Ressources pour les enseignants et leurs élèves - philo

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Ressources pour les enseignants et leurs élèves
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LIVRES POUR LA CLASSE
Quand les poules avaient des dents (Delachaux et
Niestlé, 2013) (60 p.) de Caroline et Frédéric
Bouchet
Quel a été le premier, l'œuf ou la poule ? La baleine a-telle toujours vécu dans la mer ? Pourquoi la girafe a-telle un long cou ? Ouvre le dépliant et découvre pas à
pas les mystères de l'évolution, du lion à la poule en
passant par toi ! Prolonge la découverte du monde
naturel grâce au cahier d'accompagnement et deviens
toi aussi un acteur de ce monde !
(R)évolution des Mutants (Gulf Stream, 2011) (231 p.) de
Jean-Baptiste de Panafieu
Sais-tu que ton petit frère qui se balade les doigts dans le
nez est un être vivant évolué ? Que l'affreux chien de ta
voisine est l'ultime représentant d'une longue lignée de
mutants ? Que tu dois ton existence à la disparition des
dinosaures ? Et que non, ta prof de maths ne descend pas
du chimpanzé ! Tous vivants, tous différents, tous
sélectionnés, nous avons une très lointaine origine
commune. Mais comment ce tout premier ancêtre est-il apparu ? Enfin,
c'est quoi, l'évolution ?
Quand un animal te regarde (Gallimard Jeunesse, 2006)
(75 p.) d’Elisabeth de Fontenay
Quand il arrive qu'un animal me regarde, je me trouble
parce que je ne sais pas du tout ce qui se passe dans sa tête.
Et même, au fond, j'en viens à me demander comment il est
possible que tant de bêtes existent sur la terre, dans l'air et
dans l'eau: les unes si proches, les autres si différentes des
hommes. Une autre question me tourmente : qui nous a
donné le droit de disposer des animaux comme de choses ?
Ils éprouvent des émotions, ils ressentent du bien-être et de la douleur, ils
n'ignorent pas l'angoisse. Cette sensibilité nous crée des devoirs envers
eux, car un être humain digne de ce nom doit veiller sur plus faible que
soi.
Les animaux racontés aux petits curieux (Syros, 2006)
(60 p.) de Sylvie Baussier et Marie Haumont EPUISE
Un animal, c'est quoi ? La girafe, le scorpion, l'anémone de
mer sont des animaux. Et l'homme, lui, est-il un animal ?
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Comment considérait-on les animaux à la préhistoire, au Moyen Age ? On
adore certaines bêtes, on en déteste d'autres, pourquoi ? Comment les
voit-on en Inde ou en Egypte ? Pour découvrir les animaux sous tous les
angles, un texte passionnant qui nous remue les méninges, et des images
vraiment originales. A raconter le soir comme on raconte une histoire, ou
à dévorer seul par petits bouts... Cet album documentaire propose aux
lecteurs à partir de 9-10 ans une réflexion à la fois philosophique et
simple d'accès sur des sujets qui concernent tous les hommes.
Qu’est-ce que l’animal ? (Le Pommier, 2004) (54 p.) de
Georges Chapouthier
Qu'est-ce que l'animal ? Comment la science le définit-elle
aujourd'hui ? L'homme est-il un animal particulier ? L'animal
possède-t-il une conscience ? Devrions-nous reconsidérer le
statut de l'animal ? Et lui accorder des droits ? Des réponses
brèves, claires et sérieuses aux questions que vous vous posez
sur le monde.
La fabuleuse aventure des hommes et des animaux
(Hachette, 2010) (150 p.) de Boris Cyrulnik, Karine Lou
Matignon, Frédéric Fougea
L'éthologie, ou biologie des comportements, tente de
répondre aux questions : qui de l'homme ou de l'animal, s'est
laissé envoûter par l'autre ? Pourquoi certaines espèces sontelles avides de nos sensorialités et comment nous perçoiventelles ? A quoi ressemblent les mondes mentaux des animaux et
comment pouvons-nous communiquer avec eux ?
