COPYRIGHT PULSUS GROUP INC. – DO NOT COPY SOCIÉTÉ CANADIENNE DE PÉDIATRIE – 89e congrès annuel Prendre le pouls suite de la page 1 Le comité a déjà commencé à élaborer des projets passionnants et novateurs pour que le 90e congrès annuel soit encore plus gros et plus intéressant que celui de cette année. Je tiens à en profiter pour inviter tous les membres qui ont déjà assisté aux congrès, et particulièrement ceux qui n’ont pas encore eu ce plaisir, à réserver les dates du 19 au 22 juin 2013 dans leur agenda. Ce sera notre premier congrès à Edmonton, en Alberta, et nous nous promettons d’en faire un événement mémorable. Venez au congrès, puis rechargez vos batteries en prenant quelques jours de repos dans la magnificence des Rocheuses canadiennes. En tout cas, c’est mon intention. À l’an prochain... Jeremy Friedman, MD Président, comité du congrès annuel de la SCP Merci aux commanditaires du congrès Platine Or Marcher pour des fonds : une partie de plaisir! suite de la page 1 Nous remercions de tout cœur ceux qui ont amassé des fonds et « prêché par l’exemple ». Si vous n’avez pas eu l’occasion de participer, mais que vous désirez tout de même donner un coup de main, envisagez de verser un don à www.generationsensante.ca. Bronze Janssen Inc. Purdue Pharma Collaborateurs IRSC – Institut du développement et de la santé des enfants et des adolescents Children’s Health Foundation General Mills Cours d’apprentissage Continu en pédiatrie Victoria (C.-B.) du 19 au 21 octobre 2012 The Westin Bear Mountain Golf Resort & Spa DoMaineS D’inTéRêT : génétique, infectiologie, orthopédie, santé de l’adolescent, urgentologie 2 COPYRIGHT PULSUS GROUP INC. – DO NOT COPY SOCIÉTÉ CANADIENNE DE PÉDIATRIE – 89e congrès annuel Des problèmes dermatologiques courants au cabinet du pédiatre James Bergman, MD FRCPC Professeur adjoint de clinique Département de dermatologie et de science de la peau University of British Columbia Vancouver (Colombie-Britannique) Miriam Weinstein, MD FRCPC Professeure agrégée de médecine et de pédiatrie Université de Toronto Co-chef, Dermatologie The Hospital For Sick Children Toronto (Ontario) Le pédiatre peut traiter et suivre de nombreux problèmes dermatologiques courants en toute sécurité, mais un aiguillage est conseillé lorsque le diagnostic est incertain, que le traitement peut être complexe ou que le problème cutané laisse croire à un syndrome plus grave. De nombreux troubles cutanés observés en pédiatrie suscitent des doutes quant au diagnostic et à la prise en charge optimale. S’il examine attentivement une ou deux caractéristiques distinctives, le clinicien peut généralement déterminer le problème ou distinguer un trouble bénin d’une entité plus grave aux caractéristiques parfois similaires. De nouveaux médicaments et de nouvelles modalités peuvent remplacer ou compléter les traitements classiques de plusieurs problèmes courants. Les hémangiomes Les hémangiomes sont causés par une prolifération vasculaire. D’ordinaire, ils prennent de l’expansion pendant les six à 12 premiers mois de vie, se stabilisent, puis se résorbent doucement. « Ils ne disparaissent pas toujours complètement. Ils peuvent laisser des effets résiduels, tels que des télangiectasies ou des tissus fibro-adipeux », indique le docteur Bergman. La plupart des hémangiomes sont bénins, mais un traitement agressif s’impose parfois. Par exemple, de gros hémangiomes nasaux peuvent avoir des effets esthétiques marqués en raison de la destruction du cartilage. Un hémangiome en barbe (hémangiome du bas du visage et du cou) peut être indicateur d’une atteinte laryngée qui peut toucher les voies aériennes et mettre en jeu le pronostic vital en cas de saignement. Une lésion dans la région de l’aine peut avoir tendance à se rompre, à s’ulcérer, à infecter et à former une cicatrice. « Les gros hémangiomes périnéaux peuvent s’associer à des anomalies gastro-intestinales ou génito-urinaires », souligne le docteur Bergman. Une lésion près de l’œil peut nuire à la vision ou provoquer un effet de pression, ce qui justifie un traitement rapide ou l’aiguillage vers un dermatologue. Un gros hémangiome facial peut également faire craindre un syndrome PHACES (l’acronyme anglais de malformation de la fosse postérieure, hémangiome, anomalies des artères cérébrales, malformations cardiaques, troubles oculaires