Croissance économique : accroissement durable de la production

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Définitions : croissance économique, PIB, PIN, TCAM, productivité travail, convergence des niveaux de vie, lois
d’Engel, RNB, PPA, développement, IDH, fonction de production, loi des rendements décroissants, contraintes technologiques, investissement, K fixe, FBCF, résidu, productivité, productivité apparente du travail, amortissements,
innovation, croissance endogène, externalités positives, K humain, recherche fondamentale, effet multiplicateur,
institutions, institutions marchandes.
Croissance économique : accroissement durable de la production globale d’une économie (augmentation des richesses
donc augmentation du PIB résulte de l’augmentation des quantités produites et/ou de l’augmentation du prix donc c’est
mieux de le calculer en volume ou en dollars constant pour éliminer l’inflation).
PIB : toute la valeur ajoutée créée dans un pays quel que soit la nationalité de l’entreprise sur une période donnée.
PIN : Produit intérieur net, mesure la production agrégée des agents économiques résidents au cours de la période (PIB),
nette de la consommation de capital fixe (CCF), qui correspond au coût d'usure du capital au cours de la même période.
TCAM : calculer un taux d'évolution moyen sur une durée de n périodes.
Facteur travail : activité humaine rémunérée, légale et déclarée qui contribue à la production de biens et de services.
Convergence des niveaux de vie : niveau de vie du pays rejoint le niveau de vie de la puissance ayant le niveau de
vie le plus élevé.
Lois d’Engel : La loi d'Engel est une loi empirique avancée en 1857 par le statisticien allemand Ernst Engel. D'après
cette loi, la part du revenu allouée aux dépenses alimentaires (ou coefficient d'Engel) est d'autant plus faible que le
revenu est élevé. Même si la proportion d'une catégorie de biens est réputée décroissante dans un budget de consommation donné, cela n'empêche pas que si le revenu augmente, la dépense allouée à l'alimentation, exprimée en valeur
absolue, augmente.
Niveau de vie : quantité et qualité des biens et des services qu’une population peut acquérir.
RNB : (Gross national income (GNI) en anglais) est une valeur assez proche du produit national brut (PNB). Il correspond
à la somme des revenus (salaires et revenus financiers) perçus, pendant une période donnée, par les agents économiques d'une même nationalité. Le RNB est la somme du PIB et du solde des flux de revenus primaires avec le reste du
monde.
PPA : taux de change qui permet d’acheter la même quantité de biens et de services pour une somme donnée dans
chaque pays. Indice calculé à partir d’un même panier de biens identiques dans tous les pays. Bien pour les comparaisons internationales.
Développement : ensemble des transformations structurelles et qualitatives qui accompagnent et qui entretiennent la
croissance. (Urbanisation, exode rural, féminisation, augmentation niveau santé et éducation,…)
IDH : indice de développement humain – créé en 1990 par le PNUD – indice composite (moyenne géométrique de
plusieurs indices) – compris entre 0 et 1.
Fonction de production : tous les éléments nécessaires à la réalisation d’un bien ou d’un service. On va combiner ces
facteurs de différentes manières (complémentaire, donc fixe comme une entreprise de taxis qui a besoin d’un homme
pour un véhicule, un homme ne pouvant pas se substituer à un véhicule et inversement ou substituable, donc + ou – de K).
Loi des rendements décroissants : prod° varie de façon moins importante que la variation des facteurs de prod°
utilisés. Il faut réinvestir pour la dépasser. Elle a été formulée par Turgot (homme politique et économiste français du
XVIIIème, ministre de Louis XVI), puis approfondie par David Ricardo, qui s'en est attribué la paternité.
Contrainte technologique : la fonction de prod° dépend des avancées technologiques et de la limite technique, qui
empêche l’entreprise de substituer du K au travail. La fonction de prod° donne l’état des contraintes technologiques qui
pèsent sur l’entreprise.
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Investissement : flux de nouveaux biens d’équipement, de logiciels ou de bâtiments qui vont renouveler ou accroitre le
stock de K fixe existant (ex : ménages avec investissement immobilier, entreprises avec machines, Etat avec aménagement du territoire,…). C’est différent des placements qui sont l’achat de titres financiers,....
K fixe : stock de biens d’équipements durables, bâtiments ou logiciels utilisés pendant plus d’un an dans le processus de
prod°. (≠ ≤1 ans = CI ou K circulant)
FBCF : constituée par les acquisitions moins cessions d'actifs fixes réalisées par les producteurs résidents. Les actifs fixes
sont les actifs corporels ou incorporels issus de processus de production et utilisés de façon répétée ou continue dans
d'autres processus de production pendant au moins un an. La FBCF est un agrégat dans lequel les investissements de
chaque agent économique vont s’additionner.
Productivité : En économie, la productivité est définie comme le rapport, en volume, entre une production et les ressources mises en œuvre pour l'obtenir.La production désigne les biens et/ou les services produits. Les ressources mises en
œuvre, dénommées aussi facteurs de production, désignent le travail, le capital technique (installations, machines,
outillages...), les capitaux engagés, les consommations intermédiaires (matières premières, énergie, transport...), ainsi
que des facteurs moins faciles à appréhender bien qu'extrêmement importants, tels le savoir-faire accumulé. La
productivité peut aussi être calculée par rapport à un seul type de ressources, le travail ou le capital. On parle alors de
productivité apparente. Une mesure couramment utilisée est celle de productivité apparente du travail. On peut
également calculer une productivité apparente du capital.
Productivité apparente du travail : quantité ou valeur de biens et de services crées par un travailleur dans un temps
donné.
Amortissements : constatation comptable annuelle de la dépréciation des immobilisations c'est-à-dire le traitement et
l’enregistrement de la valeur des biens de l’entreprise (éléments de l’actif concernés par l’amortissement). Cette
dépréciation est due à plusieurs facteurs : facteurs physique, facteur techniques, facteurs économiques…
Résidu : part de la croissance qu’on ne peut attribuer ni à l’augmentation du facteur travail ni à l’augmentation du
facteur K. On appelle ça « résidu de Solow ».
Productivité globale des facteurs : rapport entre la production et les dépenses en termes de facteurs de production
nécessaires pour la réaliser. Cela permet de mesurer l’efficacité de la combinaison des deux facteurs.
Innovation : désigne l’introduction dans le processus de production ou sur un marché d’une invention. Application
industrielle et commerciale d’une invention.
Croissance endogène : théorie qui explique la croissance économique par des facteurs endogènes comme le développement du capital humain, les savoir-faire, le progrès technique.
Externalités positives : avantages procurés à un agent économique sans qu’il n’ait à en supporter le coup.
K humain : ensemble des qualifications, des aptitudes et de l’expérience accumulées par un individu et qui détermine
sa capacité productive. S’acquiert par la formation initiale (diplôme), la formation continue et l’apprentissage (expérience).
Recherche fondamentale : ensemble des travaux expérimentaux ou théoriques entrepris essentiellement en vue
d'acquérir de nouvelles connaissances sur les fondements de phénomènes ou de faits observables, sans qu'aucune
application ou utilisation pratiques ne soient directement prévues.
Effet multiplicateur : Le multiplicateur keynésien exprime la relation entre une variation de la dépense (dépenses
publiques,…) et la variation du revenu qu'elle génère. L’augmentation de la demande se traduit par une hausse de la
production qui se traduira elle-même par une hausse de la demande (théorie développée par John Maynard Keynes).
La demande entraînera la production qui suscitera de nouveaux salaires pour produire ces biens, et donc par répercussion une nouvelle demande.
Institutions : système de valeurs et de normes qu’on peut retrouver dans la loi ou dans la coutume et qui va structurer
les relations entre les individus.
Institutions marchandes : système de normes et de valeurs qu’on peut retrouver dans la loi ou dans la coutume et qui
encadre les échanges marchands.
