Aujourd'hui, elle se diagnostique très tôt, son évolution naturelle est un mauvais système
d'épuration et de défense, engorgement du poumon par le mucus, pneumopathies à répétition,
sélection de bactéries de plus en plus résistantes à l'antibiothérapie, décès par infection pulmonaire
grave. Cette histoire naturelle s'établissait dans les 15-20 ans, actuellement, l'espérance de vie est
de l'ordre de 40-50 ans avec pour seule thérapie efficace la kinésithérapie pour aider les cils à
évacuer le mucus très collant. Chez l'enfant c'est du clapping tête en bas.
–maladies du mouvement ciliaire
La maladie des cils immobiles est caractérisée par l'absence de mouvement ciliaire, le mucus est de
bonne qualité, mais ne peut pas être remonté. Cette maladie est en général associée à d'autres
anomalies variées, et se retrouve de manière assez classique dans les problèmes de transplantation
cardio-pulmonaire.
Immédiatement en post-transplantation, la partie de la trachée conservée du receveur est normale
mais la partie du poumon donneur subit une paralysie ciliaire pendant 4-5 jours avant de retrouver
la synchronisation de l'ensemble des cils de l'épithélium.
Pendant cette paralysie transitoire, le mucus s'accumule et le seul moyen de l'évacuer est de
l'aspirer par endoscopie.
Expérimentalement, si on transplante un segment de bronche de manière inverse (avec un
mouvement ciliaire allant du proximal vers le distal) au milieu d'une bronche normale, au bout d'un
moment, l'ensemble des mouvements ciliaires se synchronise.
C'est le mécanisme majeur de protection du poumon.
Dans une complication de la bronchite chronique et du tabagisme, il y a progressivement des métaplasies
épithéliales. Le bronchitique chronique expectorant est quelqu'un qui perd son battement muco-ciliaire, il a
donc besoin de faire une expectoration forcée pour essayer de continuer à protéger l'arbre bronchique.
VI. 2. 2. Immunologie pulmonaire
Le poumon est un organe où il y a beaucoup de facteurs immunocompétents, beaucoup d'Ig (A, E qui sont
le support de l'allergie), de facteurs humoraux, et toutes les cellules immunocompétentes (macrophages,
mastocytes, lymphocytes, neutrophiles etc...).Le poumon est une « bombe immunologique », mais moins
qu'une moelle osseuse.
Cela a deux conséquences :
–Lors de transplantation pulmonaire, le rejet de la greffe est très important, moins que celui
de moelle (greffe de cellules immunologiquement compétentes), mais plus qu'un foie, un cœur, un
rein. On a donc besoin d'un degré d'immunosuppression relativement important.
–Dans un poumon normal, toutes ces cellules sont présentes mais en grande quantité, par
contre à chaque déclenchement de processus inflammatoire, le fragiliseur inflammatoire est auto-
alimenté, ce qui sous-tend la majorité des maladies chroniques respiratoires : asthme, fibrose,
dépressiome..
La présence de ces cellules immunologiquement compétentes est très bénéfique pour défendre le poumon
mais potentiellement délétère dans des phénomènes inflammatoires.
VI. 3. Échanges thermiques
10% de notre bilan thermique s’établit au niveau des voies aériennes mais ils n'ont pas de valeur
thermorégulatrice chez l'homme contrairement à chez l'animal en général (chien).
Le chien adapte ses échanges thermiques en modulant sa ventilation pour compenser des déperditions
thermiques.
www.cdbx.org/site/spip.php?page=roneop2 4/15