La crise climatique s’aggrave et nous, les peuples indigènes, avons
les connaissances, cosmovisions, expériences et propositions
pour atténuer, adapter, endiguer et surmonter la plus grande des
menaces contre nos modes de vie. Nos voix peuvent et doivent être
écoutées par les dirigeants du monde et les acteurs globaux.
“LA SAGESSE ANCESTRALE DES PEUPLES
INDIGENES ES SOURCE DE SOLUTIONS
FACE A LA CRISE CLIMATIQUE”
“Nous, les peuples indigènes, sommes en première ligne et payons le
prix fort des conséquences du changement climatique. L’agression
climatique menace les droits humains individuels et collectifs des
peuples indigènes ainsi que leurs modes de vie. Parmi ces droits: le
droit à la vie et à l’alimentation, à la santé et à l’éducation intégrale, le
droit à la terre, aux territoires et aux ressources. Il est inacceptable
que, sans en être responsables, nous soyons les plus grandes
victimes du changement climatique, lequel continue de déséquilibrer
et de dégrader nos pratiques d’utilisation de la terre en tant que
peuples indigènes. Cela est d’autant plus aggravé par la pression
exercée par les intérêts commerciaux des industries extractives sur
nos terres, comme les activités des secteurs de agroalimentaire, de
l’huile de palme, du biocombustible, de l’élevage intensif, de l’énergie
hydroélectrique et par des mégaprojets miniers”.
(Extrait de la proposition des peuples indigènes au cours du dialogue Pre
COP20, Lima, novembre 2014)
LAssociation interethnique pour le développement
de l’Amazonie péruvienne - AIDESEP, est le
fruit de 35 ans de travail d’articulation de 1809
communautés où vivent plus de 650 000 hommes et
femmes indigènes. AIDESEP se composent de 109
fédérations locaux, lesquelles s’articulent à leur tour
autour 09 organisations régionales (ORPIO, CORPI,
ORPIAN, CODEPISAM, CORPIAA, ORAU, ARPI,
COMARU, FENAMAD) qui, chaque année, élisent un
Conseil National d’Administration.
L’organisation comprend des communautés
appartenant aux 64 peuples indigènes amazoniens,
parmi lesquels gurent:
MAIJUNA, SECOYA, BORA, HUITOTO, YAGUA,
JEBERO, ACHUAR, KICHWARUNA, SHIPIBO, CACATAIBO,
ASHANINCA, CASHINAHUA, SHARANAHUA, CULINA,
AMAHUACA, AMARAKAERI, KECHUAS, AWAJÚN,
CAMPUAPIAWI- SHAWI, KUKAMA KUKAMIRIA, WAMP-
IS, SHAPRA, CANDOSHI, YINE, MATSIGUENGA,
YANESHA, HARAKMBUT, ASHÁNINKA,
NOMATSIGUENGA, ESE-EJA, HUACHIPAERI, OCAINA,
TICUNA, URARINA, YAMINAHUA, NAHUA, MURATU.
ORGANIZACIÓN
POLITICA
AIDESEP
NACIONAL
9 ORGANIZACIONES
REGIONALES
109
ORGANIZACIONES
LOCALES
1809
COMUNIDADES
INDÍGENAS
QUI NOUS
SOMMES?
ASOCIACIÓN INTERÉTNICA DE DESARROLLO DE LA SELVA PERUANA
ACTION INDIGÈNE
AMAZONIENNE DU PÉROU
POUR FREINER LA CRISE
CLIMATIQUE
AIDESEP
© AIDESEP
© Foto: Segundo Chuquipiondo
ACTION GLOBALE PARTANT DE
LACTION TERRITORIALE
INDIGÈNE: 10 PROPOSITIONS
Accord
COP21
(ADP, protocolo
Post Kyoto)
Urgence
écologique
pour l’huile de
palme
Redd+
Indígena
Amazónico
(RIA)
Exigence
territorial
Peuples
Indiens
INDC Perú
Fonds pour le
climat
Les
femmes
autochtones et
l’adaptation au
climat
MRV
Indígena
Contrôles
Forestiers
Communautaires
Système
d’Information
sur les
Sauvegardes
(SIS)
Incorporation au sein de l’accord COP21 (ADP,
Protocole post Kyoto) de la nécessité de mettre
en œuvre les droits territoriaux des peuples in-
digènes et de l’urgence de changer de modèle
énergétique, actuellement extractiviste et con-
sumériste, an de garantir l’adaptation face à
la crise climatique et l’atténuation de ses ef-
fets. Il faut changer de système et de modèle
pour que le climat se stabilise.
