La paléontologie L’origine des oiseaux La paléontologie: les secrets de l’évolution En étudiant les fossiles de dinosaures, de reptiles et d’oiseaux, les paléontologues ont fait des découvertes étonnantes! Savais-tu? La paléontologie est une science dont le but est d’étudier les relations de parentés entre les êtres vivants afin de comprendre leur évolution. Pour y arriver, les paléontologues font des fouilles afin de trouver des fossiles, c’est-à-dire des empreintes ou des restes très anciens d’êtres vivants conservés généralement dans des roches. Grâce à ceux-ci, il est parfois possible de retracer l’évolution d’une espèce. Des fossiles révélateurs En étudiant divers fossiles, les paléontologues: ont pu déterminer que les oiseaux étaient apparus sur Terre il y a environ 150 millions d’années; ont découvert que les oiseaux étaient les descendants de certains dinosaures, dont les écailles se sont transformées peu à peu en plumes; ont émis l’hypothèse selon laquelle les oiseaux seraient « cousins » des reptiles. Vidéo sur l’origine des oiseaux Du dinosaure à l’archéoptéryx Les paléontologues ont observé plusieurs ressemblances entre les dinosaures et les oiseaux ou plus précisément entre les squelettes fossilisés d’un groupe de dinosaures, les Cœlurosauriens, et celui de l’archéoptéryx, le premier oiseau, apparu il y a 150 millions d’années. Archéoptéryx Procompsognathus (un des plus anciens dinosaures) Sinosauroptéryx et Sinornithosaurus (dinosaures du groupe des Coelurosauriens, ils sont parmi les plus vieux animaux à plumes connus) Du dinosaure à l’archéoptéryx (suite) Tout comme l’archéoptéryx et plusieurs oiseaux actuels, les Cœlurosauriens : étaient des bipèdes: il se déplaçaient sur 2 pattes; avaient quatre orteils griffés; avaient des plumes (parfois); avaient des os creux et légers; disposaient de sacs aériens, des organes du système respiratoire bien particuliers. Et les reptiles… Un nouvel organe: la plume Les ancêtres des oiseaux étaient recouverts d’écailles. Avec le temps, ces écailles se seraient transformées en plumes. Les plumes auraient d’abord eu pour fonction de garder les muscles de ceux-ci au chaud, de les aider à conserver leur équilibre et à sauter haut. Elles auraient graduellement évoluées jusqu’à permettre le vol, améliorant leurs chances de survie. Un squelette léger Pour voler, les ancêtres des oiseaux devaient être suffisamment légers. Leurs os creux pouvant contenir de l’air contribuaient à cela tout en étant résistants. Un système respiratoire original Tout comme les dinosaures, les oiseaux possèdent des sacs aériens (5). Ceux-ci sont reliés à certains os. À chaque inspiration, l’oiseau emmagasine une grande quantité d’air dont une partie remplit les sacs et les cavités dans les os. Cela augmente considérablement son autonomie respiratoire. L’air ainsi emmagasiné aide également à refroidir l’organisme de l’oiseau qui sans cela surchaufferait à cause de l’intense effort que nécessite le vol. L’archéoptéryx et les reptiles Si, tout comme ses descendants les oiseaux, l’archéoptéryx avait d’une part des plumes, des ailes et une «fourchette» (un os en forme d’un y qui supporte les muscles de vol), il avait, d’autre part, des dents et une longue queue osseuse comme les reptiles. Puisqu’ils ont des caractéristiques communes, les scientifiques émettent l’hypothèse que les oiseaux et les reptiles ont des ancêtres communs. Ils sont cousins! Ainsi, aujourd’hui, le groupe considéré le plus proche des oiseaux est un ordre de reptiles, les crocodiliens. D’ailleurs, ceux-ci font partie du même groupe que les dinosaures: les archosauriens. Comparaison entre le squelette des oiseaux et celui des reptiles Consulte le site suivant afin de voir une animation! L’archéoptéryx et les oiseaux modernes Entre l’archéoptéryx, qui doit s’élancer d’un arbre pour « voler », et les oiseaux modernes, 70 millions d’années se sont écoulées. Ainsi, même si on trouve des ressemblances entre ce lointain ancêtre et, par exemple, le moineau, on trouve également bon nombre de différences. Celles-ci sont le résultat d’un long processus d’adaptation, processus auquel est associé l’apparition de milliers d’espèces d’oiseaux. ? Visionne une vidéo d’introduction sur l’oiseau! L’ADAPTATION DES OISEAUX On se ressemble, mais en même temps… Évolution et adaptation Vous vous rappelez de moi, Charles Darwin? J’ai élaboré les théories de l’évolution et de la sélection naturelle. Selon ces théories, les individus que la nature a, par hasard, doté des meilleurs caractères (selon le milieu) vont survivre, car ils seront bien adaptés