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John Maynard
Keynes
(1883-1946)
Joseph Stiglitz
(né en 1943)
David Ricardo
(1772-1823)
Alexis de
Tocqueville
(1805-1859)
Karl Marx
(1818-1883)
Friedrich
Engels
(18201895)
professeur d’économie anglais, représente l’Angleterre à la conférence de Bretton Woods
(1944). Introduit concept d’incertitude (prévisions des agents auto-réalisatrices), les recours à
des politiques de relance conjoncturelle, budgétaires et monétaire, le fait que le niveau de
l’emploi pas fixé sur le marché du travail en fonction du salaire mais sur le marché des biens et
des services.
Œuvre : Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, 1936.
Citation : « La situation devient sérieuse lorsque l’entreprise n’est plus qu’une bulle d’air dans le
tourbillon spéculatif. »
reçoit le prix Nobel d’économie en 2011. Participe au développement de la nouvelle économie keynésienne (NEK) qui cherche à expliquer la rigidité des marchés à partir du comportement rationnel des agents économiques en situation d’asymétrie d’information.
Œuvres : La Grande Désillusion, 2002.
Le Triomphe de la cupidité, 2010.
Citation : « Une des raisons pour lesquelles la main invisible est invisible, c’est peut-être qu’elle
n’existe pas. » (Quand le capitalisme perd la tête, 2003).
économiste né à Londres, il est considéré comme l’un des pères fondateurs de la discipline. Il
fait partie de l’école classique et son œuvre a durablement marqué la science économique. Il
établit un lien étroit entre quantité de monnaie en circulation et inflation, reprend la distinction
opérée par Adam Smith entre la valeur d’usage (dépend de la satisfaction éprouvée à la
consommation du bien) et la valeur d’échange (quantité d’autres biens que l’on peut acquérir
en échange d’un bien), estime que la valeur d’échange dépend de la quantité de travail qu’il
a fallu pour produire ce bien. Il estime que les profits baissent tendanciellement, et envisage
deux solutions : le progrès technique et l’ouverture au commerce international. Il défend le
libre-échange et sa théorie des avantages comparatifs.
Œuvres : Le Haut Prix du lingot, une preuve de la dépréciation des métaux précieux, 1810.
Essai sur l’influence du bas prix du blé sur les profils du capital, 1815.
Des principes de l’économie politique et de l’impôt, 1817.
Citation : « L’expérience montre […] que jamais un Etat ou une banque n’a disposé d’un pouvoir illimité d’émission de papier-monnaie sans en abuser. »
né à Paris, monarchiste et libéral, il fait des études de droit. En 1831, il part en mission officielle étudier le système pénitentiaire américain, où il analyse les débuts de la démocratie,
thème de son grand ouvrage De la démocratie en Amérique. Il fait ensuit une carrière politique et publie L’Ancien Régime et la Révolution en 1856. Il perçoit d’importantes dérives potentielles dans les sociétés démocratiques comme : la tyrannie de la majorité (opprimer les
minorités), l’augmentation du conformisme, la montée de l’individualisme (individu se préoccupe
davantage de son bien-être matériel), et une « passion pour l’égalité » qui entraîne
un désintérêt des citoyens pour les affaires publiques.
Œuvres : De la démocratie en Amérique (deux tomes, 1835, 1840).
L’Ancien Régime et la Révolution, 1856.
Citation : « Le désir d’égalité devient toujours plus insatiable à mesure que l’égalité est plus
grande. »
économiste et philosophe allemand considéré comme l’un des plus grands penseurs du XIXe
siècle. Son œuvre comprend des écrits scientifiques dans lesquels il cherche à expliquer le
fonctionnement du système capitaliste, et des écrits politiques dans lesquels il dénonce l’injustice
de ce système (théorie de l’exploitation, la lutte des classes).
Œuvres : Le Capital (Livre 1), 1867.
Citation : « Celui qui ne connaît pas l'histoire est condamné à la revivre. »
« L'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire de luttes de classes.
» (Manifeste du parti communiste, 1848).
philosophe et théoricien socialiste allemand, grand ami de Karl Marx qu’il aidera pour les
rédactions de certains ouvrages dont Le Manifeste du Parti Communiste. Arès la mort de Marx,
il assurera la publication des tomes II et III de l’œuvre de celui-ci : Le Capital. C’est une référence du marxisme.
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Œuvres : L'origine de la famille, de la propriété privée et de l'État, 1884.
Socialisme utopique et socialisme scientifique, 1880-82.
Citation : « Dans la famille, l'homme est le bourgeois ; la femme joue le rôle du prolétariat. »
(L'Origine de la famille, de la propriété privée et de l'État, 1884)
Joseph Aloïs
Schumpeter
(1883-1950)
Alfred Sauvy
(1898-1990)
Nikolai
Dmitrievitch
Kondratiev
(1892-1938)
Robert Lucas
(1937- ?)
Economiste autrichien, connu pour ses théories sur les fluctuations économiques, la destruction
créatrice et l’innovation.
Œuvres : Capitalisme, Socialisme et Démocratie, 1942.
Citation : "Le capitalisme constitue, de par sa nature, un type ou une méthode de transformation économique, et non seulement il n’est jamais stationnaire, mais il ne pourrait le devenir.
[…] Ce processus de destruction créatrice constitue la donnée fondamentale du capitalisme."
Démographe et économiste français. Il fut le chef de file des démographes français. En 1952,
il employa pour la première fois l'expression de « tiers-monde », par analogie avec ce que fut
le tiers état de 1789, pour qualifier un monde marginalisé par le capitalisme et le communisme. Ses travaux d'économie, fondés sur une observation statistique scrupuleuse, lui
confèrent, en outre, une place originale parmi les économistes français contemporains.
Œuvres : Théorie générale de la population (1954-1956), Malthus et les deux Marx (1963),
Histoire économique de la France entre les deux guerres (1965-1975), Éléments de démographie (1977), De la rumeur à l'histoire (1985).
Citation : « L’opinion publique est souvent une force politique, et cette force n’est prévue par
aucune constitution. » (extrait de L’Opinion publique).
« En période de mobilité économique, la souplesse est une condition vitale du plein
emploi. » (extrait de La France ridée)
« Bien informés, les hommes sont des citoyens ; mal informés ils deviennent des sujets.
»
Economiste soviétique qui s’est fait connaître pour sa théorie des cycles économiques. Il fut
membre du parti socialiste révolutionnaire de gauche avant d’être adjoint au ministre du Ravitaillement lors de la révolution russe en 1917. Au cours des années 1920, Kondratiev à émis
l’hypothèse de l’existence de cycles longs à partir de séries chronologiques des prix de gros
au Royaume-Uni et aux Etats-Unis de 1790 à 1920.
Il a ainsi constaté que des cycles récurrents tous les 30 à 60 ans se mettaient en place avec
dans un premier temps, une phase de prise de risques par les entreprises ainsi qu’une forte
croissance économique, puis dans un second temps, la hausse du chômage et un recul des entreprises.
Directeur de l’Institut des Conjonctures Economiques au Commissariat du Peuple aux Finances
en 1920, son intervention et ses théories sur le retour du capitalisme après chaque crise lui
valut les foudres de Staline qui l’envoya au Goulag en 1931.
Robert Lucas a reçu le prix Nobel en 1995 pour ses travaux sur les anticipations rationnelles.
Principal représentant de l’école des nouveaux classiques, il est particulièrement critique à
l’égard de toute intervention de l’Etat.
Influencé par les travaux de Samuelson et de Friedman, Lucas enseigne d’abord au Carnegie
Institute of Technology, où il travaille sur les décisions d’investissement des entreprises. En
1974, il entre à l’Ecole de Chicago et devient l’un des principaux opposants aux théories
keynésiennes. Bien qu’elles soient dominantes à l’époque, Lucas les juge trop rigides, et inefficaces à long terme.
