
Actes du 25
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Congrès International de l’AFM – Londres, 14 et 15 mai 2009
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Dans l’expérience de l’attente, l’attente est considérée comme une durée passive du temps
alors que le temps d’interaction entre le prestataire et le client est une durée active du temps.
Pour Hornik (1984), la perception de la durée d’attente dans ces deux cas doit être différente.
Il a constaté que les individus ont tendance à surestimer la durée passive et sous estimer la
durée active. Il apparaît que la majorité des réactions subjectives et psychologiques de la
perception du temps, sont dictées par les sens social et économique, que les gens attachent à
leurs temps.
1.1. Le sens de l’attente :
Dans une situation d’attente, les consommateurs subissent deux types d’effets : effets
objectifs et effets subjectifs de leur temps d’attente (Schwartz, 1975).
Les conséquences objectives sont telles que la dépendance, l’obligation de passer un temps
d’inactivité voire même de confusion et d’incertitude. En effet, celui qui désire être servi et
qui a accepté d’attendre se trouve en dépendance de la volonté et du rythme de travail du
prestataire, puisqu’elle se trouve forcée de passer son temps soit totalement ou partiellement
en inactivité.
Un corollaire de la dépendance est l’incertitude pendant l’attente. En effet, peu de prestataires
prennent la peine d’informer leurs clients de la cause et de la durée de leur attente. Dans
certains cas, ils attendent sans même être surs qu’ils vont être servi avant de partir (Schwartz,
1975).Toutefois, communiquer sur les causes du retard entraînant l’attente, s’avère être un
élément important permettant de réduire l’insatisfaction du client à l’égard de l’expérience de
l’attente (Hui et Tse, 1996 ; Hall et Press, 1996 ; Dansky et Miles, 1997).
Le client ressent que son temps et son statut social sont dévalorisés dans la relation
d’échange, il a la sensation d’être soumis et subordonné (Schwartz, 1975), un tel sentiment est
difficilement accepté par le client.
Outre le sens que peut prendre le temps d’attente, les sources de l’attente peuvent s’avérer
aussi des préalables à la satisfaction.
1.2. Les sources de l’attente :
La situation d’attente est le résultat de l’inadéquation entre la demande et la capacité de
service. En effet, le caractère périssable d’une activité de service soulève un certain nombre
de problèmes qui s’intensifient lorsque la demande a tendance à augmenter (Lovelock, Wirtz
et Lapert, 2004). C’est le cas de l’attente dans un hôpital dans lequel la proportion