Apporter une solution aux revendications territoriales
ainsi qu’à leurs 09 composantes en tant que
“conditions d’application” des différentes actions
climatiques. Cela inclut la délivrance des titres de
propriété correspondant à 1264 communautés
réparties sur plus de 20 000 hectares, le projet
PTRT3 (BID) et d’autres projets similaires. Cela inclut
également la proposition de “couloir territorial” sur 9
000 hectares entre le Perú et le Brasil, au bénéce
des peuples indigènes en situation d’isolement et de
contact initial.
Réduction des facteurs les plus importants de
la déforestation (megadrivers) et déclaration
de l’urgence de légiférer sur la question des
plantations d’huile de palme car celles-ci
constituent la plus grave menace de déforestation
au niveau national. Adoption du Plan National de
Réduction des Émissions (sigle original: INDC)
et de lAccord Déforestation Zéro au Pérou.
Suspension des démarches en cours relatives aux
grandes plantations d’huile de palme jusqu’à ce
que la législation soit adaptée et que l’État soit en
mesure de contrôler leur application.
Incorporation au sein du Plan National de
Réduction des Émissions (INDC Pérou)
des stratégies de réduction des industries
extractives et d’augmentation de la gestion
et de la gouvernance territoriales indigènes,
pour garantir la réduction effective de 30%
des émissions de gaz à effet de serre au
Pérou proposée par le INDC Pérou.
Renforcer la gestion intégrée territoriale de
personnes ( RIA ) d’un programme national
avec des fonds publics et étendus à plus
d’un million d’hectares de forêt amazonienne,
y compris aux réserves communales El
Sira, Matsiguenga, Asháninka, lago Imiría,
Yurilamas, entre autres; et qui incorpore le
concept d’économie indigène durable.
Mise en œuvre de MNV-Indigène (Mesure,
Notication, Vérication) comme système
autonome de vigilance territoriale et
de réduction des megadrivers par les
organisations territoriales indigènes, en
lien avec le système MNV national.
Adaptation interculturelle des Fonds Climatiques,
en passant par l’accréditation de AIDESEP dans le
cadre du Fonds vert sur le climat. De même, face à
la suspension jusqu’en 2018 du FIP (Programme
d’Investissement Forestier), transférer les 14,5
millions de dollars prévus initialement par le FIP
national au MDE-Pérou (mécanisme d’octroi de
subventions pour les peuples indigènes) Pour
le titrage , pas de gestion de la gouvernance
territoriale.
Développer les Contrôles Forestiers
Communautaires pour l’adéquate mise en
œuvre du règlement de la loi forestière, faire
de la gestion forestière communautaire une
réalité, réduire l’exploitation illégale des forêts
et promouvoir les “Plans de Vie Pleine” (Plan
de Vida Plena) qui incorporent l’économie
indigène durable.
Élaboration et mise en œuvre des plans
d’adaptation au changement climatique
des peuples indigènes, par bassins, grâce à
l’importante action des femmes indigènes.
Ces plans doivent bénécier d’une assistance
technique de la part de l’État et être inclus au
sein des politiques et stratégies d’adaptation du
gouvernement national et des gouvernements
régionaux.
Mise en place d’un Système d’Information sur les
Sauvegardes (SIS) sociales et environnementales
effectif, contraignant et non simplement déclaratif,
qui incorpore des indicateurs sur les progrès
en matière de délivrance des titres de propriété,
de gouvernance territoriale et de réduction des
grands facteurs “extractivistes” (megadrivers) de
déforestation et dégradation forestière.
“Les peuples autochtones
garantie des droits forestiers
vivre pour tout le monde”
Pour plus d’informations
lire le code QR et de trou-
ver les propositions des
peuples autochtones
© Diso: Katya Zevallos Ynmenso
© Foto: The New York Times / Esteban Morales Cama
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