PLATEAU DE
L’AUBRAC
Conception : CCAL / Crédits photographiques : L. Andrieu, F. Puech, CCAL.
Charte Natura 2000
Site Natura 2000 FR 910 1352
Novembre 2012
1.1 Ses objectifs
La Charte Natura 2000 est un oul contractuel de
mise en œuvre du document d’objecfs en applica-
on des arcles R.414-11, R.412-12 et R.414-12.1 du
Code de l’Environnement et de l’arcle 143 de la loi
DTR du 23/02/2005.
Lobjecf de cee Charte est de concilier le mainen
des habitats et espèces d’intérêt communautaire
dans un bon état de conservaon avec le dévelop-
pement économique, culturel et social du territoire.
Elle permet aux propriétaires (et leurs ayants droits)
de terrains inclus dans le site Natura 2000 « Plateau
de l’Aubrac » de s’engager durablement dans la pré-
servaon de ces habitats et espèces, et de souligner
la contribuon de leurs praques de geson à la réa-
lisaon des objecfs dénis dans le document d’ob-
jecfs (DOCOB) du site.
La présente Charte Natura 2000 ne se substue pas
à la réglementaon en vigueur sur les sites qui s’ap-
plique indiéremment en ou hors site Natura 2000.
Les engagements qu’elle porte relèvent d’une vo-
lonté propre aux signataires d’aller au-delà des exi-
gences réglementaires.
1.2 Son application
La Charte s’applique à l’ensemble du site Natura
2000 « Plateau de l’Aubrac ». Elle concerne tous les
milieux naturels ou semi-naturels, pour une durée
de 5 ans.
La charte s’adresse à toute personne physique ou
morale, publique ou privée, désireuse de parciper
à la préservaon de ce site, de ses milieux et de ses
espèces, et tulaire de droits réels ou personnels sur
des terrains inclus dans le site.
Le signataire est, selon les cas, soit le propriétaire,
soit la personne disposant d’un mandat la qualiant
juridiquement pour intervenir et pour prendre les
engagements menonnés dans la charte (si le man-
dat couvre au moins la durée d’adhésion à la Charte).
Il s’agit d’un engagement volontaire : c’est le pro-
priétaire, ou ses ayants droits, qui choisit de signer
la charte dans sa totalité, ou sur certaines parcelles
cadastrales seulement :
le propriétaire, en signant, adhère à tous les
engagements de portée générale ainsi que ceux spé-
ciques aux types de milieux naturels présents sur
ses parcelles engagées ;
le mandataire peut uniquement souscrire aux
engagements de la Charte qui correspondent aux
droits dont il dispose ;
tout autre signataire peut s’engager « mora-
lement » au respect de la Charte sans bénécier
d’avantage scal pour cee adhésion.
Contrats Natura 2000 et Charte sont deux ouls in-
dépendants et pourront être engagés sur les mêmes
propriétés.
I. La Charte Natura 2000 1.2 Ses avantages :
Contrairement aux contrats Natura 2000 et aux me-
sures agri-environnementales, l’adhésion à la charte
ne donne pas droit à une rémunéraon directe de
compensaon, puisque les engagements qui y -
gurent ne doivent pas entraîner de surcoûts de ges-
on pour l’adhérent.
Par contre, la Charte constue une garane de ges-
on durable pour ses adhérents, et elle leur permet
ainsi de bénécier de diérentes exonéraons s-
cales sur les parcelles engagées, et d’accéder à dié-
rentes aides publiques :
Exonéraon de la taxe foncière sur les proprié-
tés non bâes (TNPNB) : Lexonéraon concerne
les parts communales et intercommunales, mais pas
la part perçue par la Chambre d’Agriculture.
Exonéraon des ¾ des droits de mutaon à
tre gratuit pour certaines successions et dona-
ons : Les parcelles concernées doivent être enga-
gées dans une geson conforme aux objecfs de
conservaon des milieux naturels.
Déducon du revenu net imposable des
charges de propriétés rurales (travaux de restau-
raon et de gros entreen eectués en vue du main-
en du site en bon état écologique et paysager).
