Document traduit du russe vers le français par les soins du Dr. G. Ryschenkow, représentant du CSTL en Russie
Article paru dans le "Bulletin de Traumatologie et d'Orthopédie", 2004 ; 4 : 20 - 24
Mots clés: coxarthrose, myo-neurostimulation
TRAITEMENT DE LA COXARTHROSE PAR LA METHODE DE MYO-
NEUROSTIMULATION FONCTIONNELLE
V. E. Belenky, A. A. Grichin, E. N. Krivosheina
Hôpital municipal 10 - Centre de Moscou pour la réadaptation médicale
Institut des problèmes de transmission de l'information de l'Académie des Sciences de
Russie
Résumé de l'article.
Pour le traitement de patients atteints de coxarthrose, on propose la méthode de myo-
neurostimulation fonctionnelle. La thode, testée sur dix-neuf patients souffrant de coxarthrose
bilatérale, a obtenu des résultats pleinement satisfaisants sur tous les patients. L'efficacité de la
méthode de myo-neurostimulation, selon les auteurs de l’article, est largement déterminée par deux
facteurs principaux : l'action du courant électrique sur la structure neuromusculaire, sur les
articulations et sur l’appareil ligamentaire associé lors du fonctionnement de ces organes, et une
amélioration sensible de la circulation sanguine dans la région se localise le processus
pathologique.
Introduction.
Selon les données de l'OMS, 5 à 10% des personnes âgées [6] souffrent de l’arthrose
déformante de l'articulation pelvienne. Pour leur traitement, durant ces dernières décennies, on a
largement utilisé l’arthroplastie [2, 9, 12, 16]. Cependant, la plupart des patients s'abstiennent de
l'opération et préfèrent se soigner d'une manière conservatrice. Nous examinerons d’abord
brièvement les principaux arguments justifiant la stratégie contemporaine du traitement
conservateur de la coxarthrose.
1. La principale tâche du médecin est d’arrêter la générescence du cartilage et de
maintenir la fonction de l'articulation. C'est pourquoi, dans le traitement de la coxarthrose, on utilise
les médicaments qui stimulent la synthèse des composants du cartilage et l'inhibition des processus
de dégradation. Par ailleurs le traitement médicamentaire prévoit l'application de préparations qui
améliorent la circulation sanguine locale et le trophisme des tissus de l'articulation.
2. Le symptôme principal de la maladie est le syndrome douloureux : douleurs articulaires,
douleurs péri-articulaires. Pour leur soulagement, on utilise l'application de médicaments anti-
inflammatoires, et des moyens physiques qui réduisent l'œdème et la douleur: l'électrophorèse,
phonophorèse , magnéto-laserothérapie, etc.
3. Il est connu que la coxarthrose est presque toujours accompagnée de la contracture des
muscles adducteurs et une diminution significative de la force des muscles abducteurs. On observe
aussi l’affaiblissement secondaire d'autres muscles voisins. Selon l'état fonctionnel des muscles, on
utilise l'exercice physique, le massage, dirigé soit à diminuer le tonus musculaire, soit à augmenter
la force musculaire.
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4. Les médecins estiment que le traitement de base pour la coxarthrose est le traitement dit
"orthopédique" ou régime de déchargement de l'articulation. Face à la présence du processus
inflammatoire, ils prescrivent le repos au lit, et recommandent fortement l'utilisation de moyens
complémentaires de soutien - cannes ou béquilles. Pendant la rémission des patients, ceux-ci ne sont
pas autorisés à marcher longtemps, ni de se tenir debout, ou de soulever des poids.
C’est ainsi que, pour la coxarthrose, on conduit un traitement complexe - on prescrit des
médicaments et on utilise des outils physiques pour améliorer le trophisme de l'articulation
diminuant ainsi le syndrome douloureux, et on applique des techniques permettant de décharger la
jambe douloureuse et de normaliser la fonction des muscles périarticulaires.
Dans cet article, nous allons présenter les résultats du traitement de patients atteints de
coxarthrose, résultats obtenus à l'aide de l’application d’une nouvelle thérapie la myo-
neurostimulation fonctionnelle. La méthode de stimulation électrique fonctionnelle a d'abord été
proposée dans notre pays par le professeur S. Vitenzon [4] pour la réhabilitation à la marche des
invalides utilisant des prothèses des membres locomoteurs. Il a de plus été montré que cette
méthode peut également être utilisée en orthopédie, traumatologie et neurologie.
