© AIDESEP AIDESEP ASO CI ACIÓN IN T ERÉ T NICA DE DESA RROL LO DE L A SELVA PERUA N A © Foto: Segundo Chuquipiondo ACTION INDIGÈNE AMAZONIENNE DU PÉROU POUR FREINER LA CRISE CLIMATIQUE QUI NOUS SOMMES? La crise climatique s’aggrave et nous, les peuples indigènes, avons L’Association interethnique pour le développement les connaissances, cosmovisions, expériences et propositions de l’Amazonie péruvienne - AIDESEP, est le pour atténuer, adapter, endiguer et surmonter la plus grande des fruit de 35 ans de travail d’articulation de 1809 menaces contre nos modes de vie. Nos voix peuvent et doivent être communautés où vivent plus de 650 000 hommes et écoutées par les dirigeants du monde et les acteurs globaux. femmes indigènes. AIDESEP se composent de 109 fédérations locaux, lesquelles s’articulent à leur tour autour 09 organisations régionales (ORPIO, CORPI, ORPIAN, CODEPISAM, CORPIAA, ORAU, ARPI, ORGANIZACIÓN POLITICA COMARU, FENAMAD) qui, chaque année, élisent un Conseil National d’Administration. L’organisation comprend des “Nous, les peuples indigènes, sommes en première ligne et payons le communautés AIDESEP appartenant aux 64 peuples indigènes amazoniens, 9 ORGANIZACIONES MAIJUNA, SECOYA, BORA, HUITOTO, YAGUA, NACIONAL parmi lesquels figurent: REGIONALES JEBERO, ACHUAR, KICHWARUNA, SHIPIBO, CACATAIBO, 109 AMAHUACA, AMARAKAERI, KECHUAS, AWAJÚN, ORGANIZACIONES LOCALES 1809 COMUNIDADES INDÍGENAS “LA SAGESSE ANCESTRALE DES PEUPLES INDIGENES ES SOURCE DE SOLUTIONS FACE A LA CRISE CLIMATIQUE” ASHANINCA, CASHINAHUA, SHARANAHUA, CULINA, prix fort des conséquences du changement climatique. L’agression climatique menace les droits humains individuels et collectifs des peuples indigènes ainsi que leurs modes de vie. Parmi ces droits: le droit à la vie et à l’alimentation, à la santé et à l’éducation intégrale, le droit à la terre, aux territoires et aux ressources. Il est inacceptable que, sans en être responsables, nous soyons les plus grandes victimes du changement climatique, lequel continue de déséquilibrer et de dégrader nos pratiques d’utilisation de la terre en tant que peuples indigènes. Cela est d’autant plus aggravé par la pression CAMPUAPIAWI- SHAWI, KUKAMA KUKAMIRIA, WAMP- exercée par les intérêts commerciaux des industries extractives sur IS, SHAPRA, CANDOSHI, YINE, MATSIGUENGA, nos terres, comme les activités des secteurs de agroalimentaire, de YANESHA, HARAKMBUT, ASHÁNINKA, NOMATSIGUENGA, ESE-EJA, HUACHIPAERI, OCAINA, TICUNA, URARINA, YAMINAHUA, NAHUA, MURATU. l’huile de palme, du biocombustible, de l’élevage intensif, de l’énergie hydroélectrique et par des mégaprojets miniers”. (Extrait de la proposition des peuples indigènes au cours du dialogue Pre COP20, Lima, novembre 2014) ACTION GLOBALE PARTANT DE L’ACTION TERRITORIALE INDIGÈNE: 10 PROPOSITIONS Accord COP21 (ADP, protocolo Post Kyoto) Incorporation au sein de l’accord COP21 (ADP, Protocole post Kyoto) de la nécessité de mettre en œuvre les droits territoriaux des peuples indigènes et de l’urgence de changer de modèle énergétique, actuellement extractiviste et consumériste, afin de garantir l’adaptation face à la crise climatique et l’atténuation de ses effets. Il faut changer de système et de modèle pour que le climat se stabilise. Apporter une solution aux revendications territoriales ainsi qu’à leurs 09 composantes en tant que “conditions d’application” des différentes actions climatiques. Cela inclut la délivrance des titres de propriété correspondant à 1264 communautés réparties sur plus de 20 000 hectares, le projet PTRT3 (BID) et d’autres projets similaires. Cela inclut également la proposition de “couloir territorial” sur 