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QUÉBEC – CHEF DE FILE EN ÉDITION DE LOGICIELS
Québec : un partenaire de premier plan
Un noyau important de multinationales qui réalisent des mandats mondiaux est établi au Québec,
principalement SAP, Dassault Systèmes, OpenText et Kronos. Ces acteurs mondiaux ont décidé
d’établir des bureaux au Québec, notamment en raison d’un environnement d’affaires très compétitif,
d’un bassin de talents de notoriété internationale et des centres de recherche très dynamiques, et ils
réussissent à accroître leurs effectifs grâce à de généreux incitatifs fiscaux. C’est notamment le cas de
SAP Lab, dont les effectifs sont passés de 85 employés en 2003 à 400 employés en 2011.
Le Québec est aussi reconnu pour l’expertise de ses PME. Cette expertise constitue même un des
facteurs d’attrait de leaders du secteur. Des PME ont été des cibles d’acquisition pour des compagnies
étrangères et leur ont servi comme première implantation au Québec, telles l’entreprise AD OPT, qui a
été acquise par Kronos, ou l’entreprise NStein, leader québécois en systèmes de gestion de contenus,
qui a été acquise par OpenText, leader mondial.
Une industrie stratégique et un effet moteur important sur l’économie
L’industrie de l’édition de logiciels génère des retombées notables pour le Québec et en renforce la notoriété.
En effet, la contribution de l’industrie du logiciel au PIB québécois s’est chiffrée à 731 M$ en 2009.
Elle croît généralement de 5 à 8 fois plus rapidement que l’ensemble de l’économie.
L’apport de l’industrie du logiciel sur l’ensemble de l’économie québécoise est significatif. En effet, les
logiciels sont présents partout et contribuent à accroître la productivité et la compétitivité de tous les
secteurs industriels. Ils deviennent même indispensables au fonctionnement efficace des entreprises,
que ce soit les systèmes intégrés de gestion de la production ou dans les applications qui facilitent les
fonctions de l’entreprise telles l’administration, la conception, la logistique, la mise en marché et les
transactions avec les clients et les fournisseurs.
En effet, entre 2000 et 2007, les investissements en logiciels au Québec ont connu un taux de croissance
de 8,3 %1 plus élevé que celui enregistré en Ontario et au Canada pour la même période. Ces acquisitions
de logiciels sont réalisées dans tous les secteurs de l’économie, qui en retirent très souvent une nette
amélioration de leur productivité. Citons l’exemple de Bombardier Aéronautique, qui a réussi, grâce
à un logiciel de gestion de ressources (ERP), à diminuer ses stocks et, par conséquent, à augmenter
ses marges de profits. Hydro-Québec a décidé d’implanter un système de gestion des données des
compteurs d’électricité intelligents afin de moderniser ses systèmes de relevés de consommation.
Ce système permettra une extraction locale et à distance des données des compteurs d’électricité
pour ensuite les intégrer à des systèmes administratifs, ce qui va accroître considérablement son
efficacité opérationnelle. L’utilisation des logiciels dans tous les secteurs de l’industrie, et particulièrement
dans le secteur de la fabrication, est à la hausse. En effet, selon un rapport de l’Institut de la statistique
du Québec2, en 2007, 91,7 % des entreprises de fabrication au Québec utilisaient des technologies de
pointe telles que des logiciels de conception, d’ingénierie et de fabrication virtuelle ou des logiciels
d’intégration et de contrôle.
1 « Productivité et technologies de l’information », Centre de la productivité et prospérité, HEC Montréal, 2009.
2 « Les technologies de pointe dans le secteur de la fabrication au Québec en 2007 », Rapport d’enquête de l’ISQ, 2007.