Le Québec, chef de file en édition de logiciels

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Développement économique
Innovation | Exportation
Québec
Chef de file en
édition de logiciels
Aperçu de l’industrie
L’industrie de l’édition de logiciels compte plus de 200 établissements et procure de l’emploi à plus de
7 200 personnes au Québec en 2009. Témoignant de son dynamisme, ses revenus atteignent 1,4 G$, soit
plus du double par rapport au niveau atteint 12 ans plus tôt. Cette industrie est également très innovante,
avec environ 100 M$ investis en recherche et développement par année. L’industrie québécoise compte
pour 18 % des entreprises canadiennes et 24 % des emplois du secteur canadien du logiciel.
L’industrie de l’édition de logiciels est divisée en deux catégories :
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les logiciels applicatifs;
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les logiciels systèmes.
Les logiciels applicatifs
Cette catégorie est constituée des quatre sous-catégories suivantes :
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les logiciels de gestion de processus internes (back office);
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les logiciels personnels et les logiciels de collaboration;
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les logiciels d’ingénierie;
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les logiciels de gestion des processus externes (front office).
Les logiciels de gestion des processus internes comprennent les logiciels de gestion des ressources,
ou ERP (de l’anglais enterprise ressource planning), les logiciels de gestion de la chaîne logistique, ou SCM
(de l’anglais supply chain management), les logiciels consacrés aux industries manufacturières ainsi que les
logiciels de gestion des ressources humaines, de gestion des ressources financières et de gestion des
processus. Les principaux acteurs de cette sous-catégorie sont des géants tels que SAP et Oracle, qui
offrent des solutions ERP.
Les logiciels personnels et les logiciels de collaboration comprennent les produits et outils logiciels à
large usage tels les traitements de textes et les antivirus et certains services d’hébergement (sites Web
personnels). Les principaux représentants mondiaux de cette sous-catégorie sont Microsoft, WebEx, etc.
Les logiciels d’ingénierie comprennent les logiciels de conception, de production et d’usinage
assistés par ordinateur, de gestion du cycle de vie d’un produit, ou PLM (de l’anglais product lifecycle
management), et de systèmes embarqués. IBM, Dassault et EDS sont les principaux acteurs de cette
sous-catégorie.
Les logiciels de gestion des processus externes offrent des fonctionnalités aux entreprises dans
quatre segments : vente, marketing, relations avec la clientèle ainsi que service et soutien à la clientèle,
ou CRM (de l’anglais customer relationship management). Les principaux acteurs de cette souscatégorie sont Oracle, SAP et SalesForce.
Les logiciels systèmes
Cette catégorie est constituée des trois sous-catégories suivantes :
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les logiciels de gestion de systèmes et de réseaux;
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les logiciels de gestion d’information;
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les logiciels de développement d’applications et les intergiciels.
Les logiciels de gestion de systèmes et de réseaux comprennent les logiciels de gestion de réseau
et les logiciels de gestion de la sécurité des ressources en technologies de l’information (TI).
Les logiciels de gestion d’information sont constitués des outils de gestion de base de données,
des outils d’intelligence d’affaires, des outils de qualité des données, etc.
Les logiciels de développement d’applications et les intergiciels englobent tous les outils de soutien
de la planification, de la conception, de la construction, du contrôle de qualité et de fonctionnement des
applications. Les principaux acteurs de cette sous-catégorie sont IBM, Oracle, SAP, SAS, etc.
Une offre québécoise diversifiée et compétitive
dans le domaine des logiciels
Le Québec se démarque par une offre diversifiée dans tous les sous-secteurs de cette industrie, qui est
dominée majoritairement par des petites et moyennes entreprises (PME). À ce titre, ces dernières offrent
des solutions plus compétitives et plus flexibles que celles offertes par les grandes et très grandes
entreprises. Les PME québécoises se démarquent dans tous les sous-secteurs par des produits dont
les acheteurs dépassent très souvent les frontières du Québec.
Les entreprises québécoises sont toujours à l’avant-garde des rapides transformations que vit cette industrie.
Cela s’est concrétisé par une très forte concentration de technologies Web qui sont actuellement de
véritables vitrines d’une proportion sans cesse grandissante des produits logiciels. L’émergence de
nouvelles façons de livraison des produits logiciels n’est pas étrangère à cette mutation. Il n’y a qu’à
penser à des entreprises telles qu’Activemedia, qui offre des solutions ERP en mode logiciel service
(grâce au Web), ou Mediagrif, qui offre des solutions de commerce électronique pour divers secteurs
de l’industrie.
