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Le duel de l’été, on aurait cru que ce serait celui entre l’américain Lance Armstrong et le représentant de l’Europe,
l’allemand Jan Ullrich, dans l’édition centenaire de la Grande Boucle, finie hier avec la victoire retentissante de
l’américain (car la 5e de sa carrière)... Mais non, il y a plus passionnés et plus acharnés que les coureurs de cette
course (qui l’aurait attendu?), ceux du contre-la-montre pour la Reprise, dans lequel le duel US/Europe se
concrétise sur les marchés financiers du monde: qui décrochera le Maillot Jaune des résultats financiers? Et qui
aura le Maillot Vert (du meilleur sprinteur) économique?
Les candidats ne manquent pas... déjà le PM Raffarin s’est proposé pour ce dernier, lors de son speech de jeudi
dernier, déjà très célèbre car presque celui d’un 2e de Gaulle. La réaction de ses rivaux politiques: qu’il veille plutôt
à ne pas arriver en lanterne rouge, dans la Voiture Balai! … Le Tour de France n’arrête pas de nous donner des
leçons de vie et de courage
FETE A WALL STREET
Symbole de la richesse et de la suprématie économique américaine, Wall Street célèbre déjà la sortie de la
récession des dernières années. Car 2003 serait la 3e meilleure année de tous les temps pour les financiers, si l’on
donne crédit au dernier sondage de la Securities Industry Association (SIA). Une excellente nouvelle qui se justifie
par la reprise attendue des revenus dans lestiers de la banque d’investissements, des ventes d’actions et du
trading. Quant aux deux autres meilleures années de l’industrie financière, les voilà: 2000 – avec un résultat avant
imposition de 21 mlds $, et 1999 – avec 16,3 mlds $... le pic de la e-économie et du miracle Internet/techs.
Les firmes de trading qui font le blason doré de Wall Street devraient cette année marquer des profits avant
imposition plus que doublés, à 15 mlds $, après une année 2002 plus que difficile, quand ils n’avaient fait que 6,9
mlds $ (le pire résultat depuis 1994). Il semble que les années de vaches maigres soient finies (on parle de la
chute d’après le boom de 1999-2000 de la nouvelle économie), et que les discussions sur la crise financière ou les
licenciements de dizaines de milliers de traders ne soient plus d’actualité.
C’est la fin d’une saison très mauvaise pour la finance qui avait vu plusieurs vagues successives de suppressions
d’emplois à Wall Street, commencées en 2001 (48 000 jobs de moins, selon la SIA) ou des campagnes
successives de réductions drastiques des coûts, forcées par un marché baissier de plus de 3 ans qui a essuyé
plus de 8000 mlds $ de chute de valeur des actifs boursiers.
Confirmation de la bonne tenue des marchés, les chiffres des résultats des gros noms de Wall Street au T2:
Merrill Lynch (no.1 des firmes de securities par capitaux) avait fait une spectaculaire progression de 61% de ses
profits; son rival Goldman Sachs (no 3 du top) enregistrait +23% de profits; Ameritrade (le plus fort nombre de
transactions d’actions online) est fier de ses +33% de transactions d’investisseurs individuels au T2, par rapport
au T1 ... De ce fait, les titres des brokers ont même sur-performé l’indice S&P’s 500 de 23% et les valeurs
technologiques d’encore plus (le Nasdaq, de 34%).
Evidement, c’est une grosse mutation qui anticipe le fort rebond de l’économie US au T3 et T4, de même que les
chiffres macro de la dernière semaine (la bonne surprise des demandes d’allocations chômage, finalement sous la
barre psychologique des 400 k/semaine; les ventes de biens durables avec la plus forte progression depuis
janvier). Et à la fois un fort espoir de meilleurs jours pour l’industrie financière au 2e semestre (les gros noms ont
déjà relevé de 15% en moyenne leurs prévisions de revenus dans la banque d’investissement).
VERS UN NOUVEAU PACTEA LANGLAISE ?
Pendant que la fête ne fait que commencer à Wall Street, le temps des doutes sur le rebond éco et de la
confrontation autour de la Pomme de la discorde.. pardon, du Pacte de la Stabilité (et de croissance – ah, oui,
celui-là, on l’avait oublié !) n’est pas fini.
Nouveauté de l’été : on a un vide du pouvoir au niveau monétaire, parce que les responsables de la BCE
préfèrent attendre la rentrée pour agir; alors, comme la nature (et l’économie) a horreur du vide, les politiciens se
pressent pour assumer cette fonction de soignants au profit de la reprise, en remplaçants des leaders éco. On a
déjà vu les interventions au sujet de la politique du taux du change d’un chancelier (G. Schröder ) et les remarques
d’un président de Commission européenne (Romano Prodi) en faveur d’une « interprétation flexible » du Pacte de
stabilité et de croissance, après l’appel à l’abandon/suspension du même Pacte (un certain 14 Juillet, par un
certain Président Chirac) … que reste-t-il à voir ?
Dernier en date, le discours du Commissaire européen au Commerce, Pascal Lamy suggère une autre voie: que
l’UE prenne comme exemple le modèle fiscal britannique pour moderniser son Pacte de stabilité. Pourquoi un
pacte à l’anglaise? Parce que l’actuelle version est forcément trop rigide: on parle, bien-sûr, de sa limite de 3% du
PIB pour le déficit budgétaire, vue comme une « manière un peu simpliste de gérer une économie », surtout dans
une période de crise économique comme la présente (on s’attend à ce que l’économie de la Zone euro ne
progresse plus au T3 et T4)…
Il faut savoir que dans le système fiscal britannique, il n’y a pas d’objectif à court terme défini pour le déficit public,
mais à moyen terme, où l’on envisage d’atteindre l'équilibre ou un excédent budgétaire léger. Une autre règle ne
permet pas au gouvernement britannique d’emprunter dans un but différent d’investir, donc il n’y a pas de
possibilité de financer les dépenses courantes avec l’argent des emprunts du Trésor
Le même modèle UK prévoit aussi un objectif de dette publique, qui doit rester en chiffres cumulés sous la barre
de 40% du PIB... Pour une fois, c’est plus strict que la limite de 60% prévue par le Pacte européen... En revanche,
ce dernier manque clairement de souplesse, et d’adaptabilité, parce qu’il ne tient pas compte des aléas de
conjoncture: dès qu’un pays dépasse 3 années de suite la barre de 3% du PIB, il est passible de fortes amendes,
peu importe la phase du cycle économique qui a conduit à ces déficits…
Au moins, c’est ce que le pacte prévoit officiellement, parce qu’en réalité il y a bien exceptions et exceptions,
comme c’est le cas actuel de la France et de l’Allemagne. Selon M. Pedro Solbes, Commissaire européen aux
Affaires économiques et monétaires, elles pourraient échapper de justesse aux amendes de l’UE pour une 3e
année de dépassement de la limite des 3%... De quoi allumer les duels entre les plus petits de l’Union (Autriche,
Pays Bas) qui ont bien pris des mesures pour combler leurs gaps budgétaires... et les grands (en question) qui
invoquent l’argument de la reprise (et qui comptent surtout pour plus de 50% du PIB de la Zone Euro)…
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