Le curieux du ciel
Club d’astronomie de Gueugnon
Tel : 03/85/85/57/39
N° 15/ septembre -octobre 2000
Ami (e) les Curieux du ciel,
UNE ETOILE EST NEE
Le soleil était coucdepuis longtemps (19h47) suivit de peu par un fin croissant de Lune de
32 heures (20h56). Tous les deux avaient décidé d’élire domicile pour cette nuit dans le
taureau.. En ce qui concerne nos planètes : Mercure commençait à fleurter avec la Lune dans
les gémeaux. Dans le taureau il y avait du beau monde Mars avait fermé ses yeux à 20h10,
Saturne s'y reposait depuis 16h35 et Vénus depuis 19h15.
Nous sommes dans la nuit du 04 juin 2000 et un grand événement va bientôt se produire, à
3h45 exactement.
Une nouvelle étoile est née : Timothée Rémi Lyonne mon fils.
Cet événement ne devait se produire que 10 jours plus tard. On dit pourtant que les astronomes
peuvent prévoir bien des choses mais là !
Il coïncide avec l'essaim des Scorpio-Sagittarides : cet essaim proviendrait non pas de la
désintégration d’une comète comme par exemple celui de l'essaim des Orionides (la comète de
Halley) mais de l’écliptique. (voir l'article à ce propos dans ce journal). Le maximum d'activité
de ces petites étoiles filantes très brillantes devait se produire le 14 juin, soit 10 jours avant la
naissance de Timothée.
Bizarre, bizarre, que doit-on en déduire ?
(toutes les heures sont données en temps universel)
Pour la petite histoire nous nous excusons du peu d’observation ces derniers mois à cause du
mauvais temps et de la fatigue de Laurence
Bon, passons à autre chose.
Le club a reçu les subventions de la mairie ce qui lui a permis d’acquérir une lunette 70 x 900
de marque Celestron et une paire de jumelle 10 x 50. Une réunion de présentation a eu lieu et
nous espérons reprendre très prochainement nos observations et ainsi redémarrer nos balades
nocturnes comme l’année dernière.
Mis à part ces instruments, nous rappelons que deux membres du club (LOCTIN René et
LYONNE Jean-Claude) possèdent un télescope et qu’il est possible de se tourner vers eux pour
programmer des observations.
Le président
LYONNE JC
LES DERNIERES NOUVELLES DU COSMOS
Le 9 juin dernier, 4 curieux du ciel sont allés prendre les «dernières nouvelles du
cosmos » données par l’astronome Hubert Reeves au cours d’une conférence qui s’est tenue à
Saint-Vallier.
Fidèle à lui-même, Hubert Reeves s’est adressé à nous dans un vocabulaire
accessible à toute l’assemblée qui comptait petits et grands. L’objectif de cette soirée était de
prendre conscience que l’existence de l’homme n’est pas sans rapport avec des phénomènes
aussi violents et divers que les collisions de notre planète avec des comètes, les tremblements
de terre, ou bien encore les éruptions volcaniques.
Après quelques photographies du «météore Cratère » aux Etats-Unis, de la Lune
et d’autres satellites des différentes planètes du système solaire, la première pensée était :
quelle catastrophe ! Mais après quelques explications, l’opinion a changé.
En effet, à sa naissance, le système solaire n’était qu’un nuage de poussières qui
se sont rassemblées à la suite d’une multitude de collisions, les particules les plus massives
attirant les plus «légères » dans leur champ de gravitation. Choc après choc, les planètes se sont
formées, balayant petit à petit l’environnement du soleil. Ainsi, les impacts encore visibles à la
surface de la Terre ne sont que les plus récents. Il est difficile de s’imaginer le nombre de
collisions que notre planète à subir pour avoir sa forme actuelle. A chacune d’entre elles, la
masse de la Terre a augmenté, et par-là même son champ gravitationnel.
Chaque bolide venu s’écraser sur la Terre a apporté différents matériaux solides
et liquides. Les zones d’impact ont créé des différences de niveau sur le sol, ont permis
l’immersion de celui-ci et donc un dépôt d’alluvions qui ont fertilisé le terrain. Nous
commençons de nous apercevoir que les collisions avec des objets célestes, malgré les
dommages que cela entraîne ne sont pas aussi néfastes qu’elles paraissent.
A long terme, cela donne des océans, lieu de naissance de la vie sur Terre.
Mais d’autres phénomènes sont nécessaires à la vie. Les volcans dont chaque
éruption apporte sa part de «destruction » qui s’avère constructive à long terme. Ils modifient
l’atmosphère par les gaz qu’ils éjectent et forment ainsi des barrières aux rayons les plus
dangereux émis par le soleil.
Les volcans sont issus des mouvements et des chocs qui se produisent entre les
différentes plaques de l’écorce terrestre, ce qui signifie que les tremblements de terre apportent
eux aussi leur contribution à la vie sur Terre, même ci cela n’est pas évident.
En observant les autres planètes, nous nous apercevons que celles qui ne
subissent pas l’un ou l’autre des phénomènes évoqués précédemment n’ont pas eu la même
destinée que la Terre. Mars, dont l’activité volcanique est totalement arrêtée, n’a ni nuages, ni
eau à l’état liquide à sa surface mais tout laisse penser qu’il y en a eu.
