Médicaments

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N°5
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Médicaments : consignes
et recommandations
Aujourd’hui, plus d’une personne âgée sur
deux ne sait pas à quoi sert chacun des médicaments qu’elle prend, ou respecte mal les
prescriptions des professionnels de santé.
Les effets indésirables des médicaments sont
deux fois plus fréquents après 65 ans.
Pourtant, 60 % de ces effets conduisants parfois à de graves conséquences pour le
malade, peuvent être évités.
Aussi, la vigilance de la personne malade, mais
surtout de ses proches est primordiale. Les
traitements, souvent lourds, doivent impérativement faire l’objet d’une surveillance attentive.
Le médicament n’est pas un produit anodin.
Les effets Iatrogènes
La iatrogénèse est le terme définissant l’ensemble
des effets médicamenteux indésirables, dûs le
plus souvent au mauvais suivi d’un traitement, au
fait qu’il est mal adapté, ou encore en raison
d’une auto-médication. Les personnes âgées
souffrent souvent de poly-pathologies, ce qui compliquent sérieusement la prise quotidienne des
médicaments.
Vous devez donc être particulièrement attentifs :
Conseils
L’efficacité et la bonne tolérance d’un traitement dépendent d’une bonne hygiène de vie,
incitez votre proche à :
- Boire suffisamment d’eau.
- Manger des fruits et des légumes.
- Maintenir une activité physique, 30 minutes
de marche chaque jour par exemple.
- Renseignez-vous systématiquement auprès des professionnels de santé sur chaque médicament qui
figure sur les ordonnances.
- Contrôler régulièrement sa vue, son audition et l’état de ses dents.
-Si la personne que vous accompagnez consulte plusieurs spécialistes, n’hésitez pas à les rencontrer, ou à
demander conseil auprès du pharmacien, à propos
des éventuelles interactions entre les prescriptions.
Chaque prescripteur ne connaît pas forcément toutes
les pathologies du malade.
- Maintenir des activités intellectuelles et stimulantes : lire des journaux, des livres, etc.
- Faites-vous expliquer les ordonnances, et au besoin,
consignez tous les traitements dans un carnet de suivi.
- Conserver un lien social.
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Etre attentif
Il faut être vigilant avec les médicaments quand :
Il est important de surveiller le comportement de la
personne que vous accompagnez.
- La personne que vous accompagnez contracte une
maladie infectieuse. Cela peut modifier son équilibre physiologique et affecter sa réaction aux
médicaments.
Les événements de la vie auxquels chacun est
exposé affectent davantage les personnes âgées
ou malades. Ils sont de nature à déstabiliser la
relation au traitement. Certains de ces changements de vie peuvent être vécus comme de véritables traumatismes. 70 % des accidents iatrogènes
surviennent au moment d’un changement important
dans la vie du malade.
Les anticoagulants
Il existe certaines précautions à prendre avec un traitement anticoagulant :
Prendre soin des dents et gencives, utiliser une brosse
douce et brosser délicatement.
Il est conseillé d'utiliser un rasoir électrique plutôt
qu'un rasoir à lame.
Dans la mesure du possible, couper les ongles avec une
pince à ongles plutôt qu'avec des ciseaux.
Penser à signaler au pédicure, au manucure, au dentiste, le traitement anticoagulant.
L'alcool peut modifier dangereusement l'effet des anticoagulants.
Il faut veiller à respecter une consommation modérée
d’alcool.
- La personne subit un bouleversement dans sa vie :
Déménagement, séparation, deuil...
- La personne mange moins, perd du poids.
- Il fait très chaud ou très froid.
- Il y a un changement dans le traitement : ajout d’un
nouveau médicament, modification d’une dose,
prise d’un médicament non prescrit (aspirine, antirhume, etc.)
Dans ces cas, et si vous remarquez chez la personne une fatigue intense, des malaises, de la
somnolence ou des troubles digestifs :
Signalez-le rapidement au médecin traitant. Le traitement est peut-être à revoir.
