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intitulée A sub-national public-private sector strategic alliance for innovation and export
development, une initiative des Nations Unies2. Jim Balsillie, cofondateur de Research in
Motion, a affirmé au Globe and Mail : « En matière de leadership en développement
économique axé sur un but précis, notre meilleur exemple du XXe siècle est l’établissement
du Bureau de recherche et de technologie des sables bitumineux de l’Alberta en 1974 par le
premier ministre de la province, Peter Lougheed3. »
2. Les gardiens des ressources naturelles du Canada
Un nouveau joueur stratégique contribuera à la détermination de l’avenir énergétique du
Canada : le Conseil de la fédération (c’est-à-dire les premiers ministres des provinces et des
territoires). Leur Stratégie canadienne de l’énergie (SCE), publiée en 2015, a relevé de possibles
grands projets4. Il s’agit entre autres de mettre en valeur nos ressources naturelles (un moteur
essentiel de création de richesse) et de tirer pleinement parti de l’énorme potentiel de l’électricité
provenant de sources renouvelables au Canada (une excellente avenue vers une économie à
faibles émissions de carbone). Les premiers ministres ont souligné que l’atteinte de ces
objectifs nécessiterait de « nouvelles infrastructures interconnectées de transport et de
transmission d’énergie ».
La SCE des premiers ministres explique comment les provinces et les territoires peuvent
travailler ensemble à construire, pour le Canada, un avenir énergétique responsable sur le
plan environnemental et productif sur le plan économique qui contribuera à la prospérité de
tous les Canadiens. Quel meilleur moyen d’y parvenir que de créer un nouveau AOSTRA? Il
pourrait se nommer le Bureau interprovincial de recherche et de technologie du Canada
(BIRTC), soit la traduction du nom anglais suggéré par Guy Van Uytven5. Le BIRTC
représenterait le mécanisme approprié afin de : a) lancer des projets pour développer les
ressources détenues par les provinces et les territoires et b) presser le gouvernement fédéral
de préparer la voie au commerce interprovincial et international. Ces projets stratégiques
stimuleraient l’économie pour les 50 prochaines années en plus de nous permettre d’atteindre
nos cibles de faibles émissions de gaz à effet de serre.
La vision du Conseil de la fédération est la suivante : « Le Canada est un chef de file mondial
offrant un approvisionnement énergétique sûr, durable et fiable acheminé selon des normes
élevées en matière de responsabilité environnementale et sociale, tout en contribuant à la
croissance économique continue et à la prospérité de tous les Canadiens. » L’ancien premier
ministre de la Colombie-Britannique Gordon Campbell a récemment affirmé : « Le Canada a
la capacité d’être un chef de file mondial en matière d’économie et d’environnement. […] Il
lui faudra faire preuve de leadership, mais cela est possible6. » Les dirigeants provinciaux
demandent en effet que des mesures soient prises.
2 Annette Hester et Leah Lawrence, A sub-national public-private strategic alliance for innovation and export development: the case
of the Canadian province of Alberta’s oil sands, Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC).
3 Jim Balsillie, « Canadians can innovate, but we’re not equipped to win », Globe and Mail, 8 mai 2015.
4 Stratégie canadienne de l’énergie, Conseil de la fédération, premiers ministres des provinces et territoires du Canada, juillet 2015.
5 http://www.bowmancentre.ca/MarceauSymposium/GuyVanUytvenPresentation.pdf.
6 Gordon Campbell, « Canada can be a global economic—and environmental—leader », Globe and Mail, 12 décembre 2016.