Après la naissance et l’évolution des planètes du système solaire, Hubert Reeves
nous a expliqué la formation des étoiles et fait fléchir sur ce que nous sommes : des
«poussières d’étoiles ». Les particules élémentaires que sont les quarks se sont organisées au
cours des 15 milliards d’années dont est âgé l’univers et sont au nombre de 1.10
29
dans un
corps humain, c’est à dire 100 milliards de milliards de milliards. L’univers a été aussi comparé
à un potage aux lettres, toutes les lettres sont mélangées et quelques-unes unes se trouvent
ordonnées par les enfants pour former leur prénom sur le bord de l’assiette. Quelques instants
après le Big Bang, l’univers n’était qu’une immense partie de billard les quarks
s’entrechoquaient, qu’ils ont formé des atomes d’hydrogène, puis d’hélium, puis d’autres
éléments. Ces atomes se sont eux-mêmes groupés en molécules, et c’est grâce à toutes ces
collisions que l’être humain est tel qu’il est actuellement. Le simple fait de respirer met en
œuvre une quantité inimaginable de ces petits éléments qui ont mis des milliards d’années à
s’organiser. Sommes-nous le fruit du hasard, ou bien celui d’un être divin ? La question a été
posée et est restée sans réponse définitive, chacun répond selon ses croyances, ses convictions,
sa religion, en attendant d’autres éléments. Il en est de même pour la vie extra-terrestre.
Nous avons quitté Hubert Reeves sur ces questions et la tête dans les étoiles, en
ayant une autre approche des phénomènes «naturels » qui font tant de «dégâts » autour de nous.
Très proche du public, Hubert Reeves nous a par deux fois donné l’occasion de dédicacer soit
des livres que l’on pouvait se procurer sur place, soit d’autres documents.
Reportage de Jean-Michel LAUGERE
Une histoire de poussières !
Les essaims de météores (les étoiles filantes) sont d’origine diverse.
Pour certains, un rapprochement doit être fait avec l’orbite de comètes connues et ils doivent
être considérés comme des produits de désintégration de ces comètes. Quand notre planète
coupe l’orbite de cet essaim de poussières perdues par ces comètes, des pluies d’étoiles filantes
sont prévisibles.
En octobre deux averses sont prévues, la première provient des poussières de la comète
giacobini-zinner, l’essaim des Draconides entre le 8 et le 10 octobre, maximum prévu pour le 9
octobre. La seconde averse provient des poussières de la célèbre comète de Halley, l’essaim
des Orionides entre le 11 et le 30 octobre, maximum prévu pour le 19 octobre.
Dans d’autres cas, il existe un rapport avec le plan de l’écliptique, ce qui laisse supposer une
relation avec le système des petites planètes ou avec la matière interplanétaire répandue dans le
plan de l’écliptique.
En juin, les Scorpio-Sagittarides avaient comme origine de la poussière interplanétaire, comme
les Géminides de décembre.
Mais que désigne exactement le terme de matière interplanétaire ?
Ce terme désigne l’ensemble des gaz et des poussières qui se trouvent entre les planètes et le
Soleil et serait la principale conséquence du vent solaire.
La densité en poussières est donc plus grande au voisinage du Soleil.
Le danger présenté par la collision entre les particules solides (les grosses poussières) et les
véhicules spatiaux n’est pas très grand. Les cloisons d’un vaisseau spatial suffisent à éliminer
les plus petits corpuscules. Les boucliers de protection contre les poussières, à double cloison,
se sont montrés très efficaces.
Encore de la poussière : des molécules dans l’espace
Notre Soleil n’est en fait qu’une étoile de la seconde génération. Il est issu d’une étoile géante
rouge.
Ce type d’étoile, au fort rayonnement rejette des grains de poussières dans l’espace
interstellaire ; c’est lorsqu’un nuage de grains de poussière s’effondre que naît une étoile
comme le Soleil.
A la surface des grains de poussières se trouvent des molécules d’assemblage de plusieurs
atomes. Dans l’espace, les molécules que l’on détecte semblent être essentiellement formées à
partir de quatre atomes : l’hydrogène (H), le carbone (C), l’azote (N) et l’oxygène (O). Les
êtres vivants sont composés à plus de 99 % de ces quatre éléments. C’est dans la molécule
d’eau(H2O) que la vie est apparue sur Terre en présence d’ammoniac(NH3) et de méthane
(CH4), c’est-à-dire du carbone uni à 4 atomes d’hydrogène.
Il va falloir quand même songer au ménage !
Toujours de la poussière : la naissance d’un système solaire
Cet été on a beaucoup parlé de planètes ou plutôt d’exoplanètes !
Il est vrai qu’aujourd’hui, les astronomes pensent que près d’un tiers des étoiles aurait un
système planétaire.
Mais comment naissent les systèmes planétaires ? Sont-ils difficiles à détecter ?
Le Curieux du Ciel se propose de répondre prochainement à ces questions lors de sa nouvelle
conférence prévue pour le début de l’année 2001 DANS UN COIN PERDU DE LA GALAXIE
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