Compte rendu de la conférence - Les industriels du Sud

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EMPLOI-ALTERNANCE
Jobs d’été, les 14 et 15 avril
Opération job dating en Sud-Grésivaudan
Pour vous aider à chercher et trouver
un emploi saisonnier cet été, le cyber
pij organise avec la Mission locale et
Pôle Emploi deux journées spéciales :
mardi 14 avril à Vinay (pôle insertion
emploi, maison Berthod) et mercredi
15 avril à la Maison de l’économie du
Pays de Saint-Marcellin. En supplément le 15 avril, des simulations d’entretien d’embauche, une rencontre
avec IPM pour tout savoir sur le travail hors de nos frontières...
Plus d’infos, www.cyberpij.payssaint-marcellin.fr et 04 76 38 45 48.
La Mission locale Pays du Sud-Grésivaudan et l’agence Pôle Emploi de
Saint-Marcellin s’associent afin de soutenir l’emploi des jeunes et des adultes
et permettre aux entreprises du territoire
de répondre à leurs besoins de recrutement.
Une opération job dating se tiendra le
9 avril dans les locaux de l’agence Pôle
Emploi de 9 h 30 à 15 h 30, 4, rue
Lafontaine à Saint-Marcellin. Des
offres en CDD et CDI sur des postes
d’agent de service hospitalier, aide-soignant, infirmier, animateur périscolaire,
vendeur... Des offres en alternance pour
des CAP Vente, BP Cuisine, CAP Petite
enfance...
Comment participer ? Vous pouvez
consulter le détail des offres Job dating
sur pole-emploi.fr et vous présenter le
9 avril à l’agence muni de votre CV
aux heures indiquées sur l’offre.
Comment vous préparer ? Participez à
l’atelier de préparation le 8 avril à 14 h
à l’agence Pôle Emploi 4, rue Lafontaine, inscription obligatoire auprès de
votre conseillère Mission locale ou de
l’agence Pôle Emploi.
Pour tout renseignement
Pour les jeunes de 16/25 ans, Mission
locale réseau emploi des 16-25 ans, 7,
rue du Colombier, tél. 04 76 38 83 42.
Pour les demandeurs d’emploi, dans
votre agence Pôle Emploi, 4, rue
Lafontaine, Saint-Marcellin.
LES QUATRE SAISONS DE L’AISG
Jean Imbert et les progrès de la génétique
C’est à la salle de conférence du
Centre Leclerc à Chatte, à l’invitation de l’Association des industriels du Sud-Grésivaudan, que
Jean Imbert, ancien élève du Collège puis du lycée La Saulaie de
Saint-Marcellin, devenu généticien de renom et, entre autres,
directeur scientifique de la plateformeTranscriptomique et Génomique de Marseille ou encore
directeur de recherches à l’Inserm, est intervenu jeudi 19 mars,
devant un parterre d’entrepreneurs, d’élus, de passionnés et de
curieux, sur les progrès de la
génétique en général et sur les
avancées concernant le cancer en
particulier.
T
out d’abord des chiffres, qui laissent pantois : 70 000 milliards de
cellules sont constitutives du
corps humain. Sachant que chaque cellule contient un noyau qui possède
toutes les informations nécessaires pour
évaluer l’être... humain ; 2,5 kilogrammes de bactéries ; 23 paires de
chromosomes qui constituent notre
identité ou qui déterminent notre ADN
(2 mètres) ; 25 000 gènes qui forment
notre patrimoine génétique ; enfin 3
milliards de paires de bases qui stockent
les données délivrées par l’ordinateur.
2 mètres d’ADN
Tout l’exposé de Jean Imbert va reposer
essentiellement sur cette découverte
qui date des années 1940-50 : le
séquençage du génome humain, qui
permet de recueillir toutes les informations nécessaires pour connaître le
corps humain dans sa complexité et
ensuite pour apporter des solutions aux
maladies qui le rongent.
12
LE MÉMORIAL / 3 AVRIL 2015
Georgette Ballouhey, présidente de l’AISG, et son ami Jean Imbert, entourés des partenaires et sponsors de l’association
Par exemple, l’ADN, qui serait l’Alpha
et l’Omega de la connaissance de
l’homme : qu’est-ce que la séquence de
l’ADN ? Comment séquence-t-on
l’ADN ? En fait, l’ADN est la mémoire
chimique de l’individu, or le génome
est fait d’ADN. Les gènes contenus
dans le génome sont codés le long des
molécules d’ADN. Tout se recoupe.
C’est ainsi que les instructions récoltées à partir de l’ADN seront stockées
dans un ordinateur selon un alphabet
chimique à quatre lettres. Il faut savoir,
dixit Jean Imbert, que les gènes
contiennent des informations pour produire des protéines, et que tout cela est
enregistré, mais qu’il existe des mutations (erreurs de copie) de l’ordre de 1
à 3 pour 100 millions de paires de bases
et par génération. Ces mutations peuvent avoir dans certains cas des effets
fâcheux (apparition de cancers).
Faut-il en conclure que toutes les maladies et notamment les cancers ont uniquement une origine génétique, autrement dit transmises par l’hérédité ?
Non, répond Jean Imbert qui explique
les « maladies ont une composante
génétique mais également environnementale ».
D’où l’importance accrue de la technologie pour mettre au service de la
recherche médicale des séquenceurs à
très haut débit, séquenceurs qui
devraient produire des avancées specta-
culaires en biologie, en médecine mais
pas que… l’agronomie, la biodiversité
devraient aussi profiter de ces progrès
dans la collecte des données.
Tout cela pour dire, à l’instar de notre
savant, que le séquençage du génome
constitue une révolution en médecine,
voire pour une médecine de précision
qui traiterait au mieux, d’une manière
personnalisée, l’individu et sa maladie.
La preuve en a été fournie par le laboratoire pharmaceutique suisse Roche en
1990 : ce dernier avait trouvé l’Herceptine, un remède pour soigner le cancer
du sein. Roche avait alors démontré
qu’il était possible d’anticiper le résultat grâce à un test génétique sur les
patients, et de montrer par la même
occasion que ce traitement personnalisé pouvait être bénéfique pour certains mais, contre-indiqué pour
d’autres. Ce fut une vraie révolution
pour le monde médical. A condition
d’appliquer les bons remèdes en fonction de l’individu, d’où l’importance de
la technologie, qui désormais est à
même, grâce aux données génétiques,
d’éclairer la médecine. Toujours selon
Jean Imbert, il y a un envers du décor :
c’est la difficulté du stockage organisé
et rigoureux des quantités astronomiques de données qui concernent le
corps humain. Sans parler des obligations de protection de ces données qui
doivent rester confidentielles alors que
Dans un exposé brillant,
Jean Imbert a su vulgariser son propos
la compétition internationale bat son
plein en matière médicale.
En conclusion, cet exposé brillantissime du professeur Imbert a été suivi
par une salle comble mais conquise par
la clarté des explications, l’abondance
des exemples ou des preuves, la passion du chercheur. Puissent les arguments avancés attester au citoyen
lambda que la recherche est à la mesure
de la complexité de la cellule vivante :
autrement dit, infinie, mais chargée
d’espérance depuis que la technologie
est venue lui prêter main-forte.
Maxime Gaillard
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