et anomalies du sternum), qui exige un bilan diagnostique approfondi. Un patient ayant de nombreux hémangiome est plus vulnérable à une hémangiomatose systémique. Ce risque augmente considérablement lorsque le patient présente plus de cinq lésions, ajoute le docteur Bergman. Lorsque l’hémangiome met en jeu le pronostic vital ou a des conséquences fonctionnelles importantes, la plupart des dermatologues pédiatres utilisent désormais du propanolol par voie orale au lieu de fortes doses de stéroïdes par voie orale. Cette stratégie soulage l’anxiété des parents et des médecins à l’égard des effets secondaires. Le propanolol semble sécuritaire, mais étant donné ses mécanismes d’action connus et les déclarations d’effets secondaires, seules des personnes qui connaissent le traitement des hémangiomes au propanolol devraient l’utiliser (1,2). Lorsqu’un hémangiome donne lieu à des préoccupations esthétiques, psychosociales ou moins graves sur le plan médical, un traitement topique au bêta-bloquant peut être efficace (3). Le timolol est en vente sous forme de préparation ophtalmologique 0,5 %. Le docteur Bergman confie que dans sa pratique, il utilise un composé pharmaceutique de timolol dans du gel 2 % qui peut en accroître l’effet et en faciliter l’application grâce à sa consistance plus épaisse. D’après son expérience, le timolol topique 2 % peut très bien fonctionner, mais tout dépend de l’épaisseur de l’hémangiome et de la rapidité à laquelle la lésion est traitée. Les risques d’effets secondaires sont beaucoup plus faibles avec l’utilisation de bêta-bloquants topiques qu’avec des préparations orales, et aucun parent n’a remarqué d’effets secondaires localisés. Un granulome pyogène ou un mélanome de Spitz? Les granulomes pyogènes sont mal nommés parce qu’ils ne sont ni infectieux, ni granulomateux. Il s’agit de tumeurs vasculaires bénignes courantes qui peuvent surgir après un traumatisme mineur. Souvent pédonculés, ils ont tendance à saigner facilement. Les parents finissent souvent par faire porter un bandage à l’enfant en tout temps. Les patients arrivent souvent au cabinet avec le « signe du pansement », qui contribue au diagnostic et à la différenciation d’autres papules rougeâtres. Selon de récentes études, l’imiquimod topique est une possibilité thérapeutique plus simple et moins invasive que le traitement de référence, soit un curetage et une électrocautérisation (4,5). Il faut conseiller les parents quant au risque d’irritation associé à ce médicament. En cas d’irritation, il faut avertir le patient d’interrompre le traitement jusqu’à ce que l’irritation disparaisse, puis de le reprendre, mais à une moindre fréquence. Compte tenu des résultats obtenus dans le traitement des hémangiomes, on peut envisager d’utiliser du timolol pour traiter les granulomes pyogènes. Ce traitement ne suscite pas l’irritation que peut causer l’imiquimod. D’après l’expérience du docteur Bergman, le timolol topique pourrait être moins efficace, mais il faudra des recherches supplémentaires pour définir quel sera le meilleur traitement. Si le pédiatre fait l’ablation d’un granulome pyogène (par curetage), il doit envoyer l’échantillon au laboratoire, car le mélanome de Spitz peut parfois lui ressembler. Lorsque le clinicien n’est pas certain du diagnostic (mélanome de Spitz, granulome pyogène ou autre), il faut envoyer la biopsie à un dermatopathologiste d’expérience, afin d’éviter de confondre le mélanome de Spitz avec un autre type de mélanome au microscope. Même si le mélanome de Spitz est considéré comme un problème bénin, on ne connaît pas son pronostic et son risque véritables. C’est pourquoi certains dermatologues préfèrent en faire l’ablation, tandis que d’autres optent pour un suivi étroit. Le molloscum contagiosum Le molloscum contagiosum, une infection virale, se caractérise par des papules perlées et arrondies. Un phénomène de Koebner (la formation de papules le long d’une zone soumise à un traumatisme) peut être évocateur du molluscum parce que les papules forment souvent une ligne causée par le grattage. D’ordinaire, une rougeur secondaire indique la présence d’une réaction inflammatoire plutôt que d’une infection. « J’aime observer un peu d’inflammation (rougeur) dans la région. Je dis à mes patients que c’est un signe que le corps cherche à se débarrasser de 3