Quel est le sens de la confession ?
apôtres. Elles furent données aux apôtres, mais pour que ceux-ci les transmettent à tous leurs
successeurs. Les apôtres les communiquèrent par l'imposition des mains à leurs successeurs,
les évêques, qui donnent délégation de ce pouvoir aux prêtres, toujours par l’imposition des
mains. Paul écrit à Timothée : “ C’est la raison pour laquelle je veux réveiller et raviver le don
de Dieu que tu as reçu quand je t’ai imposé les mains “ (2 Tm 1, 6).
Les apôtres avaient conscience que Jésus-Christ avait la claire intention de pourvoir à l'avenir
de son Église ; ils étaient convaincus que Jésus voulait une Église qui ne disparaisse pas à la
mort des apôtres. Le maître n'avait-il pas dit : “ Je serai avec vous tous les jours jusqu'à la fin
du monde ” (Mt 28, 20) et “ ...sur cette Pierre je bâtirai mon Église et les forces de mort ne
l'emporteront pas sur elle " (Mt 16, 18) ? Ainsi donc, les promesses de Jésus à Pierre et aux
apôtres sont valables non seulement pour eux-mêmes mais aussi pour leurs successeurs
légitimes.
Pour conclure, nous pouvons dire que le Christ a confié à ses apôtres le ministère de la
réconciliation (Jn 20, 23 ; 2 Co 5, 18). Les évêques, successeurs des apôtres, et les “
presbytres ” (prêtres), collaborateurs des évêques, continuent d'exercer aujourd'hui ce
ministère. C'est évidemment par la puissance divine, manifestée parle don de l'Esprit, qu'ils
accomplissent le ministère de pardonner les péchés, “ au nom du Père et du Fils et du Saint-
Esprit”. C'est bien Dieu qui pardonne, mais par l’intermédiaire de l’évêque, du prêtre.
2. Questions concernant la confession
Sur quoi nous basons-nous pour affirmer que les prêtres peuvent pardonner les péchés
?
L’Église catholique lit avec attention toute la Bible et, comme nous l’avons déjà expliqué, elle
accepte l'autorité divine que Jésus déposa entre les mains des douze apôtres et leurs légitimes
successeurs. Le pouvoir divin de pardonner les péchés est clairement exprimé par le geste et
les paroles de Jésus face à ses apôtres après sa Résurrection : “ Jésus souffla sur eux et leur
dit : Recevez l'Esprit Saint. Ceux à qui vous enlevez les péchés, ils leur seront pardonnés ”,
etc. (Jn 20, 23). C'est un texte que nous avons cité plus haut. Les apôtres moururent et,
puisque le Christ voulait que ce don atteigne toutes les personnes de tous les temps, il leur
donna ce pouvoir de façon à ce qu’il soit transmis à leurs successeurs. C'est ainsi que les
successeurs des apôtres, les évêques, donnèrent délégation de ce pouvoir aux presbytres,
c'est-à-dire aux prêtres. Ce sont eux, aujourd'hui, qui détiennent le pouvoir donné par Jésus à
ses apôtres : “ Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés ”.
À quoi bon dire les péchés à un prêtre, alors que Jésus les pardonnait simplement ?
Il est vrai que Jésus pardonnait les péchés sans écouter une confession. Mais notre divin
Maître lisait clairement dans les cœurs des personnes qui venaient à Lui, il voyait la disposition
de leur cœur. Jésus n’avait pas besoin de cette confession des péchés. Or, c’est parce que le
péché est une rupture avec Dieu, avec la communauté et avec tout le corps de l'Église, que
Jésus a voulu que le chemin de la réconciliation passe par l'Église, représentée par ses
évêques et ses prêtres. Mais ceux-ci ne peuvent pas lire dans le cœur des pécheurs ; c'est donc
logique que le pénitent manifeste ses péchés et son repentir. Avouer son péché au prêtre,
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