1
FRANÇOIS D’ASSISE
Le théâtre lausannois
de Vidy a présenté la pièce
déjà jouée il y a vingt ans.
PAGES 6 - 7
50 ANS DE LA FEDEC-VD
Un repas de soutien a ras-
semblé 270 personnalités
solidaires de l’Action Partage.
PAGE 9
WWW.PASAJ.CH
Le site des 15-25 ans totale-
ment remodelé. Le point sur
la forme et le fond.
PAGE 11
Le pape consulte les familles
Des centaines de Vaudois ont répondu aux questions du Vatican sur la vie
familiale et la sexualité. Synthèse en huit points.
PAGES 2 - 5
Février 2014 NO 01 www.cath-vd.ch
JAB
1300 Eclépens CC Dépôt
Photo Jean-Brice Willemin
2
1. Sur la diffusion
des Saintes Ecritures
et du Magistère de l’Eglise
concernant la famille
Dans les réponses, on distingue
clairement deux catégories de
personnes : les plus de 50 ans,
qui ont suivi le Concile Vatican II,
puis le Synode 72 des diocèses
de Suisse, qui connaissent
« Gaudium et Spes » et qui, par
conséquent, ont les prérequis
pour nuancer les réponses ; et
les moins de 50 ans, qui n’ont
une connaissance des docu-
ments du Magistère postconci-
liaire que par les médias géné-
ralistes. Pour ces derniers, la
formation à la vie familiale se
fait par l’expérience, au fur et
à mesure que des événements
comme le mariage ou la nais-
sance d’un enfant se produisent.
2. Sur le mariage
selon la « loi naturelle »
Ce thème a provoqué de lon-
gues discussions. Le terme
même de « loi naturelle » est
considéré comme ambigu. Il
soulève la question de la vision
anthropologique de l’Eglise :
doit-elle être infl uencée par les
courants philosophiques grecs,
comme cela a été le cas jusqu’à
présent, ou ne gagnerait-elle
pas à être basée sur l’ensei-
gnement biblique, qui ne sépare
pas corps et âme? Ce concept
de « loi naturelle » est délaissé
par la plupart des fi dèles.
3. Sur la pastorale
de la famille dans le contexte
de l’Evangélisation
Les réponses montrent la
richesse et la diversité des
couples, qui sont de plus en plus
multiculturels, ce qui ne favorise
pas l’insertion paroissiale. La
situation de vie des familles est
souvent très éloignée de celle
Famille : les Vaudois souhaitent une vraie ouverture
DOSSIER
A la n de l’année dernière, le pape François a lancé une consultation
mondiale en vue du Synode sur la famille qui se tiendra en octobre 2014. En
Suisse, près de 25 000 personnes y ont répondu. Avec Pascal Dorsaz, de la
pastorale familiale au sein du Département Adultes de l’Eglise catholique dans
le canton de Vaud, focus en huit points sur la vision des catholiques vaudois qui
se sont prononcés.
La famille : d’une manière ou
d’une autre, nul ne peut être
étranger à cette réalité. Car,
pour devenir homme, nous
avons besoin de personnes
qui nous engendrent au plan
biologique, certes, mais sur-
tout au plan de l’intelligence et
de l’amour. Car toute connais-
sance humaine s’apprend
avec d’autres hommes. Et
toute croissance humaine a
besoin de confi ance, de re-
connaissance, d’amour.
La famille est le lieu premier
l’enfant doit pouvoir vivre
son devenir homme. La ques-
tion de base n’est-elle pas
celle-ci : de quoi l’enfant a-t-il
besoin, pour que son exis-
tence puisse se déployer dans
sa plus noble acception ?
Mais que de problèmes au-
jourd’hui autour de la famille !
Familles recomposées, mo-
noparentales ; recherche de
l’enfant à tout prix ; diffi cultés
de l’éducation, de la transmis-
sion des valeurs. Et la liste est
presque infi nie.
Est-ce si nouveau nalement ?
Si l’on regarde la trajectoire
des familles dans l’Ancien
Testament, on y rencontre
une grande diversité et beau-
coup de problèmes. Et des
ébauches de solutions.