Garane de geson durable des forêts : L’ad-
hésion à la charte est un des moyens d’accéder aux
garanes de geson durable lorsque le propriétaire
dispose d’un document de geson arrêté, agréé ou
approuvé. Cee garane de geson durable permet
de bénécier sous certaines condions (art. 793 du
Code Général des Impôts) :
- De réducons scales au tre de l’Impôt Solidarité
sur la Fortune (ISF) ou de mutaons à tre gratuit,
- Dune réducon d’impôts sur le revenu au tre de
certaines acquisions de parcelles ou de certains tra-
vaux foresers,
- D’aides publiques à l’invesssement foreser si la
propriété fait plus de 10 hectares.
Le bénéce des contrepares d’adhésion à la Charte
est cependant condionné au respect de toute régle-
mentaon (codes de l’environnement, foreser, rural
et de l’urbanisme), concourrant à la préservaon des
habitats, des habitats d’espèces et des espèces d’in-
térêt communautaire idenés sur le site. Le constat
d’un procès verbal d’infracon à ces réglementaons
entraïnera la suspension de l’adhésion à la Charte.
1.3 Son contenu :
La charte s’appuie sur des mesures générales appli-
cables à l’ensemble du site, et des mesures spéci-
ques à diérents milieux naturels (landes, forêts, …)
et acvités. Ces mesures, qu’elles soient générales
ou spéciques, sont de deux types :
des engagements, qui feront l’objet de contrôles
et qui, s’ils ne sont pas respectés par l’adhérent,
pourront entraîner une suspension, voire une rési-
liaon de l’adhésion à la Charte par le préfet et par
conséquent, des avantages qui y sont liés.
des recommandaons, qui ont pour objecf de
sensibiliser l’adhérent aux enjeux de conservaon du
site et ses espèces et donc à favoriser toute acon
dans ce sens. Il s’agit d’une liste de bonnes praques
qui ne sont soumis à aucun contrôle.
1.4 Les modalités
Le candidat qui souhaite adhérer à la Charte
prend contact avec la structure animatrice du site
Natura 2000 « Plateau de l’Aubrac » pour être ac-
compagné dans ses démarches.
Il envoie à la DDT (Direcon Départementale des
Territoires) une copie de son dossier comprenant :
- le formulaire d’adhésion à la charte complé-
té, daté et signé ;
- la Charte signée et ses annexes, pour la-
quelle il aura préalablement séleconné les enga-
gements qui concernent les parcelles qu’il souhaite
engager ;
- un plan de situaon des parcelles cadas-
trales (échelle : 1/25 000 ème ou plus précise), un re-
levé de propriété, et un plan cadastral des parcelles
engagées.
Ladhérent transmet la copie de son dossier et
de l’accusé de récepon envoyé par la DDT auprès
des services scaux de son département.
1.
2.
3.
12
administratives :
LAubrac Lozérien est caractérisé par une richesse
paysagère, faunisque et orisque importante,
issue de son passé volcanique, glaciaire mais aussi
agricole.
En eet, l’Aubrac est un vaste plateau caractérisé par
une couche épaisse de basalte (coulée magmaque
issue des mouvements orogéniques du Cénozoïque),
et quelques aeurements de granite (qui constue
le socle ancien de tout le Massif Central). Le passé
glaciaire du plateau a également laissé des traces en-
core visibles aujourd’hui, comme les lacs d’altude,
les moraines roulées par le glacier ou les graviers et
sables encore exploités. Le réseau hydrographique,
dius, est caractérisé par tout un chevelus de ruis-
seaux dont le principal, le Bès, draine presque tout
le plateau du Sud vers le Nord.
Sur le haut plateau, au-dessus de 1100 mètres d’al-
tude, la hêtraie a laissé place aux esves et prai-
ries d’altudes et il ne reste que très peu de forêts.
En eet, l’Aubrac est une région dédiée avant tout à
l’élevage et apparaît comme une terre d’esves : les
troupeaux sont mis en pâturages extérieurs chaque
année de mai à octobre. Si l’essenel des surfaces
est occupé par les pâtures, prairies naturelles, de-
vèzes, ou « montagnes », le plateau compte aussi de
nombreuses prairies naturelles de fauche qui par-
cipent à la constuon de tout ou pare des stocks
de fourrage qui doit être important vu la longueur
des hivers.
