travail. Il y a dans le texte d’Eddy Pallaro tout un ensemble d’entrées, entre le vrai et le faux,
le réel et l’irréel. Le tout est ici magnifié par le travail des manipulateurs-comédiens de la
compagnie Trois-six-trente de Bérangère Vantusso. Oubliez les marionnettes à fils, celles-ci
sont d’un hyperréalisme frappant. Anna est quasi-vivante sur scène et un cheval de belle taille
semble tout droit sorti d’un haras magique. Dans de nombreuses scènes, jeunes et moins
jeunes finissent par oublier les manipulateurs, leur regard fixé, subjugué par les gestes et les
expressions des marionnettes.
Il est rare que des spectacles visibles en famille touchent autant les imaginaires de tous les
âges. Parents, n’ayez pas trop de craintes sur la longueur car la pièce ne dure qu’un peu plus
d’une heure. Il est fort probable que vos enfants n’auront qu’une envie, celle de retourner voir
du théâtre. En tout cas, peut-être plus l’année prochaine à l’Idéal de Tourcoing… »
Ch. Vincent – La Voix du Nord (12 avril 2015)
« Bérangère Vantusso met joliment en scène le quotidien qui se nourrit des songes et
l’effacement progressif de la frontière entre rêve et réalité. »
Françoise Sabatier-Morel - Télérama Sortir!
« La coexistence des deux mondes – humain et marionnettique – fonctionne extrêmement
bien. Du réalisme, pour sûr. L’ensemble se construit en dualité, selon la vie de l’enfant et celle
de l’adulte, tout en finissant par se rejoindre, par converger. »!
Delphine Le Calvez - Le Clou dans la planche (31 janvier 2014!)
« Il y a une grande intelligence dans la manipulation, puisqu’elles ressemblent à des enfants,
ce ne sont pas des marionnettes à gaine, et les manipulateurs s’en saisissent comme s’ils
portaient un enfant, comme une caresse, tout en délicatesse et fluidité. Eddy Pallaro pose
aussi un regard très juste sur l’enfance et l’imaginaire. Un superbe spectacle,
remarquablement réalisé, avec une bande son très réussie, qui saura toucher un public de
tout âge…»
!Julien Barsan - Théâtre du Blog (12 février 2014!)
PARCOURS
Bérangère Vantusso
Avec sa compagnie trois-six-trente, Bérangère Vantusso élabore une des démarches
les plus singulières de la marionnette contemporaine. En 2006, avec la création de
Kant de Jon Fosse, elle affirme l’identité de la compagnie trois-six-trente en imposant
l’hyperréalisme (tombé en désuétude au début du XX° siècle) comme source de
renouveau du lien entre le théâtre et la marionnette contemporaine. Elle met en
scène Les Aveugles de Maeterlinck, L’herbe folle d’Eddy Pallaro (pièce
d’appartement), Violet de Jon Fosse. Récemment, elle crée Personne(s)- installation
pour un théâtre immobile, qui met en scène les 19 marionnettes hyperréalistes des
spectacles précédents.
Elle collabore également aux créations d'autres metteurs en scène : Arnaud Meunier,
Antoine Caubet, Guillaume Vincent, Fabrice Murgia, Paul Desvaux, Sylvain Maurice,
Fabrice Melquiot...
Elle est artiste invitée au Théâtre national de Toulouse de 2011 à 2013 et depuis
2014 au Théâtre du Nord à Lille. Elle est également membre du collectif d’auteurs et
d’artistes du Théâtre du Nord à Lille et de l’Ensemble artistique du CDN de
Sartrouville et artiste associée à Scènes Vosges à Epinal.
À l'automne 2013, le Festival mondial des théâtres de marionnettes de Charleville-
Mézières lui a consacré un focus.
Bérangère Vantusso est lauréate du programme Hors les Murs de l'Institut Français.