La mission de l’Eglise, c’est
d’aider la famille à être ce lieu
premier d’humanisation, dont
chaque personne a besoin. Le
pape François l’a compris et
ses questions ont suscité un
grand intérêt.
Ce numéro de « relais » veut
évoquer la problématique de
la famille aujourd’hui. Ce n’est
pas encore le temps de la ré-
ponse. Le pape, les évêques
et tout le Peuple de Dieu,
je l’espère vont d’abord
prendre le temps d’écouter.
Puis de méditer. Mais c’est
pour ouvrir des voies réalistes
de croissance et de miséri-
corde.
de « la famille traditionnelle ». Il
y a clairement une tension entre
la vision idéale vue par Rome
et la réalité vécue au quotidien
dans la pastorale. Ces familles
sont souvent blessées dans leur
idéal. Les couples en diffi cul-
tés se tournent rarement vers
l’Eglise pour obtenir de l’aide,
car ils pensent qu’elle est peu
compétente et qu’elle les jugera
au lieu de les aider.
À noter que la pastorale des
familles se développe dans le
diocèse et qu’un travail impor-
tant est fait dans les paroisses,
les Centres de préparation au
mariage et des mouvements de
spiritualité.
4. Sur la pastorale
pour affronter certaines
situations matrimoniales
difficiles
Une question résume un avis
largement partagé : « Pourquoi,
alors que Dieu est capable de
tout pardonner, sauf le blas-
phème contre l’Esprit Saint (Mc
3,28-29), l’Eglise catholique af-
rme-t-elle qu’il n’y a pas de par-
don possible en cas de divorce
et de remariage ? » Différencier
une famille régulière d’une fa-
mille irrégulière est considéré
comme une vue de l’esprit. Il n’y
a pas de pastorale particulière
pour les personnes en situation
irrégulière. Mais c’est un appel
à développer en toute situation
une pastorale d’écoute et d’ac-
compagnement. Quant à l’élar-
gissement de la pratique cano-
nique pour la reconnaissance
de la déclaration de nullité du
lien matrimonial, elle ne fait que
mettre en avant le juridisme de
l’Eglise. En résumé, une vraie
ouverture est souhaitée par
tous.
5. Sur les unions
de personnes du même sexe
Il n’y a pas de pastorale spéci-
fique pour les personnes homo-
sexuelles. Elles sont accueil-
lies selon les besoins dans les
services de diaconie. L’attitude
du terrain est basée sur le res-
pect et l’absence de jugement.
Pour ce qui est de la transmis-
sion de la foi, tous les enfants
et adultes sont accueillis dans
les paroisses. Une question a
été soulevée : « Quelle réponse
pastorale au suicide des jeunes,
Edito
Marc Donzé,
vicaire épiscopal
Questions
sur la famille
La Sainte Famille a inspiré de nombreux peintres. Photo DR
3
audois souhaitent une vraie ouverture
très important en Suisse, et no-
tamment au suicide de jeunes
se découvrant homosexuels? »
6. Sur l’éducation des enfants
au sein de situations
de mariages irréguliers
Les questions du Magistère ont
surpris les personnes qui ont ré-
pondu. Il n’y a pas de différence
en catéchèse entre les enfants
issus d’un mariage régulier ou
irrégulier. Ce n’est pas la « régu-
larité » du mariage qui compte,
mais le chemin de foi des pa-
rents.
7. Sur l’ouverture
des époux à la vie
L’Encyclique « Humanae Vi-
tae » de 1968, qui condamne
tout moyen artificiel de contra-
ception, est largement rejetée.
Par conséquent, de nombreux
chrétiens, estimant que la ges-
tion de leur fécondité est du
ressort de leur conscience, se
sont habitués à vivre sans tenir
compte des enseignements de
l’Eglise. On note aussi que le
prêtre célibataire n’est pas, ou
plus, une source de référence
dans le domaine de la gestion
de la sexualité. La présence de
couples dans les préparations
au mariage est d’autant plus
précieuse.
8. Sur le rapport
entre la famille et la personne
La famille est un lieu d’expé-
rience fondamentale, dans le
sens qu’elle est le premier lieu
de découverte de l’amour, du
partage, du don… Mais elle n’est
pas le seul lieu. Dieu se révèle
questionnaire de Rome : celui
des couples mixtes de confes-
sions chrétiennes différentes
(pour Vaud, surtout catholique
et protestant), ou unissant
un(e) catholique et une per-
sonne d’une autre religion ou
sans religion. Ce point devrait
être abordé dans le contexte de
l’évangélisation.