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Croissance économique : accroissement durable de la production globale d’une économie (augmentation des richesses
donc augmentation du PIB résulte de l’augmentation des quantités produites et/ou de l’augmentation du prix donc c’est
mieux de le calculer en volume ou en dollars constant pour éliminer l’inflation).
Croissance ≠ expansion ≠ dépression (baisse + de 2 trim. du PIB) – croissance mesurée avec taux de croissance du PIB
PIB : toute la valeur ajoutée créée dans un pays quel que soit la nationalité de l’entreprise sur une période donnée.
Brut parce que l’usure du K fixe n’est pas pris en compte (K naturel, machines, etc.) Sinon : PIN (net)
Production marchande et non marchande (production gratuite ou coût de vente <50% au coût de production)
avec les ISBLSM et les administrations publiques. (Ne prend pas en compte la production domestique)
3 mesures PIB :
Production : PIB = VA + Impôt sur produits + TVA + droits de douane – Subventions sur produits
Revenus : PIB = RS + EBE + RX – Subventions
Demande : PIB = CS + FBCF + VS + X – M
Les administrations publiques créent de la richesse mais pas de marge. La richesse créée est égale au coût de production - (consommations intermédiaires + amortissements)
Taux de croissance annuel moyen : TCAM = ( 𝑛 𝑉𝐹/𝑉𝐼 -1) x100
La croissance avant le XIXe siècle est faible (≈ 0.5%/an) à cause du caractère primaire de l’économie des pays
(agricole = vulnérable intempéries)
La croissance après le XIXe siècle est égale à 1.8%/an pour les pays de la 1ère RI puis elle s’accélère (pendant la
période 1998-2012, le PIB double) Le taux de croissance est même de 10% pour certains pays à cette époque.
Le taux de croissance est plus faible pendant les 30 Piteuses 1975-1995 (expression de Nicolas Baverez, né en 1961,
avocat, normalien, énarque, docteur en histoire et agrégé de sciences sociales) et la croissance mondiale est principalement tirée vers le haut par les pays émergents.
Les RIs bouleversent les structures sociales (rurales  urbain,…) ce qui amène l’apparition de la sociologie, afin
d’analyser les conséquences de ces changements de la société (Tocqueville, Weber,…)
30 Glorieuse (expression de Fourastié, 1907-1990) : l’augmentation des gains productivité entraîne une augmentation de
la production, donc une augmentation des revenus et par la même occasion du niveau de vie (spécifiquement le taux
d’équipement des ménages) Cela a pour résultat une augmentation de la part des budgets des ménages pour les loisirs,
ce qui confirme les lois d’Engel. Les 30 Glorieuse entrainent aussi des changements dans la structure socio-professionnelle :
- agriculteurs et + de travailleurs dans le secteur tertiaire (tertiarisation de la société). Donc cette période, perçue comme
un âge d’or aujourd’hui, n’a pas touchée de façon équitable les personnes, et a été plus profitable aux travailleurs indépendants, qui ont pu suivre l’inflation plus facilement que les salariés (salaires fixes) ou les agriculteurs.
On assiste à une montée de l’individualisme, et par la même occasion de situations anomiques avec une baisse du catholicisme, qui était une sorte de « couche protectrice » et qui bien que restant assez présent dans la société (« catholicisme
zombie ») n’est plus aussi fort qu’avant. Néanmoins on assiste à des progrès dans de nombreux secteurs comme l’hygiène,
l’éducation,…
Pendant les 30 Glorieuse, les USA étaient au top, avec notamment l’aide de la production fordiste. Les NPI rattrapent
progressivement leur retard. Depuis les années 1970 environ, l’économie et la production des pays émergents commencent à se rapprocher des grandes puissances de la Triade. Alors, que dans les années 1970, la production des pays
avancés représentait 70% de la production mondiale, ce chiffre tombe à 50% aujourd’hui, ce qui montre la place grandissante des pays émergents sur la scène du commerce international. Néanmoins, ces décennies (1970-1980-1990) utilisées par les pays émergents sont des décennies perdues pour l’Afrique et une partie de l’Amérique du Sud.
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La croissance est un phénomène irrégulier qui est plus rapide après la 2ème RI mais se retrouve en crise pendant les
deux Guerres mondiales et la Grande Dépression de 1929 qui débuta aux USA lors du Jeudi Noir.
La croissance démarre plus tôt pour le Royaume-Uni, premier pays à faire sa révolution industrielle à partir de 1780 et
avec la France, qui entre dans la révolution industrielle à partir de 1840. Néanmoins, dans les années 1820-1870, la
Chine représente environ 33% du PIB mondial, ce qui n’est pas négligeable.
Le deuxième démarrage s’effectue avec les USA, le Japon et l’Allemagne avec la 2 ème RI (chimie, pétrole, la « fée
électricité ») ce qui permet le développement des transports, et donc du commerce, et les premier pas en chimie avec le
plastique, très utilisé dans l’industrie et très peu chère.
Lien entre la productivité et la croissance :
Augmentation de la production et donc du PIB
Augmentation des revenus donc augmentation du PA du consommateur (cercle vertueux)
Augmentation des ressources de l’Etat ce qui permet plus d’investissements dans la santé, l’éducation,…
Petit
rappel
de
2nde
• Engel (XIXème) = 1857 – 2ème loi fausse. Il a prédit l'avènement de la société des loisirs.
• Première loi : la part du revenu affectée aux dépenses d’alimentation est d’autant plus faible
que le revenu est élevé.
• Deuxième loi : la part affectée aux dépenses de vêtements, logement, chauffage et éclairage
est sensiblement identique, quel que soit l’importance du revenu.
• Troisième loi : la part affectée aux besoins d’éducation, santé, voyage, augmente plus vite que
le revenu.
Cette augmentation des richesses disponibles ainsi que du budget des ménages entraîne une convergence des niveaux
de vie au niveau mondial, même si des continents comme le continent Africain ou l’Amérique du Sud sont très en retard.
Convergence des niveaux de vie : niveau de vie du pays rejoint le niveau de vie de la puissance ayant le niveau de
vie le plus élevé.
Niveau de vie : quantité et qualité des biens et des services qu’une population peut acquérir.
Tocqueville (De la démocratie en Amérique, 1835) disait que l’égalisation des conditions de vie et donc le développement d’une classe moyenne se produirait grâce à la démocratie. La science politique s’en est longtemps servie pour
discréditer les idées de Karl Marx car cela prouve que l’enrichissement du plus grand nombre par le capitalisme est
possible.
PPA : taux de change qui permet d’acheter la même quantité de biens et de services pour une somme donnée dans
chaque pays. Indice calculé à partir d’un même panier de biens identiques dans tous les pays. Bien pour les comparaisons internationales.
Intérêts :
pouvoir comparer le PA
éliminer le taux de change
de plus, les tx de changes des pays pauvres sont souvent sous évalués
certains pays fixent arbitrairement leur tx de change (=Chine)
écart du niveau des prix
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N’intègre pas la prod° nonmarchande (prod° domestique,
bénévole…) (estimée entre 17 et
27% PIB) car on ne peut pas
l’évaluer. Néanmoins, certains
services sont mtn comptabilisés
dans le PIB suite aux
transformations de la société et à
la marchandisation qui font que le
PIB ↗ mais pas forcément la
quantité réelle de richesses crées.
N’intègre pas l’éco.
souterraine qui
échappent à l’Etat
(activités légales non
déclarées) et les prod°
illicites donc les
comptables évaluent la
1ère et redressent le PIB
de la valeur de cette
évaluation (≈4%)
N’intègre pas l’incidence
de la production hors
marché (externalités)
comme la pollution,
l’usure du patrimoine
(machines, nature,
historique) car une
grande partie des
investissements sert à
renouveler le K usé.
