Les Poissons

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CNPP
Commission Environnement et Biologie Sub-aquatique
Saison 2005 - 2006
Les Poissons
Stéphanie B. et Patrick M.
le 03-03-06
Les Poissons
CNPoissy Plongée
Commission Environnement et Biologie Sub-aquatique
Sommaire
I Introduction....................................................................................................................3
II Morphologie...................................................................................................................3
II – 1 Structure.............................................................................................................3
II – 2 Reproduction ......................................................................................................4
III Classification ..............................................................................................................4
III – 1 Poissons sans mâchoire (agnathes) ..............................................................4
III – 1 – 1 Structure spécifique.............................................................................4
III – 1 – 2 Quelques exemples ...............................................................................5
III – 2 Poissons avec mâchoire ..................................................................................5
III – 2 – 1 Poissons osseux (ostéichtyens)..........................................................5
III – 2 – 1 – 1 Structure spécifique ..................................................................5
III – 2 – 1 – 1- 1 Les nageoires .......................................................................6
III – 2 – 1 – 1- 2 Les branchies ......................................................................6
III – 2 – 1 – 1- 3 La vessie natatoire ............................................................7
III – 2 – 1 – 2 La reproduction...........................................................................7
III – 2 – 1 – 3 Quelques exemples.....................................................................7
III – 2 – 2 Poissons cartilagineux (chondrichtyens)....................................... 10
III – 2 – 2 – 1 Structure spécifique ............................................................... 10
III – 2 – 2 – 1 – 1 Le requin ........................................................................... 10
III – 2 – 2 – 1 – 2 La raie ................................................................................11
III – 2 – 2 – 2 La reproduction .........................................................................11
III – 2 – 2 – 2 – 1 Le requin............................................................................11
III – 2 – 2 – 2 – 2 La raie .............................................................................. 12
III – 2 – 2 – 3 Quelques exemples .................................................................. 12
IV Les poissons et l’homme ........................................................................................... 14
V Remerciements et références.................................................................................. 15
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I Introduction
Les poissons sont des animaux vertébrés aquatiques. On en compte près de
25 000 espèces depuis les fonds abyssaux jusqu’aux torrents des montagnes.
L’embranchement des poissons se divisent en 3 classes :
Les poissons sans mâchoires (agnathes)
Ils sont apparus il y a 480 millions d’années
C’est le groupe des lamproies et des myxines
Les poissons avec mâchoire et squelette cartilagineux (chondrichtyens)
Ils sont apparus il y a 430 millions d’années
C’est le groupe des requins et des raies
Les poissons avec mâchoire et squelette osseux (ostéichtyens)
Ils sont apparus il y a 385 millions d’années
II Morphologie
II – 1 Structure
Les poissons sont pourvus de branchies pour respirer (comme les mollusques et
les crustacés) et.de nageoires pour se mouvoir.
Ce sont les premiers animaux à avoir une colonne vertébrale (hormis les
tuniciers pendant leur stade larvaire), support de la moelle épinière.
On retrouve également chez ces vertébrés :
Un pharynx
Un ou deux reins (chargés de filtrer les fluides internes, ils servent
aussi à l’excrétion
Un foie (transformation des substances nutritives)
Un système nerveux
Deux yeux latéraux
Une oreille interne (localisation dans le milieu aquatique et détection de
vibrations)
Un cerveau
Un système endocrinien (glandes thyroïdes, surrénales et gonades)
Une ligne latérale (détection des vibrations avec une grande précision)
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II – 2 Reproduction
La reproduction est sexuée :
Les sexes peuvent être séparés. :
les poissons naissent mâle ou femelle et le restent toute leur vie. La
reproduction n’est possible qu’arrivé à maturité sexuelle.
Hermaphrodisme successif :
les poissons naissent femelle et deviennent mâle au cours de leur vie
(ex. : le mérou), ou l’inverse (ex. : le poisson clown). Dans certains cas, la
transformation est systématique. Dans d’autres cas, cette
transformation se fera en fonction de la présence ou non des 2 sexes
dans une communauté.
Hermaphrodisme simultané :
il est rare chez les poissons. Ces poissons possèdent les 2 sexes et
peuvent se comporter en tant que mâle ou femelle
(ex. : les serrans en méditerranée). On n’a jamais
constaté d’autofécondation.