Résultats de la consultation :
http ://www.cath-vd.ch/Catholiques-
suisses-pour-l-union.
Olivier Scpfer
aussi dans les situations de
crise, à travers les obstacles, les
problèmes.
9. Autres défis
et propositions
Aux yeux des personnes qui ont
répondu, il manque un point au
Pascal Dorsaz retient plusieurs
enseignements des réponses
émanant du canton de Vaud
au questionnaire envoyé par
Rome. « Tout d’abord, il n’est
pas possible de chiffrer le
nombre de personnes qui ont
répondu, puisqu’il y avait deux
questionnaires : celui du Magis-
tère, qui demandait un effort
pour être compris ; et celui,
simplifi é, de la Conférence des
évêques suisses (CES), dispo-
nible sur internet, et dont les
réponses partaient directement
à la CES. »
Cela, c’est pour l’aspect for-
mel. Mais ce qui a le plus sur-
pris Pascal Dorsaz, c’est l’unité
des réponses, d’où qu’elles
viennent, quel que soit l’âge de
la personne consultée. « Il y a
incontestablement une grande
convergence, avec un souci
d’ouverture, d’accueil, d’atten-
tion, d’écoute, de respect. Une
réalité qui tranche avec la vision
de la famille « idéale » vue par
Rome. Dans la vie pastorale
de tous les jours, on ne fait pas
la différence entre une famille
régulière et une famille irrégu-
lière. Notre position est plutôt
de rechercher des solutions. »
OS
Eclairage : « Il n’y a pas une famille, mais des familles »
4
Lauteur du livre « Papa Gay » (éd. Favre,
2009) est catholique et croyant. En 1991,
il a marqué son attachement à sa paroisse
en créant un spectacle à Morges, avec des jeunes
chrétiens.
« Je me suis inspiré du Livre de Job, ce pro-
phète révolté contre la puissance divine, livrant
un combat intérieur contre sa propre foi. »
À la même époque, il se découvre homosexuel
et imagine que cela l’empêchera de devenir père.
Mais au l du temps et de l’évolution de la socié-
té, Pascal rencontre une amie homosexuelle et,
en 2006, ils conçoivent un enfant.
« Dans notre projet, il y a un foyer principal,
celui de la maman et sa compagne, et un foyer
secondaire, le mien et mon compagnon. On vit
dans le même village et on partage les respon-
sabilités pour le bien de notre lle, âgée de sept
ans. Elle est enjouée, généreuse, studieuse...
Tout se passe dans l’harmonie. Jamais l’origina-
lité de notre famille n’a posé problème. »
Lorsque Pascal a voulu baptiser sa lle en
2007, il s’est inquiété de savoir si l’Eglise l’accueil-
lerait alors qu’elle a des parents homosexuels.
On lui a répondu : « Elle est une enfant de Dieu
comme tous les autres ! »
Et Pascal de conclure : « L’apôtre Paul dit : Tu
aimeras ton prochain comme toi-même.’ À cette
phrase, il n’ajoute pas : ‘sauf si ton prochain est
homosexuel.’ Donc, je prie ceux qui voient mon
histoire de vie avec scepticisme de m’aimer
comme leur prochain. »
Maman célibataire d’un adolescent âgé
aujourd’hui de 15 ans, Bettina Greiner a
renoncé à mener une vie de couple avec
le père de son nouveau-né. Catholique, elle a
naturellement fait baptiser son ls. « A l’époque,
je m’étais éloignée de l’Eglise et j’avais le désir
de mieux comprendre le sens de ma foi après le
baptême de David. C’est alors qu’un prêtre m’a
rendu visite. Il m’a encouragé à approfondir ma
foi, à mieux connaître la signifi cation de la Bible. »
Plus tard, la jeune maman a inscrit son ls au
catéchisme. « Pendant sept ans, j’ai alors été bé-
névole auprès d’enfants de 10-11 ans, qui m’ont
davantage apporté que ce que j’ai pu leur trans-
mettre. » Aujourd’hui, Bettina Greiner est ère que
son ls continue à s’engager en tant que servant
de messe.