L’armoire à pharmacie
L'armoire à pharmacie ne doit pas être placée
dans un endroit chaud et humide comme la
salle de bain ou la cuisine. Chaleur et humidité sont peu favorables à une bonne conservation. Elle doit être éloignée des produits alimentaires. D'accès facile, elle sera néanmoins toujours fermée à clef.
Vous devez régulièrement faire l'inventaire de
la pharmacie. Ne jetez pas les médicaments
dans la poubelle où ils pourraient être récupérés, ni dans les toilettes ou l’évier. Confiez-les
à votre pharmacien qui en assurera la destruction.
Si vous conservez un médicament, ne jetez pas
son emballage et sa notice. Sur la boîte marquez très lisiblement la date limite d'utilisation.
N’hésitez pas à jeter un médicament si vous
n’êtes pas certain de son identité.
Vérifiez toujours l'étiquette avant de donner un
médicament.
Ne changez jamais un produit de son emballage.
Si vous avez le moindre doute sur la nature
d'un médicament, mieux vaut contacter votre
médecin ou demander l'avis de votre pharmacien.
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Effets indésirables : pourquoi ?
Le vieillissement normal, en dehors de toute
maladie, s’accompagne presque toujours d’altérations fonctionnelles qui affectent la fonction
rénale et le système cardio-vasculaire. Les artères se rigidifient, et le débit sanguin s’en trouve
réduit plus ou moins gravement. Les reins sont
aussi souvent affectés, d’où une réduction progressive de la capacité de filtration. Les reins
épurent insuffisamment le sang des substances
toxiques, mais aussi des médicaments qui circulent.
Chez certains malades, c’est le foie qui fonctionne moins bien. L’insuffisance hépatique compromet la transformation de certains médicaments
en dérivés inactifs. Il peut s’avérer alors nécessaire de réduire les doses prescrites pour diminuer leur toxicité potentielle.
A cause de ces poly-insuffisances liées à l’âge,
les effets indésirables des médicaments sont 2 à
3 fois plus fréquents et plus sévères chez les
plus de 65 ans.
Tous ne sont pas évitables, un certain nombre
sont imprévisibles et vont survenir sans qu’aucune erreur ne soit commise. Toutefois, un bon
nombre peut être prévenu. Il suffit d’y penser, en
particulier devant toute manifestation inhabituelle
Conseils
Il faut se méfier des habitudes !
Certaines personnes prennent l’habitude de
prendre tel ou tel médicament au fil du
temps. Lorsque celui-ci est supprimé d’une
ordonnance pour diverses raisons d’inefficacité ou de mauvaise interaction, il arrive que
la personne ne le comprenne pas, ou le vive
mal. Veillez à bien lui en expliquer les raisons, et faites attention à l’automédication,
c’est à dire à ce qu’elle ne continue pas à le
prendre en dehors des prescriptions.
et/ou en cas de modification de l’état de santé du
malade, ou de changement de prescription.
En règle générale, les interactions médicamenteuses
sont à éviter, car elles peuvent entraîner soit l’échec
d’un traitement, soit une amplification des effets prévus, soit des effets toxiques graves, voire mortels.
Quels sont mes mécanismes ?
Le résultat d’une interaction peut être :
- L’addition des effets : Par exemple, les actions de
deux anticoagulants, deux hypnotiques, deux produits contenant du paracétamol vont s’ajouter partiellement ou totalement.
- La potentialisation des effets : au lieu de s’additionner,
les effets se multiplient.
- L’inhibition des effets : l’efficacité d’un médicament
est diminuée, voire annihilée par l’administration d’un
second.
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Interview
Pr Jean Doucet du CHU de Rouen, membre de
l’APNET, Association Pédagogique Nationale pour
l’Enseignement de la Thérapeutique.