Nos amis les hommes : plus de 50 animaux témoignent
(Milan, 1999) (56 p.) de Stéphane Frattini et Thierry
Desailly INDISPONIBLE
Le premier livre traduit du Cachalot, de l'Eléphant, de la
Vache, du Dauphin, du Léopard, du Sanglier, du
Chimpanzé, du Boa, de l'Aigle, de I'Ornithorynque, du
Chien, du Chat, du Lapin, du Loir, du Hérisson, du Lézard,
du Cafard, etc.
Ma vie avec les chimpanzés (Ecole des Loisirs, 1990-2012)
(104 p.) de Jane Goodall
Depuis l’enfance, Jane Goodall ne désire qu’une chose :
comprendre les animaux. Mais comment commencer ?
Comment en vivre ? La chance se présentera une première
fois sous la forme d’une lettre d’une ancienne camarade de
classe l’invitant à passer des vacances au Kenya. Jane doit
beaucoup travailler et faire de terribles économies pour
s’offrir le billet. Ses efforts et son obstination paieront. Sur place, un
anthropologue et paléontologue a besoin d’une secrétaire. En
vérité, il est très impressionné par les vastes connaissances de la
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jeune fille sur la faune et la flore africaines. C’est ainsi qu’a
commencé l’histoire de Jane Goodall, celle d’une jeune fille qui
s’est donné les moyens d’une vie passionnante. Elle raconte dans ce
livre son parcours depuis Bournemouth jusqu’à la réserve de
Gombe et sa rencontre avec les chimpanzés.
Les animaux ont-ils une culture ? (EDP, 2010) (220 p.) de
Damien Jayat
L'animal nous fascine parce que nous ne le comprenons pas.
Il se parle, oui, mais ne nous parle pas. Alors nous parlons à sa
place. Faute d'avoir accès à son esprit, nous plaquons nos
comportements sur les siens pour tenter de les expliquer.
Pour le scientifique, c'est plus compliqué. S'il sait ce qu'est
un langage, il n'a aucune définition exclusive de
l'intelligence. Alors, lorsque Damien Jayat lui demande " et la culture, les
animaux en ont ? ", la réponse est embarrassée. Beaucoup de primates, de
cétacés et d'oiseaux se comportent comme s'ils avaient appris à le faire.
Pas les espèces, mais des populations : d'un endroit à l'autre, d'une
population à l'autre, le comportement, le langage, est différent. N'est-ce
pas là la preuve qu'une culture existe chez certains animaux ? Damien
Jayat expose des cas et les analyse en suivant la démarche contradictoire
des scientifiques. Avec beaucoup d'humour, une fort belle plume et une
gentille ironie, il remet tout en cause et, en premier lieu, notre
prééminence humaine. Nous ne sommes sans doute pas seuls à être...
cultivés.
L’homme et l’animal (Milan, 2007) (41 p.) de Brigitte
Labbé et Pierre-François Dupont-Beurier
L'homme et l'animal se ressemblent, ils sont capables de
bouger, de partir, de fuir, ils ont des sensations, de chaud,
de froid, de faim..., ils ressentent du plaisir et de la douleur.
Mais l'homme sait-il ce que cela fait d'être une taupe ?
Peut-il savoir ce qui se passe, pour elle, quand la terre
tremble au-dessus de sa tête sous les roues d'un tracteur ?
Les animaux sont-ils intelligents ? (Le pommier, 20062012) (64 p.)de Dominique Lestel
Les animaux sont-ils intelligents ? Si la réponse paraît
évidente, pourquoi attendit-on le XXe siècle pour reconnaître
que les animaux étaient loin d'être bêtes ? Qu'est-ce que
l'intelligence animale ? Comment l'étudier ? Certaines
espèces sont-elles plus intelligentes que d'autres? Certains
animaux plus que d'autres ? Jusqu'où comparer intelligence
animale et intelligence humaine ?
