EDITO
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Frank Fredenrich, Jean-Michel Olivier,
Jérôme Zanetta
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Christian Bernard, Serge Bimpage,
Françoise-Hélène Brou, Laurent
Darbellay, Frank Dayen, Martine
Duruz, Frank Fredenrich,
Jérôme Zanetta
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Frank Fredenrich
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Viviane Vuilleumier
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Julie Bauer
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Yves Allaz, Maïa Arnauld,
Philippe Baltzer, Julie Bauer,
Nancy Bruchez, Gabriele Bucchi,
Romeo Cini, Sarah Clar-Boson,
Gilles Costaz, Martina Diaz,
Catherine Graf, Emilien Gür,
Bernard Halter, Christophe Imperiali,
Pierre Jaquet, François Jestin,
Régine Kopp, Serge Lachat,
Frank Langlois, David Leroy,
François Lesueur, Anouk Molendijk,
Paola Mori, Michel Perret, Eric Pousaz,
Stéphanie Nègre, Christine Pictet,
Christine Ramel, Serene Regard,
Christophe Rime, Julien Roche,
Emmanuèle Rüegger, Maya Schautz,
Rosine Schautz, Raymond Scholer,
Monica Schütz, Pierre-René Serna,
Bertrand Tappolet, Laurence Tièche
Chavier, David Verdier, Valérie Vuille,
Christian Wasselin, Beata Zakes,
François Zanetta
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Viviane Vuilleumier
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PETRUZZI - Città di Castello, Italie
scènes
magazine
Extensions en sous-sol
Deux musées genevois ont été récemment agrandis, le Musée de la
Croix-Rouge en mai 2013 et le Musée d’ethnographie le 31 octo-
bre dernier. Dans un cas comme dans l’autre, leur conception
répond aux critères de l’architecture ensevelie, des sortes d’icebergs non flot-
tants, c’est dommage, dont on n’aperçoit que la structure supérieure, repré-
sentant comme chacun le sait la partie modeste de l’ensemble, c’est aussi
dommage.
Est-ce dû au hasard ou n’y a-t-il pas quelques bonnes raisons éclairant ce
type de construction touchant deux institutions muséales genevoises, réali-
sées quasi au même moment ? La foudre ne tombant jamais deux fois au
même endroit, nous sommes enclins à croire qu’il existe une explication.
Celle-ci nous a été suggérée par un bref commentaire du Magistrat chargé
des Constructions, Rémy Pagani, à l’occasion de la conférence de presse de
l’inauguration du MEG : «Il a fallu le compromis social qui a consisté à cons-
truire en sous-sol», répercuté bien naturellement dans la presse qui ajoute de
surcroît «Et c’est en effet un étrange paradoxe : les salles d’exposition ont été
totalement enterrées pour ne rien avoir à détruire du quartier, ce qui aurait
signifié se heurter aux défenseurs du patrimoine...»
Les choses sont claires, pour qu’un projet architectural moderniste, même
sans grande ambition, soit accepté à Genève, il faut qu’on ne le voie pas !
Presque pas ou, à la rigueur, vue du ciel, sur une photo aérienne. Mais pas
question qu’il se dresse fièrement en plein milieu de la cité de Calvin, il y a
déjà la cathédrale Saint-Pierre et le jet d’eau, ça suffit. Genève n’aime pas les
buildings, les tours, les ponts suspendus, bref tout ce qui serait un étalage ver-
tical ou horizontal de deniers publics. Les défenseurs du patrimoine veillent
à ce que l’ambition des constructeurs ne dépasse pas le niveau des pierres du
Niton, sinon on s’oppose ou on enterre tout.
Bon, maintenant que le procédé est dévoilé, on pourrait proposer
quelques ensevelissements pour faire avancer des dossiers en souffrance, par
exemple pourquoi pas une maison des cultures alternatives enterrée sous le
cimetière de Saint-Georges, cela ne dérangerait personne, ou encore enfouir
l’extension urgente de Champ-Dollon sous le bois de la Bâtie, c’est presque
la campagne, il y a déjà un petit zoo et des cultures de champignons. Et l’i-
dée d’un agrandissement du MAMCO sous le cyclotron du Cern, ne serait-
ce pas top contemporain ? Car l’important après tout est que ces projets abou-
tissent, ni vu ni connu.
FHB/SCÈNES MAGAZINE