Article paru dans le "Bulletin de Traumatologie et d'Orthopédie", 2004 ; 4 : 20 - 24 Mots clés: coxarthrose, myo-neurostimulation TRAITEMENT DE LA COXARTHROSE PAR LA METHODE DE MYONEUROSTIMULATION FONCTIONNELLE V. E. Belenky, A. A. Grichin, E. N. Krivosheina Hôpital municipal № 10 - Centre de Moscou pour la réadaptation médicale Institut des problèmes de transmission de l'information de l'Académie des Sciences de Russie Résumé de l'article. Pour le traitement de patients atteints de coxarthrose, on propose la méthode de myoneurostimulation fonctionnelle. La méthode, testée sur dix-neuf patients souffrant de coxarthrose bilatérale, a obtenu des résultats pleinement satisfaisants sur tous les patients. L'efficacité de la méthode de myo-neurostimulation, selon les auteurs de l’article, est largement déterminée par deux facteurs principaux : l'action du courant électrique sur la structure neuromusculaire, sur les articulations et sur l’appareil ligamentaire associé lors du fonctionnement de ces organes, et une amélioration sensible de la circulation sanguine dans la région où se localise le processus pathologique. Introduction. Selon les données de l'OMS, 5 à 10% des personnes âgées [6] souffrent de l’arthrose déformante de l'articulation pelvienne. Pour leur traitement, durant ces dernières décennies, on a largement utilisé l’arthroplastie [2, 9, 12, 16]. Cependant, la plupart des patients s'abstiennent de l'opération et préfèrent se soigner d'une manière conservatrice. Nous examinerons d’abord brièvement les principaux arguments justifiant la stratégie contemporaine du traitement conservateur de la coxarthrose. 1. La principale tâche du médecin est d’arrêter la dégénérescence du cartilage et de maintenir la fonction de l'articulation. C'est pourquoi, dans le traitement de la coxarthrose, on utilise les médicaments qui stimulent la synthèse des composants du cartilage et l'inhibition des processus de dégradation. Par ailleurs le traitement médicamentaire prévoit l'application de préparations qui améliorent la circulation sanguine locale et le trophisme des tissus de l'articulation. 2. Le symptôme principal de la maladie est le syndrome douloureux : douleurs articulaires, douleurs péri-articulaires. Pour leur soulagement, on utilise l'application de médicaments antiinflammatoires, et des moyens physiques qui réduisent l'œdème et la douleur: l'électrophorèse, phonophorèse , magnéto-laserothérapie, etc. 3. Il est connu que la coxarthrose est presque toujours accompagnée de la contracture des muscles adducteurs et une diminution significative de la force des muscles abducteurs. On observe aussi l’affaiblissement secondaire d'autres muscles voisins. Selon l'état fonctionnel des muscles, on utilise l'exercice physique, le massage, dirigé soit à diminuer le tonus musculaire, soit à augmenter la force musculaire. Document traduit du russe vers le français par les soins du Dr. G. Ryschenkow, représentant du CSTL en Russie 4. Les médecins estiment que le traitement de base pour la coxarthrose est le traitement dit "orthopédique" ou régime de déchargement de l'articulation. Face à la présence du processus inflammatoire, ils prescrivent le repos au lit, et recommandent fortement l'utilisation de moyens complémentaires de soutien - cannes ou béquilles. Pendant la rémission des patients, ceux-ci ne sont pas autorisés à marcher longtemps, ni de se tenir debout, ou de soulever des poids. C’est ainsi que, pour la coxarthrose, on conduit un traitement complexe - on prescrit des médicaments et on utilise des outils physiques pour améliorer le trophisme de l'articulation diminuant ainsi le syndrome douloureux, et on applique des techniques permettant de décharger la jambe douloureuse et de normaliser la fonction des muscles périarticulaires. Dans cet article, nous allons présenter les résultats du traitement de patients atteints de coxarthrose, résultats obtenus à l'aide de l’application d’une nouvelle thérapie – la myoneurostimulation fonctionnelle. La méthode de stimulation électrique fonctionnelle a d'abord été proposée dans notre pays par le professeur S. Vitenzon [4] pour la réhabilitation à la marche des invalides