Le poisson peut être :
Ovipare : Ponte d’œufs
Vivipare : Développement du fœtus dans l’utérus grâce à un placenta
Ovovivipare : Développement du fœtus dans un œuf dans l’utérus
La ponte annuelle d’un poisson peut varier de 300 millions d’œufs
(ex. : mola mola) à quelques nouveau-nés (requins)
III Classification
III – 1 Poissons sans mâchoire (agnathes)
(a=sans, gnathos=machoire)
Ce groupe compte aujourd’hui environ 80 espèces alors qu’il était autrefois
abondant. Ce sont les plus primitifs des vertébrés.
III – 1 – 1 Structure spécifique
Ces poissons sont dépourvus de mâchoire. Ils ont une bouche circulaire
transformée en ventouse qui possède des dents disposées en cercles.
Leur corps est anguilliforme et peut mesurer de 35cm à 1,3m.
Leur squelette est cartilagineux et composé d’une capsule crânienne et d’une
colonne vertébrale sans côte.
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III – 1 – 2 Quelques exemples
Lamproie
Elles ont 7 paires de fentes branchiales. Elles sont dépourvues de vessie natatoire et leur odorat est très
développé. On les trouve en eau douce et en mer. Pour se nourrir, elles se fixent sur les poissons et en
aspirent le sang.
Myxine
Elles n’ont qu’une paire de fente branchiale. Elles sont uniquement marines.
Elles se nourrissent de poissons morts ou d’organismes benthiques
III – 2 Poissons avec mâchoire
III – 2 – 1 Poissons osseux (ostéichtyens)
(osteon=os, ichtys=poisson)
Ce groupe est le plus grand de la famille des poissons : il comporte
23 000 espèces
III – 2 – 1 – 1 Structure spécifique
Ils possèdent un squelette osseux. On les trouve dans tous les milieux
aquatiques, à toutes températures et quelque soit la salinité du milieu.
Leur taille varie de quelques millimètres (ex. : gobie) à près de 5m (grand
esturgeon) et leur poids peut aller jusqu’à 1500kg (poisson lune).
Ils peuvent avoir plusieurs formes selon leur mode de vie : aplatis pour les
poissons qui vivent sur les fonds sableux (ex. : sole, turbot), trapus pour les
chasseurs guetteurs (ex. : baudroies, rascasses), allongés pour les nageurs (ex. :
congre).
Certains poissons utilisent les couleurs pour se camoufler (dos sombre, ventre
blanc) ou pour dissuader leurs prédateurs (couleurs vives). Elle sert aussi lors
des périodes de reproduction.
Dans les abysses, les poissons utilisent la bioluminescence pour attirer leurs
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proies ou repousser leurs prédateurs
Le corps est recouvert d’écailles osseuses et des glandes qui sécrètent un
mucus pour augmenter leur hydrodynamisme. Certaines espèces n’en sont pas
pourvues (congre et maquereau) ou peu (esturgeon)
III – 2 – 1 – 1- 1 Les nageoires
Les poissons sont équipés de 5
groupes de nageoires. Elles ont chacune
un rôle bien précis.
La nageoire dorsale :
elle sert à neutraliser le roulis
et les embardées. Elle peut
être en 1 (ex. : la blennie), 2
(les gobies) ou 3
(tryptérigions) morceaux
les nageoires pectorales :
elles servent à la stabilisation, au changement de direction et au
freinage
les nageoires pelviennes (ou ventrale) :
elles stabilisent la nage et contribuent au changement de direction
la nageoire anale :
comme la dérive d’un bateau, elle neutralise les embardées et le roulis.
la nageoire caudale :
elle a pour rôle la propulsion et le freinage. Sa forme donne une
indication sur la qualité de nageur du poisson.
Les plus rapides peuvent atteindre 80km/h (le thon), voire 100km/h
(l’espadon)
III – 2 – 1 – 1- 2 Les branchies
Leur rôle est d’assurer la fonction
respiratoire en retirant l’O2 du milieu
aquatique pour y rejeter le CO2.
Les poissons possèdent généralement
5 paires de branchies recouvertes
d’opercules. Les mouvements de la
bouche et de ces opercules permettent
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d’assurer une circulation d’eau lui permettant un apport constant d’O2.