Respecter les animaux à petits pas (Actes Sud Junior,
2013) (80 p.) de Florence Pinaud et Anne-Lise Combeaud
Les hommes sont parfois bizarres : ils disent aimer les
animaux mais ne se gênent pas pour les chasser, les traquer
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pour leur peau, leurs défenses ou leur viande, les faire travailler, les
enfermer, les exploiter, et même les faire jouer dans un cirque... Tout ça
sans leur demander leur avis, bien sûr. On a longtemps cru que les bêtes
ne souffraient pas et n'éprouvaient rien. On sait aujourd'hui qu'elles
communiquent, sont sensibles à la douleur et savent aussi mentir ! Même
si les droits des animaux sont mieux pris en compte, leurs défenseurs
continuent à dénoncer l'élevage intensif, la maltraitance des cobayes de
laboratoire ou le braconnage.
Si les hommes aiment vraiment les animaux et souhaitent continuer à
vivre en bonne intelligence avec eux, ils doivent au plus vite changer leur
façon d'agir !
Comment parler de philosophie aux enfants (Baron Perché,
2013) (111 p.) de Dominique Julien
En chaque enfant qui s'interroge se cache un apprenti
philosophe ! Pour les adultes répondre à leurs questions peut
s'avérer un exercice difficile. Cet ouvrage va permettre aux
parents et enseignants d'approfondir leurs connaissances pour
être mieux à l'écoute des questions des plus jeunes et les
éveiller à la philosophie.
Qu’est-ce q’un homme ? (Gallimard Jeunesse, 2006) (107
p.) de Cécile et Jean Robelin
Un philosophe solitaire fait la rencontre pour le moins
inattendue de Léo, un grand chien roux... qui parle. Après
bien des réticences, le dialogue s'engage entre l'homme et la
bête. Le philosophe est convaincu de la supériorité de
l'homme, seul être capable de parler, de raisonner, de
travailler et de vivre en société. Face à l'érudit entouré de ses
livres, Léo saura-t-il faire entendre sa voix de chien errant,
libre et heureux ? Pas à pas, au fil du dialogue, le chien nous montrera que
la philosophie n'est pas une affaire réservée aux spécialistes ni même aux
adultes.
Charles Darwin (Gallimard Jeunesse, 2011) (127 p.) de
Jean-Baptiste de Panafieu
Partager l'enthousiasme du jeune Charles Darwin
embarqué sur le Beagle. Découvrir le travail acharné du
savant qui impose sa théorie de l'évolution. Apprendre les
mécanismes de la sélection naturelle.
Le roman secret de l’évolution (Evolution, 2013) (55 p.) de
Rafi Toumayan
Du monde perdu des Galàpagos aux marigots suintants de la
jungle indonésienne, le jeune et truculent Bakary et ses
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célèbres amis font parler pierres, monstres du passé, oiseaux, et le grand
fantôme de l'évolution : le Temps.
A suivre leurs insolites aventures, nous découvrons pourquoi les êtres
vivants sont devenus si différents.
La reine des pommes (Bower, 2009) (35 p.) de Sylvie
Wibaut et Elodie Perraut
Une pomme, toute rabougrie, tombe un jour de sa
branche et roule sous le pommier voisin. Les vers
grignotent le fruit amer, puis l'abandonnent. Le trognon
reste là, à rêvasser sous l'arbre, et finit par s'éprendre de la
plus jolie des pommes. Mais la belle prétentieuse ne lui
jette même pas un regard ! Une grenouille et un renard
tentent d'aider le malheureux trognon, et cette histoire nous emporte sur
les chemins de l'évolution et de la génétique.
L’Arbre de la vie (Grasset, 2004) (35 p.) de Peter Sis
Peter Sis nous guide, à travers une merveilleuse mise en
images des recherches de Charles Darwin, jusqu'aux
origines de l'Homme et ses ramifications : l'Arbre de la Vie.
Darwin et l’évolution expliqués à nos petits enfants (Seuil,
2009) (155 p.) de Pascal Picq
L'évolution ne se contente pas de raconter l'histoire de la vie
avec ses fossiles emblématiques devenus héros de cinéma
comme les dinosaures et les mammouths. Ce récit pourtant
n'est pas un conte ou un mythe, mais une chronique
fascinante construite par la science. De grands scientifiques
nous aideront à comprendre pourquoi il y a toujours des
espèces qui apparaissent, d'autres qui se diversifient et
d'autres encore qui s'éteignent. Et nous nous demanderons aussi
pourquoi la théorie de l'évolution se heurte encore à tant de résistances.
