Février 2007
SFFN
Conservation de la nature
Danger
sur les espèces indigènes et sur le milieu
La propagation très rapide de cette espèce, à la fois par ses graines et par
ses parties souterraines représente donc un réel danger pour toutes les
espèces indigènes. En effet, son envahissement conduit à une banalisation
marquée de la flore et à un appauvrissement sensible de la biodiversité.
sur les activités humaines
L’écorce, les feuilles et les rameaux peuvent pro-
voquer au toucher, de fortes irritations cutanées,
sur les personnes allergiques.
Prévention
•Ne pas utiliser cette espèce dans les jardins et les parcs.
•Eliminer les plantes déjà présentes dans les jardins et les parcs.
•La coupe favorise le drageonnement, un suivi dans la lutte est donc primordial.
•Eviter de laisser le sol à nu dans les terrains envahis par la plante, semer
des espèces indigènes couvrantes adaptées au milieu.
•Ne pas composter la plante, éliminer les déchets végétaux par incinération.
•Ne pas utiliser de la terre contaminée par la plante.
•Surveiller les lieux d'apparition potentiels
Mesures de lutte
•Attention : risques d'irritations cutanées! Porter des gants lors de tout
contact avec la plante.
•Arrachage, durant l'été des plantules et arbres les plus petits.
•Dessouchage des arbres les plus gros.
•Coupe en été, suivie de plusieurs coupes des rejets, durant plusieurs
annees, en cherchant les rejets dans un large rayon autour de la plante-
mère.
•Annelage du tronc, au début de l’été : entaillage et écorçage jusqu'au
cambium, sur 3 à 5 cm de large, sur les 9/10ede la circonférence de l'arbre.
Compléter l'annelage l'année suivante. Attention aux chutes possibles
après l'opération.
•Concurrence végétale : semis d'espèces indigènes couvrantes après
chaque intervention (surtout l'arrachage).
•Lutte chimique par application foliaire et application sur souche : consul-
ter un spécialiste et respecter la législation.
Biologie de l’espèce
Caractéristiques écologiques
Son caractère pionnier, sa rusticité et sa tolérance aux intempéries, au
gel, ainsi qu’à la pollution atmosphérique, lui permettent de coloniser faci-
lement des lieux dénudés, broussailles, décombres, ruines et bords de
routes.
Modes de reproduction et dispersion
Grâce à la quantité de ses fruits, facilement transportés, et à son haut taux
de germination et de croissance, il présente une forte capacité de coloni-
sation .
Sa reproduction végétative est
également exubérante par
drageonnement depuis les
racines, qui peuvent se
propager sur plus de 10
m alentour. Plus on le
coupe et plus il produit
rapidement de nou-
veaux rejets à partir de la
souche.
Espèces proches
Ailante (Ailanthus altissima)
Le Sumac peut être confondu avec l’Ailante qui a des fleurs jaunes à blanches et
dont les jeunes rameaux sont glabres alors qu’ils sont très velus chez le Sumac.
L’Ailante dégage également une forte odeur quand on le froisse (voir FICHE-INFO
Plantes exotiques envahissantes sur l’Ailante)
Frêne commun (Fraxinus excelsior, indigène)
Le Frêne peut également prêter à confu-
sion, mais ses rameaux ne sont pas velus
et possèdent des bourgeons noirs.
Certaines espèces voisines du Rhus typhina sont dangereuses : le Rhus toxicodendron (Poison Oak ou Poison Ivy en anglais) est une
plante rampante ou grimpante très toxique, sa sève est particulièrement corrosive. Le Rhus vernicifera possède aussi une sève
toxique servant à la production de la laque du Japon.
Ailanthus altissima
Sites
Internet
• www.bafu.admin.ch/artenvielfalt/01027/
•www.cps-skew.ch
• www.ge.ch/nature/flore
•www.dse.vd.ch/forets/nature/flore.html
Fraxinus excelsior
Le Sumac doit son succès à la colo-
ration de son feuillage à l’automne
Claudia Steinacker
M.-A. Thiébaud