III – 2 – 1 – 1- 3 La vessie natatoire
La plupart des poissons possèdent une vessie natatoire. Remplie de gaz, elle a
pour rôle la stabilisation sans effort. Les poissons plats et abyssaux en sont
dépourvus.
III – 2 – 1 – 2 La reproduction
La température est un facteur très important.
Les poissons osseux sont ovipares.
Suivant l’espèce, les œufs vont soit flotter, soit tomber sur le fond, soit
rester coller aux herbes. Il y beaucoup de perte mais les quantités sont très
importantes. Ainsi, le poisson-lune peut donner jusqu’à 300 millions d’œufs.
III – 2 – 1 – 3 Quelques exemples
Tryptérigion Jaune (Mâle)
Tacauds
Si vous voyez le mâle, la femelle n’est
pas très loin (pas aussi colorée)
Mostelle
Chapon
Ses nageoires pelviennes se sont
transformées en barbillons
Hippocampes
Murène
C’est le mâle qui porte les œufs
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Serran écriture
Poisson lune ou Mola Mola
Repérable par sa tâche bleutée
Baudroie
Mérou
Poisson Napoléon
Rascasse Volante
Tétrodon
Poisson Grenouille
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Poisson Crocodile
Poissons Cochers
Poissons Papillons
Poisson Lion
Les couples sont inséparables
Poisson Géographe
Poisson Ballon
Sa tâche jaune est un leurre pour les
prédateurs qui la prenne pour ses yeux
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Congre
Ne cherchez pas les jeunes congres,
les œufs descendent jusqu’à 1000m où
les juvéniles grandissent
Poissons Clowns
III – 2 – 2 Poissons cartilagineux (chondrichtyens)
C’est le groupe des chimères, des requins et des raies. On compte environ 800
espèces. On les trouve dans toutes les mers du globe.
III – 2 – 2 – 1 Structure spécifique
Leur taille peut varier de 22cm à 13m et leur poids entre 10g et 10 tonnes.
Leur forme hydrodynamique facilite leur déplacement et leur couleur leur sert
de camouflage.
Leurs nageoires sont rigides et supportées par des ceintures cartilagineuses.
Les poissons cartilagineux n’ont pas de vessie natatoire.
III – 2 – 2 – 1 – 1 Le requin
Le requin possède, comme les poissons osseux, 5 groupes de nageoires :
la nageoire dorsale :
elle stabilise le requin et
lutte contre le roulis
les nageoires pectorales :
elles supportent le requin
pendant la nage
les nageoires pelviennes :
elles luttent contre le
tangage.
Chez le mâle, une nageoire
pelvienne est modifiée pour servir d’organe copulateur.
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la nageoire anale :
elle stabilise le requin. Tous les requins n’en n’ont pas.
La nageoire caudale
elle est là pour la propulsion de l’animal. Elle est souvent composée de 2
lobes inégaux.
Leur dentition est particulière :
certaines espèces peuvent utiliser
jusqu’à 30000 dents placées en
rangées ; ce ne sont pas les dents
qui poussent, se sont les rangées qui
avancent.
Leurs dents sont osseuses. Après la
décomposition, c’est d’ailleurs tout
ce qui restera d’un requin
Contrairement aux poissons osseux et aux raies, les requins ne peuvent créer
de mouvement d’eau nécessaire au fonctionnement des branchies. Ils sont donc
obligés d’être en perpétuel mouvement pour pouvoir respirer. Ca peut devenir un
problème lors de la reproduction, où les requins sont immobiles
Les organes des sens
Les requins sont myopes mais le goût et l’odorat sont
particulièrement développés. Ils sont capables de détecter
une infime quantité de sang à plusieurs centaines de mètres.
Pour détecter leurs proies, ils ont une «ligne latérale»
équipée récepteurs nommés «ampoules de Lorenzini». Ces
récepteurs captent les vibrations de l’eau.
III – 2 – 2 – 1 – 2 La raie
Les nageoires de la raie sont bien
différentes. Les pectorales sont largement
étendues de chaque coté de la tête (leur
permettant de «voler»), l’anale est absente
et certaines possèdent un dard venimeux à
la caudale.