utilisant des prothèses des membres locomoteurs. Il a de plus été montré que cette méthode peut également être utilisée en orthopédie, traumatologie et neurologie. L'essence de la myo-neurostimulation fonctionnelle réside dans le fait que la stimulation électrique s’applique sur les muscles au moment de leur excitation naturelle et de leur contraction, contrairement à la stimulation seule sur le muscle au repos. Dans toute une série d'études [3, 8, 13,17, 18], il a été montré que cet effet augmente considérablement la force musculaire, l’endurance des muscles, améliore la circulation sanguine dans les parties du corps où sont appliquées les électrodes, et induit un effet analgésique. L’ensemble des effets positifs qui viennent d’être énumérés indiquent, à notre avis, que la myo-neurostimulation doit être conseillée dans le traitement des patients atteints de coxarthrose. Toutefois, dans ce cas sera brisée la principale recommandation énoncée plus haut, celle de la nécessité de l'observation par le patient du régime "orthopédique". Les recherches exploratoires à l'aide de la méthode de myo-neurostimulation pour traiter les patients souffrant de troubles orthopédiques ont montré le grand potentiel de cette méthode. En conséquence, nous avons développé un ensemble matériel-logiciel et la méthode de myoneurostimulation fonctionnelle pour la réhabilitation de la marche chez les patients atteints de maladies des membres inférieurs*. La description détaillée du complexe et la méthode utilisée ont déjà été présentées dans l'un des travaux déjà publiés [1]. Il est préférable de ne présenter ici que le principe de la construction de l'appareil et les particularités de la méthode appliquée sur nos patients. * Le système matériel-logiciel et la méthode de myo-neurostimulation fonctionnelle sont brevetés et ont obtenu l’autorisation pour leur application dans la pratique médicale par le Ministère de la Santé de la Fédération de Russie. Matériel et méthodes. L’électrostimulateur à seize canaux est destiné à travailler, avec l’aide d’électrodes posées à même la peau, au cours du mouvement cyclique humain : la marche, le travail sur les home-trainers, les exercices physiques répétitifs. La stimulation électrique est réalisée avec des impulsions unipolaires, de forme rectangulaire, appliquées au moment où les muscles se contractent naturellement. La fréquence des impulsions est de 65 Hz. Cette même fréquence est utilisée pour la diminution des douleurs articulaires. Pour la relaxation musculaire des muscles en contraction et le soulagement des douleurs dues à la contraction, on utilise un courant d’intensité sous seuil de Document traduit du russe vers le français par les soins du Dr. G. Ryschenkow, représentant du CSTL en Russie contraction, à la fréquence de 130 Hz. La durée des impulsions est de 100 ou 400 ms, l'amplitude allant jusqu'à 80 mA. Le réglage et le contrôle de l'application de la stimulation est effectuée à l’aide d’un ordinateur. Dans le stimulateur est intégré un convertisseur analogique-numérique conçu pour enregistrer les paramètres biomécaniques. Le complexe comprend également un ensemble de "costumes" spéciaux ou harnachements pour la fixation des électrodes et des capteurs sur le corps du patient. Pour le traitement curatif médical par la méthode de myo-neurostimulation fonctionnelle ont été sélectionnés 19 patients présentant le tableau clinique typique de la maladie, dans laquelle d'une part sont observés les patients à l'étape 2 de la coxarthrose - selon la classification de N. S. Kosinskaya [10] – et de l'autre, à l'étape 1. Les patients présentaient des douleurs à la hanche et au genou, le boitement restreignant les mouvements des jambes, et en particulier leur tendance à basculer sur le côté. L'examen clinique révélait un affaiblissement des muscles des hanches et des limitations des mouvements dans les articulations de la hanche. Les radiogrammes X montraient un rétrécissement de la fente articulaire et des excroissances osseuses sur les bords des surfaces articulaires. Tous les patients ont reçu un monotraitement, consistant en une cure de réhabilitation qui comprenait 15 séances de