à leur environnement. Ils vont transmettre ces caractères à leur progéniture. Cela, avec le temps, va engendrer une nouvelle espèce globalement mieux adaptée! À ces théories est associé le concept de l’adaptation. L’adaptation est un processus extrêmement lent de transformation terrestre: les changements qu’il implique nécessitent plusieurs millier d’années, voir de millions d’années. Ces changements portent sur différentes caractéristiques physiques de l’espèce (tels que sa grosseur, sa couleur ou certaines parties de son anatomie) ou encore sur un comportement. Ces modifications augmentent les chances de survie dans un milieu donné et permettent aux individus d’économiser de l’énergie. Ainsi, seules les espèces qui s’adaptent le mieux survivent. Des exemples d’adaptation Animaux Problèmes Adaptation lièvre Condition hivernale la tortue géante Avantages pour la survie • la couleur de • Se camoufler sa fourrure des • l’épaisseur de prédateurs. sa fourrure • Se protéger du froid. Rareté de la • la carapace • Se nourrir des nourriture • le cou feuilles accrochées aux plus hautes branches. Des oiseaux bien adaptés Faisant partie de la même classe, les oiseaux ont évidemment des caractéristiques communes. Étudier leur morphologie et leur anatomie permet de s’en rendre compte. Clique ici si tu veux voir une animation donnant plus de détails sur mon squelette. Des oiseaux bien adaptés (suite) Néanmoins, chaque espèce d’oiseau à ses caractéristiques. En effet, les oiseaux présentent une étonnante variété de tailles et de formes (au niveau de corps, du bec, des pattes, etc.) La plupart des oiseaux volent. Plusieurs courent, sautent et nagent. Les nombreuses différences entre les oiseaux sont le résultat d’adaptations. Ces adaptations répondent à plusieurs besoins essentiels à la survie: se nourrir; se protéger: des prédateurs, du mauvais temps; se reproduire. Elles varient selon les milieux, les climats. Échassier Son habitat: les rivages À des pattes très hautes Peut facilement se déplacer dans la boue afin de trouver de la nourriture. Manchot empereur Son habitat: la banquise À le plumage le plus dense Peut résister à des températures très froides. Bécasse Son habitat: la forêt Couleur, motif des plumes Peut facilement se dissimuler dans les branches pour échapper aux prédateurs. Adaptations physiologiques et adaptations éthologiques On distingue 2 grandes catégories d’adaptations. Savais-tu que Carl Von Linné a fondé sa classification des oiseaux sur la forme de leur bec et de leurs pattes? 1. Les adaptations physiologiques: Changements associés à la transformation du corps d’un animal. becs pattes plumes ailes 2. Les adaptations éthologiques: Changements associés à la modification du comportement d’un animal. migration construction du nid Des plumes par millier Les oiseaux sont les seules espèces du règne animal qui possèdent des plumes. Résultat d’une longue évolution, elles sont légères, flexibles et solides et, surtout, essentielle à la survie de l’oiseau. Elles sont de formes, de tailles et de couleurs variées selon leurs rôles. 1. Permettre à l’oiseau de voler afin de se nourrir, de fuir les prédateurs. 2. 3. Aider l’oiseau à maintenir la chaleur de son corps. Aider l’oiseau à résister aux intempéries. 4. Permettre à l’oiseau de se camoufler pour se protéger des prédateurs. Aider l’oiseau à se trouver une partenaire afin de se reproduire. 5. Il est possible de classer les plumes en 4 catégories selon leurs rôles. La plume: un chef d’œuvre Comme le bec, les plumes sont constituées de kératine ce qui leur confère résistance et souplesse. Gorgée de protéines, cette substance chimique se retrouve également dans les cheveux et les ongles des humains. 1) vexilles: Ensemble des barbes barbes parallèles situées d’un même côté du Vexilles(interne et rachis. externe) rachis 2) rachis: Tige de la plume. 3) barbes: Petites branches parallèles fixés au rachis. 4) barbules: Maintiennent en place les barbes. 