Sans l'évolution, nous ne serions pas là : mais si nous ne la comprenons
pas, c'est la vie des générations futures qui sera mise en danger. Pascal
Picq, paléoanthropologue au Collège de France, étudie les origines et
l'évolution de l'homme et des grands singes. Fervent défenseur des
théories de l'évolution, sa démarche associe volontiers art et science.
Zooptique (Seuil, 2013) (40 p.) de Guillaume Duprat
Les chiens voient-ils les couleurs ? Les chats peuvent-ils
vraiment chasser la nuit ? Comment les insectes repèrentils les fleurs ? Quels animaux voient mieux que nous ? 25
portraits d’animaux pour comprendre ce qu’ils voient. Pour
chaque portrait, un flap en forme de masque dissimule la
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vue subjective de l’animal. Sur le verso du rabat, des explications simples
permettent de comprendre ce qu’ils voient, ou plus exactement ce que
nous
pensons
qu’ils
voient,
et
pourquoi.
Le livre débute par un préambule explicatif sur le fonctionnement de
l'oeil. Les animaux sont classés par familles, mammifères, oiseaux,
reptiles et amphibiens, insectes. Chaque chapitre est introduit par les
caractéristiques générales de chaque famille. En fin d'ouvrage, un tour
d'horizon des visions permet de comparer les différentes perceptions
d'un même paysage par tous les animaux présentés dans le livre.
Les histoires naturelles de Charles Darwin (Le
Stylo Bulle, 2010) (96 p.) de Piter et Michnik
INDISPONIBLE
Et si Darwin avait connu des hésitations, fait des
erreurs voir même avait été un jeune homme
sensible et maladroit ? C'est ce que vous
découvrirez dans ce recueil en 3 parties qui
correspondent aux 3 grandes étapes de la vie du
célébre Charles Darwin. Un album plein d'humour et basé sur des faits
réels en plus !
LIVRES POUR LES ENSEIGNANTS
L’Animal que je ne suis plus (Gallimard, 2011) (501 p.)
d’Etienne Bimbenet
Il existe aujourd’hui une opinion couramment admise et
reçue la plupart du temps sans question, comme si elle allait
de soi. L’être humain ne serait rien de plus qu’un animal
comme les autres, certes perfectionné, mais dont les
principales caractéristiques (la culture, le langage, le
raisonnement, la morale, la technique...) seraient déjà à
l’œuvre chez la plupart des espèces animales. La science la plus récente
semble largement donner raison à cette idée. La génétique, la
primatologie ou l’éthologie auraient définitivement aboli la « frontière »
qui nous séparait naguère de l’animal ; elles auraient enfin rabaissé
l’orgueil de celui qui osait croire, il n’y a pas si longtemps encore, à une
« exception humaine ». Une telle conception a pourtant toutes les
apparences d’une doxa. Elle est politiquement trop correcte, dans son
zèle égalitariste et auto-dévalorisateur, et scientifiquement trop
imprécise, pour être réellement convaincante. Peut-on ne pas se laisser
intimider par cet air du temps ? Peut-on tenter une enquête rigoureuse
sur la question, une enquête qui saurait se maintenir à égale distance de
l’anthropocentrisme à l’ancienne, et du nouveau credo « zoocentriste » ?
C’est le pari de cet ouvrage. Etienne Bimbenet est philosophe ; il tente
une réflexion en profondeur sur la question, appuyée en particulier sur les
ressources expérimentales fournies par la primatologie, l’éthologie
animale ou la psychologie de l’enfant. N’ayons pas peur, dit-il : on peut
soutenir l’idée d’une exception humaine et ne faire le jeu d’aucun
obscurantisme métaphysique, ou ne se rendre coupable d’aucune faute à
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l’égard des animaux. On peut croire à un propre de l’homme sans renier
notre origine animale.