Ayant vécu seule avec son ls, elle est au-
jourd’hui heureuse de partager la vie d’un homme
divorcé. « Je préférerais me marier à l’Eglise,
mais ce n’est pas possible. Pour moi, l’essentiel,
c’est l’amour vécu avec mon compagnon. Nous
sommes heureux et prions ensemble. Les pres-
criptions de l’Eglise sur notre amour passent natu-
rellement au second plan. »
Bettina Greiner n’avait pas entendu parler de
la consultation du Pape. « Cette initiative me plaît
bien. Enfi n. Il était temps que l’Eglise s’ouvre aux
réalités du monde et s’adresse à tous les bapti-
sés, au lieu d’en rester à des commandements
inapplicables aujourd’hui. »
Jean-Brice Willemin
DOSSIER Un papa homosexuel et une maman célibataire nous ont confi é leur
délité dans l’Eglise qui semble en contradiction avec leur vie de couple. Deux
témoignages de familles chrétiennes.
Deux témoins en lisière
de l’idéal catholique
L’Eglise orthodoxe prône le
mariage unique, en tant qu’il
est appelé à être une « petite
Eglise » d’Institution divine.
Ainsi le mariage unique de-
vient-il pour les époux une
exigence pour la Vie, le dé-
passement de l’individualité
égocentrique, un appel libre
à la perfection (Mat. 5,48).
L’Eglise orthodoxe accepte,
quand il n’y a plus d’amour,
les échecs consommés du
mariage. Elle traite alors cha-
cune des personnes selon sa
circonstance propre.
L’adultère, les comporte-
ments violents, la haine, le
mensonge et les scandales
qui blessent le conjoint,
l’amour chrétien et la commu-
nauté, nécessitent une claire
mise à distance de la Com-
munion eucharistique.
Le pécheur impénitent n’est
pas autorisé à communier
avant de s’être réellement
amendé.
Une fois la situation apaisée,
prenant en compte les souf-
frances et agissant prudem-
ment, l’Eglise orthodoxe peut
accorder le retour des per-
sonnes séparées ou divor-
cées à la vie sacramentelle.
Ultérieurement, l’Eglise tolère
de bénir un second mariage
(voire exceptionnellement
un troisième, célébré sans
éclat).
En cas d’adultère, un rema-
riage n’est possible qu’après
plusieurs années et une ré-
paration responsable du mal
causé au premier conjoint.
La parole à :
Père
P. François
Méan,
Eglise orthodoxe,
Vevey
Pascal Pellegrino, papa de Roxane.
« Aimez-moi
comme votre prochain » « J’aurais préfé
un mariage béni par lEglise »
Bettina Greiner, maman célibataire, et son fi ls. Photo JBW
5
Cette surprenante dé-
marche du pape Fran-
çois n’est-elle pas fidèle à
l’esprit du concile de Vatican II ?
« Tout à fait », observe Pierre
Emonet, de la communauté ge-
nevoise des jésuites. « Le gou-
vernement de l’Eglise avait peu
évolué depuis le concile, malgré
le vote historique des évêques
demandant d’être davantage
associés aux décisions. Un
changement se profile avec le
pape François, qui a clairement
dit qu’il veut écouter la voix des
fidèles, leurs attentes et leurs
souffrances, avant de prendre
des décisions. »
L’annonce du salut prioritaire
par rapport à la morale
Pour Pierre Emonet, cette ma-
nière de penser et d’agir est tout
à fait fidèle au mode de penser
jésuite. « Le pape François met
en place un style de gouverne-
ment basé sur le discernement,
la réflexion, plutôt que sur le
dogme. Il dit vouloir renoncer à
un mode de faire résumé par la
formule bien connue - « on l’a
toujours fait ainsi » -  et amener
l’Eglise du Peuple de Dieu à
s’ouvrir aux autres. » Le jésuite
genevois rappelle encore cette Père Pierre Emonet, sj.