Quels sont les principaux médicaments à surveiller ?
Nos conseils découlent directement de l’expérience
des professionnels de santé, et des erreurs qui ont
pu être remarquées. Il faut impérativement faire
attention aux médicaments psychotropes ou anxiolytiques, comme les somnifères notamment. Les
troubles du sommeil sont souvent liés à l’âge. Ils
sont d’ordre physiologique et ne nécessite pas forcément d’être traités. La vigilance est importante car
ce genre de médicament est facilement prescrit.
Par ailleurs les anxiolytiques et les hypnotiques provoquent bien évidemment des effets de somnolence, ce qui, chez une personne âgée, est un risque
de chute supplémentaire.
Il est également primordial de surveiller les médicaments anticoagulants et les anti-diabétiques. Et
pourtant on n’y prend pas toujours garde. En ce qui
concerne les anticoagulants, des interactions dangereuses peuvent se produire en cas de prise d’anti-inflammatoire par exemple, qui je vous le rappelle
en accentuent les effets. Ils sont en vente libre, mais
la contre-indication est incontournable !
Accompagner. « Conseils, aide et soutien pour l’entourage
des personnes malades ».
Pour recevoir cette lettre en format électronique (pdf) :
http://www.proximologie.com/storemailnewslettersite.do
Éditeur : Hugues Joublin - Rédacteur en chef : Patrick Bonduelle
Tél. : 01 55 47 66 15 - Rédaction : Jérémy Reboul
Quels conseils donner à l’entourage ?
Le rôle de l’aidant comme bien souvent est majeur.
Il doit être vigilant, et ne dois pas hésiter à communiquer avec la personne dont il s’occupe. L’aidant
doit faciliter la compréhension du traitement par le
malade. En cas d’automédication, elle doit lui expliquer pourquoi il n’a pas besoin de tel ou tel médicament.
En outre, l’aidant doit vérifier la prise du traitement,
les doses, les heures... En surveillant aussi le fait
que le malade n’est pas trop en demande. Il doit
aussi connaître les médicaments, savoir repérer des
redondances dans un traitement, et pour cela, il doit
se renseigner auprès des médecins et du pharmacien.
Enfin, il faut garder un œil en permanence sur l’armoire à pharmacie et empêcher l’automédication.
A quoi peut-on reconnaître un effet iatrogène?
Toute modification du mode de vie ou de l’état de
santé de la personne doit être considérée comme un
facteur de risque iatrogène. Une grippe ou une infection pulmonaire sont des cas classiques. Ces maladies favorisent la déshydratation. Le corps élimine
moins bien, et les médicaments augmentent en
concentration, devenant plus toxiques.
Ensuite, si un médecin rajoute un médicament sur la
liste, il faut vérifier auprès de lui, ou du pharmacien
s’il n’est pas contre-indiqué avec un autre médicament prescrit par un autre médecin, pour une autre
pathologie.
Tout nouvel événement dans la vie d’une personne
âgée doit entraîner une surveillance accrue. Ces
personnes sont dans un équilibre fragile constant.
En cas de difficultés pour l’aidant, ou si la personne
dont elle s’occupe souffre de troubles cognitifs ou
mentaux, il ne faut pas hésiter à faire appel à une
consultation extérieure : à une infirmière par exemple, spécifiquement pour la distribution des médicaments.
Il faut rappeler en conclusion, qu’en cas de doute,
quel qu’il soit, il faut prévenir le médecin ET le pharmacien.
Une campagne nationale de
sensibilisation “AVEC” (Accueil
Vigilance Ecoute Conseils) sur
la iatrogénèse vient d’être lancée par Santé en Action, mouvement qui regroupe les organisations professionnelles libérales et industrielles de la
santé.
www.sante-en-action.com
Novartis Pharma - Service Santé & Proximologie,
2-4, rue Lionel Terray,
B.P. 308 - 92506 Rueil-Malmaison Cedex
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