myo-neurostimulation d’une demi-heure. Etaient stimulés les 4 muscles des hanches, les muscles fléchisseurs des jambes, les moyens et grands muscles fessiers. Dans l’utilisation de l'action relaxante du courant, on a cherché à réduire la contraction des muscles adducteurs. Dans le même temps, avec l'aide d'électrodes placées au niveau de la hanche et de l’articulation du genou, on a essayé de diminuer la douleur dans ces articulations. Concernant l’affaiblissement des muscles du dos et de l'abdomen, ou des douleurs dans le rachis lombaire, les électrodes étaient disposées au niveau des muscles redressant le corps, et sur les muscles droits de l’abdomen. Au cours du traitement, une fois par semaine, on effectuait une observation clinique et biomécanique. La douleur était déterminée selon l'échelle visuelle analogique-numérique (Fig.1.), adoptée en neurologie. Le patient lui-même, en regardant sur l'échelle d'évaluation, déterminait la douleur dans chacune de ses articulations. Lors de l’examen suivant du patient, on lui rappelait les chiffres qui avaient été mesurés auparavant. Sur le patient allongé, on déterminait la valeur de l’amplitude d’écartement des jambes en degrés, et avec l'aide d’un dynamomètre tensométrique, la force maximale des muscles adducteurs et abducteurs de la cuisse. On effectuait également des mesures de la vitesse de déplacement au cours de la marche libre du patient. Résultats. A la suite du traitement, tous les patients ont exprimé leur satisfaction des résultats de la thérapie appliquée. Les douleurs dans les articulations avaient sensiblement diminué, la marche devenait plus assurée, les patients pouvaient parcourir une plus grande distance sans être épuisés et montaient les escaliers plus facilement. A l’observation visuelle de la marche des patients, on a observé une diminution des oscillations du tronc pendant la marche. Les données objectives de ces études sont présentées sur les graphiques des Figures 2 à 7 (l’analyse statistique a été réalisée en utilisant le t-test de l’étudiant). Sur les deux premières figures est indiquée l’évolution du syndrome de la douleur. On voit que la douleur dans l'articulation pelvienne la plus douloureuse (voir Fig. 2) diminuait en moyenne de deux unités, c'est-à-dire passait de fort à faible; et dans l'articulation moins affectée, elle baissait d’une unité: de faible, elle devenait à peine perceptible. Pour les douleurs dans l’articulation du genou (voir Figure 3), elles diminuaient selon la même règle. Document traduit du russe vers le français par les soins du Dr. G. Ryschenkow, représentant du CSTL en Russie La force des muscles de la hanche augmentait progressivement au cours de leur stimulation (voir Fig. 4). Concernant la coxarthrose au stade 2 de la maladie, le moment des muscles abducteurs, par rapport au centre de l'articulation pelvienne, augmentait en moyenne de 2,16 kgm, et concernant le stade 1 de la maladie à 2 kgm, ce qui une valeur pratiquement identique. De la même valeur a augmenté la force des muscles adducteurs de la hanche (voir Fig.5). Ce dernier résultat était inattendu pour nous, parce qu’on ne stimulait pas ces muscles au cours de la procédure, mais au contraire, on les détendait, tentant de réduire leur contraction. Et en effet, l'écartement des deux jambes à la fin du traitement avait augmenté en moyenne de 5 degrés/cm (voir Fig.6), ce qui signifie que la contraction des muscles adducteurs avait un peu diminué. La dynamique de l’évolution de la vitesse de marche des patients, en marche naturelle, est illustrée sur la figure 7. Avant le traitement, la vitesse de la marche était en moyenne de 2,6 km/heure. Après la cinquième séance, elle avait augmenté jusqu’à 3,1 km/h, puis l’augmentation de la vitesse ralentissait et après la quinzième procédure, la vitesse de marche devenait égale à 3,4 km/heure. Ainsi, pour tous les principaux indicateurs de la maladie on observait, après traitement par la méthode de myo-neurostimulation, des changements positifs : le syndrome de la douleur n'avait pas disparu, mais son intensité était réduite, les muscles entourant les articulations pelviennes se sont renforcés, la