En savoir plus
Edito
Votre bulletin d'information sur la biologie médicale Nr 17
Dépistage des infections
à chlamydia trachomatis
Document édité par SAS LABSTER
335 rue du Chêne Vert - 31 670 LABEGE
Tél : 05 61 55 91 08 - Fax : 05 61 00 17 99
Société fondée par R. Fabre, J. Canarelli,
J-F. Roubache, B. Rousset-Rouvière et B.
Sébé
Directeur de la Publication : R. Fabre
Imprimé par l'imprimerie Ménard 2721 La
Lauragaise 31670 Labège
Parution le 02/05/2012 - Numéro ISSN :
2104 - 2136
> Diagnostic biologique de Chlamydia trachomatis. Avis sur les actes. HAS, juillet 2010.
> Décision du 7 juillet 2011 de l’Union nationale des caisses d’assurance maladie (UNCAM)
relative à la liste des actes et prestations pris en charge par l’assurance maladie. Journal officiel de la République
française, 5 octobre 2011.
Jusqu’à récemment, la nomenclature comptait cinq actes
pouvant contribuer au diagnostic de l’infection à chlamydia
trachomatis. Trois en ont été exclus par décision de
l’Assurance maladie datée du 7 juillet 2011, publiée au
Journal officiel le 5 octobre, en raison de leur trop faible
sensibilité. Seules subsistent la recherche d’acides nucléi-
ques par amplification génique et dans certains cas, la
sérologie bactérienne.
Rappel
chlamydia trachomatis est une des bactéries les plus
impliquées dans les infections sexuellement transmissi-
bles (IST). La prévalence de l’infection dans la population
générale est imprécise car elle diffère selon le lieu de
recrutement des individus concernés. Elle est maximale
chez les femmes de 18-24 ans et chez les hommes de
25-30 ans.
Les infections uro-génitales provoquées par la bactérie
sont asymptomatiques chez 75% des femmes et 50% des
hommes, ce qui favorise le retard de diagnostic.
Aucun vaccin n’existe pour le moment et les réinfections
sont possibles.
Deux méthodes de détection biologique
> 1. Biologie moléculaire avec amplification génique
Cette méthode est recommandée dans l’ensemble des
situations cliniques nécessitant la recherche de la bacté-
rie. Sa sensibilité est supérieure à 95%. La nature du
prélèvement dépend du contexte.
Au travers de LabInfo, les biolo-
gistes du réseau Labster vous
tiennent informé des dernières
évolutions techniques ou règle-
mentaires en biologie médicale.
Rappelons que la biologie contri-
bue à plus de 60% des diagnos-
tics médicaux. Il est donc fonda-
mental que vous, praticiens et
prescripteurs, ayez une vision
actualisée de notre discipline. Ce
numéro illustre parfaitement
cette démarche avec l’exemple
des chlamydia trachomatis. Tous
les jours vous êtes confrontés à
la recherche de cette MST,
grande pourvoyeuse d’infertilité
chez la jeune femme. Limité
d’abord à la culture cellulaire et à
la sérologie, le diagnostic a
ensuite bénéficié des techniques
de biologie moléculaire,
l’hybridation simple tout d’abord
puis l’amplification génique avec
la PCR. Le recul concernant la
PCR et sa diffusion dans le
réseau des laboratoires a
conduit la commission de
nomenclature à réévaluer toutes
les techniques de dépistage et à
privilégier essentiellement la
PCR. La sensibilité et la spécifi-
cité de la PCR améliorent consi-
dérablement l’efficacité de la
biologie et simplifient le prélève-
ment (1er jet d’urine au lieu de
prélèvement urétral, auto prélè-
vement possible chez la femme).
Certains tests permettent même
la recherche combinée du gono-
coque. Tout cela dans le sens
d’une meilleure sécurité et d’un
meilleur confort pour vos
patients.
ab nfo
Votre laboratoire de biologie médicale
MEMO
Hommes, femmes
et nourrissons
Les manifestations cliniques
sont variables d’une infection
à l’autre, tout comme les
complications potentielles :
> chez les hommes :
urétrites mucopurulentes
menant à une stérilité, rectites,
syndrome oculo-urétro-syno-
vial (Fiessinger-Leroy-Reiter),
lymphogranulomatose véné-
rienne (LGV ; maladie de
Nicolas et Favre).
> chez les femmes :
infections génitales basses
(70% des cas) ou hautes,
rectites menant à des algies
pelviennes chroniques,
grossesses extra-utérines.
> chez le nouveau-né :
en cas de transmission de la
bactérie pendant la grossesse
ou l’accouchement : kérato-
conjonctivite, pneumopathie
atypique du nourrisson,
trachome menant à la cécité.
Femme
asymptomatique
(dépistage)
Femme
asymptomatique Nourrisson
Homme
(symptomatique
ou dépistage)
Auto-prélèvement
vulvo-vaginal
Prélèvement de
l’endocol
(+ urètre ou vagin)
Prélèvement de la
conjonctive, gorge,
secrétions
bronchiques
1er jet d’urine
Glycémie à jeûn > 0,92 g/L
ou Glycémie 1h > 1,80 g/L
ou Glycémie 2h >1,53 g/L
Glycémie à jeûn < 0,92 g/L
ou Glycémie 1h < 1,80 g/L
ou Glycémie 2h <1,53 g/L
Diagnostic DG conrmé
d’où prise en charge DG
pour atteindre
glycémie à jeûn < 0,95g/L
+ surveillance post-partum
(normalisation des glycémies)
+ dépistage DT2 post-partum,
avant nouvelle grossesse
et tous les 1 à 3 ans
durée > 25 ans.
Pas de DG => RAS
> 2. Tests immuno-enzymatiques (séro-diagnostic)
Le sérodiagnostic est réservé à des indications précises :
- diagnostic des infections hautes (IgG ou totales marquant une infection récente ou en cours)
- diagnostic étiologique d’une ulcération génitale ou d’une rectite évoquant une lymphogranu-
lomatose vénérienne
- bilan d’hypofertilité d’un couple
- diagnostic d’une arthrite réactionnelle ou d’un syndrome de Reiter
- pneumopathie atypique du nourrisson (IgM)
Le dosage des IgA est inutile.
Les techniques utilisant des peptides MOMP sont recommandées.
Dépistages des infections
à chlamydia trachomatis
NON
Diagnostic conrmé
Existe-t-il des symptômes
vus en consultation
Keratoconjonctivite
ou
pneumopathie
atypique
Infection génitale
haute ou infertilité
ou rectite
ou ulcérations
génitales ou
syndrome de Reiter
Infection
génitale
basse
Dépistage
-> prélèvement
+ biologie moléculaire
avec
amplication génique
+ sérologie IgM
(si pneumopathie)
Dépistage
-> prélèvement
+ sérologie
ou biologie
moléculaire
avec amplication
génique
Dépistage
-> prélèvement
col (femmes)
ou urine (hommes)
+ biologie moléculaire
avec amplication
génique
OUI
lesquels ?
NON
Dépistage
-> auto-prélèvement vulvo-vaginal
OUI
Existe-t-il un ou plusieurs
facteurs de risque
(âge, célibat, nombre de partenaires,
absence d’utilisation de préservatif)
+ Biologie moléculaire
avec amplication génique
-> traitement antibiotique
Absence de diagnostic
-> RAS
dépistage
Pas de
1 / 2 100%