L'essence de la myo-neurostimulation fonctionnelle réside dans le fait que la stimulation
électrique s’applique sur les muscles au moment de leur excitation naturelle et de leur contraction,
contrairement à la stimulation seule sur le muscle au repos. Dans toute une série d'études [3, 8,
13,17, 18], il a été montré que cet effet augmente considérablement la force musculaire, l’endurance
des muscles, améliore la circulation sanguine dans les parties du corps sont appliquées les
électrodes, et induit un effet analgésique. L’ensemble des effets positifs qui viennent d’être
énumérés indiquent, à notre avis, que la myo-neurostimulation doit être conseillée dans le
traitement des patients atteints de coxarthrose. Toutefois, dans ce cas sera brisée la principale
recommandation énoncée plus haut, celle de la nécessité de l'observation par le patient du régime
"orthopédique".
Les recherches exploratoires à l'aide de la méthode de myo-neurostimulation pour traiter les
patients souffrant de troubles orthopédiques ont montré le grand potentiel de cette méthode. En
conséquence, nous avons développé un ensemble matériel-logiciel et la méthode de myo-
neurostimulation fonctionnelle pour la réhabilitation de la marche chez les patients atteints de
maladies des membres inférieurs*. La description détaillée du complexe et la méthode utilisée ont
déjà été présentées dans l'un des travaux déjà publiés [1]. Il est préférable de ne présenter ici que le
principe de la construction de l'appareil et les particularités de la méthode appliquée sur nos
patients.
* Le système matériel-logiciel et la méthode de myo-neurostimulation fonctionnelle sont
brevetés et ont obtenu l’autorisation pour leur application dans la pratique médicale par le Ministère
de la Santé de la Fédération de Russie.
Matériel et méthodes.
L’électrostimulateur à seize canaux est destiné à travailler, avec l’aide d’électrodes posées à
même la peau, au cours du mouvement cyclique humain : la marche, le travail sur les home-trainers,
les exercices physiques répétitifs. La stimulation électrique est réalisée avec des impulsions
unipolaires, de forme rectangulaire, appliquées au moment les muscles se contractent
naturellement. La fréquence des impulsions est de 65 Hz. Cette même fréquence est utilisée pour la
diminution des douleurs articulaires. Pour la relaxation musculaire des muscles en contraction et le
soulagement des douleurs dues à la contraction, on utilise un courant d’intensité sous seuil de
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contraction, à la fréquence de 130 Hz. La durée des impulsions est de 100 ou 400 ms, l'amplitude
allant jusqu'à 80 mA. Le réglage et le contrôle de l'application de la stimulation est effectuée à
l’aide d’un ordinateur. Dans le stimulateur est intégré un convertisseur analogique-numérique conçu
pour enregistrer les paramètres biomécaniques. Le complexe comprend également un ensemble de
"costumes" spéciaux ou harnachements pour la fixation des électrodes et des capteurs sur le corps
du patient.
Pour le traitement curatif médical par la méthode de myo-neurostimulation fonctionnelle ont
été sélectionnés 19 patients présentant le tableau clinique typique de la maladie, dans laquelle d'une
part sont observés les patients à l'étape 2 de la coxarthrose - selon la classification de N. S.
Kosinskaya [10] et de l'autre, à l'étape 1. Les patients présentaient des douleurs à la hanche et au
genou, le boitement restreignant les mouvements des jambes, et en particulier leur tendance à
basculer sur le côté. L'examen clinique révélait un affaiblissement des muscles des hanches et des
limitations des mouvements dans les articulations de la hanche. Les radiogrammes X montraient un
rétrécissement de la fente articulaire et des excroissances osseuses sur les bords des surfaces
articulaires.
Tous les patients ont reçu un monotraitement, consistant en une cure de réhabilitation qui
comprenait 15 séances de myo-neurostimulation d’une demi-heure. Etaient stimulés les 4 muscles
des hanches, les muscles fléchisseurs des jambes, les moyens et grands muscles fessiers. Dans
l’utilisation de l'action relaxante du courant, on a cherché à réduire la contraction des muscles
adducteurs. Dans le même temps, avec l'aide d'électrodes placées au niveau de la hanche et de
l’articulation du genou, on a essa de diminuer la douleur dans ces articulations. Concernant
l’affaiblissement des muscles du dos et de l'abdomen, ou des douleurs dans le rachis lombaire, les
électrodes étaient disposées au niveau des muscles redressant le corps, et sur les muscles droits de
l’abdomen.
Au cours du traitement, une fois par semaine, on effectuait une observation clinique et
biomécanique. La douleur était déterminée selon l'échelle visuelle analogique-numérique (Fig.1.),
adoptée en neurologie. Le patient lui-même, en regardant sur l'échelle d'évaluation, déterminait la
douleur dans chacune de ses articulations. Lors de l’examen suivant du patient, on lui rappelait les
chiffres qui avaient été mesurés auparavant. Sur le patient allongé, on déterminait la valeur de
l’amplitude d’écartement des jambes en degrés, et avec l'aide d’un dynamomètre tensométrique, la
force maximale des muscles adducteurs et abducteurs de la cuisse. On effectuait également des
mesures de la vitesse de déplacement au cours de la marche libre du patient.
