La Lettre de L’Hépato-Gastroentérologue - n° 5 - octobre 1998 239
FAT SAT : anglicisme pour saturation de graisse (fat satura-
tion). Il s’agit d’une technique très efficace de suppression de
graisse, disponible à haut champ (> 1T). D’autres techniques
sont possibles : STIR, Dixon ou imagerie de phase, etc.
Flux : il est possible de faire en sorte que le signal IRM dépen-
de du mouvement des structures examinées. Ceci est à l’origine
de l’angio-RM (ARM). Ainsi les vaisseaux donneront un signal
proportionnel au flux sanguin. Les structures immobiles ne don-
neront pas de signal. Différentes techniques existent : entrée de
coupe (ou temps de vol) et contraste de phase. Ces techniques
ne nécessitent pas forcément l’emploi de produit de contraste.
2D, 3D (2DFT, 3DFT) : bidimensionnel, tridimensionnel. Ces
deux termes caractérisent le fait que l’IRM permet d’obtenir soit
des coupes (2D), soit des volumes (3D).
Pixel : acronyme de picture element. Point élémentaire d’une
image numérique auquel est attribué une valeur de signal codée
sur une échelle de gris. L’image est donc constituée d’une matri-
ce (lignes x colonnes) de pixels.
TYPES DE SÉQUENCES
Écho de spin : séquence où l’écho est obtenu par l’application
de deux excitations (une de α°= 90° puis de α°=180°) succes-
sives. Historiquement parmi les premières séquences, elles sont
contrastées, peu bruitées et peu sensibles aux artefacts de sus-
ceptibilité mais relativement longues en durée.
Turbo spin écho, fast spin écho : séquence d’écho de spin à
échos multiples (2 à plus de 20) plus rapides (d’un même fac-
teur). Le TE effectif obtenu est une moyenne des différents TE
des différents échos effectués. La pondération est alors moins
homogène. Cette technique est préférentiellement employée
pour obtenir des images pondérées en T2, où l’hétérogénéité des
TE est moins gênante et où le gain de temps est plus sensible.
RARE (HASTE ) : ce sont des séquences spin écho à échos
multiples qui, contrairement aux autres séquences, ne compor-
tent qu’une excitation. Elles nécessitent un grand nombre
d’écho pour la réalisation de l’image, le TE moyen est donc très
long. Le TR est infini. Ce sont des séquences fortement pondé-
rées T2, donc ne montrant que les liquides à l’exception de toute
autre structure, elles sont à l’origine de la bili-IRM.
Carr-Purcell-Meiboom-Gill (CPMG) Sequence : séquence
permettant le calcul du T2 réel d’un tissu exprimé en millise-
condes. Ce type de séquence est utile pour l’évaluation des hépa-
tosidéroses, car la baisse du T2 est directement proportionnelle à
la surcharge en fer. Le T2 normal du foie est environ de 45 ms.
Écho de gradient
Écho de gradient : séquence où l’écho est obtenu par variation
rapide d’un gradient de champ magnétique. Les séquences en
écho de gradient sont de courte durée et à l’origine de l’image-
rie dite rapide. Ce type de séquence autorise notamment l’ac-
quisition d’images en apnée, ce qui diminue les artefacts de
mouvement dus à la paroi abdominale.
FLASH : Fast Low Angle Shot. Séquence en écho de gradient
utilisant des petits angles α° et permettant de réduire le TR. Les
pondérations possibles sont le T1 et également le T2* (* signi-
fie que cette séquence est plus sensible aux artefacts dus à l’hé-
térogénéité du champ magnétique, dits artefacts de susceptibi-
lité magnétique, par exemple plus sensible pour la détection
d’atomes de fer [hémorragies]).
Refocused-FLASH (synonymes GRASS, FAST, FISP, SSFP, FFE):
dérivées des séquences FLASH, ces séquences sont peu brui-
tées mais moins contrastées. Les pondérations possibles sont le
T1 et également le T2*.
MP-RAGE : Magnetization Prepared Rapid Gradient Echo
(synonymes Turbo-Flash,Snapshot-FLASH). Utilise des TR
et TE excessivement courts, avec des séquences qui durent de
100 à 300 ms.
Echo Planar Imaging (EPI): séquence ultrarapide en écho de
gradient ne nécessitant qu’une excitation unique pour obtenir
une image entière. La durée d’acquisition est extrêmement
brève, de l’ordre de 40-80 ms.
PRODUITS DE CONTRASTE
Paramagnétique : les atomes paramagnétiques (comme le
gadolinium, le manganèse, le fer et le cuivre) créent un hyper-
signal sur les séquences pondérées T1. À très forte concentra-
tion (parfois atteinte par le gadolinium dans l’urine), ils peuvent
diminuer le signal sur les séquences pondérées T2.
Superparamagnétique : les substances superparamagnétiques
sont des microcristaux d’atomes paramagnétiques (comme les
ferrites) qui créent un hyposignal sur les séquences pondérées
T2. Fortement diluées (lors de leur phase vasculaire) elles peu-
vent créer un hypersignal T1.
Gadolinium : premiers produits de contraste en IRM, connus
depuis près de 10 ans, les chélates de gadolinium (Gd-DOTA,
Gd-DTPA, Gd-DTPA-BMA, Gd-HPDO3A, Gd-DO3A-
butrol, Dotarem®, Magnevist®, Omniscan®, Prohance®)ont
un comportement identique à l’iode en radiologie par rayons X.
Ils ont une phase vasculaire suivie par une diffusion intersti-
tielle et une excrétion rapide essentiellement urinaire. Seule la
grossesse est une contre-indication formelle (toxicité fœtale
inconnue). Les effets secondaires sont exceptionnels, ce d’au-
tant que les quantités employées sont faibles (10-20 ml). Ils sont
visualisés sous l’aspect d’un hypersignal sur les séquences pon-
dérées T1. Ce sont des produits de contraste aspécifiques, géné-
ralistes dont les indications sont les suivantes :
- caractérisation tumorale et lésionnelle ;
- amélioration de la détection de certaines tumeurs (par exemple
le CHC, alors que la détection des métastases hépatiques n’est
pratiquement pas améliorée) ;
- rarement opacification vasculaire.
Produits de contraste hépatospécifiques : récemment sont
apparus trois types de produits de contraste captés spécifique-
ment par le foie. Il s’agit des dérivés des ferrites, d’un chélate