PIB
indicateur
contesté
car :
La prod°
nonmarchande
sous-évaluée
(Ad.Pu.)
Le PIB ne prend pas
en compte l’évasion
fiscale (ex Grèce ≈
40 à 45 milliards €
soit 15 à 20% PIB
qui s’envole) et les
travailleurs
transfrontaliers dans
le calcul du PIB/hab.
Ne prend pas en
compte le fait
que des activités
peuvent être
socialement
inutiles voire
nuisibles (ex de
Keynes).
Ne prend pas en
compte la façon
dont est répartie la
production (société
très inégalitaire
parfois) = moyenne
trompeuse
C’est donc un calcul faussé et peu représentatif de la réalité de la situation économique d’un grand nombre de pays.
Néanmoins, malgré ses défauts, le PIB est un indicateur important pour les politiques car il aide dans le choix
d’une politique économique à mener.
Petite histoire
• À la demande du congrès américain en 1932, Simon Kuznets crée une comptabilité nationale aux
États-Unis, et invente le produit intérieur brut, en 1934 afin de mesurer l'effet de la Grande
Dépression sur l'économie. On ne dispose en effet à cette époque d'aucun indicateur synthétique.
• En France, il apparaît après la Seconde Guerre mondiale, tout comme la comptabilité nationale.
Petite histoire
• La « commission Stiglitz », la Commission sur la Mesure de la Performance Économique et du Progrès Social a
été créée au début de 2008 sur l’initiative du gouverne-ment français et notamment de Nicolas Sarkozy. Son
but était d’identifier les limites du PIB comme indicateur de performance économique et de progrès social,
d’examiner quel supplément d’information est nécessaire pour produire une image plus pertinente, de
discuter quelle en serait la présentation la plus appropriée, et de vérifier la faisabilité des instruments de
mesure proposés. La commission était présidée par le professeur Joseph E. Stiglitz, de l’université de
Columbia. Le professeur Amartya Sen, de l’université de Harvard, était conseiller du président. Le professeur
Jean-Paul Fitoussi, de l’Institut d’Études Politiques de Paris, président de l’Observatoire Français des
Conjonctures Économiques (OFCE) était coordinateur de la commission. Lors des résultats rendus publics en
Septembre 2009, la Commission préconisait l’utilisation d’autres indicateurs pour calculer et évaluer les
richesses d’un pays, tels le RNB, le RNDB et le PIN.
Revenu national brut : PIB – revenus et transferts versés au reste du monde + revenus et transferts reçus par les
résidents en provenance du reste du monde.
Cela représente une mesure plus juste de ce qui est réellement à la disposition des ménages.
Développement : ensemble des transformations structurelles et qualitatives qui accompagnent et qui entretiennent la
croissance. (Urbanisation, exode rural, féminisation, augmentation niveau santé et éducation,…)
 Il existe donc un lien entre croissance et démocratie (contre-exemple : Chine)
Dans le développement, on retrouve l’idée de progrès social qui est le fil conducteur dans l’Histoire et la progression
vers une sorte d’Etat parfait qui serait à la fois la richesse et la démocratie (né de l’Humanisme et des idées des
Lumières).
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Dans les sociétés traditionnelles, l’idée du progrès sociale n’existe pas car la place de chacun définie par divinité ou
Nature.
IDH : indice de développement humain – créé en 1990 par le PNUD – indice composite (moyenne géométrique de
plusieurs indices) – compris entre 0 et 1.
IDH =
𝟑
𝒊𝒏𝒅𝒊𝒄𝒆
𝑹𝑵𝑩
𝒉𝒂𝒃
+ 𝒊𝒏𝒅. 𝒆𝒔𝒑é. 𝒅𝒆 𝒗𝒊𝒆 + 𝒊𝒏𝒅. 𝒏𝒊𝒗. 𝒊𝒏𝒔𝒕𝒓𝒖𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏
Espérance de vie à la naissance  donne indirectement une mesure de tout ce qui permet une augmentation de
l’espérance de vie (eau potable, hygiène,…)
Niveau d’instruction  durée moyenne de scolarisation et la durée attendue de scolarisation.
Liens entre IDH et RNB :
Lien mathématique (RNB fait partie du calcul de l’IDH)
L’augmentation du RNB/tête va avoir une influence sur l’espérance de vie et le niveau d’instruction (marche dans les
deux sens).
Un pays avec un PIB élevé peut avoir un IDH plus faible que d’autres pays comparables. C’est lié au rôle de l’Etat, aux
structures sociales et politiques. Il n’y a pas de lien automatique entre croissance et dvpment. Les richesses ne sont pas
toujours utilisées pour développer le bien-être d’une population. Ces richesses peuvent parfois être accaparées par un
petit groupe. Comme le PIB, l’IDH a des limites (RNB/hab peut cacher des inégalités car c’est une moyenne) et ces
inégalités peuvent aussi être de genre, accès aux services publics ou aux denrées les plus basiques.
Du coup, il est intéressant d’avoir des indices qui tiennent compte des inégalités (Ce sont des nouveaux indicateurs créés
en 2011) :
IDHI – Indice au dvpment humain ajusté aux inégalités prend en compte les inégalités et leur ampleur.
IIG – Indice des inégalités de genre prend en compte les inégalités ♂ et ♀.
IPH – Indice de pauvreté humaine qui montre les privations et les carences dans le domaine de la santé, du travail,
de l’éducation,…
Fonction de prod° : met en relation la prod° et la quantité des facteurs (travail et K) mis en œuvre pour l’obtenir.
Robert Solow : (né en 1924) économiste américain, surtout connu pour sa théorie sur la croissance économique :
le modèle de Solow (1956 - A Contribution to the Theory of Economic Growth). L’intérêt de son modèle est de mettre en
avant le rôle crucial du progrès technique dans la croissance économique.
Petite
histoire
• Il fut l’un des premiers à proposer une explication quantitative de la croissance, et non plus seulement qualitative
comme l’avançait par exemple Schumpeter avec sa théorie de l’entrepreneur. Si la production augmente, cela
vient de l’augmentation des facteurs de production utilisés, travail et capital. Un pays « en retard » peut donc
espérer brûler les étapes en investissant beaucoup : pour Solow, la convergence entre pays inégalement
développés est donc possible. Mais, en raison des rendements décroissants (ce n’est pas parce que j’ai deux
ordinateurs que ma productivité va doubler), il devrait venir un moment où l’ajout d’une quantité supplémentaire
de capital par tête coûte plus cher qu’il n’apporte.
• Pourtant l’expérience montre que ce ralentissement inéluctable de la croissance annoncé par le raisonnement ne
se produit pas. C’est à cause du progrès technique, avance Solow, progrès qui rend les équipements de plus en
plus performants. Or, ce progrès, appartenant à tout le monde (« tombé du ciel », selon l’expression consacrée),
n’a pas à être rémunéré, poursuit Solow, contrairement au travail et au capital. Critiqué sur ce point, Solow a
accepté l’idée que la formation pouvait être un des facteurs d’amélioration de l’efficacité du travail humain,
donc de la croissance. Mais la source essentielle demeure le progrès technique, c’est-à-dire l’amélioration des
connaissances, source de croissance pour tous.
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Facteurs de productions : tous les éléments nécessaires à la réalisation d’un bien ou d’un service. On va combiner ces
facteurs de différentes manières (complémentaire, donc fixe comme une entreprise de taxis qui a besoin d’un homme
pour un véhicule, un homme ne pouvant pas se substituer à un véhicule et inversement ou substituable, donc + ou – de K).
Contrainte technologique : la fonction de prod° dépend des avancées technologiques et de la limite technique, qui
empêche l’entreprise de substituer du K au travail. La fonction de prod° donne l’état des contraintes technologiques qui
pèsent sur l’entreprise.
