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I. Méthodologie et explication des variables
A. Echantillon
L’échantillon, provenant de la base de données DIANE, est composé initialement de
cinquante entreprises françaises cotées sur le CAC40 et de PME françaises cotées. En ce qui
concerne les entreprises du CAC 40, nous avons décidé d’enlever préalablement les sociétés
appartenant au secteur bancaire (la Société Générale, AXA pour ne citer qu’elles) étant donné
que la structure du bilan des banques ou des assurances n’est pas semblable aux entreprises
industrielles. En effet, les banques commerciales possèdent un actif composé globalement de
créances sous forme de prêts et de titres qu’elles achètent grâce à leurs excédents de
trésorerie. Les actifs corporels représentent une part infinitésimale de leur bilan, contrairement
aux entreprises industrielles, étant donné que ces actifs ne sont pas rémunérés. Les banques
doivent alors maintenir ces actifs corporels au niveau le plus faible possible. De plus la
détention de trésorerie pour les banques est utilisée en majeure partie pour des motifs
réglementaires, leurs politiques de détention de trésorerie diffèrent de celles des entreprises
industrielles, par exemple un établissement financier détenant une trésorerie excédentaire va
intervenir sur le marché interbancaire en prêtant son excédent de trésorerie à celle qui a un
besoin de financement, c’est-à-dire un établissement financier qui a une insuffisance de
trésorerie.
Nous décidons aussi d’enlever du panel certaines entreprises ayant connu de fortes
perturbations durant cette période, car des événements majeures peuvent avoir un impact
considérable et auront donc tendance à modifier la structure du bilan des entreprises en
questions, c’est pour cette raison que GDF-SUEZ n’a pas été pris en compte, à cause de la
fusion-acquisition de Suez par le groupe GDF en 2006. Ainsi que Alcatel-Lucent, la fusion
s’étant faite en 2006, et Unibail-Rodamco (fusion en 2007).
Enfin, nous excluons aussi les entreprises avec des bilans comptables qui ont des
données manquantes lors d’au moins une des années de la période d’échantillonnage (le cas
de Technip Corporate services, les données n’étaient accessibles qu’à partir de 2007, ainsi
qu’EADS dont je n’avais que les deux premières années de disponibles). Nos considérations
sur l’appartenance d’une entreprise à un pays m’avait mené à m’orienter sur le fait qu’une
entreprise était française, si son siège social se situait en France. Autrement dit, nous décidons