restriction de la mobilité dans ces articulations, associée à la contraction des muscles adducteurs, avait diminué, et dans une certaine mesure on normalisait le stéréotype moteur de la marche. Il est également significatif que le statut clinique des patients atteint au cours du traitement, se conservait, en règle générale, durant les six mois suivants. Passé ce délai, tous les changements positifs indiqués ci-dessus s'atténuaient graduellement. Cependant, la réitération de cycles de stimulation améliorait de nouveau l'état physique des patients. Discussion. Nous revenons sur la stratégie de traitement de la coxarthrose, ou plutôt sur la question du régime orthopédique. L'exigence de la thérapeutique conservatrice, consistant à limiter la marche et par ce fait à soulager les articulations douloureuses, n’était pas respectée dans notre méthode. Au contraire, nos patients marchaient à leur rythme chaque jour pendant une demi-heure, avec un travail intensif des muscles entourant l'articulation de la hanche. Nous allons justifier cette spécificité de notre traitement. Examinons les conditions de support du poids du corps sur la hanche au moment de l'étape la plus importante, quand le sujet marchant s'appuie sur sa jambe (Figure 8). Simplifions les conditions et imaginons la situation statique. La ligne le long de laquelle agit le poids corporel, à ce moment là ne passe pas par la tête fémorale de la jambe d’appui, elle est seulement légèrement décalée par rapport au plan sagittal médian dans la direction de l'articulation. Dans ces conditions, le rôle de stabilisateurs doit être accompli par les muscles abducteurs de la cuisse. Notons que la tête fémorale subit alors la charge totale du poids corporel et de la force musculaire. En outre, le poids du corps agit sur le grand épaulement, alors que la force musculaire agit sur le petit épaulement. Il s'ensuit que la charge principale est créée par les forces musculaires. Ici, il convient de rappeler que les muscles abducteurs sont placés obliquement. Par conséquent, lors de leur contraction apparaissent des forces dirigées horizontalement qui serrent étroitement la tête fémorale sur l'acétabulum, ce qui permet la répartition des charges sur toute la surface de la tête fémorale. Lors de douleurs dans l'articulation, la charge qui s’exerce sur elle peut être réduite grâce à l'inclinaison de la partie supérieure du tronc vers le côté ipsilatéral. Simultanément, la ligne d’action Document traduit du russe vers le français par les soins du Dr. G. Ryschenkow, représentant du CSTL en Russie du poids du corps est déplacée vers l'articulation de la hanche, les efforts des muscles diminuent, et donc la charge globale sur l’articulation diminue. Ce mécanisme du déchargement de l'articulation se manifeste naturellement, visuellement, il est à peine perceptible, mais lors de la maladie, il devient visible et est appelé claudication. Plus la douleur est grande, plus la partie supérieure du torse est encline à se pencher, et plus la tête fémorale est déchargée. Il est clair qu’il s’agit d'une réaction compensatoire de l'organisme. Il est ici nécessaire de mentionner les effets secondaires négatifs de la claudication. Avec l'apparition du boitement et, par conséquent, la diminution de la force développée par les muscles abducteurs, la diminution des composantes horizontales et la tête fémorale cesse de compresser avec la même force sur le cotyle. Sur la tête fémorale commencent à agir principalement les forces verticales. La zone de la transmission de la charge à partir de la cavité cotyloïde sur la tête fémorale diminue et se localise principalement dans sa partie supérieure. Il est important de noter que, lors du mécanisme de déchargement de l'articulation aux frais de la réduction de la force des muscles abducteurs, ces muscles devraient dans ces conditions s’affaiblir, car ils sont moins sollicités. Si ces conditions défavorables persistent, le déficit de fonctionnement de la fonction musculaire, même lors de l'analgésie de l’articulation, ne permettra pas de revenir à l'ancien modèle correct de chargement de l'articulation. Après la fin de la cure de myo-neurostimulation, les