Loi des rendements décroissants : prod° varie de façon moins importante que la variation des facteurs de prod°
utilisés. Il faut réinvestir pour la dépasser. Elle a été formulée par Turgot (homme politique et économiste français du
XVIIIème, ministre de Louis XVI), puis approfondie par David Ricardo, qui s'en est attribué la paternité.
Investissement : flux de nouveaux biens d’équipement, de logiciels ou de bâtiments qui vont renouveler ou accroitre le
stock de K fixe existant (ex : ménages avec investissement immobilier, entreprises avec machines, Etat avec aménagement du territoire,…). C’est différent des placements qui sont l’achat de titres financiers,....
Dans l’investissement, il y a deux grandes sources pour stimuler la croissance :
- Sur la demande : adresse une demande supplémentaire de biens de prod°, à des entreprises qui peuvent acheter,
construire un nouveau local, etc. Cela va augmenter la demande globale et obliger les entreprises à une augmentation
de la prod° donc cela peut nécessiter l’emploi de nouveaux travailleurs. Les profits supplémentaires vont se traduire par
une augmentation des revenus distribués, profits qui vont permettre une augmentation de la consommation (salariés),
l’augmentation des investissements (entreprises),… Investissement peut déboucher sur une offre de nouveaux produits qui
vont stimuler la demande.
- Sur l’offre : niveau du K fixe va incorporer le progrès technique qui permet de faire des gains de productivité et donc
de diminuer le coût unitaire pour augmenter les revenus, etc (cercle vertueux).
Petite
histoire
• Helmut Schmidt (né en 1918), chancelier fédéral allemand, a dit : « Les profits
d'aujourd'hui sont les investissements de demain et les emplois d'après-demain »
Investir permet de « rajeunir » le K fixe et d’améliorer sa productivité car il fait diminuer les pannes et autres. Achat de
K fixe entraîne l’augmentation du stock de K fixe ce qui entraîne une augmentation de la capacité de prod°, ce qui se
traduit par une prod° suppl., des embauches de salariés, etc. L’investissement varie avec plus d’amplitude que la
croissance économique. Il y a à la fois un effet accélérateur de la demande sur l’investissement et un effet multiplicateur
de la demande par l’investissement.
K fixe : stock de biens d’équipements durables, bâtiments ou logiciels utilisés pendant plus d’un an dans le processus de
prod°. (≠ ≤1 ans = CI ou K circulant)
 K fixe et circulant = K physique ou technique.
FBCF : constituée par les acquisitions moins cessions d'actifs fixes réalisées par les producteurs résidents. Les actifs fixes
sont les actifs corporels ou incorporels issus de processus de production et utilisés de façon répétée ou continue dans
d'autres processus de production pendant au moins un an. La FBCF est un agrégat dans lequel les investissements de
chaque agent économique vont s’additionner.
La FBCF n’est pas intéressante pour les comparaisons internationales car son calcul peut varier en fonction des pays. En
France, elle ne prend pas en compte les investissements immatériels comme la R et D, la formation, la publicité, les
actions commerciales,… Pour la comptabilité nationale, ce sont des consommations intermédiaires. Il y a certaines
exceptions depuis une réforme de 1995 avec les brevets, les logiciels ou encore la recherche dans le secteur minier, qui
sont finalement comptés dans la FBCF. Par contre, aux USA, les américains ne comptent pas la FBCF de la même façon.
L’apport de la nouvelle économie est mieux calculé là-bas, car ils prennent davantage de choses en compte dans la
FBCF.
FNBF = FBCF – amortissements  ↗ réelle du K fixe. FNBF + difficile à calculer et ne tient pas compte de l’évo° de la
qualité. FBCF + utilisée.
Les investissements  flux.
Amortissements : constatation comptable annuelle de la dépréciation des immobilisations c'est-à-dire le traitement et
l’enregistrement de la valeur des biens de l’entreprise (éléments de l’actif concernés par l’amortissement). Cette
dépréciation est due à plusieurs facteurs : facteurs physique, facteur techniques, facteurs économiques…
Calcul amortissement : 𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑑 ′ 𝑎𝑐ℎ𝑎𝑡⁄𝐷𝑢𝑟é𝑒 𝑑𝑒 𝑣𝑖𝑒
9
3 types d’investissements :
De remplacement : correspond à l’amortissement
De capacité : entreprise vaut augmenter le K fixe pour augmenter la capacité de prod°.
De productivité : remplacer travail par K,…
-
Distinction difficile à faire entre les trois types !
2 grands déterminants de l’investissement :
Demande globale, estimée par les entrepreneurs (anticipée ou effective)
Les profits intérieurs, le niveau d’endettement (variables économiques et financières), le niveau des taux d’intérêt ou
des fonds propres si elle paye elle-même son investissement
Sur un plan historique, la quantité de K fixe que l’on détient a beaucoup augmentée sur le long terme. Elle a augmenté
de 4.5% jusqu’en 1973, puis de 2.5% jusqu’à maintenant. De même, le stock de K fixe par travailleur a aussi beaucoup
augmenté, les travailleurs utilisant en moyenne de plus en plus de K fixe pour réaliser une production (ex : aux USA,
c’est 67000$/travailleur). La production est de plus en plus technologique, c’est une tendance de fond que Karl Marx
avait vu dès le XIXe siècle et il pensait que le capitalisme, du fait de la concurrence, pour augmenter ses profits devrait
investir de plus en plus et il avait donc prophétisé la baisse tendancielle du taux de profit.
Rôle du facteur travail dans la croissance :
Facteur travail mesuré avec le nombre de travailleurs multiplié par la durée effective du travail (qui comprend la
durée légale, la durée conventionnelle et l’absentéisme).
Toutes choses égales par ailleurs, si la durée de travail augmente, la production va augmenter. L’impact du facteur
travail sur la croissance se fait sur l’augmentation de la durée. Plus on travaille, plus la croissance augmente.
Les économistes classiques le facteur travail comme le plus important pour produire des richesses. Si au XIXe, la
contribution du facteur travail à la croissance est importante, c’est le facteur K qui contribue le plus à cette croissance maintenant, surtout dans les économies développées.
La qualité du facteur travail joue aussi un rôle important avec la qualification, la productivité, la division du
travail,…
Facteur travail : activité humaine rémunérée, légale et déclarée qui contribue à la production de biens et de services.
Si on suit ce raisonnement, si la population active augmente, la production devrait augmenter de même.
Si la population totale augmente, c’est grâce à :
Le solde naturel (naissances supérieures aux décès)
Le solde migratoire
Cette population totale va être de plus en plus apte à travailler selon les facteurs :
Institutionnels (âge légal, âge de la retraite,…) qui détermine la population en âge de travailler, ce qui peut varier
selon les pays.
Cette population en âge de travailler peut avoir un taux d’emploi plus ou moins important.
Taux d’emploi :population en âge de travailler occupée⁄population en âge de travailler totale x100
Ce taux d’emploi dépend de différents facteurs que sont :
Taux de l’emploi féminin
Taux d’emploi des séniors (augmentation car on assiste à un recul de l’âge de la retraite)
Taux d’emploi chez les jeunes (baisse car la durée des études augmente)
Taux de chômage
Ainsi, les pays ayant une forte dynamique démographique ont une croissance potentielle plus importante, ce qui
explique les discours sur le renouvellement des générations ou le recours à l’immigration.
10
Facteur travail
(augmentaion
de la quantité
du travail et
de la
productivité)
Investissement
(offre et
demande)
Croissance
Productivité : 𝑃𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑟é𝑎𝑙𝑖𝑠é𝑒 ⁄𝑀𝑜𝑦𝑒𝑛𝑠 𝑚𝑖𝑠 𝑒𝑛 𝑜𝑒𝑢𝑣𝑟𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑜𝑏𝑡𝑒𝑛𝑖𝑟 𝑐𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛
Productivité apparente du travail : quantité ou valeur de biens et de services crées par un travailleur dans un temps
donné.
