ai gagné énormément de
confiance en moi, je pense pouvoir dire que je peux m’adapter à un peu près n’importe
quelle situation tout en gardant mon sang froid. En effet, en arrivant tous mes repères
ont été balayés dès l’instant où j’ai posé le pied sur le territoire indien et j’ai dû me
frayer un chemin, au début laborieux, au milieu de ce milieu déstabilisant. Car ici,
préparez-vous à devoir tout faire par vous-même. J’entends par là qu’en Inde tout
s’apprend pour ensuite découvrir qu’il a TOUJOURS une exception à la règle et qu’il faut
alors réapprendre. C’est ce qui va le plus me manquer en Inde : le fait que tout ce que
vous considérez comme acquis après une semaine, un mois, six mois ou même une
année de vie quotidienne en Inde sera forcément remis en cause à un moment ou un
autre.
I. Madras University
Le campus
Il existe en fait 6 campus au sein de Madras University mais vous serez
automatiquement sur celui de Chepauk sont regroupées toutes les principales
disciplines des sciences humaines et sociales. C’est un grand terrain où se regroupe un
bon nombre de grands bâtiments de briques rouges. Le campus en lui-même n’a pas
grand intérêt et peu de choses s’y passent en dehors des cours. Mais Madras University
arbore tout de même un des plus beaux bâtiments de Chennai ! La Senate House, ce
grand bâtiment mêlant style indien aux harmonieux dômes blancs, au rouge des briques
de l’architecture britannique est d’ailleurs le seul bâtiment de réelle importance
architecturale à Chennai. Tout est organisé autour des très nombreux départements
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éparpillés dans les différents bâtiments. Pour ma part, le département d’anthropologie
se situait dans le principal bâtiment où l’on trouve la majorité des salles de classe.
Les activités sur le campus sont rares, voire existantes. Aucune activité sportive ou
culturelle proposée. Il n’y a pas vraiment non plus d’endroit pour manger. Il existe en
fait une cantine très (très) bon marché pour boire un chai avec ses camarades en
attendant le professeur et aussi une sorte de petit shop qui propose de quoi casser la
croute à l’indienne. Par ailleurs, bien que vous ne pourrez pas emprunter de livres si
vous ne passez pas par l’intermédiaire de vos camarades car pour cela il faut une carte
de l’université qui apparemment n’existe pas pour les étudiants internationaux, la
principale bibliothèque à côté de l’UCIR vaux vraiment le coup d’œil. C’est une
bibliothèque qui date de la construction des premiers bâtiments en 1857 et on a
d’ailleurs l’impression que personne n’a posé le pied aux étages depuis l’Indépendance.
En effet, seulement le rez-de-chaussée est intéressant si vous cherchez un peu de
lecture. Les deux étages regroupent de très vieux ouvrages administratifs recouverts
d’une bonne couche de poussière décennale. Cependant cette bibliothèque se relève
être le seul lieu calme et plutôt frais de l‘université.
Les cours
Les cours… Tout d’abord, il est important de savoir que le fonctionnement de
chaque département se relève être unique. Dans les faits, chaque Head of department
désigne de comment faire valider ses élèves. La forme la plus habituelle consiste en
deux assigments, qui valuent en général 20% de la note finale chacun, à rendre et
parfois à présenter devant la classe pendant le semestre, suivi d’un examen final qui
compte à lui seul pour 60% de la note finale.
Au cours des premières semaines vous allez découvrir que tout se passe différemment
des cours auxquelles nous avons l’habitude en Europe. J’ai choisi mes cours de sorte de
pouvoir apprendre de l’Inde aussi bien par mon quotidien que par l’enseignement
scolaire. J’ai donc particulièrement porté mon attention sur l’anthropologie, la
philosophie et la sociologie. Dans l’ensemble, le contenu des cours a été décevant : par
exemple un professeur vient donner son cours quand il a le temps, ce qui signifie assez
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