XX cas complexes en implantologie
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Les différentes options thérapeutiques
Alternatives
Les solutions thérapeutiques com-
portent donc toutes la reconstruction
du guidage antérieur maxillaire par des
couronnes prothétiques.
Les secteurs postérieurs peuvent être
restaurés par des prothèses amovibles
mais cette solution, évaluée pendant la
période de temporisation, est catégori-
quement écartée par le patient
Au maxillaire, un bridge n’est pas une
solution envisageable car le pilier le plus
postérieur en secteur 2 est l’incisive laté-
rale. Seules des reconstructions osseuses
pré-implantaires verticale et horizontale
dans le secteur de 23 à 25 permettront
la réalisation d’une prothèse fixée au
maxillaire
A la mandibule, le bridge dans le secteur
4 ne présente pas de défaut majeur, il
est asymptomatique, correctement ajus-
té, non mobile et la courbe de Spee est
bien reconstruite. Même si sa concep-
tion est discutable en raison de sa por-
tée et du faible nombre de ses piliers, il
peut être conservé en l’état.
Le secteur 3 est le plus complexe à res-
taurer. Trois alternatives sont évoquées
en 2008:
- une reconstruction verticale visant à
diminuer l’espace prothétique, soit par
régénération osseuse guidée, soit par
greffe d’apposition verticale;
- l’utilisation d’implants courts, de 6 mm
de longueur par exemple, a été envisa-
gée. La perte osseuse verticale impor-
tante et l’espace prothétique mesuré sur
les modèles auraient conduit à un rap-
port implant /couronne supérieur à 1:2
ce qui ne semblait pas un gage de sécu-
rité et de fiabilité à long terme de cette
reconstruction importante;
- la dernière solution discutée est la réali-
sation d’une latéralisation (sans déplace-
ment du foramen mentonnier) ou d’un
repositionnement du nerf alvéolaire
inférieur, autorisant la mise en place
d’implant de 13 mm et ramenant donc
le rapport implant/couronne à environ
1:1. La survenue d’une paresthésie la-
bio-mentonnière est le risque majeur de
cette dernière solution chirurgicale mais
le risque de survenue de cette compli-
cation a diminué avec l’avènement des
bistouris piezo-électriques.
Chirurgie
1
L’anesthésie
générale est préférée car elle semble
être un facteur positif (Russe, 2003) sur l’absence
de paresthésie labio-mentonnière postopératoire
suivant le repositionnement du nerf alvéolaire
inférieur.
Premier
temps opératoire : l’intervention la
plus délicate est réalisée en premier : Un volet
osseux est taillé, en regard du nerf, dans la table
externe mandibulaire à l’aide d’un bistouri piezo-
électrique Mectron (insert OT 7).
L’utilisation
de cet instrument est aussi considéré
comme un facteur décisif dans la diminution des
lésions nerveuses au cours de la procédure chirur-
gicale (Metzger, 2006) (fig. 5).
Une
fois le volet osseux découpé et soulevé, le
nerf est dégagé du spongieux à l’aide d’un exca-
Plan de traitement retenu
- Une première intervention, réalisée
sous anesthésie générale, visera à corri-
ger les insuffisances de volumes osseux :
• Secteur 1 : une élévation sinusienne
par voie latérale permettra secondaire-
ment la pose de deux implants en 16 et
17 ;
• Secteur 2 : la même intervention,
dans la zone postérieure sera complétée
par une autogreffe d’apposition dans le
secteur canine-prémolaires;
• Secteur 3 : un repositionnement du
nerf alvéolaire inférieur précèdera la
mise en place d’implants en 34, 35, 36
et 37 dans le même temps opératoire.
Après cicatrisation, des implants seront
posés au maxillaire dans les zones re-
construites en 16, 17, 23, 24, 25, 26 et
27.
Après mise en fonction, une reconstruc-
tion complète par prothèse fixée sera
réalisée au maxillaire. A la mandibule,
un bridge sur implants de 34 à 37 sera
complété par des couronnes sur 32 à 42
et par le renouvellement de la couronne
sur 33.
5. Découpe supérieure du volet osseux dans le secteur
de 36 (insert OT 7)
Description du traitement