Sabine Zlatin naît à Varsovie.
Fuyant un milieu familial étouffant et l’antisémitisme des Polonais, elle
quitte la Pologne seule et sans bagage.
Elle arrive en France et rejoint la ville universitaire de Nancy.
Elle étudie l’histoire de l’art à l’Université de Nancy où elle rencontre
Miron Zlatin, étudiant en agronomie.
Elle obtient un Diplôme Elémentaire de Langue Française de l’Alliance
Française de Nancy.
Sabine et Miron voyagent en Pologne du 19 septembre 1928 au 16/17
octobre 1928. Ils se marient officiellement à Varsovie le 8 octobre 1928.
Elle s’installe avec Miron à Landas (Nord), où ils exploitent une ferme
avicole.
Elle participe avec Miron au Salon agricole de la Porte de Versailles à
Paris.
Elle et Miron sont naturalisés français.
Déclaration de guerre de la France à l’Allemagne. Elle décide de suivre
les cours d’infirmière militaire de la Croix-Rouge à Lille.
Elle s’engage auprès de la Société française de secours aux blessés
militaires de la Croix-Rouge de Lille.
Elle obtient sa carte officielle d’infirmière de la Croix-Rouge.
Devant l’avancée des troupes allemandes et anglaises, elle quitte Landas
pour Paris où Miron la rejoint. Sur ordre de la Croix-Rouge, elle se
rend à l’hôpital d’Argentan. Miron et elle décident, quelques jours plus
tard, de rejoindre Montpellier.
Elle est infirmière à l’Hôpital militaire de Lauwe (Montpellier) d’où elle
est congédiée à cause des lois antisémites du gouvernement de Vichy.
Elle est licenciée de la Croix-Rouge pour les mêmes raisons.
Elle propose ses services à la préfecture de l’Hérault pour travailler
dans les camps d’internement. Elle devient alors assistante sociale de
l’Oeuvre de Secours aux Enfants et aide à libérer des enfants des camps
d’Agde et de Rivesaltes.
Elle prend la direction d’une maison d’enfants juifs à Palavas-les-Flots.
Elle rejoint la zone d’occupation italienne avec Miron, 17 enfants juifs et
le personnel d’une maison d’enfant pour installer à Izieu la « Colonie
d'enfants réfugiés ».
Elle se rend à Montpellier pour tenter de disperser la colonie et
trouver des hébergements pour les enfants. Elle y apprend la nouvelle
de la rafle.
Elle rejoint la Résistance à Paris sous le nom de Jeanne Verdavoire et
agit aurpès du service social du Mouvement de libération nationale.
Elle est Hôtelière Chef au Centre d’accueil des déportés de l’Hôtel
Lutétia à Paris.
Lors la fermeture du Centre d'accueil, elle s’installe définitivement à
Paris et reprend ses activités de peintre.
Elle écrit au préfet de l’Ain pour demander la pose, sur la maison, d’une
plaque en souvenir des enfants et adultes arrêtés à Izieu.
Elle est auditionnée pour le procès de Lucien Bourdon.
Première commémoration de la rafle de la colonie à Izieu et Brégnier-
Cordon. Pose de la plaque sur la maison et érection d’un monument à
Brégnier-Cordon.
Inauguration de la rue Miron Zlatin à Landas (Nord).
Elle est auditionnée à nouveau pour le procès de Lucien Bourdon.
Elle achète en viager une maison de campagne à Ceyzérieu, près d’Izieu.
Elle en prend possession en 1960 et vient y passer ses vacances.
Elle achète une librairie spécialisée dans les arts du spectacle, rue
Jacques Callot à Paris. Elle poursuivra cette activité à partir des années
1960 au sein de son atelier de peintre, rue Madame.
Procès de Klaus Barbie à Lyon. Elle se constitue partie civile et choisit
pour avocat maître Roland Rappaport. Elle témoigne le 27 mai 1987.
Elle fonde, avec Pierre-Marcel Wiltzer, l’Association pour la création et
la gestion du Musée-mémorial d’Izieu.
Elle reçoit la croix de chevalier de la Légion d’Honneur des mains de
François Mitterrand, président de la République.
Grâce à une souscription nationale, l’Association achète la Maison
d’Izieu en vue de l’ouverture du mémorial.
Elle fait don de ses archives relatives à la colonie d’Izieu, notamment les
lettres et dessins des enfants, à la Bibliothèque nationale de France qui
les conserve au Cabinet des Estampes.
Le président de la République, François Mitterrand,
inaugure le « Musée-mémorial des enfants d’Izieu ».
Elle décède à Paris. Elle est inhumée au cimetière du Montparnasse.
Sabine Zlatin
1907 / 1996
13 janvier 1907
Milieu des
années 1920
Vers 1925
1926 / 1927
8 juillet 1927
1928
18 juillet 1929
Printemps 1938
et 1939
26 juillet 1939
3 septembre 1939
Du 18 octobre
1939 au 1er mai
1940
24 mars 1940
Mi-mai 1940
Du 21 juillet 1940
au 10 février 1941
oct. /nov. 1940
Fin mai 1941
Printemps 1942
Avril / mai 1943
Début avril 1944
Été 1944
Du 26 avril 1945
au19 septembre
1945
24 juillet 1945
Mars 1946
7 avril 1946
7 juillet 1946
3 mars 1947
1948
Juillet 1951
Du 11 mai au
4 juillet 1987
8 mars 1988
23 mars 1989
2 juillet 1990
1993 / 1994
24 avril 1994
21 septembre
1996
Sabine Zlatin
lors d’une commémoration
à la Maison d’Izieu en 1996
© Maison d’Izieu / Eric Ressort