La productivité mesure l’efficacité des facteurs de production. La productivité du travail mesure plus particulièrement
l’efficacité des travailleurs. Mais in parle en fait de productivité apparente parce que c’est difficile d’apparenter la
productivité uniquement aux travailleurs, il faut aussi tenir compte du rôle des machines, du K fixe.
Il faut distinguer le niveau de productivité, qui est le nombre x de pots de Nutella crées et le gain de productivité,
qui est le taux de variation de sa productivité en pourcentage ou en valeur.
Deux calculs pour la productivité :
Physique, avec la quantité produite ou rendement : 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑒 ⁄𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑢𝑟  rendement
par tête
Horaire :
𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑒 ⁄𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙 𝑓𝑜𝑢𝑟𝑛𝑖𝑒 (𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑢𝑟𝑠 × 𝑑𝑢𝑟é𝑒𝑒 𝑒𝑓𝑓𝑒𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑑𝑢 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙)
Ce calcul peut se faire au niveau macroéconomique, avec le nombre de personnes actives occupées, ou au niveau
microéconomique, avec le nombre de travailleurs.
Rendement
Productivité apparente
• par tête ∶ 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é𝑠⁄𝑛𝑏 𝑑𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑢𝑟𝑠 (𝑜𝑢 𝑝𝑜𝑝𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑜𝑐𝑐𝑢𝑝é𝑒)
• horaire ∶ 𝑞𝑎𝑢𝑛𝑡𝑖𝑡é𝑠⁄𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙
• par tête : 𝑉𝐴⁄𝑛𝑏 𝑑𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑢𝑟𝑠 (𝑜𝑢 𝑃𝐴𝑂)
• horaire : 𝑉𝐴⁄𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙
L’accumulation de K se heurte à la loi des rendements décroissant, énoncée par Ricardo. La loi des rendements décroissants affirme que nous obtiendrons de moins en moins de produit supplémentaire à mesure que l’on ajoute des doses
supplémentaires d’un des facteurs de production, les autres étant maintenus constants. En d’autres termes, la production
marginale (ou supplémentaire) de chaque unité d’un facteur de production diminue quand la quantité de ce facteur est
augmentée, tous les autres facteurs étant maintenus constants.
Solow émet l’hypothèse que les rendements sont décroissants. Selon cette loi, on devrait arriver à une stagnation de la
production (« l'état stationnaire » de l'économie de Ricardo). Solow a constaté qu’il existe un troisième facteur de
production, qui est le progrès technique, qui va augmenter l’efficacité de la combinaison de productive. Il considère le
progrès technique comme un facteur exogène, il est « tombé du ciel » et on ne pas la contrôler. Cette position est celle
d’un néoclassique (CPP).
Trois choses énoncées par Solow :
L’investissement ou l’accumulation de K génère de la croissance (incorpore le progrès technique, et donc permet
l’amélioration de la productivité des travailleurs).
Les pays pauvres devraient avoir un taux de croissance plus élevé car ils ont accumulés un stock de K plus faible et
donc les rendements ne sont pas aussi décroissants que les nôtres. Ainsi, l’investissement profité davantage à la
croissance. Logiquement, on devrait donc assister à un phénomène de convergence entre les économies riches et
pauvres.
11
-
Dans les pays riches, et sinon dans tous les pas si la convergence est finie, on devrait arriver à un état stationnaire
de l’économie. Mais cela ne se produira jamais car il y a un rôle de ce 3 ème facteur de production qu’est le progrès
technique, qui permet de relancer un cycle de gains de productivité et donc de soutenir la croissance. Sur le long
terme, la croissance vient du progrès technique.
Trois origines de la croissance :
L’augmentation du facteur travail (actifs et/ou durée)
L’augmentation du facteur K (augmentation de la demande ou de l’offre)
L’augmentation du progrès technique
Résidu : part de la croissance qu’on ne peut attribuer ni à l’augmentation du facteur travail ni à l’augmentation du
facteur K. On appelle ça « résidu de Solow ». Ce résidu correspond au progrès technique, partie « inexpliquée » de la
croissance. PGF (productivité globale des facteurs) car il permet d’améliorer l’efficacité de la combinaison productive
des deux autres facteurs.
Productivité globale des facteurs : rapport entre la production et les dépenses en termes de facteurs de production
nécessaires pour la réaliser. Cela permet de mesurer l’efficacité de la combinaison des deux facteurs.
Il faut faire la différence entre la croissance intensive (ex : Allemagne, Finlande, Japon) qui résulte d’une meilleure
combinaison des facteurs de production (grâce au PGF) et la croissance extensive, qui résulte de l’augmentation des
facteurs de production (ex : Espagne ou USA). Ainsi, la relation entre le PGF et la croissance n’est pas aussi simple qu’on
pourrait le croire. Plusieurs études montrent que l’augmentation de la production est toujours supérieure à
l’augmentation des facteurs (analyse de Dubois et E.Malinvaud) donc il y a une marge de progrès imputable au progrès
technique.
Les deux principales formes d’innovation sont :
Innovation de produits
Innovation des méthodes
L’innovation permet d’augmenter les profits grâce à :
L’entreprise qui innove a un monopole temporaire sur la vente de ce produit, grâce au brevet (propriété intellectuelle), ce qui lui permet de vendre plus chère. On appelle cela une rente de monopole.
Lorsqu’une entreprise met en place un nouveau processus de fabrication, cela diminue les coûts unitaires, et cela
permet à l’entreprise d’augmenter ses profits en ayant une marge plus importante, ou de baisser les prix et d’avoir
une meilleur compétitivité prix, voire d’obtenir de nouvelles parts de marché.
Innovation : désigne l’introduction dans le processus de production ou sur un marché d’une invention. Application
industrielle et commerciale d’une invention.
Les innovations de
produits ou de
services
Nouveaux
produits
Nouveaux
composants
intermédiaires
pour un
produit
Nouveaux
débouchés
(nouveau
marché)
Schumpeter,
économiste autrichien
de la fin du XIXe et
du début du XXe,
distingue cinq types
d’innovations :
Nouvelles
méthodes de
production ou
de vente (ex :
Amazon)
Nouvelle
organisation
de l’entreprise
(ex : filiale,
sous-traitance)
Les innovations
organisationelles
comme le taylorisme,
le fordisme, les
relations interentreprises, la soustraitance, le système
de franchise, etc.
INSEE
et
OCDE
considèrent :
Les innovations de
procédés
12
Il fait aussi la distinction entre les innovations majeures (ou radicales) comme le téléphone, et les innovations mineures (ou
incrémentales) qui améliore les produits déjà existant. Ainsi, l’innovation a un lien fort avec la croissance, car on observe
ine corrélation positive entre les dépenses de R et D et le taux de croissance du PIB. Cela s’explique par :
- R et D augmente la productivité
- Le nombre de produits vendus augmente
- Nouveaux débouchés pour les nouveaux produits
- Cela augmente la compétitivité des entreprises
D’après Schumpeter, le progrès technologique va détruire des emplois dans certains secteurs mais en créer d’autres
dans différents secteurs. Encore faut-il que la population soit assez qualifiée pour les occuper. Il faut bien faire la
distinction entre la qualification de l’emploi et la qualification individuelle. La première est ce que l’emploi requiert en
termes de qualifications et la seconde est ce qu’un emploi possède en termes de qualifications. Cela s’appelle le
déplacement quantitatif des emplois d’un secteur vers un autre, c’est la thèse du déversement énoncée par Alfred Sauvy
(1898-1990), économiste, démographe et sociologue français, qui dit que les gains de productivité dans l’industrie vont
faire baisser les prix et augmenter les revenus, ce qui va avoir pour effet d’augmenter le PA des ouvriers, et donc leur
budget pour le secteur tertiaire (voir lois d’Engel) et donc d’augmenter la demande dans le secteur tertiaire, ce qui va
avoir pour effet de créer des nouveaux emplois dans ce secteur et va compenser la perte d’emplois dans le secteur
secondaire. Ce « déversement » modifie la structure de la société ainsi que la structure socio-professionnelle.