Milieu animal et milieu humain (Rivages, 2010) (173 p.) de
Jakob von Uexküll INDISPONIBLE
Jakob von Uexküll est un biologiste allemand de racines
estoniennes qui a été professeur de biologie à l’Université de
Berlin après la Première Guerre mondiale. Von Uexküll a fait
de nombreux travaux remarquables, mais il est surtout connu
pour sa théorie de l’Umwelt. Ce dernier terme qui veut dire
environnement en allemand veut aussi dire bien autre chose
sous la plume de Von Uexküll puisqu’il s’agit surtout du
rapport à l’environnement qui est en jeu pour lui. Le biologiste allemand
considère en effet que chaque animal y a accès par l’intermédiaire de ses
sens physiologiques et que ceux-ci étant différents d’une espèce à une
autre, des animaux d’espèces multiples peuvent à la fois habiter un
environnement différent et similaire. Ce faisant, Von Uexküll introduit
une notion de signification dans une biologie foncièrement mécaniste et
en transforme substantiellement la pratique et la porté. Aujourd’hui, un
courant encore minoritaire mais chaque jour plus puissant, la
biosémiotique, a repris les idées de Von Uexküll et les retravaille d’une
façon extrêmement intéressante et inventive dans des universités
comme celles de Tartu, de Copenhague ou de Prague. Mine de rien, c’est
toute la question des relations homme/animal qui peut être reposée à
nouveaux frais.
Le silence des bêtes (Fayard, 1998 ; Seuil, coll. « Points »,
2013) (1078 p.) d’Elisabeth de Fontenay
Publié en 1998, cet ouvrage de référence analyse comment,
des présocratiques à Derrida, les diverses traditions de la
métaphysique occidentale ont abordé l'énigme de
l'animalité: une autre histoire de la philosophie, mais tout
sauf une thèse... A cette époque, les animaux n'existaient à
peu près pas dans la pensée française. Depuis, se multiplient
les analyses et les méditations sur la détresse qui leur est
infligée, sur leur statut d'êtres sensibles, sur leur subjectivité, sur leur
existence nue de vivants muets, sur leur capacité à communiquer et à
symboliser, sur leur droit à avoir accès à des droits.
On doit pouvoir déconstruire l'arrogance du propre de l'homme sans pour
autant offenser le genre humain.
Ethique animale (PUF, 2008-2011) (127 p.) de JeanBaptiste Jangène-Vilmer
Les animaux ont-ils des droits ? Avons-nous des devoirs
envers eux ? Si oui, lesquels ? Si non, pourquoi ? Et quelles
en sont les conséquences pratiques ? L'exploitation des
animaux pour produire de la nourriture et des vêtements,
contribuer à la recherche scientifique, nous divertir et nous
tenir compagnie est-elle justifiée ? L'éthique animale
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s'intéresse à l'ensemble de ces questions. Elle ne propose pas une simple
compilation de règles idéales sur ce qu'il est "moral" ou non de faire aux
animaux, mais invite à penser notre rapport au monde animal. Elle est le
lieu d'un débat, souvent extrêmement polémique, dans lequel
s'affrontent de nombreuses positions. Ce livre en propose le premier
panorama synthétique.
Nous, animaux et humains (François Bourin, 2011) (204 p.)
de Tristan Garcia
Quelque chose a changé dans notre sensibilité. Nous ne
souffrons plus la souffrance des animaux. Et la séparation
entre nous et eux à l'épreuve de laquelle nous avions édifié la
certitude de notre identité se défait. L'humanité ne parvient
plus à se contenir en elle-même. Elle déborde comme un vase
trop plein et s'écoule vers d'autres formes de vie. Pour
comprendre ce bouleversement, un retour au philosophe
Jeremy Bentham s'impose. Dans son Introduction aux principes de
morale et de législation de 1789, le fondateur de l'utilitarisme a dégagé les
principaux arguments utilisés aujourd'hui par tous les défenseurs de
l'antispécisme et du droit des animaux, mais également les limites de
cette argumentation. En se plaçant dans les pas de Jeremy Bentham mais
aussi des grands auteurs de la pensée animaliste et de certains écrivains,
Tristan Garcia se livre à une réflexion très personnelle sur les paradoxes
de la nouvelle communauté morale qui nous relie aux autres animaux.