Sa mâchoire est composée de dents en ivoire implantées sur une plaque
ossifiée
III – 2 – 2 – 2 La reproduction
Elle est sexuée.
III – 2 – 2 – 2 – 1 Le requin
La plupart des requins sont ovovivipares : l’œuf se
développe dans l’utérus de la femelle, le juvénile naît
entièrement formé. Certains se nourrissent d’autres
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embryons ou d’œufs non encore fécondés (ex. requins taupes).
D’autres sont ovipares (ex. la roussette).
III – 2 – 2 – 2 – 2 La raie
Lors de la reproduction, les raies s'accouplent et le mâle féconde la femelle
intérieurement grâce à l'appendice que formeront ses
deux nageoires pelviennes modifiées, les
ptérygopodes. Chaque œuf se développera dans une
capsule cornée rectangulaire. Après la ponte, ces capsules prolongées par de
grandes cornes munies de fins crochets éviteront à l'œuf de se faire ballotter
au gré des courants et des vagues en s'accrochant à tout ce qui pourra l'aider à
se stabiliser.
III – 2 – 2 – 3 Quelques exemples
Roussette
Œuf de Roussette
Sa taille record est de 1m pour 10kg
Raie Manta
Elle est totalement inoffensive malgré
son envergure moyenne de 7m pour 1
tonne (au maximum 9m et 3 tonnes)
A la naissance, le jeune peut mesurer 2m
pour 10kg.
Elle se sert de ses cornes à l’avant pour
canaliser la nourriture vers sa bouche
Raie Pastenague
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Angelot
C’est une raie guitare qui peut atteindre
2,5m de long.
Malgré son nom de raie, il nage comme un
requin.
Raie Torpille
Requin Pèlerin
Il mesure en moyenne 10m.
Il ne se nourrit que de plancton.
On peut le voir dans toutes les mers du
monde, même en méditerranée.
Il a été beaucoup chassé et se reproduit
peu.
Requin Baleine
C’est le plus gros des poisson, devant le
requin pèlerin. Sa taille moyenne est de
12m pour 12 tonnes.
Il se nourrit de petits poissons et de
planctons et filtre 2000 tonnes d’eau par
heure .
Sa bouche mesure 2m de large et ses
dents sont disposées sur 300 rangées.
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Requin Blanc
Requin Léopard
Il attaque par surprise.
La force de sa mâchoire correspond au poids
d’un camion sur un ongle
Appelé aussi requin zèbre.
Il se laisse approcher
IV Les poissons et l’homme
Les rencontres hommes-poissons sont multiples et variés :
L’aquariophilie, tout d’abord, permet à l’homme d’approcher un monde
qu’il connaît mal.
En médecine, certains poissons sont utilisé dans le traitement de
certains cancers (ex : le requin)
La médecine chinoise utilise beaucoup les poissons dans leur
pharmacopée
Malheureusement, certains vont finir en ornements ou dans les magasins
de souvenirs (hippocampes).
D’autres vont finir dans nos estomacs :
La consommation mondiale de poissons a plus que triplé entre 1961 et
2001 (de 28 à 96 millions de tonnes par an). La Chine est le plus grand
consommateur.
Attention, certains poissons ne sont péchés que pour une partie de leur
corps (ex. ailerons de requins).
Le réchauffement climatique :
Ses effets sont imprévisibles. En ce moment, la morue remonte vers le
nord et la daurade royale, qu'on trouvait en Méditerranée et dans le
golfe de Gascogne, s'implante en Bretagne nord. Certaines espèces,
notamment de poissons plats, sont de plus en plus absentes des côtes de
la Manche.
Pour l'instant, le réchauffement n'a pas fait disparaître d'espèces,
mais a entraîné des modifications des aires de répartition.
Dans vingt ou trente ans, des milliers d'espèces auront disparu, certaines
avant même qu'on ne les connaisse. Des dizaines vont déjà s'éteindre d'ici
quelques années.
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V Remerciements et références
Chantal et l’équipe Bio du HGC
Des photographes du club : Marc et Stéphane
Le site Terra Nova à l’adresse http://www.dinosoria.com/
Christian Coudre et son site : www.cotebleue.org
Le site de Jean-Louis Etienne sur l’expédition Clipperton :
http://www.jeanlouisetienne.fr
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