Rhus typhina à revoir-revuSH

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Sumac de Virginie
Rhus typhina (L.)
Identité
Rhus typhina. Sources : PICHET A.., Conservatoire Botanique
National Alpin, (2011)
Famille :
Anacardiacées
Synonymes :
- Rhus hirta (L.)
Origine
Amérique du Nord
Introduction
Importé pour l’ornementation dès 1602.
Le terme Vinaigrier vient du fait que ses fruits
sont acides et étaient autrefois utilisés pour
fabriquer une sorte de limonade. Il est encore
aujourd’hui très utilisé dans les jardins de
particuliers.
Éléments de reconnaissance
Type biologique : Phanérophyte (arbre avec bourgeons à plus de 50 cm du sol).
Taille : Hauteur =5-8 m
Description des feuilles : Les feuilles
peuvent atteindre 60 cm de long et composées
d’un nombre impair de folioles (11 à 31),
lancéolées (forme de fer de lance) et dentées.
Elles sont vert foncées dessus et bleu-vert
cendrées dessous, couvertes de nombreux
poils fins des deux côtés au stade juvénile
puis devenant presque lisses à l’âge adulte.
Description des tiges : Les jeunes rameaux
sont couverts d’une sorte de velours brun à
poils très denses. Si l’on coupe une branche,
du latex blanc s’écoule aussitôt.
Description des fleurs : Les fleurs sont
vertes, petites, en groupes coniques denses à
l’extrémité des rameaux.
Description des fruits : Petites drupes, rouge
carmin, en groupe coniques denses de 10 à 20
cm de long, densément couvertes de poils.
Conservatoire Botanique National Alpin, 2011
Fleurs vertes
Fruit (drupe)
poilu, rouge
carmin
Rhus typhina. Sources : PICHET A., Conservatoire Botanique National
Alpin, (2011)
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Feuilles dentées
Folioles (en nombre impair)
Tige poilue
Rhus typhina, Sources : PICHET A.., Conservatoire Botanique National Alpin, (2011)
Biologie et écologie
Reproduction : Ses fruits sont produits en grande quantité et sont facilement transportés. Il
présente une forte capacité de colonisation grâce à son taux de germination et de croissance très
important. Il se produit également par drageonnements depuis les racines qui peuvent se propager
sur 10 m aux alentours.
Dissémination : Plus on le coupe et plus il produit rapidement de nouveaux rejets à partir de la
souche.
Habitats colonisés : Il colonise des lieux dénudés, broussailles, décombres, ruines et bords de
routes et d’autoroutes.
Floraison :
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
Nuisances
Pour les espèces indigènes : Il forme des fourrés denses qui conduisent à une banalisation marquée
de la flore et à un appauvrissement de la biodiversité.
Pour la santé : Sa sève (latex) est légèrement toxique et peut provoquer des irritations de la peau et
des muqueuses.
Confusions possibles
Rhus coriaria, L. : H=1-3 m. Les parties vertes sont poilues ; feuilles longues de 10 à 30 cm, d’un
vert grisâtre sur les deux faces. Drupes verdâtres virant au brun, larges de 4 à 6 mm, couvertes de
poils simples et glanduleux ne dépassant pas 0,3 mm.
Ailanthus altissima, Mill.: Fleurs jaunes à blanches. Les jeunes rameaux sont glabres.
Fraxinus sp : Les rameaux sont glabres et les bourgeons noirs.
Conservatoire Botanique National Alpin, 2011
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Prévention et Moyens de lutte
Prévention :
- Ne pas utiliser cette espèce dans les jardins et les parcs.
- Eviter de laisser le sol à nu dans les terrains envahis par la plante, semer des espèces indigènes
couvrantes adaptées au milieu.
- Eliminer les déchets végétaux par incinération : ne pas composter la plante.
- Surveiller les lieux d’apparition potentiels.
Moyens de lutte efficaces :
Attention : risque d’irritation cutanée ! Porter des gants lors de tout contact avec la plante.
- Pour les plantules et jeunes arbres : arrachage durant l’été. L’arrachage manuel des drageons et
l’arrachage mécanique des arbres adultes permettent de réduire le rejet aux seuls fragments de
racines oubliées dans le sol. Eliminer ces fragments lors d’un second passage de contrôle. Limiter le
phénomène grâce à un travail soigné, en extrayant un maximum de fragments. Cette méthode de
lutte est très fastidieuse, longue et perturbe le sol. Il est alors nécessaire de revégétaliser
immédiatement les terrains perturbés en y semant des espèces indigènes à fort pouvoir couvrant.
- Pour les arbres difficiles à arracher : coupes successives durant l’été. L’application d’un herbicide
sur la souche est efficace lorsque l’arbre a été abattu : dans les 5 à 15 minutes suivant l’abattage de
l’arbre (pour éviter la cicatrisation), appliquer un mélange herbicide/huile sur toute la surface de la
souche. L’application se fait au pinceau afin d’éviter la dérive du produit. Cette méthode assure une
distribution directe du produit dans les racines. Il est indispensable de semer des espèces indigènes
couvrantes après intervention.
Attention, l’utilisation d’herbicide reste interdite à moins de 5 m d’un cours d’eau ou d’une zone de
captage. Cette méthode n’est pas sans risque pour l’environnement, elle est donc à utiliser avec
parcimonie, et seulement en cas de nécessité.
Moyens de lutte inefficaces ou inappropriés :
La coupe seule provoque un très fort phénomène de rejet de la part de la plante depuis la souche
mais également depuis les racines qui peuvent se propager à plus de 10 m de la plante-mère.
Bibliographie
- Centre de conservation de la faune et de la nature (2007). Information à l'attention des communes
et services du canton de Vaud. Plantes exotiques envahissantes – recommandations et techniques de
lutte. Sumac, Vinaigrier (Rhus typhina).
- Conservatoire Botanique National Alpin – Huc S. (2011). Fiche espèces invasives, Sumac de
Virginie, Rhus typhina.
- Fédération des Conservatoires Botaniques Nationaux (2010). Fiche espèce Rhus typhina.
- Fiches info du canton de Genève sur les plantes exotiques envahissantes suivantes (2005). Rhus
typhina.
Auteur : A. Pichet
Date de réalisation : Août 2011
Conservatoire Botanique National Alpin, 2011
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