Le pape François sur la Place Saint-Pierre à Rome. Photo DR
parole de François : « Je pré-
fère une Eglise qui se salit et
se trompe, qu’une Eglise im-
mobile. » Dans la continuité de
cette parole papale, Pierre Emo-
net poursuit : « L’Eglise a trop
prêché la morale au détriment
du Salut annoncé par Jésus-
Christ, celui de Dieu, irrémé-
diablement avec nous, même si
nous sommes des pécheurs. »
Une ouverture possible :
la pratique orthodoxe
Les fidèles suisses semblent sur
la même longueur d’onde, l’ex-
primant à leur façon. Comment
peuvent-ils être compris, par
exemple sur l’accès à la com-
munion des couples divorcés?
« J’espère que leur vœu soit en-
tendu. Le synode des évêques
en automne sera un test », confie
Pierre Emonet. Il estime qu’une
voie étroite existe, en s’inspirant
de la tradition orthodoxe, dont
les prêtres bénissent une nou-
velle alliance par miséricorde.
« Ce n’est pas un nouveau sa-
crement, mais les personnes re-
mariées peuvent communier. »
(lire François Méan en page 4)
La procréation
plutôt que l’amour
Le pape François pourra-t-il agir
différemment de Paul VI qui a
signé l’encyclique « Humanae
Vitae » en 1968, malgré l’avis
contraire d’une majorité de la
commission d’experts, des théo-
logiens religieux et laïcs? Pierre
Emonet reconnaît que ce texte
sur les méthodes de contracep-
tion artificielle a provoqué une
grande cassure avec le monde
moderne. « Cette encyclique
donne la priorité à la procréa-
tion, plutôt qu’à l’amour, dans
la sexualité du couple ; et une
grande partie des fidèles ne
s’est pas sentie concernée
par cette manière de penser.
Le Vatican n’abrogera pas ce
texte. Mais les évêques réunis
en synode sauront-ils le dépas-
ser ? Je ne suis pas prophète. »
Pour le jésuite suisse, c’est sur
ce point que les fidèles sauront
s’ils ont été entendus, ou non.
Jean-Brice Willemin
DOSSIER Les
25 000 réponses de
catholiques suisses à
la consultation du pape
révèlent une grande
incompréhension vis-
à-vis de la doctrine de
l’Eglise sur la famille.
Comment le synode des
évêques réuni à Rome à
ce sujet peut-il prendre
en compte ces opinions
divergentes ? Le jésuite
Pierre Emonet nous
éclaire sur une manière
possible de concilier les
pratiques des fi dèles
avec le magistère de
l’Eglise.
Consultation des fi dèles
sous une loupe jésuite
Les jeunes et les familles
sont-ils touchés par la con-
sultation du pape ?
Le pape veut écouter le peuple
de Dieu ; pas seulement des
théologiens. Des personnes
engagées en Eglise ont sur-
tout pondu, repsentatives
de l’ensemble. Les jeunes et
les familles apprécient ce Pape
dont le rayonnement évangé-
lique donne envie d’accueillir le
message de Jésus : « Toi aussi,
tu es aimé de Dieu ! »
Comment parler de vie
sexuelle à de jeunes couples
non mariés ?
Je ne vais pas vérifi er ce qui
se passe sous les alcôves( !)
J’échange sur l’amour, sur ce
qui le construit ou le détruit.
La sexuali s’inscrit dans ce
dialogue, humain et ouvert sur
Dieu. Rappelons-nous de sus
en psence de la Samaritaine
(Jn 4) : « Si tu savais le don qui
est en toi ! » Un bon début !
Et avec des divorcés
remars ou des
homosexuels actifs ?
Dans les deux cas, ils se
sentent rejetés par l’Eglise ! Je
les rejoins par le « don de Dieu »
qui est en eux. Qu’ils soient à
l’écoute de ce don, l’accueillent,
pour trouver un chemin adapté
à leur situation, loin de tout lé-
galisme ou laxisme. Chacun a
droit à l’amour et au bonheur.
JBW
* Un évangile pour les sépas, les
divorcés, les remars (Ed. Saint Augu-
stin).
* Mais qui a dit que Dieu n’aimait pas
les homos ? (Ed. Saint Augustin).
Trois
questions à :
Abbé Joël
Pralong,
curé en Valais
et auteur
de deux livres*
1 / 12 100%