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LES MONSTRES DOUBLES SPLANCHNODYME
S
façon
d'interpréter les cas tératologiques que nous classons dan
s
les monstres doubles
Splanchnodymes
.
1° Lorsque deux embryons sont en contact, non seulement cer-
tains organes qui devraient se former dans l'angle d'union, ne s
e
constituent pas, faute de place, mais d'autres, déjà ébauchés, peu
—
vent se résorber
;
2° Lorsqu'un embryon double, bifide à l'une de ses extrémités
,
est constitué, l'une des deux extrémités semblables peut se résor-
ber et disparaître
;
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Certains organes internes peuvent conserver des traces d
e
duplicité, alors que le squelette environnant est unifié
;
4° Il arrive parfois que des organes extérieurs, qui d'ordinair
e
ne se constituent pas, faute de place, réussissent à se former et per
-
sistent dans des types de monstruosité double qui devraient en
être privés
.
Nous étudierons ces quatre propositions sous le nom de
Simpli-
fication de l'embryon double, atrophie partielle de l'embryo
n
double, persistance de la duplicité viscérale, persistance d
e
la
duplicité somatique
.
Simplification
de
l'embryon
double
.
—
Lorsque deu
x
taches embryonnaires se constituent très près l'une de l'autre, leu
r
accroissement individuel détermine bientôt le contact, et ensuite l
a
compression réciproque des parties adjacentes
. Cette pressio
n
exercée par les deux embryons l'un sur l'autre détermin
e
tout d'abord la soudure, puis la résorption des parties en con
—
tact
.
Il est bien connu en anatomie, en histologie, en anatomie patho-
logique, que lorsque deux organes se pressent mutuellement
,
l'un creuse son empreinte sur l'autre
: ainsi, un muscle, un vais
—
seau, un anévrisme, déprime, excave l'os à son contact
. De c
e
fait vulgaire, on pourrait conclure d'emblée que deux tissus em-
bryonnaires identiques, se comprimant, se résorbent chacun d'un
e
façon égale
. Mais il n'est pas besoin d'hypothèse, l'observatio
n
directe a depuis longtemps résolu la question
.