NORTHERN LIGHT
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Dieu est fidèle en accomplissant les pro-
messes faites à leurs ancêtres ; c’est,
ensuite, qu’il est venu pour que les non-
Juifs, de leur côté, louent Dieu à cause
de sa bonté [...] » (v. 8,9). Ce n’est que
par Christ que les gens peuvent être
pardonnés et donc recevoir les bénédic-
tions des ancêtres. Mais le but de Christ
va bien au-delà des descendants phy-
siques d’Abraham : il veut aussi que les
non-Juifs glorifient Dieu.
Paul présente ensuite une série de pro-
phéties de l’Ancien Testament au sujet
des non-Juifs qui se joignent aux Juifs
pour adorer Dieu. Il commence par
Psaumes 18.49 : « [...] Je veux te célé-
brer parmi les nations et je chanterai ta
gloire ». Ensuite, il parle de la réponse
des non-Juifs à la Bonne Nouvelle :
« Nations, réjouissez-vous avec son
peuple » (Romains 15.10 ; Deutérono-
me 32.43).
Puis, les non-Juifs se joignent à la
louange : « Louez le seigneur, vous
toutes les nations, que tous les peuples
l’acclament » (v. 11 ; Psaumes 117.1).
Paul conclut avec une citation d’Ésaïe
11.10, montrant que cette louange vient
des nations qui acceptent le Messie, le
descendant de David et d’Isaï : « Un
rejeton naîtra d’Isaï. On le verra se lever
pour mener les nations, et les peuples
païens mettront en lui leur espérance »
(v. 12).
Paul fait ensuite une autre courte prière,
une bénédiction qui est bonne pour les
croyants de partout : « Que Dieu, qui est
l’auteur de l’espérance, vous comble de
toute joie et de sa paix par votre confian-
ce en lui. Ainsi votre cœur débordera
d’espérance par la puissance du Saint-
Esprit » (v. 13). En croyant en Christ,
nous avons une merveilleuse espéran-
ce.
Le ministère de Paul parmi les non-
Juifs
Avec tact, Paul explique pourquoi il écrit
à l’Église romaine : « Frères, j’ai person-
nellement la conviction que vous êtes
pleins de bonté, remplis de toute la
connaissance, et tout à fait capables,
par conséquent, de vous conseiller les
uns les autres. Cependant, je vous ai
écrit avec une certaine audace sur
quelques points ; car je désirais raviver
vos souvenirs, à cause de la grâce que
Dieu m’a accordée. En effet, il a fait de
moi le serviteur de Jésus-Christ pour les
non-Juifs » (v. 14-16a). Puisque Christ a
désigné Paul pour servir les non-Juifs,
l’apôtre a senti qu’il pouvait leur rappeler
que les principes chrétiens fondamen-
taux les aideraient à traiter leurs diffé-
rences doctrinales.
« [...] J’accomplis ainsi la tâche d’un
prêtre en annonçant la Bonne Nouvelle
de Dieu aux non-Juifs pour que ceux-ci
deviennent une offrande agréable à
Dieu, consacrée par l’Esprit Saint »
(v. 16b). Paul se sert ici de termes spé-
cifiques pour désigner sa mission
comme une œuvre d’adoration. Il est
zélé dans cette mission : « Voilà pour-
quoi, grâce à Jésus-Christ, je suis fier de
mon travail pour Dieu. Car si j’ose parler,
c’est seulement de ce que le Christ a
accompli par mon moyen pour amener
les non-Juifs à obéir à Dieu. Il l’a fait par
mes paroles et mes actes » (v. 17,18).
Paul attribue le mérite à Dieu, et non à
lui-même.
Les résultats du ministère de Paul peu-
vent être visibles en ce que les non-Juifs
obéissent à Dieu. Cela ne veut pas dire
qu’ils se soumettaient à la circoncision,
aux lois alimentaires ou aux sabbats ;
les non-Juifs sont considérés comme
obéissants sans garder de telles lois.
Comment Christ a-t-il accompli ces
résultats par Paul ? « [Par] sa puissance
qui s’est manifestée dans les miracles et
les prodiges, c’est-à-dire par la puissan-
ce de l’Esprit de Dieu » (v.19a). Bien que
le livre des Actes décrive plusieurs
miracles opérés par Paul, l’apôtre en fait
rarement mention. Ses lecteurs devaient
le suivre non en opérant des miracles,
mais avec humilité et patience dans les
difficultés.
« Ainsi, à partir de Jérusalem jusqu’en
Illyrie, en rayonnant en tous sens, j’ai fait
partout retentir le message du Christ »
(v. 19b). Paul n’a pas prêché dans
chaque ville, mais partout où il prêchait,
il proclamait tout l’Évangile. Il a prêché
dans peu de villes, et après son départ,
ses convertis pouvaient par la suite
annoncer l’Évangile aux villes avoisi-
nantes.
« Je me suis fait un point d’honneur de
ne proclamer la Bonne Nouvelle que là
où le nom du Christ n’était pas encore
connu » (v. 20a). À un moment donné
dans sa vie, Paul a décidé que sa mis-
sion consistait à aller dans de nouvelles
régions. Il estimait que son travail était
un accomplissement d’Ésaïe 52.15 :
« J’ai agi selon cette parole de l’Écriture :
Ceux à qui l’on n’avait rien dit de lui le
verront, et ceux qui n’avaient pas enten-
du parler de lui comprendront. C’est
aussi cette raison qui m’a empêché bien
des fois d’aller chez vous » (v. 21,22).
Ce verset ne s’applique pas à chaque
missionnaire, mais décrit ce que Paul
faisait.
Même si Paul avait déjà voulu se rendre
à Rome, il y avait en Asie Mineure et en
Grèce un plus grand besoin de l’Évangi-
le. Paul décide alors d’aller plus loin vers
l’ouest – en Espagne –, et cela lui don-
nera l’occasion de visiter Rome. Mais il
doit d’abord s’occuper d’une mission
plus importante.
Les plans de voyage de Paul
Les lettres grecques font souvent men-
tion des plans de voyage de l’auteur, et
cette lettre le fait également. Paul com-
mence avec une exagération presque
humoristique : « À présent, je n’ai plus
de champ d’action dans ces régions. Or,
depuis plusieurs années, je désire aller
chez vous et cela pourra se réaliser
quand j’irai en Espagne. En effet, j’espè-
re vous voir en passant, et je compte sur
vous pour m’aider à me rendre dans ce
pays après avoir satisfait au moins en
partie mon désir de vous rencontrer »
(v. 23,24).
Étude biblique