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SOMMAIRE
Mots-clés : Pollution atmosphérique, végétation, haie brise-vent, érosion éolienne, déposition de
particules, sites miniers, dispersion atmosphérique.
Le Québec dispose d’une industrie minière très développée qui comprend plusieurs sites miniers en
exploitation ou en développement. Ces sites sont associés à plusieurs enjeux environnementaux et font
l’objet de préoccupations de la population. Un de ces enjeux est celui de la qualité de l’air, car les mines
sont souvent associées à l’émission de particules dans l’atmosphère. Les particules peuvent causer des
effets irréversibles sur la santé, principalement pour les particules fines PM2.5 qui peuvent être inhalées
et causer des maladies respiratoires et des cancers.
L’objectif de l’essai est d’évaluer l’efficacité de contrôle et de réduction des émissions de particules des
sites miniers par la végétation. Dans cette étude, les bénéfices de la végétation sur la pollution
atmosphérique sont abordés de deux façons : d’abord par la réduction des émissions de particules des
sites miniers en utilisant la végétation comme mur brise-vent pour réduire l’érosion éolienne, ensuite
par l’utilisation de la végétation comme surface de déposition pour les particules. Ces deux méthodes
sont analysées de façon théorique par une revue de littérature et par modélisation de la dispersion
atmosphérique pour quantifier le potentiel de réduction des concentrations dans l’atmosphère.
Les études analysées confirment qu’une haie brise-vent peut réduire les vitesses de vent de plus de 25
%. Cette réduction permet de contrôler l’érosion éolienne des sites miniers, notamment des piles de
minerai et de résidus. Les espèces d’arbres à favoriser pour réduire la vitesse du vent sont les conifères
avec une importante densité foliaire comme le cyprès de Leyland. Les arbres permettent également de
favoriser la déposition des particules. Plus l’indice de surface foliaire des arbres est élevé, plus le taux de
déposition est grand. D’autres paramètres comme le contenu en cire des feuilles et la rugosité de la
surface viennent augmenter le potentiel de déposition. Plusieurs espèces d’arbres augmentent la
déposition dont le pin noir qui est le plus efficace selon les espèces analysées.
La modélisation des émissions atmosphériques des sites miniers a permis de quantifier l’efficacité de
réduction de la pollution atmosphérique en comparant les concentrations de particules dans l’air
ambiant avec et sans végétation. La présence de végétation permet de diminuer de plus de 50 % les
concentrations de particules dans l’atmosphère à 2 km et plus des sites miniers. Par contre, la
végétation augmente les concentrations de polluant à proximité des sources. La déposition des
particules est quant à elle augmentée de plus de 50 % à proximité des sources lorsque les sites miniers
sont entourés de végétation.