Document traduit du russe vers le français par les soins du Dr. G. Ryschenkow, représentant du CSTL en Russie
du poids du corps est déplacée vers l'articulation de la hanche, les efforts des muscles diminuent, et
donc la charge globale sur l’articulation diminue. Ce mécanisme du déchargement de l'articulation
se manifeste naturellement, visuellement, il est à peine perceptible, mais lors de la maladie, il
devient visible et est appelé claudication. Plus la douleur est grande, plus la partie supérieure du
torse est encline à se pencher, et plus la tête fémorale est déchargée. Il est clair qu’il s’agit d'une
réaction compensatoire de l'organisme.
Il est ici nécessaire de mentionner les effets secondaires négatifs de la claudication. Avec
l'apparition du boitement et, par conséquent, la diminution de la force développée par les muscles
abducteurs, la diminution des composantes horizontales et la tête fémorale cesse de compresser
avec la même force sur le cotyle. Sur la tête fémorale commencent à agir principalement les forces
verticales. La zone de la transmission de la charge à partir de la cavité cotyloïde sur la tête fémorale
diminue et se localise principalement dans sa partie supérieure.
Il est important de noter que, lors du mécanisme de déchargement de l'articulation aux frais
de la réduction de la force des muscles abducteurs, ces muscles devraient dans ces conditions
s’affaiblir, car ils sont moins sollicités. Si ces conditions défavorables persistent, le déficit de
fonctionnement de la fonction musculaire, même lors de l'analgésie de l’articulation, ne permettra
pas de revenir à l'ancien modèle correct de chargement de l'articulation.
Après la fin de la cure de myo-neurostimulation, les patients observent la réduction de la
douleur dans les articulations, ce qui augmente la force des muscles abducteurs, et par voie de
conséquence de ces changements, une baisse de la claudication. Cela nous donne des bases pour
suggérer qu’après le traitement, dans une certaine mesure, reviennent les conditions antérieures de
support du poids du corps dans la région de l'articulation, la charge se répartit et elle est transférée
vers les zones voisines de la surface de la tête fémorale. C’est pourquoi nous pensons qu’il ne faut
pas associer les résultats du traitement de la coxarthrose seulement à l'ampleur de la charge subie
par l'articulation. C’est le travail actif des muscles périarticulaires qui apporte une répartition
rationnelle de cette charge sur toute la surface articulaire de la tête fémorale. Par conséquent, le
soulagement de la douleur et la restauration de la fonction des muscles entourant les articulations de
la hanche devrait être, à notre avis, une condition sine qua non de traitement de la coxarthrose.
Dans l'évaluation des résultats obtenus, nous soulignons que l'efficacité de la méthode de
myo-neurostimulation est, à notre avis, largement déterminée par deux facteurs majeurs : l'action du
courant électrique sur la structure neuromusculaire, sur les articulations et l’appareil ligamentaire
lors même du fonctionnement de ces organes dans leur rôle, et une amélioration sensible de la
circulation sanguine dans la région de la localisation du processus pathologique.
Les résultats de la thérapie, obtenus en utilisant cette nouvelle méthode devraient être
comparés avec les résultats des études utilisant les méthodes traditionnelles de traitement de la
coxarthrose. Toutefois, cette analyse n'est pas été possible car il n'y a pas de critères uniformes pour
comparer l'efficacité du traitement par des méthodes différentes. Existe l’estimation par scores
numériques de 17 indicateurs cliniques de Harris [19], mais elle est bien trop lourde et ne peut donc
pas être appliquée dans la médecine pratique. Dans un certain nombre d'études [7, 11, 14, 15], il a
été proposé d’inclure les paramètres biomécaniques pour la détermination de l'efficacité du
traitement. Toutefois, ces propositions n'ont pas été appuyées par d'autres chercheurs, et la question
de leur utilisation en orthopédie reste ouverte.
Partant des résultats ici présentés, afin d'évaluer l'état des patients souffrant de maladies des
membres inférieurs, nous proposons de choisir comme test celui de la marche libre à un rythme
détendu. Les études électro-physiologiques et biomécaniques ont en effet montré [5] que l’homme
marchant librement se déplace toujours à la même vitesse, compatible avec sa masse et ses