Pourquoi ce lien s'impose-t-il au moment où nous ne vivons plus
ensemble ? Comment s'interdire de faire souffrir les autres animaux sans
souffrir de la souffrance qu'ils s'imposent ? Sans jamais clore
l'interrogation, l'auteur appelle à sortir de la focalisation sur la question
du droit, pour ouvrir celle de la communauté sensible que nous pouvons
former - ou pas - avec ce lointain semblable qu'est l'animal.
Le versant animal (Bayard, 2007) (148 p.) de JeanChristophe Bailly
Au lieu d'invoquer en passant la " biodiversité ", entrer dans
la multiplicité hétérogène du vivant, descendre dans le jeu
entrecroisé des conduites et des écarts par lesquels sans
fin le monde animal se déploie. Et peut-être trouver là,
l'entière et mirifique conjugaison du verbe être : peut-être
en effet est-ce seulement là, auprès des animaux, que cet
infinitif se dégage de toute pose, libérant une déclinaison
infinie des façons de vivre et même de penser : être brochet, être gnou,
être chat, être singe... Il y a là une piste ou plutôt des pistes, des voies que
l'on ne peut suivre qu'en pensée - et c'est ce qui est tenté dans ce livre,
simplement, à partir d'une route et d'un animal qui jaillit dans la nuit.
Les Animaux aussi ont des droits (Seuil, 2013) (288 p.) de
Boris Cyrulnik, Elisabeth de Fontenay, Peter Singer
Ils souffrent comme nous. Comme nous aussi, ils jouissent
du bien-être. Mieux que nous parfois, ils s’imposent par la
ruse et l’intelligence. Comment continuer à les traiter
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comme des
« choses » dont on se contenterait de condamner l’abus ?
Mais faut-il pour autant leur accorder des droits, et si oui lesquels ? Et qui
veillera à leur application ?
Pour répondre à ces questions et à tant d’autres, Boris Cyrulnik
l’éthologue, Élisabeth de Fontenay la philosophe, Peter Singer le
bioéthicien croisent leurs regards et confrontent leurs savoirs sur la
question animale.
Trois sensibilités, trois parcours, trois formes d’engagement : la voie est
tracée, au-delà des divergences et des contradictions, et en partie grâce à
elles, pour que le législateur s’attelle à la rédaction du contrat qu’il nous
faut maintenant passer sans délai avec nos frères en animalité, au nom de
la dignité humaine.
FILMS
L’enfant sauvage, de François Truffaut (France, 1970)
(83 mns)
L'Enfant sauvage est l'histoire d'un enfant, capturé comme
un animal par des paysans, et amené au Docteur Itard, à
Paris. L'enfant sauvage semble être sourd et muet. Le
monde scientifique le considère, très majoritairement,
comme un attardé qui a, pour cette raison, été abandonné.
Toutefois, le Docteur Itard pense que ce qui apparaît
comme un retard mental est le résultat de l'absence de contact avec les
hommes.
Il va lui apprendre le quotidien d'une vie d'enfant civilisé et le faire
émerger de sa primitive animalité en lui enseignant ce qu'est le langage.
Difficiles épreuves mais l'enfant sauvage articule quelques sons qui ont
pour lui un sens. Victor devient son nom. Il acquiert peu à peu une
humanité touchante.
Victor contemple la nature près des fenêtres où il se tient lors de ses
leçons. Transition entre l'enfermement et le dehors et aussi tentation car
il va un jour franchir le pas vers sa liberté perdue et s'évader.
On croit un instant qu'il retourne à sa vie antérieure primitive mais il
reprend le chemin de la demeure du Docteur et de sa gouvernante qui
l'accueillent avec joie.
Le projet Nim, documentaire de James Marsh
(Royaume-Uni, 2011) (99 mns)
Novembre 1973. Nim, un bébé chimpanzé naît en captivité
dans un centre de recherche sur les primates.
Dix ans après la parution du livre «La Planète des singes»,
un éminent professeur de l’université de Colombia fait
l’expérience de confier ce tout jeune chimpanzé à une
famille humaine pour étudier sa capacité d’apprentissage
au langage.