Kondratiev (économiste russe) a remarqué que la croissance se divisait en cycles d’une cinquantaine d’années. Schumpeter va en donner une des explications en disant que ces phases d’expansions correspondent à des cycles d’innovation,
notamment avec l’apparition d’innovations majeures qui vont permettre toute une série d’innovations et de progrès
technique (on parle de « grappe d’innovations »). Cela va générer une phase de croissance euphorique, pendant
laquelle le crédit est abondant, la demande est forte et les entreprises font des profits importants (situation de monopole temporaire). Dans ces cycles, il y a un processus de destruction créatrice, avec des emplois qui sont détruits dans
certains secteurs et d’autres qui apparaissent dans d’autres secteurs (théorie du déversement).
Au bout d’un moment, les innovations sont plus rares, les entreprises en situation de monopole sont copiées, donc leurs
profits diminuent, ce qui amène une phase de décélération de la croissance. Il peut y avoir des phénomènes de bulles
autour d’un secteur d’activité (bulle des technologies vertes, bulle d’Internet dans les années 2000,…) Le cycle peut
prendre fin avec une crise (explosion de la bulle, diminution des prix, baisse des profits, élimination de beaucoup
d’entreprises peu rentables,…) et cela dure jusqu’à l’apparition d’une nouvelle vague d’innovations.
L’explication que nous avons vue par Solow du rôle du progrès technique est assez faible, puisqu’il est dit comme
« tombé du ciel ». Or, lorsqu’un agent économique investit, cela va bénéficier à d’autres agents économiques, sans qu’ils
n’aient rien à dépenser. Il y a l’idée que le progrès technique se diffuse dans toute la société et va créer des externalités positives. Il va susciter à son tour de nouvelles innovations. Du coup, le phénomène s’entretient en permanence, par
l’effet des investissements des entreprises, de l’augmentation des qualifications des employés,… Ainsi, la croissance
serait moins cyclique que permanente, et entretenue par le progrès technique qui est continu.
Externalités positives : avantages procurés à un agent économique sans qu’il n’ait à en supporter le coup.
Progrès
technique
soutient la
croissance
Croissance
génère le
progrès
technique
13
La théorie de la croissance endogène a son origine en 1986 dans un article de Paul Romer, intitulé "Increasing Returns
and Long Run Growth", qui lie la croissance au comportement, aux initiatives et au développement des compétences des
agents économiques. Développée notamment par Paul Romer, Robert E. Lucas, et Robert Barro, elle est devenue l'un des
sujets d'étude majeur en sciences économiques. Cette théorie remet en question le modèle édicté par l'économiste
américain Robert Solow (dit "modèle de croissance exogène") pour lequel le progrès aurait pour origine des facteurs
extérieurs à la production, sans pour autant en expliquer la cause, et qui conclut à une convergence des économies vers
un état de croissance stationnaire, ce qui n'a pas été constaté.
La théorie de la croissance endogène met l'accent sur quatre facteurs qui influent sur le taux de croissance économique :
• les rendements croissants grâce aux gains d'échelle.
• l'intervention judicieuse de l'Etat, notamment par l'investissement dans des infrastructures,
• la recherche-développement ou innovation, activité à rendement croissant avec un coût d'appropriation minimal,
• la connaissance ou capital humain qui s’accumule.
Les deux grandes hypothèses pour la théorie de la croissance endogène sont :
La croissance va susciter elle-même du progrès technique, par le biais d’externalités positives (diffusion de
l’innovation dans la société, entre les entreprises,…)
Les rendements ne sont plus décroissants (on dépasse la loi des rendements décroissants)
Contrairement au K fixe qui devient obsolète, le stock de connaissances ne s’usent pas et est même cumulatif, et le K
humain se renouvelle en permanence.
Bernard de Chartres (XIIème siècle, philosophe platonicien) a dit : « Nous sommes comme des nains juchés sur des
épaules de géants, de telle sorte que nous puissions voir plus de choses et de plus éloignées que n’en voyaient ces
derniers. Et cela, non point parce que notre vue serait puissante ou notre taille avantageuse, mais parce que nous
sommes portés et exhaussés par la haute stature des géants. »
Si la croissance est endogène, le rattrapage (la convergence) de Solow va être difficile à faire car la croissance des
économies qui ont accumulé le plus de connaissance va être constante et donc ces économies vont garder une longueur
d’avance.
Les sources de la croissance :
K humain : une personne plus éduquée va incorporer plus vite le progrès technique, et cela va améliorer sa
productivité De plus, cela permettre une diffusion plus rapide du progrès technique. Cela augmente la productivité
de l’entreprise car le niveau de connaissance d’un individu est d’autant plus efficace que le niveau de compétence
de ses collègues l’est. De plus, le niveau de qualification élevé va favoriser l’apparition d’innovations, de nouvelles
technologies. On constate un lien très fort entre le niveau du K humain et le niveau de productivité par tête. C’est
Robert Lucas, économiste américain qui va en 1988 montrer que le capital humain était un facteur déterminant du
progrès technique.
K humain : ensemble des qualifications, des aptitudes et de l’expérience accumulées par un individu et qui détermine sa capacité productive. S’acquiert par la formation initiale (diplôme), la formation continue et l’apprentissage
(expérience).
14
-
Pour augmenter leur niveau de compétence, les individus vont faire un calcul coût/avantage, pour savoir s’ils vont
augmenter leur K humain ou non, suivant le coût de la formation, le coût d’opportunité de la formation, c’est-à-dire
ce à quoi l’individu va renoncer pour faire cette formation, le tout sur le bénéfice qu’on retire de la formation si elle
est réalisée. Tant que les bénéfices sont inférieurs aux coûts, les individus ne vont pas réaliser cette formation, car
on part du principe que ce sont des individus rationnels comme les décrivent les néoclassique. Ce choix est aussi
influencé par l’Etat, qui peut donner plus ou moins accès aux formations et en proposer plus ou moins, et par les
politiques des entreprises, qui offrent plus ou moins de possibilités pour les formations continues ou en alternance.
K technologique : se diffuse entre les entreprises et au sein même des entreprises. D’autre part, les brevets qui
tombent dans le domaine public sont accessibles à tout le monde. Lorsqu’une entreprise innove, cela va susciter un
phénomène de distinction, d’innovation, car les entreprises veulent se distinguer afin de regagner leurs parts de
marché perdues.
Augmentation
du K public
Augmentation
du K physique
Augmentation
du K humain
Augmentation
du K
technologique
La recherche fondamentale :
Elle peut s’étaler sur une dizaine, voire plusieurs dizaines d’années sans apporter de profits. C’est pourquoi l’Etat la
prend en charge, et non les entreprises. Elle suscite à long terme des externalités positives et elle peut déboucher sur
des innovations. Cela donne un avantage comparatif à long terme à une économie car c’est en fait la rendre plus
innovante. Elle est définie comme « des travaux expérimentaux ou théoriques entrepris essentiellement en vue d'acquérir
de nouvelles connaissances sur les fondements de phénomènes ou de faits observables, sans qu'aucune application ou
utilisation pratiques ne soient directement prévues. » Robert Barro, professeur à Harvard et économiste, va en 1991,
dans son modèle de la croissance endogène souligner le rôle du K public. Ainsi, le marché réel n’est pas toujours
capable de coordonner les agents économiques. Les externalités positives ou négatives ne sont pas prises en compte
par les entreprises car elles ne coûtent rien, elles n’ont pas de prix. Les agents ne veulent pas prendre en charge les
investissements non rentables donc c’est à l’Etat d’intervenir pour prendre cela en charge.