Résultats.
A la suite du traitement, tous les patients ont exprimé leur satisfaction des résultats de la
thérapie appliquée. Les douleurs dans les articulations avaient sensiblement diminué, la marche
devenait plus assurée, les patients pouvaient parcourir une plus grande distance sans être épuisés et
montaient les escaliers plus facilement. A l’observation visuelle de la marche des patients, on a
observé une diminution des oscillations du tronc pendant la marche.
Les données objectives de ces études sont présentées sur les graphiques des Figures 2 à 7
(l’analyse statistique a été réalisée en utilisant le t-test de l’étudiant). Sur les deux premières figures
est indiquée l’évolution du syndrome de la douleur. On voit que la douleur dans l'articulation
pelvienne la plus douloureuse (voir Fig. 2) diminuait en moyenne de deux unités, c'est-à-dire passait
de fort à faible; et dans l'articulation moins affectée, elle baissait d’une unité: de faible, elle devenait
à peine perceptible. Pour les douleurs dans l’articulation du genou (voir Figure 3), elles diminuaient
selon la même règle.
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La force des muscles de la hanche augmentait progressivement au cours de leur stimulation
(voir Fig. 4). Concernant la coxarthrose au stade 2 de la maladie, le moment des muscles
abducteurs, par rapport au centre de l'articulation pelvienne, augmentait en moyenne de 2,16 kgm,
et concernant le stade 1 de la maladie à 2 kgm, ce qui une valeur pratiquement identique. De la
même valeur a augmenté la force des muscles adducteurs de la hanche (voir Fig.5). Ce dernier
résultat était inattendu pour nous, parce qu’on ne stimulait pas ces muscles au cours de la procédure,
mais au contraire, on les détendait, tentant de réduire leur contraction. Et en effet, l'écartement des
deux jambes à la fin du traitement avait augmenté en moyenne de 5 degrés/cm (voir Fig.6), ce qui
signifie que la contraction des muscles adducteurs avait un peu diminué.
La dynamique de l’évolution de la vitesse de marche des patients, en marche naturelle, est
illustrée sur la figure 7. Avant le traitement, la vitesse de la marche était en moyenne de 2,6
km/heure. Après la cinquième séance, elle avait augmenté jusqu’à 3,1 km/h, puis l’augmentation de
la vitesse ralentissait et après la quinzième procédure, la vitesse de marche devenait égale à 3,4
km/heure.
Ainsi, pour tous les principaux indicateurs de la maladie on observait, après traitement par la
méthode de myo-neurostimulation, des changements positifs : le syndrome de la douleur n'avait pas
disparu, mais son intensité était réduite, les muscles entourant les articulations pelviennes se sont
renforcés, la restriction de la mobilité dans ces articulations, associée à la contraction des muscles
adducteurs, avait diminué, et dans une certaine mesure on normalisait le stéréotype moteur de la
marche. Il est également significatif que le statut clinique des patients atteint au cours du traitement,
se conservait, en règle générale, durant les six mois suivants. Passé ce délai, tous les changements
positifs indiqués ci-dessus s'atténuaient graduellement. Cependant, la réitération de cycles de
stimulation améliorait de nouveau l'état physique des patients.
Discussion.
Nous revenons sur la stratégie de traitement de la coxarthrose, ou plutôt sur la question du
régime orthopédique. L'exigence de la thérapeutique conservatrice, consistant à limiter la marche et
par ce fait à soulager les articulations douloureuses, n’était pas respectée dans notre méthode. Au
contraire, nos patients marchaient à leur rythme chaque jour pendant une demi-heure, avec un
travail intensif des muscles entourant l'articulation de la hanche.
Nous allons justifier cette spécificité de notre traitement. Examinons les conditions de
support du poids du corps sur la hanche au moment de l'étape la plus importante, quand le sujet
marchant s'appuie sur sa jambe (Figure 8). Simplifions les conditions et imaginons la situation
statique. La ligne le long de laquelle agit le poids corporel, à ce moment ne passe pas par la tête
fémorale de la jambe d’appui, elle est seulement légèrement décalée par rapport au plan sagittal
médian dans la direction de l'articulation. Dans ces conditions, le rôle de stabilisateurs doit être
accompli par les muscles abducteurs de la cuisse. Notons que la tête fémorale subit alors la charge
totale du poids corporel et de la force musculaire. En outre, le poids du corps agit sur le grand
épaulement, alors que la force musculaire agit sur le petit épaulement. Il s'ensuit que la charge
principale est créée par les forces musculaires. Ici, il convient de rappeler que les muscles
abducteurs sont placés obliquement. Par conséquent, lors de leur contraction apparaissent des forces
dirigées horizontalement qui serrent étroitement la tête fémorale sur l'acétabulum, ce qui permet la
répartition des charges sur toute la surface de la tête fémorale.