Le Projet Nim est alors lancé : il s’agit de prouver qu’un chimpanzé est
capable d’apprendre à communiquer par le langage s’il est élevé dans un
environnement humain.
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Grâce à ce professeur de psychologie, le primate est censé être initié à la
langue des signes, puis acquérir des rudiments de vocabulaire et de
grammaire lui permettant de faire part de ses réflexions et de ses
émotions.
En cas de succès, il serait donc permis d’espérer franchir la barrière de
l’espèce et par la même de repenser la question de la condition
humaine...
Microcosmos, le peuple de l’Herbe (France / Suisse /
Italie, 1996) (75 mns)
Voyage sur terre à l'échelle du centimètre. Ses habitants:
insectes et autres animaux de l'herbe et de l'eau.
C'est le matin dans une prairie. Nous sommes en été. Les
insectes et les végétaux se réveillent lentement sous la
rosée. Papillons, abeilles, fourmis, escargots se mettent au
travail. Il faut se nourrir, se défendre des prédateurs,
chercher un endroit pour se protéger de la nuit, jusqu'au
matin suivant.
Grand prix de la commission supérieure technique, Festival de Cannes
1996.
Bibliographie et filmographie sélectives proposées par
Sylvie Boucherat (Médiatrice au Musée des Confluences),
Etienne Bimbenet (Philosophe en résidence sur laclasse.com)
et des enseignants ayant participé au projet Philo en 2013-2014
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CLASSES CULTURELLES NUMÉRIQUES
PHILO
2014-2015 philo.laclasse.com
Un projet collaboratif
passerelle entre 5 classes de
primaires et 5 classes de
collèges du Rhône.
Pré-inscription en ligne dans
la rubrique
Actions éducatives / choisir
son projet
du site www.laclasse.com
DÉROULEMENT DE L’ANNÉE
Projet d’usage de l’ENT, alliant sciences
humaines, sciences naturelles et philosophie
Le philosophe Etienne Bimbenet, l’équipe du musée des Confluences, la
Villa Gillet et le Centre Erasme du Département du Rhône sont associés à
ce projet.
Avec leur aide et sur la base d'un scénario à la fois ludique et
éducatif, nous proposons à 5 classes de 6ème de réaliser un travail
collaboratif sur le thème de l’animal, en binôme avec une classe de
CM2 de leur secteur. Chaque binôme représente une branche du
buisson du vivant.
Le philosophe entretient une discussion réflexive avec les élèves tout au
long de l’année et rencontrera chaque binôme dans tous les collèges
inscrits avec les intervenants du projet.
L’équipe du musée anime la plateforme par des contenus scientifiques
qui viendront enrichir les recherches et réflexions des élèves, et viendra
également à la rencontre des classes.
A la fin de l’année scolaire, toutes les classes se retrouvent pour faire un
bilan de l’aventure au Musée des confluences à Lyon (transport à la
charge des établissements).
Projet réalisé en partenariat entre Erasme - Département du Rhône, La Villa
Gillet et le Musée des Confluences, dans le cadre de l’accompagnement des
usages de l’ENT (Espace Numérique de Travail) www.laclasse.com
• Juin 2014 - Pré-inscription en ligne
• Début juillet 2014 Sélection et résultat des
candidatures
• fin septembre - Formation et
lancement du projet
• du 17 au 30 novembre Visite de Etienne Bimbenet dans
les classes
• fin avril 2015 - Visite de Sylvie
Boucherat dans les classes
• fin mai / début juin Rencontre au Musée des
confluences
Le transport des élèves est à la charge de
l’établissement
Etienne Bimbenet :
Étienne Bimbenet est actuellement maître
de conférences à l’Université Jean Moulin–
Lyon III, où il enseigne la philosophie
contemporaine et la phénoménologie. Il
travaille sur la question de notre origine
animale. Il a récemment publié L’Animal
que je ne suis plus (Gallimard, coll. «Folio
Essais», 2011) (501 p.) où il tente une
réflexion en profondeur sur la question,
appuyée en particulier sur les ressources
expérimentales fournies par la
primatologie, l’éthologie animale ou la
psychologie de l’enfant.
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