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Québec : un partenaire de premier plan
Un noyau important de multinationales qui réalisent des mandats mondiaux est établi au Québec,
principalement SAP, Dassault Systèmes, OpenText et Kronos. Ces acteurs mondiaux ont décidé
d’établir des bureaux au Québec, notamment en raison d’un environnement d’affaires très compétitif,
d’un bassin de talents de notoriété internationale et des centres de recherche très dynamiques, et ils
réussissent à accroître leurs effectifs grâce à de généreux incitatifs fiscaux. C’est notamment le cas de
SAP Lab, dont les effectifs sont passés de 85 employés en 2003 à 400 employés en 2011.
Le Québec est aussi reconnu pour l’expertise de ses PME. Cette expertise constitue même un des
facteurs d’attrait de leaders du secteur. Des PME ont été des cibles d’acquisition pour des compagnies
étrangères et leur ont servi comme première implantation au Québec, telles l’entreprise AD OPT, qui a
été acquise par Kronos, ou l’entreprise NStein, leader québécois en systèmes de gestion de contenus,
qui a été acquise par OpenText, leader mondial.
Une industrie stratégique et un effet moteur important sur l’économie
L’industrie de l’édition de logiciels génère des retombées notables pour le Québec et en renforce la notoriété.
En effet, la contribution de l’industrie du logiciel au PIB québécois s’est chiffrée à 731 M$ en 2009.
Elle croît généralement de 5 à 8 fois plus rapidement que l’ensemble de l’économie.
L’apport de l’industrie du logiciel sur l’ensemble de l’économie québécoise est significatif. En effet, les
logiciels sont présents partout et contribuent à accroître la productivité et la compétitivité de tous les
secteurs industriels. Ils deviennent même indispensables au fonctionnement efficace des entreprises,
que ce soit les systèmes intégrés de gestion de la production ou dans les applications qui facilitent les
fonctions de l’entreprise telles l’administration, la conception, la logistique, la mise en marché et les
transactions avec les clients et les fournisseurs.
En effet, entre 2000 et 2007, les investissements en logiciels au Québec ont connu un taux de croissance
de 8,3 %1 plus élevé que celui enregistré en Ontario et au Canada pour la même période. Ces acquisitions
de logiciels sont réalisées dans tous les secteurs de l’économie, qui en retirent très souvent une nette
amélioration de leur productivité. Citons l’exemple de Bombardier Aéronautique, qui a réussi, grâce
à un logiciel de gestion de ressources (ERP), à diminuer ses stocks et, par conséquent, à augmenter
ses marges de profits. Hydro-Québec a décidé d’implanter un système de gestion des données des
compteurs d’électricité intelligents afin de moderniser ses systèmes de relevés de consommation.
Ce système permettra une extraction locale et à distance des données des compteurs d’électricité
pour ensuite les intégrer à des systèmes administratifs, ce qui va accroître considérablement son
efficacité opérationnelle. L’utilisation des logiciels dans tous les secteurs de l’industrie, et particulièrement
dans le secteur de la fabrication, est à la hausse. En effet, selon un rapport de l’Institut de la statistique
du Québec2, en 2007, 91,7 % des entreprises de fabrication au Québec utilisaient des technologies de
pointe telles que des logiciels de conception, d’ingénierie et de fabrication virtuelle ou des logiciels
d’intégration et de contrôle.
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« Productivité et technologies de l’information », Centre de la productivité et prospérité, HEC Montréal, 2009.
« Les technologies de pointe dans le secteur de la fabrication au Québec en 2007 », Rapport d’enquête de l’ISQ, 2007.
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Succès d’entreprises québécoises
Le savoir-faire et la créativité des entreprises québécoises font parler d’eux au-delà des frontières de la
province. En effet, certaines entreprises se sont démarquées à l’échelle internationale.
Accovia offre les solutions et les services informatiques les plus avancés aux leaders mondiaux de
l’industrie du voyage pour les accompagner dans leurs enjeux liés à l’évolution du marché et des
pratiques des clients. En 2009, grâce à ses solutions, Accovia a permis de faire voyager près de 25
millions de passagers.
Active Media se spécialise en solutions de gestion et compterait plus de 200 clients qui travaillent dans
une vingtaine de secteurs d’activité ainsi que quelque 300 000 utilisateurs de ses solutions en ligne.
