Effet de la lutte chimique et d`autres pratiques agricoles sur le

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Effet de la lutte chimique et d’autres pratiques agricoles sur le niveau de
parasitisme et de prédation des méligèthes du colza d’hiver en parcelles agricoles
Unité : UMR Agronomie INRA/AgroParisTech, 78850 Thiverval-Grignon
Responsables Scientifiques : Muriel Valantin-Morison (CR1 à l’UMR d’Agronomie, Grignon)
et Gérald Huart (Makhteshim Agan France) Directeur du Département Etudes, Développement
et Affaires Réglementaires
Contexte, objectifs et description du stage
Parmi les nombreux insectes ravageurs du colza, les plus problématiques, occasionnant de
nombreux traitements insecticides, sont les insectes de printemps, en particulier les méligèthes
(essentiellement Meligethes aeneus et dans une moindre mesure M. viridescens ; Coléoptera,
Nitidulidae). Ainsi, les pertes de rendement associées à ces ravageurs sont variables mais atteignent
régulièrement 30 à 40 % (CETIOM 2006). Les méligèthes ouvrent les premiers boutons floraux (ce qui
les détruit) afin de se nourrir de pollen et de pondre dans la fleur. La nuisibilité réelle de ces dégâts est
souvent relativisée en fonction des capacités de compensation de la culture, ce qui est à l’origine d’une
variabilité des seuils de traitements en France et entre pays. Malgré cette variabilité ces seuils restent
faibles, occasionnant des traitements répétés autour de la floraison ce qui fait progresser la résistance de
ces ravageurs aux insecticides. La progression de la résistance aux pyréthrinoïdes et la réduction des
moyens de lutte chimiques nous conduit à comprendre ce qui pourrait accentuée ou réduire la régulation
biologique de ces insectes par les ennemis naturels.
Les connaissances scientifiques sur la régulation biologique de ces insectes est assez ancienne et
bien que l’on sache quels parasitoïdes et prédateurs s’attaquent aux méligèthes, on sait assez peu
quantifier l’ampleur de cette régulation et ce qui peut l’influencer parmi les pratiques agricoles et dans
quelles proportions la lutte chimique fragilise cette régulation.
Ce stage s’inscrira en appui à un travail de thèse visant à comprendre les effets de
l’environnement parcellaire en interaction avec le système de culture sur les attaques de méligèthes du
colza d’hiver. Il sera basé sur un dispositif expérimental de 20 parcelles d’agriculteurs, choisies pour leur
diversité de paysage et pour leur emplacement dans des zones où la proportion de colza cultivé est variée.
Sur ces parcelles dites cibles, les zones traitées ou non seront séparées ; sur ces zones, pour chaque
parcelle, des prélèvements de larves de méligèthes seront réalisés afin de quantifier le taux de
parasitisme. Un certain nombre de facteurs explicatifs (utilisation pesticides sur la parcelle et sur le
système de culture, travail du sol, environnement de parcelles) seront testés et modélisés pour
comprendre le niveau de parasitisme. Des pièges au sol seront également installés dans certaines
parcelles pour capturer les prédateurs des larves d’insectes (carabes, staphylins, araignées) et quantifier
approximativement l’abondance et la diversité des prédateurs d’insectes nuisibles.
Connaissances et compétences exigées
Une bonne connaissance en entomologie et en agronomie est nécessaire. Un goût pour les suivis
de terrain en écosystèmes cultivés et semi-naturels est également fortement souhaitable.
Diverses contraintes
Le stagiaire sera accueilli au sein de l'UMR Agronomie INRA/AgroParisTech en région
parisienne, à Thiverval-Grignon près de Versailles mais sera rémunéré par la société Makteshim. Des
chambres sur place peuvent être mises à disposition de l’étudiant pour un loyer de 230 euros/mois.
Les expérimentations seront situées dans l’Eure et en Seine Maritime soit entre 80 et 200km de
distance du site, ce qui occasionnera quelques déplacements en voiture, la plupart du temps à plusieurs.
Le permis de conduire B est donc fortement souhaité.
Contacts : [email protected] ; 01 30 81 53 51 ou [email protected] ; 01 41 90
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