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Rome en 1828, lorsqu'il s'y rendit en qualité d'ambas-
sadeur. Malheureusement M. de Labrador, ayant, après
dix-huit ans d'absence , désiré faire un voyage en Es-
pagne et étant parti pour Madrid en 1831, laissa ces ma-
nuscrits dans son cabinet. Le secrétaire de l'ambassade, qui
resta comme chargé d'affaires, était un homme d'esprit et
d'honneur, et on ne peut concevoir dans quel but il envoya
àMadridune liste détaillée de ces manuscrits. On ne conçoit
pas non plus dans quelle intention le ministre ordonna que
tous ces papiers lui fussent envoyés.Pour rendre cette affaire
plus inexplicableencore, jamais leministre des affairesétran-
gères n'en parla àM. deLabrador, qui était alors àMadrid,
de façon que M. de Labrador, de retour àRome en 1832,
fut fort surpris de n'y plustrouver ses notes particulièreset Jes
documents qui devaient lui servir pour écrire l'histoire qu'il
préparait. La mort du roi Ferdinand compliqua les aCaires,
et M. de Labrador fut forcé de renoncer à son projet. Ne
pouvant pas écrire sur le congrès de Vienne selon le plan
qu'il avaitconçu, il s'est contenté de recueillir les faits les
plus marquants de l'époque dont il s'agit, et il les a réunis au
récit de sa longue carrière politique, à dater de 1798, de
sorte qu'à compter de cette époque, ces mémoires seront une
histoire fidèle de la politique de l'Europe. Le congrès de
Vienne occupera naturellement dans ce récit une place pro-
portionnée à son importance; d'autant plus que M. de La-
brador est le seul qui puisse faire des révélations curieuses
sur cette réunion diplomatique, qui, destinée à mettre lin
aux usurpations et aux abus commisdepuis la révolution de