L’Etat va mettre en place des infrastructures qui vont améliorer la productivité des entreprises et la diffusion du progrès
technique. On peut ainsi voir que le rôle de l’Etat est important pour la croissance économique. La croissance endogène
explique les différentiels de croissance ou de richesse à la fois par le système éducatif, par les systèmes politiques et du
coup, c’est une théorie qui réhabilite le rôle de l’Etat dans la croissance. Celui-ci doit d’ailleurs fournir des institutions qui
encadrent le fonctionnement du marché. Les investissements en K physique de l’Etat soutiennent la croissance voire
l’améliorent si on tient compte de l’effet multiplicateur.
Institutions : système de valeurs et de normes qu’on peut retrouver dans la loi ou dans la coutume et qui va structurer
les relations entre les individus.
Institutions marchandes : système de normes et de valeurs qu’on peut retrouver dans la loi ou dans la coutume et qui
encadre les échanges marchands.
Effet multiplicateur : Le multiplicateur keynésien exprime la relation entre une variation de la dépense (dépenses
publiques,…) et la variation du revenu qu'elle génère. L’augmentation de la demande se traduit par une hausse de la
production qui se traduira elle-même par une hausse de la demande (théorie développée par John Maynard Keynes).
La demande entraînera la production qui suscitera de nouveaux salaires pour produire ces biens, et donc par répercussion une nouvelle demande.
Pour les marxistes, l’accumulation du K par les bourgeois est une façon d’assurer leur domination et cela permet aussi de
maintenir leurs investissements. L’épargne est la condition de l’investissement, qu’il soit privé ou public car l’Etat finance
les logements sociaux avec les recettes du livret A par exemple.
15
Pour soutenir la croissance, il faut déjà qu’il y ait des valeurs propices à l’enrichissement. Pour Max Weber, les protestants sont poussés vers le capitalisme car l’interdit chrétien du prêt à crédit n’est plus valable et le fait d’être riche n’est
pas réprouvé mais au contraire valorisé. Donc il faut un système de valeurs favorables.
Le marché a besoin d’un cadre juridique pour assurer le respect de la propriété, des contrats et pour favoriser
l’innovation (pas d’innovation sans brevet). De plus, les agents économiques ont tendance à faire des entorses aux règles
du marché, des atteintes à la concurrence, donc ces institutions sont là pour encadrer le marché (ex : L'Autorité de la
concurrence, qui est une autorité administrative indépendante, spécialisée dans le contrôle des pratiques anticoncurrentielles, l'expertise du fonctionnement des marchés et le contrôle des opérations de concentration. Au service du consommateur, elle a pour objectif de veiller au libre jeu de la concurrence et d'apporter son concours au fonctionnement
concurrentiel des marchés aux échelons européen et international. Elle fut créée en 2008 pour succéder au Conseil de la
concurrence).
On a aussi besoin d’institutions dans le domaine financier (ex : BCE, Banque centrale européenne) pour encadrer le
crédit, la création monétaire, etc. On a besoin d’institutions pour augmenter le niveau de santé, d’éducation dans un
pays. Ces institutions doivent être stables pour garantir l’Etat de droit et éviter l’instabilité politique. Les institutions
doivent sécuriser le marché et réduire l’incertitude (ex : comme l’évolution des prix dans la zone euro grâce à la BCE qui
lutte contre l’inflation), réprimer les atteintes au marché et aussi prendre en charge un certain nombre de dépenses non
rentables (éducation, infrastructures, dépenses de recherche,…)
Les investissements au Japon et aux USA sont beaucoup plus orientés vers les nouvelles technologies contrairement à
l’UE. Ainsi, dans les deux pays tournés vers les nouvelles technologies, la part du PIB consacrée à la recherche atteint
3%, alors que l’UE ne consacre que 2% de son PIB en moyenne. Cela amène une différence conséquente dans les
recherches et les innovations entre les trois pôles de la Triade.
La croissance économique est mesurée par l’augmentation durable du PIB. Une mesure en volume permet de ne prendre
en compte que l’évolution des richesses produites en éliminant les variations de prix. Le PIB correspond à la somme des
valeurs ajoutées produites sur une territoire durant une année. Cependant, d’autres approches sont possibles pour
calculer le PIB, par la demande ou les revenus.
La croissance est un phénomène récent et localisé. Ce n’est qu’à partir de la fin du XVIIIème siècle (plutôt début XIXème)
que la croissance s’accélère avec les révolutions industrielles successives. Les pays qui ont connu précocement ces
changements forment aujourd’hui les pays développés à l’économie de marché. De nouveaux pays industrialisés
connaissent un rattrapage rapide. Cependant, tous les pays ne participent pas également à la croissance économique,
en particulier la plupart des pays africains, d’Amérique du sud et certains pays asiatiques.
Pour les comparaisons internationales, on a recours à la parité de pouvoir d’achat, un taux de conversion monétaire
fictif qui permet la comparaison des pouvoirs d’achat des différentes monnaies. Cependant, le PIB par habitant n’est
pas forcément un indicateur pertinent car il n’est qu’une moyenne qui ne dit rien de la répartition des richesses, et qui ne
tient pas compte des flux de capitaux avec l’extérieur. La commission « Stiglitz » préconise de mettre l’accent sur le
revenu disponible brut plutôt que sur le produit intérieur brut.
La croissance transforme les sociétés, en augmentant le niveau de vie, de santé et d’éducation, cependant elle n’est pas
toujours synonyme de progrès et de développement. En effet, elle n’empêche pas forcément les inégalités, la détérioration de l’environnement sans toujours améliorer l’état de santé ou le niveau d’instruction.
Le PIB est donc un bon indicateur de la création de richesse, mais il souffre de nombreuses imperfections. Il ne prend pas
en considération les activités domestiques ou encore l’économie souterraine, et comptabilise des externalités négatives. Il
doit donc être complété par l’analyse d’autres indicateurs comme l’indice de développement humain, qui intègre le
niveau de vie mais aussi le niveau de santé et d’éducation.
Il existe d’autres indicateurs complémentaires comme l’indice d’inégalité de genre, l’indice de pauvreté ou encore
l’empreinte écologique.
La création de richesses repose sur l’utilisation combinée de facteurs de productions représentée sous la forme d’une
fonction de production qui tient compte des contraintes technologiques. Le producteur détermine la combinaison de
production optimale. Lorsque l’augmentation de la production résulta d’une augmentation des facteurs de production
utilisés, on parle de croissance extensive. Elle se heurte dépendant à la loi des rendements décroissants : chaque facteur
supplémentaire est la source d’un gain moins important.
La croissance déroule donc aussi de l’amélioration de l’efficacité des facteurs de production que l’on mesure par la
productivité globale des facteurs. On parle alors de croissance intensive. Les gains de productivité résultent en grande
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partie du progrès technique : innovations, nouvelles méthodes de travail, nouveaux procédés de fabrication, etc., qui
trouvent leur origine dans les dépenses de capital fixe et de R&D des entreprises, mais résultent aussi des dépenses de
formation qui augmentent le capital humain, des dépenses publiques en recherche fondamentale,… Le progrès
technique peut alors être considéré comme une variable endogène, c’est-à-dire à la fois comme une source et une
conséquence de la croissance, qui est alors un phénomène continu et auto-entretenu.
La croissance résulte de facteurs non-économiques, comme la présence d’un Etat de droit qui garantit efficacement la
propriété privée ou lutte contre la corruption, ou encore de valeurs propices au capitalisme et à l’esprit scientifique.
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