patients observent la réduction de la douleur dans les articulations, ce qui augmente la force des muscles abducteurs, et par voie de conséquence de ces changements, une baisse de la claudication. Cela nous donne des bases pour suggérer qu’après le traitement, dans une certaine mesure, reviennent les conditions antérieures de support du poids du corps dans la région de l'articulation, la charge se répartit et elle est transférée vers les zones voisines de la surface de la tête fémorale. C’est pourquoi nous pensons qu’il ne faut pas associer les résultats du traitement de la coxarthrose seulement à l'ampleur de la charge subie par l'articulation. C’est le travail actif des muscles périarticulaires qui apporte une répartition rationnelle de cette charge sur toute la surface articulaire de la tête fémorale. Par conséquent, le soulagement de la douleur et la restauration de la fonction des muscles entourant les articulations de la hanche devrait être, à notre avis, une condition sine qua non de traitement de la coxarthrose. Dans l'évaluation des résultats obtenus, nous soulignons que l'efficacité de la méthode de myo-neurostimulation est, à notre avis, largement déterminée par deux facteurs majeurs : l'action du courant électrique sur la structure neuromusculaire, sur les articulations et l’appareil ligamentaire lors même du fonctionnement de ces organes dans leur rôle, et une amélioration sensible de la circulation sanguine dans la région de la localisation du processus pathologique. Les résultats de la thérapie, obtenus en utilisant cette nouvelle méthode devraient être comparés avec les résultats des études utilisant les méthodes traditionnelles de traitement de la coxarthrose. Toutefois, cette analyse n'est pas été possible car il n'y a pas de critères uniformes pour comparer l'efficacité du traitement par des méthodes différentes. Existe l’estimation par scores numériques de 17 indicateurs cliniques de Harris [19], mais elle est bien trop lourde et ne peut donc pas être appliquée dans la médecine pratique. Dans un certain nombre d'études [7, 11, 14, 15], il a été proposé d’inclure les paramètres biomécaniques pour la détermination de l'efficacité du traitement. Toutefois, ces propositions n'ont pas été appuyées par d'autres chercheurs, et la question de leur utilisation en orthopédie reste ouverte. Partant des résultats ici présentés, afin d'évaluer l'état des patients souffrant de maladies des membres inférieurs, nous proposons de choisir comme test celui de la marche libre à un rythme détendu. Les études électro-physiologiques et biomécaniques ont en effet montré [5] que l’homme marchant librement se déplace toujours à la même vitesse, compatible avec sa masse et ses Document traduit du russe vers le français par les soins du Dr. G. Ryschenkow, représentant du CSTL en Russie caractéristiques inertielles. Et lors de douleurs ou d'instabilités, il ralentit involontairement le mouvement, mais à leur élimination, il aspire à réoccuper sa niche. C'est pourquoi, à titre de critère de l'état fonctionnel des membres inférieurs, il nous semble opportun de choisir la vitesse de la marche du patient, et à titre du critère reflétant l'état clinique du patient, la douleur pendant la marche dans les zones les plus touchées du corps, exprimée en points (voir Fig. 1). L'enregistrement de ces paramètres est simple et ne nécessite aucun outil spécial. La dernière question concerne l'organisation du protocole des soins médicaux. Sur la quasitotalité des graphiques présentés, dans la phase finale du traitement, il n’y a pas de section horizontale témoignant de la stagnation des paramètres clinique et biomécanique. Au contraire, en extrapolant les résultats présentés, il convient de conclure que la poursuite du traitement de stimulation peut apporter des résultats plus effectifs. En d'autres termes, avec l’observation de l’évolution au cours de la cure de l'état physique du patient, on peut estimer objectivement la durée nécessaire du traitement. Bibliographie. 