9 000 hectares entre le Perú et le Brasil, au bénéfice des peuples indigènes en situation d’isolement et de contact initial. Urgence écologique pour l’huile de palme Réduction des facteurs les plus importants de la déforestation (megadrivers) et déclaration de l’urgence de légiférer sur la question des plantations d’huile de palme car celles-ci constituent la plus grave menace de déforestation au niveau national. Adoption du Plan National de Réduction des Émissions (sigle original: INDC) et de l’Accord Déforestation Zéro au Pérou. Suspension des démarches en cours relatives aux grandes plantations d’huile de palme jusqu’à ce que la législation soit adaptée et que l’État soit en mesure de contrôler leur application. Incorporation au sein du Plan National de Réduction des Émissions (INDC Pérou) des stratégies de réduction des industries extractives et d’augmentation de la gestion et de la gouvernance territoriales indigènes, pour garantir la réduction effective de 30% des émissions de gaz à effet de serre au Pérou proposée par le INDC Pérou. Redd+ Indígena Amazónico (RIA) Exigence territorial Peuples Indiens INDC Perú “Les peuples autochtones garantie des droits forestiers vivre pour tout le monde” Fonds pour le climat Adaptation interculturelle des Fonds Climatiques, en passant par l’accréditation de AIDESEP dans le cadre du Fonds vert sur le climat. De même, face à la suspension jusqu’en 2018 du FIP (Programme d’Investissement Forestier), transférer les 14,5 millions de dollars prévus initialement par le FIP national au MDE-Pérou (mécanisme d’octroi de subventions pour les peuples indigènes) Pour le titrage , pas de gestion de la gouvernance territoriale. Développer les Contrôles Forestiers Communautaires pour l’adéquate mise en œuvre du règlement de la loi forestière, faire de la gestion forestière communautaire une réalité, réduire l’exploitation illégale des forêts et promouvoir les “Plans de Vie Pleine” (Plan de Vida Plena) qui incorporent l’économie indigène durable. Les femmes autochtones et l’adaptation au climat Élaboration et mise en œuvre des plans d’adaptation au changement climatique des peuples indigènes, par bassins, grâce à l’importante action des femmes indigènes. Ces plans doivent bénéficier d’une assistance technique de la part de l’État et être inclus au sein des politiques et stratégies d’adaptation du gouvernement national et des gouvernements régionaux. Mise en place d’un Système d’Information sur les Sauvegardes (SIS) sociales et environnementales effectif, contraignant et non simplement déclaratif, qui incorpore des indicateurs sur les progrès en matière de délivrance des titres de propriété, de gouvernance territoriale et de réduction des grands facteurs “extractivistes” (megadrivers) de déforestation et dégradation forestière. Renforcer la gestion intégrée territoriale de personnes ( RIA ) d’un programme national avec des fonds publics et étendus à plus d’un million d’hectares de forêt amazonienne, y compris aux réserves communales El Sira, Matsiguenga, Asháninka, lago Imiría, Yurilamas, entre autres; et qui incorpore le concept d’économie indigène durable. Mise en œuvre de MNV-Indigène (Mesure, Notification, Vérification) comme système autonome de vigilance territoriale et de réduction des megadrivers par les organisations territoriales indigènes, en lien avec le système MNV national. © Diseño: Katya Zevallos Ynmenso © Foto: The New York Times / Esteban Morales Cama MRV Indígena Contrôles Forestiers Communautaires Pour plus d’informations lire le code QR et de trouver les propositions des peuples autochtones Système d’Information sur les Sauvegardes (SIS)