1815 – Waterloo. Défaite de l'empereur. Louis XVIII, qui avait fuit Paris lors du retour de Napoléon 1er, reprendra le
trône. Napoléon prisonnier débarque à Sainte-Hélène. Il mourra le 5 mai 1821.
1815 – Monarchie (1 et 2) : Louis XVIII puis Charles X.
1830 – Révolution patriote et éviction de Charles X. Retour du drapeau tricolore. Monarchie (3) - Louis Philippe
1836 – Fin de l'arc de triomphe qui célèbre la gloire des armées, militaire et des guerriers de la grande nation
France. La passion pour la gloire revient dans l'opinion.
1840 – Retour des cendres de Napoléon 1er. Un million de personnes y assiste.
1848 – La France a une culture du passé par des représentations très diffusées, souvenirs et légendes
napoléoniennes (image de prestige de Napoléon 1er) : ferveur de la société --> Importance de la grandeur de la
nation, sa mission et des sacrifices. C'est la revanche contre l'humiliation de 1815, du traité de Vienne et de ses effets.
1848 – 2ème république. Charles-Louis Napoléon Bonaparte (son neveu), incarne le patriotisme et utilise l'image
prestigieuse de Napoléon 1er pour faciliter sa prise de pouvoir. Il deviendra le premier Président de la
république française de l'histoire. Coup d’État en 1851.
1852 – Rétablissement de l'empire qui avait été abattu par l’étranger en 1814 et 1815 : patriotisme fort, fête
populaire immense (foules) et valeur nationale forte. Il devient empereur sous le titre de Napoléon III : culte de la
nation ; pour réconcilier les divisions profondes issues de la révolution Française → grandeur nationale. Quelques
guerres limitées pour redevenir un pays puissant avec un accroissement territorial et venger Waterloo. Il
réalisera aussi de grandes œuvres dans l'urbanisme et dans le développement ferroviaire français. Embellissement de
Paris, modernisation du pays, expo universelle, …
1855 – Les troupes défilant lors de la victoire sont un moment intense d'émotion collective populaire, une
commémoration à chaud de la victoire militaire et du sacrifice du soldat mort aux combats, image d’héroïsme.
Les blessés défilent devant, puis suivent les troupes en tenue de combat du champ de bataille (loque) laissant les
places vacantes des camarades morts bien visibles dans les alignements ; avec les drapeaux abîmés et noircis.
L’empereur est à la tête de ses troupes. La France vit dans la certitude de sa supériorité militaire retrouvée.
1870 - Guerre franco-prussienne (crise internationale). Union nationale très forte avec chants, façades pavoisées et
manifestation. Napoléon III est vaincu et fait prisonnier à Sedan. C'est une énorme surprise, un abattement et une
souffrance → pleurs (souffrance patriotique). Sous la défaite, il capitule : l'honneur de la nation est bafoué.
Humiliation nationale très forte. Il perd sa légitimité et l'empire est dissout en quelques heures par la seule révolution
non violente sans barricade ni arme avec femme et enfant. Il y a peu de soldat prisonnier (acharnement des combats et
nombre de morts) donnant une image d’héroïsme guerrier qui devient un mythe par son courage individuel
(commémoration) → patriotisme est très fort.
1870 - 4 septembre : Proclamation de la 3ème République. La patrie est en danger en raison des prussiens →
sursaut républicain avec des volontaires pour protéger Paris. Ils demandent des armes et s'engagent pour combattre.
1871 – Désertions, fuyards, dissolution d'armée… Paris capitule le 5 janvier. Le 10 mai : Traité de Francfort, la France
perd une partie de son territoire : l'Alsace et la Lorraine. Une majorité de Français, sans rien renier de son
patriotisme, veut surtout croire à la paix. L'ennemi est un occupant ce qui renforce le sentiment national en France :
haine de l'occupant. Le patriotisme frontalier est fort.
Maintenant, l'ennemi et la menace vitale contre la nation sont outre-Rhin.
1880 – 1914 : Réussite républicaine. Ministère Jules Ferry : Décret sur l'enseignement gratuit, laïc et obligatoire de 6
à 13 ans. Culture écrite dans les campagnes, service militaire universel et quasi-disparition de l'analphabétisation
viennent construire un sentiment d'appartenance à la nation, ceci dans la durée.
L'opinion française est ambiguë au XIX siècle :
•elle est hostile à la guerre et refuse de payer le prix de la gloire, de la grandeur et de la puissance. La durée de
l'engagement favorise la lassitude ou le découragement. Le retour des troupes redonne un très vif espoir de paix
rapide.
•des retournements d'opinions ou propagandes favorisent le soutien patriotique, soutien à la guerre voire de
l’enthousiasme aux départs des troupes. Ils acceptent les sacrifices au nom de la nation, de l'armée ou de la défense
du territoire national. Ils veulent la gloire, la grandeur et de la puissance passée de la nation (Napoléon).
3) Le XX siècle :
1914 - Début de la Première Guerre mondiale. Apogée de l'évolution sur l'importance
de la nation dans la société. Les Français réunis dans l'Union Sacrée acceptent
l'immensité des sacrifices d'une guerre des nations contre l’ennemi.
1918 - 11 novembre : signature de l'armistice. Plus que la victoire, les Français, après
1918, commémorent d'abord leurs morts et veulent espérer la disparition des
guerres.
1919 - Traité de Versailles : l'Alsace et la Lorraine rendues à la France. Le territoire
est rendu à la patrie.
Réalisation du document d'usage pédagogique à partir de l'ouvrage la France, la Nation, La Guerre : 1850-1920 (éditions SEDES)
JJ Becker et S Audoin-Rouzeau