1. V. E. Belenky, A. A. Grichin, E. N. Krivosheina. Système matériel-logiciel pour la réhabilitation de la marche et pour les mouvements complexes des mains. Bulletin des nouvelles technologies médicales. - 2004 - № 1-2. - S. 2. Buachidze O. Sh. Arthroplastie de l’articulation de la hanche. Bulletin de Traumatologie et d'Orthopédie. - 1994 - № 4. - p. 14-17. 3. Viktorov VA Domanski VL. Appareillage pour la stimulation électrique des systèmes nerveux et musculaire: recherche, développement et application. " Electrostimulation - 2002 ". 2002, Actes de la conférence. p. 3-8 4. Vitenzon AS. Conditions physiologiques de la gestion artificielle des muscles de la marche pathologique. « Prothèses et prothétique », 1981, Proceedings, vol. 59, Moscou, TSNIIPP. p. 31-44. 5. Vitenzon AS, Sarantsev AV. 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Evolution du syndrome de la douleur dans l’articulation du genou sur une échelle visuelle analogique-numérique (p <0,001). Fig.4. Evolution de la force des muscles abducteurs de la hanche (p <0,001). Fig.5. Evolution de la force des muscles adducteurs de la hanche (p < 0,05). Fig.6. Evolution de la valeur de l’écartement des jambes dans les articulations de la hanche (p < 0,01). Fig.7. Evolution de la vitesse de marche chez les patients atteints de coxarthrose (p <0,001). Fig. 8. Schéma de l'interaction des forces dans la région de la hanche dans la période d’appui dans le cas normal (A) et dans le cas de la claudication (B) (P - poids du corps, M- force des muscles abducteurs, R- résultante des forces P et M). Commentaire scientifique des referees sur l'article de V. E. Belenky, A. A. Grichin, E. N. Krivosheina « Traitement de la coxarthrose par la méthode de myo-neurostimulation fonctionnelle » L’article présente les résultats du traitement de patients atteints de la coxarthrose et obtenus en utilisant une thérapie encore jamais appliquée précédemment - la myo-neurostimulation fonctionnelle. Pour le traitement curatif médical, ont été sélectionnés 19 patients avec un tableau clinique typique de la coxarthrose bilatérale. Les patients recevaient un traitement unique – une cure de 15 séances d’une ½ h par jour de stimulations des muscles des hanches. Les douleurs articulaires étaient soulagées au moyen d'électrodes disposées dans la région des articulations. Les résultats obtenus par myo-neurostimulation étaient appréciés par des méthodes cliniques et biomécaniques. A la suite du traitement, le syndrome douloureux n'a pas disparu, mais son intensité a baissé, les muscles entourant l’articulation de la hanche se raffermissant, la restriction de la mobilité dans ces articulations, associée à la contraction des muscles adducteurs, diminuant, et avec une certaine Document traduit du russe vers le français par les soins du Dr. G. Ryschenkow, représentant du CSTL en Russie normalisation du stéréotype de la marche. L'état clinique des patients atteint au cours du traitement, se conservait durant 6 mois. Toutes les améliorations indiquées ci-dessus s'atténuaient ensuite graduellement. La répétition des séances de stimulation améliore la condition physique des patients. L’efficacité de la méthode de myo-neurostimulation, selon les auteurs, est largement déterminée par 2 facteurs : l’action de l'électricité sur la structure neuromusculaire, sur les articulations et l’appareil ligamentaire lors du fonctionnement de ces organes, et une amélioration sensible de la circulation sanguine dans la région de la localisation du processus pathologique. Article complémentaire sur le même sujet (en collaboration avec Nasrullaev AD et Pugach GI) : Résumé d’une intervention à la sixième conférence scientifique et pratique "Les enjeux actuels de la réhabilitation médicale des patients atteints de pathologie du système musculo-squelettique et nerveux", Moscou, 23 Décembre 2004, p. 108-111 : APPLICATION DE LA METHODE DE MYO-NEUROSTIMULATION FONCTIONNELLE AU TRAITEMENT DE LA COXARTHROSE V. E. Belenky, A. A. Grichin, E. N. Krivosheina. Chaire de chiropraxie du FPPO ММА (Académie Médicale de Moscou) au nom de I. M. Setchenov Hôpital municipal №10 de Moscou Dans l’étude réalisée, on présente les résultats du traitement de patients atteints de la coxarthrose et obtenus grâce à une thérapie encore jamais utilisée dans le passé : la