Cactus Commerce offre des solutions de commerce électronique et des solutions allant de la gestion
de la chaîne de logistique à la gestion de la collaboration interentreprises et intra-entreprise. En 2007,
l’entreprise a été choisie par Microsoft pour l’élaboration de sa solution de commerce Electronic
Commerce Server, un partenariat de plusieurs millions de dollars.
Coveo, éditeur de solutions de recherche et de gestion documentaire, a été sélectionné par le magazine
KMWorld, référence en matière de solutions de gestion documentaire, dans sa liste des cent entreprises
les plus en vue dans le domaine de la gestion des connaissances (knowledge managment).
GIRO est l’éditeur d’un logiciel de gestion des horaires des transports en commun utilisé dans plus de
24 pays et dans de nombreuses villes : Barcelone, Sydney, Dublin, Séville, Gênes, Strasbourg, New York,
Montréal, Melbourne, etc. La revue américaine Mass Transit a sélectionné la solution HASTUS de GIRO
comme l’une des 20 meilleures technologies innovatrices dans le secteur du transport en 20103.
HumanWare, concepteur de solutions pour déficience visuelle, est présent sur cinq continents.
Mediagrif offre des solutions novatrices de commerce électronique aux entreprises depuis 1996. Ses
réseaux d’affaires fonctionnent sous forme de plateformes Web consacrées à des secteurs d’activité
précis. Ses solutions sont utilisées dans les portails de publication électronique d’appels d’offres des
gouvernements fédéraux canadien et américain.
Technologies 20-20, créateur de logiciels de design et de ventes assistés par ordinateur; ces logiciels
s’adressant aux designers sont édités en 23 langues et commercialisés dans 90 pays.
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http://www.mersecurity.com/images/Mass_Transit_Press_Release.pdf
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Les forces du Québec
Le Québec offre des avantages significatifs pour le soutien au développement des entreprises actives
dans l’édition de logiciels, notamment :
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La main-d’œuvre
La main-d’œuvre québécoise se démarque par sa créativité, sa stabilité et son expertise.
Des établissements d’enseignement ayant des programmes de qualité
Un solide réseau de formation collégiale et universitaire en sciences informatiques.
Des infrastructures de recherche
Le Québec peut compter sur la présence du Centre de recherche en informatique de Montréal
(CRIM), centre de recherche et de transfert consacré au logiciel. Des investissements récurrents du
gouvernement du Québec dans divers centres de recherches spécialisés et universitaires :
Réseau d’Université du Québec, Université Laval, Centre de recherche en technologies langagières,
Université de Sherbrooke, École des technologies supérieures et Université de Montréal.
Des mesures fiscales avantageuses
Notamment les crédits d’impôt remboursables à la R-D, le crédit d’impôt pour la recherche
précompétitive en partenariat privé et le crédit d’impôt pour le développement des
affaires électroniques.
Des nouvelles mesures en soutien au secteur des technologies de l’information et des
communications (TIC)
Dans son budget 2011-2012, le gouvernement du Québec a annoncé la création du nouveau Fonds
Capital Anges Québec afin de mieux soutenir l’amorçage et le démarrage d’entreprises technologiques.
De plus, dans le cadre de sa stratégie sur l’économie numérique, qui est en préparation, le Québec
investira 900 M$ d’ici 2020 afin de rendre disponible le service Internet à très haut débit dans
toutes les régions du Québec.
Un environnement propice au développement des affaires
–
Une situation géographique et des habitudes d’affaires qui permettent un accès facile et direct
au marché américain.
–
Une situation économique et politique stable.
–
Une qualité de vie remarquable reposant sur un environnement multiculturel et multilingue.
La présence d’associations actives
Deux associations directement consacrées à l’industrie du logiciel : l’Association québécoise des
technologies (AQT) et la Voix des Entrepreneurs en T.I. de Québec (VETIQ).
Des coûts d’implantation et d’exploitation compétitifs
Les coûts d’implantation et d’exploitation des entreprises au Québec sont parmi les plus bas dans les
pays développés. Selon KPMG, les coûts unitaires de main-d’œuvre au Québec sont près de 22 %
plus bas qu’aux États-Unis. Les coûts d’exploitation annuels d’une entreprise de logiciels de pointe
sont en moyenne 8,6 % plus bas au Québec qu’aux États-Unis;
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Indice du coût d’implantation des entreprises
(É-U = 100)
Québec
95,9
Canada
99,4
États-Unis
100,0
Royaume-Uni
107,1
Japon
114,3
Allemagne
116,8
Source : CFI Montréal.
