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CPER 2015-2020 de Basse-Normandie
Préambule
En relançant pour les années 2015-2020 la contractualisation des investissements publics à
travers les « contrats de plan », le Gouvernement a souhaité arrêter les priorités sur lesquelles
s'accordent l’État, les Régions et les autres collectivités locales. Ces contrats sont la traduction
concrète du rôle que doivent jouer l’État et les Régions pour catalyser les énergies et les volontés
autour de projets partagés et fédérateurs.
De plus, le transfert par l’État aux Régions au 1
er
janvier 2014 de « l'autorité de gestion » des
politiques et des fonds européens rapproche au plus près des besoins des territoires la décision
politique d'affectation des aides européennes et facilite l'articulation entre les différents niveaux
d'investissements publics.
Dans le contexte de la préparation de la réforme territoriale, le contrat de plan État-Région
(CPER) constitue un enjeu majeur pour la mise en œuvre d'un partenariat renouvelé et renforcé
entre l’État et la Région. Il contribue à élever le niveau d'équipement des territoires et permet de
préparer l'avenir. Il a vocation à financer les projets exerçant un effet de levier pour
l'investissement local. Le CPER contribue à la mise en œuvre des fonds européens structurels et
d'investissement dont il représente une part importante de la contrepartie nationale.
Le CPER de Basse-Normandie est complété par trois contrats interrégionaux État-Régions
(CPIER) qui ont vocation à financer des projets ou démarches ayant une claire valeur ajoutée
interrégionale. Il s'agit du CPIER vallée de la Seine, du plan Loire et du plan Seine.
Plusieurs opérateurs de l’État sont partie prenante du CPER, comme l'ADEME, l'ANRU, Le
CNRS, le CEA, l’INRA et les Agences de l'eau. Une partie du Programme des investissements
d'avenir (PIA) sera également valorisée dans le contrat.
Ainsi, des conventions d’application de ce contrat de plan 2015-2020 seront établies avec les
financeurs autres que l’Etat et la Région de Basse-Normandie et notamment avec l’ADEME,
l’Agence de l’eau Seine-Normandie et les Départements du Calvados, de la Manche et de l’Orne
ainsi que les agglomérations les plus importantes, qui mobiliseront des crédits spécifiques dans
le cadre de ces conventions. Parallèlement, pour les actions éligibles, la Région de Basse-
Normandie mobilisera les fonds européens (FEDER et FEADER) 2014-2020.
Conformément au principe fixé par le Premier ministre, l’éco-conditionnalité s’applique de façon
transversale à chacun des volets du CPER, tant pour la sélection des projets et que pour ajuster
le niveau d’intervention publique. Les critères correspondants tels qu’ils figurent en annexe au
présent contrat seront repris dans chacune des conventions d’application.
Il est nécessaire de préciser que les contrats de plan régionaux ou interrégionaux n’ont pas
vocation à couvrir l’ensemble des champs de la vie économique et sociale. Ils se concentrent sur
les objectifs déterminés d’un commun accord et ne peuvent prétendre couvrir l’ensemble des
actions, l’Etat et la Région continuant à intervenir sur des projets au-delà de ceux inscrits aux
contrats de plan.
Ainsi, d’autres grands projets ou préoccupations ont été identifiés par les acteurs régionaux, tels
que la déconstruction/reconstruction du CHRU de Caen, les développements ultérieurs du GANIL
comme des autres infrastructures de recherche, etc. Faisant l’objet d’un intérêt commun de la
part de l’Etat et de la Région, ils seront financés et réalisés hors CPER. Cette reconnaissance
conjointe revêt une importance majeure à la veille de la fusion des deux régions normandes et
s’inscrit dans les dispositions prises par l’Union Européenne qui a accordé à la Basse-Normandie
le statut de « région en transition ».