myoneurostimulation fonctionnelle. La méthode de stimulation électrique fonctionnelle a d'abord été proposé dans notre pays par le Professeur S. Vitenzon pour la réhabilitation de la marche des invalides utilisant des prothèses des membres locomoteurs. Il a de plus été montré que cette méthode peut également être utilisée en orthopédie, traumatologie et neurologie. L'essence de myo-neurostimulation fonctionnelle réside dans le fait que la stimulation électrique, s’applique sur les muscles au moment de leur excitation naturelle et de leur contraction, contrairement à la stimulation seule sur les muscles au repos. Nombre d'études montrent que cet effet augmente considérablement la force musculaire, leur endurance, améliore la circulation sanguine dans les parties du corps où sont appliquées les électrodes, et induit un effet analgésique.. Nous avons développé un système appareillage-logiciel et une méthode de myoneurostimulation fonctionnelle pour la réhabilitation de la marche chez les patients atteints de maladies des membres inférieurs. La description plus détaillée du complexe et la méthode utilisée ont déjà été présentées dans l'un des articles publiés antérieurement. Il est rationnel de n’exposer ici que le principe de la construction de l'appareil et les particularités de la méthode utilisée sur nos patients. L’électrostimulateur à seize canaux est destiné à travailler, avec l’aide d’électrodes posées à même la peau, au cours du mouvement cyclique humain : la marche, le travail sur les home-trainers, les exercices physiques répétitifs. La stimulation électrique est réalisée avec des impulsions unipolaires, de forme rectangulaire, appliquées au moment où les muscles se contractent naturellement. La fréquence des impulsions est de 65 Hz. Cette même fréquence est utilisée pour la diminution des douleurs articulaires. Pour la relaxation musculaire des muscles en contraction et le soulagement des douleurs dues à la contraction, on utilise un courant d’intensité sous seuil de Document traduit du russe vers le français par les soins du Dr. G. Ryschenkow, représentant du CSTL en Russie contraction, à la fréquence de 130 Hz. La durée des impulsions est de 100 ou 400 ms, l'amplitude allant jusqu'à 80 mA. Le réglage et le contrôle de l'application de la stimulation est effectuée à l’aide d’un ordinateur. Dans le stimulateur est intégré un convertisseur analogique-numérique conçu pour enregistrer les paramètres biomécaniques. Le complexe comprend également un ensemble de "costumes" spéciaux ou harnachements pour la fixation des électrodes et des capteurs sur le corps du patient. Pour le traitement curatif médical par la méthode de myo-neurostimulation fonctionnelle ont été sélectionnés 19 patients, d’âge compris entre 55 et 65 ans, présentant le tableau clinique typique de la maladie, dans laquelle d'une part - selon la classification de N. S. Kosinskaya – sont observés les patients à l'étape 2 de la coxarthrose et de l'autre, à l'étape 1. Les patients présentaient des douleurs à la hanche et au genou, le boitement restreignant les mouvements des jambes, et en particulier leur tendance à basculer sur le côté. L'examen clinique révélait un affaiblissement des muscles des hanches et des limitations des mouvements dans les articulations de la hanche. Les radiogrammes X montraient un rétrécissement de la fente articulaire et des excroissances osseuses sur les bords des surfaces articulaires. Tous les patients ont reçu un monotraitement, consistant en une cure de réhabilitation qui comprenait 15 séances de myo-neurostimulation d’une demi-heure. Etaient stimulés les 4 muscles des hanches, les muscles fléchisseurs des jambes, les moyens et grands muscles fessiers. Dans l’utilisation de l'action relaxante du courant, on a cherché à réduire la contraction des muscles adducteurs. Dans le même temps, avec l'aide d'électrodes placées au niveau de la hanche et de l’articulation du genou, on a essayé de diminuer la douleur dans ces articulations. Concernant l’affaiblissement des muscles du dos et de l'abdomen, ou des douleurs dans le rachis lombaire, les électrodes étaient disposées au niveau des muscles redressant le