Des occasions à saisir
Selon la firme de recherches Gartner, les dépenses mondiales en technologies de l’information devraient
atteindre 3,6 G$ en 2011, en croissance de 5,1 % par rapport à 2010. En Amérique du Nord, ces
dépenses devraient atteindre 110,8 G$ en 2011 et 143,6 G$ en 2014. Cela représente une belle
croissance relativement à l’année 2009, durant laquelle ces dépenses ont été de l’ordre de 102,1 G$.
Cette croissance des dépenses est stimulée par un large mouvement de mise à niveau des infrastructures
technologiques (matérielles et logicielles) entrepris par la plupart des entreprises, particulièrement après
la reprise de la crise économique de 2008. La firme prévoit également que les revenus de l’industrie globale
des logiciels vont connaître une belle croissance puisqu’ils devraient atteindre 246,6 G$ et croître jusqu’à
un montant total de 297 G$ en 2011. Même si ces tendances sont globales, certains sous-secteurs
profiteront mieux de cette croissance.
Selon un rapport réalisé par la firme PriceWaterhouseCoopers en 2010 et qui porte sur le marché mondial
des logiciels, l’émergence de la technologie infonuagique (cloud computing) figure parmi les facteurs qui
ont le plus d’influence sur cette industrie. Cette technologie inclut les logiciels software as a service, les
plateformes basées sur le « nuage public » ou « nuage privé ». À cet égard, les vendeurs de logiciels
adaptent leurs stratégies de cloud computing selon leurs ressources, leurs produits et les attentes de
leurs clients. On prévoit que le secteur des applications mobiles influencera les stratégies des vendeurs
de logiciels. En effet, la forte adoption des applications mobiles dans tous les secteurs obligera les
éditeurs de logiciels à prévoir des solutions pour ce créneau en forte croissance.
Selon la firme Gartner, les revenus issus d’applications mobiles atteindraient 25,5 G$ en 2013. À ce sujet,
les leaders mondiaux de l’industrie logicielle se donnent des stratégies en mobilité afin de répondre à une
clientèle de plus en plus nombreuse et notamment grâce à des acquisitions ciblées. Dans un contexte
mondial de plus en plus compétitif, le facteur de différentiation d’un vendeur de solutions est bâti sur sa
connaissance plus approfondie des processus d’affaires du client, la qualité de ses solutions et sa
capacité à élaborer des solutions qui répondent aux besoins du client qui sont en constante évolution.
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Il est à noter que le changement dans les modes de livraison, qui sont maintenant basés sur une
externalisation logicielle ou matérielle des solutions offertes, a créé de nouvelles façons d’interagir avec
les clients, telles que les forums d’utilisateurs et les réseaux sociaux. Les entreprises ont pris conscience
de l’importance de ces nouveaux canaux de communication et adoptent, à cet égard, des stratégies de
commercialisation qui comportent une composante basée sur ces nouveaux médias. Ce changement a
aussi conduit à une redéfinition de l’identité de l’éditeur de logiciel, qui se définit aujourd’hui comme
fournisseur de solutions technologiques, mais aussi comme prestataire de services et de contenus. En
effet, même si la majeure partie des revenus des vendeurs de solutions logicielles est issue de la vente
de licences, une partie de plus en plus importante est maintenant issue des services liés à ces produits,
tels que les contrats de maintenance, les revenus d’intégration et d’implantation.
Le secteur mondial des logiciels continue à être dominé par les joueurs majeurs. Cependant, il est à
noter que la constante éclosion de nouvelles entreprises (start-up), réputées pour leurs très haut niveau
d’innovation et d’avant-gardisme, participe activement au maintien d’un très haut niveau de compétitivité
et d’innovation, principaux moteurs de ce secteur.
Finalement, la lourde tendance de convergence qui a été amorcée il y a quelques années va se consolider
à mesure que les fournisseurs de contenus vont offrir leurs propres solutions de logiciels. Cette nouvelle
concurrence issue des fabricants de matériel ou des acteurs d’Internet va forcer les vendeurs de logiciels
à s’adapter à cette nouvelle réalité, qui pourraient à leur tour offrir, en plus du produit, un service ou du contenu.
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Direction des technologies de l’information
et des communications
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