Lors de douleurs dans l'articulation, la charge qui s’exerce sur elle peut être réduite grâce à
l'inclinaison de la partie supérieure du tronc vers le côté ipsilatéral. Simultanément, la ligne d’action
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du poids du corps est déplacée vers l'articulation de la hanche, les efforts des muscles diminuent, et
donc la charge globale sur l’articulation diminue. Ce mécanisme du déchargement de l'articulation
se manifeste naturellement, visuellement, il est à peine perceptible, mais lors de la maladie, il
devient visible et est appelé claudication. Plus la douleur est grande, plus la partie supérieure du
torse est encline à se pencher, et plus la tête fémorale est déchargée. Il est clair qu’il s’agit d'une
réaction compensatoire de l'organisme.
Il est ici nécessaire de mentionner les effets secondaires négatifs de la claudication. Avec
l'apparition du boitement et, par conséquent, la diminution de la force développée par les muscles
abducteurs, la diminution des composantes horizontales et la tête fémorale cesse de compresser
avec la même force sur le cotyle. Sur la tête fémorale commencent à agir principalement les forces
verticales. La zone de la transmission de la charge à partir de la cavité cotyloïde sur la tête fémorale
diminue et se localise principalement dans sa partie supérieure.
Il est important de noter que, lors du mécanisme de déchargement de l'articulation aux frais
de la réduction de la force des muscles abducteurs, ces muscles devraient dans ces conditions
s’affaiblir, car ils sont moins sollicités. Si ces conditions défavorables persistent, le déficit de
fonctionnement de la fonction musculaire, même lors de l'analgésie de l’articulation, ne permettra
pas de revenir à l'ancien modèle correct de chargement de l'articulation.
Après la fin de la cure de myo-neurostimulation, les patients observent la réduction de la
douleur dans les articulations, ce qui augmente la force des muscles abducteurs, et par voie de
conséquence de ces changements, une baisse de la claudication. Cela nous donne des bases pour
suggérer qu’après le traitement, dans une certaine mesure, reviennent les conditions antérieures de
support du poids du corps dans la région de l'articulation, la charge se répartit et elle est transférée
vers les zones voisines de la surface de la tête fémorale. C’est pourquoi nous pensons qu’il ne faut
pas associer les résultats du traitement de la coxarthrose seulement à l'ampleur de la charge subie
par l'articulation. C’est le travail actif des muscles périarticulaires qui apporte une répartition
rationnelle de cette charge sur toute la surface articulaire de la tête fémorale. Par conséquent, le
soulagement de la douleur et la restauration de la fonction des muscles entourant les articulations de
la hanche devrait être, à notre avis, une condition sine qua non de traitement de la coxarthrose.
Dans l'évaluation des résultats obtenus, nous soulignons que l'efficacité de la méthode de
myo-neurostimulation est, à notre avis, largement déterminée par deux facteurs majeurs : l'action du
courant électrique sur la structure neuromusculaire, sur les articulations et l’appareil ligamentaire
lors même du fonctionnement de ces organes dans leur rôle, et une amélioration sensible de la
circulation sanguine dans la région de la localisation du processus pathologique.
Les résultats de la thérapie, obtenus en utilisant cette nouvelle méthode devraient être
comparés avec les résultats des études utilisant les méthodes traditionnelles de traitement de la
coxarthrose. Toutefois, cette analyse n'est pas été possible car il n'y a pas de critères uniformes pour
comparer l'efficacité du traitement par des méthodes différentes. Existe l’estimation par scores
numériques de 17 indicateurs cliniques de Harris [19], mais elle est bien trop lourde et ne peut donc
pas être appliquée dans la médecine pratique. Dans un certain nombre d'études [7, 11, 14, 15], il a
été proposé d’inclure les paramètres biomécaniques pour la détermination de l'efficacité du
traitement. Toutefois, ces propositions n'ont pas été appuyées par d'autres chercheurs, et la question
de leur utilisation en orthopédie reste ouverte.
Partant des résultats ici présentés, afin d'évaluer l'état des patients souffrant de maladies des
membres inférieurs, nous proposons de choisir comme test celui de la marche libre à un rythme
détendu. Les études électro-physiologiques et biomécaniques ont en effet montré [5] que l’homme
marchant librement se déplace toujours à la même vitesse, compatible avec sa masse et ses
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