corps, et sur les muscles droits de l’abdomen. Au cours du traitement, une fois par semaine, on effectuait une observation clinique et biomécanique. La douleur était déterminée selon l'échelle visuelle analogique-numérique, adoptée en neurologie. Le patient lui-même, en regardant sur l'échelle d'évaluation, déterminait la douleur dans chacune de ses articulations. Lors de l’examen suivant du patient, on lui rappelait les chiffres qui avaient été mesurés auparavant. Sur le patient allongé, on déterminait la valeur de l’amplitude d’écartement des jambes en degrés, et avec l'aide d’un dynamomètre, la force maximale des muscles adducteurs et abducteurs de la cuisse. On effectuait également des mesures de la vitesse de déplacement au cours de la marche libre du patient. A la suite du traitement, tous les patients ont exprimé leur satisfaction des résultats de la thérapie appliquée. Les douleurs dans les articulations avaient sensiblement diminué, la marche devenait plus assurée, les patients pouvaient parcourir une plus grande distance sans être épuisés et montaient les escaliers plus facilement. A l’observation visuelle de la marche des patients, on a observé une diminution des oscillations du tronc pendant la marche. Les douleurs dans l'articulation pelvienne la plus douloureuse diminuait de deux unités, c'est-à-dire passait de forte à faible; et dans l'articulation moins affectée, elle baissait d’une unité: de faible, elle devenait à peine perceptible. Pour les douleurs dans l’articulation du genou, elles diminuaient selon la même règle. La force des muscles de la hanche augmentait progressivement au cours de leur stimulation. Concernant la coxarthrose au stade 2 de la maladie, le moment des muscles abducteurs, par rapport au centre de l'articulation pelvienne, augmentait en moyenne de 2,16 kgm, et concernant le stade 1 de la maladie à 2 kgm, ce qui une valeur pratiquement identique. De la même valeur a augmenté la force des muscles adducteurs de la hanche. Ce dernier résultat était inattendu pour nous, parce qu’on ne stimulait pas ces muscles au cours de la procédure, mais au contraire, on les détendait, tentant de réduire leur contraction. Et en effet, l'écartement des deux jambes à la fin du traitement avait augmenté en moyenne de 5 degrés, ce qui signifie que la contraction des muscles adducteurs avait un peu diminué. L’évolution de la vitesse de marche des patients a été mesurée en marche naturelle. Avant le traitement, la vitesse de la marche était en moyenne de 2,6 km/heure. Après la cinquième séance, Document traduit du russe vers le français par les soins du Dr. G. Ryschenkow, représentant du CSTL en Russie elle avait augmenté jusqu’à 3,1 km/h, puis l’augmentation de la vitesse ralentissait et après la quinzième procédure, la vitesse de marche devenait égale à 3,4 km/heure. Ainsi, pour tous les principaux indicateurs de la maladie on observait, après traitement par la méthode de myo-neurostimulation, des changements positifs : le syndrome de la douleur n'a pas disparu, mais son intensité était réduite, les muscles entourant les articulations pelviennes se sont renforcés, la restriction de la mobilité dans ces articulations, associée à la contraction des muscles adducteurs, avait diminué, et dans une certaine mesure on normalisait le stéréotype moteur de la marche. Il est également significatif que le statut clinique des patients atteint au cours du traitement, se conservait, en règle générale, durant les six mois suivants. Passé ce délai, tous les changements positifs indiqués ci-dessus s'atténuaient graduellement. Cependant, la réitération de cycles de stimulation améliorait de nouveau l'état physique des patients. L’efficacité de la méthode de myo-neurostimulation, selon les auteurs, est largement déterminée par 2 facteurs : l’action de l'électricité sur la structure neuromusculaire, sur les articulations et l’appareil ligamentaire lors du fonctionnement de ces organes, et une amélioration sensible de la circulation sanguine dans la région de la localisation du processus pathologique. Document traduit du russe vers le français par les soins du Dr. G. Ryschenkow, représentant du CSTL en Russie