5) barbicelles: Fixent ensemble les barbe barbules. barbicelle barbule 6) calamus: Extrémité de la plume qui entre dans la peau. calamus Différentes sortes de plumes Le plumage de l’oiseau est constitué de quatre grands types de plumes: 1. Les pennes: les régimes et les rectrices (plumes de vol) 2. Les tectrices (plumes de contour ou de couverture) 3. Le duvet (plumes de fond) 4. Les filoplumes et les vibrisses (plumes sensitives) Ces plumes ont des rôles bien précis qui les rendent essentielle à la survie de l’oiseau! Les régimes Les régimes sont les grandes plumes des ailes de l’oiseau. C’est essentiellement grâce à celles-ci que l’oiseau peut voler. Elles sont robustes, légères et souples. Peu nombreuses en comparaison des autres types, elles forment une surface lisse parfaitement adaptée au vol. Régimes Les régimes (suite) On les divises en trois sous-catégories: régimes primaires (1): Se sont les plus grandes. Elles aident l’oiseau à se propulser et à maintenir le cap. Elles améliorent la portance de l’aile. régimes secondaires (4): Elles protègent les régimes primaires et améliorent également la portance de l’aile. régimes tertiaires (8) : Elles contribuent à réduire les turbulences. L’alule (3), aussi appelée régime-bâtarde, est quant à elle constituée de quelques plumes qui améliorent la portance en augmentant la vitesse de l’écoulement de l’air sur l’aile. Les rectrices Les rectrices sont les plumes de la queue. Lors du vol, elles servent de gouvernail et de balancier. Attention, il y a un arbre, il faut tourner à droite…. Euh… non…. À gauche! Les tectrices Les tectrices sont petites, souples, légèrement courbées et soyeuses. Elles recouvrent le corps, le protègent des éléments (froid, chaleur, pluie …) et en déterminent la silhouette. Enfin, elles facilitent le glissement de l’air sur l’aile. 2 5 6 7 9 - CP : Couverture primaire (tectrices) GC : Grande couverture (tectrice) MC : Couverture médiane (tectrice) PC : Petite couverture (tectrice) Plume scapulaire (tectrice) Le duvet Le duvet est formé de petites plumes très souples. Situé sous les plumes de contour, il protège l’oiseau du froid. Les plumes de duvet ne comportent ni barbules ni barbicelles. Savais-tu que les oiseaux ne transpirent pas? Les plumes empêcheraient l'évaporation de la sueur. Je peux aussi augmenter le degré d'isolation de mes plumes en les ébouriffant comme les mammifères hérissent leurs poils. De cette manière, mes plumes emprisonnent plus d'air ce qui augmente leur pouvoir isolant. Les filoplumes et les vibrisses Les filoplumes sont mélangées aux plumes de contour. Elles aident l’oiseau à placer ses autres plumes lors de la toilette, car elles permettent à l’oiseau de savoir la position de ses plumes de contour. Les vibrisses sont situées sur le front, au coin des yeux et à la base du bec. Comme les moustaches des mammifères, elles permettraient à l’oiseau de détecter les mouvements. Cela l’aiderait, par exemple, à attraper des insectes. Les plumes sensitives sont bien différentes des autres. Elles sont constituées uniquement d’un rachis et de quelques barbes. Des plumes colorées Si la plupart des plumes sont ternes, quelques unes sont colorées. La couleur des plumes (particulièrement celle des pennes et des tectrices) est un autre signe d’adaptation de l’oiseau à son environnement. Elles jouent un rôle essentiel dans la survie des espèces de cette classe en: permettant à l’oiseau de se camoufler; l’aidant à se trouver une partenaire. Se camoufler pour survivre À l’approche d’un danger, la plupart des oiseaux s’envolent. D’autres, surtout ceux qui trouvent leur nourriture sur le sol, tentent plutôt de passer inaperçus. Pour y arriver, leur plumage leur est d’une grande aide. Bécasse des bois Chez certaines espèces d’oiseaux, les couleurs et les motifs du plumage ont évolué de manière à se confondre avec le milieu. Je suis en train de muer. Bientôt, j’aurai un plumage aussi blanc que la neige! Lagopède alpin Certains oiseaux sédentaires changent de plumage une fois l’hiver venu afin de pouvoir continuer à se confondre avec l’environnement. Trouver une partenaire pour assurer la survie de l’espèce Pour continuer d’exister, toute espèce d’oiseaux doit se reproduire. Pour se reproduire, il faut d’abord trouver un ou une partenaire. Pour cela, il faut en attirer un. Pour y arriver, les oiseaux utilisent, entre autres, les couleurs vives de leur plumage. Outre les adaptations physiologiques, diverses adaptations éthologiques sont associées à la séduction. Ainsi, certains oiseaux exécutent une danse complexe, chantent ou produisent des sons. Paradisier de Frégate D’autres exécutent des Raggi acrobaties dans les airs. Se reproduire pour assurer la survie de l’espèce Généralement, ce sont les mâles qui profitent de leur plumage voyant pour séduire plusieurs partenaires. Les femelles ont en général un plumage terne qui les protège des attaques des prédateurs. Elles peuvent ainsi couver les œufs en toute sécurité. Néanmoins, parfois, les rôles sont inversés. Les plumes rectrices du paon mâle sont spectaculaires. Chez les phalaropes à bec large, c’est la femelle qui a le plus beau plumage et qui fait la cour au mâle. Celui-ci couve les œufs.