Enn, situé sur le tracé du chemin de Saint-Jacques
de Compostelle, l’Aubrac are grand nombre de
randonneurs, et ore un grand choix d’héberge-
ments. En plus de son arait patrimonial et cultu-
rel (monuments historiques, églises romanes, sites
naturels classés…), le plateau propose des acvités
de pleine nature : randonnées (pédestres, équestres,
en raquees à neige, ...), chasse, pêche, loisirs moto-
risés, ski, …
Le site Natura 2000 FR 910 1352 « Plateau de
l’Aubrac » a pour ambion la préservaon et la valo-
risaon de ces habitats naturels et espèces remar-
quables, grâce à diérents ouls comme la Charte
Natura 2000.
2.1 Descriptif et enjeux
II. Le site Natura 2000 Plateau de l’Aubrac
34
Les espèces et habitats d’intérêt communautaire
Deux inventaires successifs ont permis d’idener et cartographier les diérents habitats et es-
pèces d’intérêt communautaire sur le site « Plateau de l’Aubrac » en vue de la rédacon du DOCOB.
Le site Natura 2000 « Plateau de l’Aubrac » inventorie 4 espèces animales d’intérêt communautaire (cf tableau
1), toutes aquaques : la loutre, la moule perlière, l’écrevisse à paes blanches, et le chabot. Deux espèces
végétales d’intérêt communautaire ont également été recensées : la ligulaire de Sibérie, le uteau nageant.
Code Natura
2000
Nom de l’espèce Type de milieu
1758 Ligulaire de Sibérie (Ligularia siberica) Zones humides
1831 Fluteau nageant (Luronium natans)
Habitats de rivières et plans d’eau
1163 Chabot (Cottus gobio)
1029 Moule perlière (Margaretifera margaretifera)
1092 Ecrevisse à pattes blanches
(Austropotamobius pallipes)
1355 Loutre (Lutra lutra)
1324 Grand murin (Myotis myotis) R: Habitats anciens / C: milieux ouverts
1321 Murin à oreilles échancrées (Myotis emarginatus) R: Habitats anciens / C: vallées alluviales
et massifs forestiers (feuillus)
1308 Barbastelle d’Europe (Barbastella barbastellus) R: habitats ou ssures / C: massifs fores-
tiers (feuillus)
Tableau 01 : Correspondance entre les espèces d’intérêt communautaire et les grands types de milieux iden-
és dans la Charte (pour les chiroptères: R= habitat de reproducon/ C: habitat d’alimentaon)
Les zones humides :
Larcle 2 de la Loi sur l’Eau du 3.01.1992 dénit comme
zone humide «les terrains, exploités ou non, habituelle-
ment inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre
de façon permanente ou temporaire ; la végétaon,
quand elle existe, y est dominée par des plantes hygro-
philes pendant au moins une pare de l’année».
Le caractère patrimonial des zones humides du Plateau
de l’Aubrac n’est plus à démontrer : la mosaïque de tour-
bières, prairies humides, et autres mares abritent de nom-
breuses espèces végétales (frillaires, orchidées, carex…),
et sont le lieu de refuge, alimentaon ou nidicaon de
nombreuses espèces animales (Bécassine des marais,
Vanneaux huppés, Loutres, Chauves-souris, Libellules, ...).
Situées en tête de bassin, elles jouent un rôle important
de stockage de l’eau lors des périodes humides (eau qui
sera restuée progressivement en période sèche), mais
aussi un rôle auto-épurateur non négligeable pour la qua-
lité des cours d’eau et les espèces qui y sont sensibles
(chabot, écrevisses,…).
Ces milieux et les espèces qui leur sont inféodées sont
sensibles aux perturbaons du fonconnement hydrolo-
gique.
Les ruisseaux et plans d’eau :
Le réseau hydrographique est très développé sur le pla-
teau : tout un chevelus de pets ruisseaux constue des
zones refuges et de reproducon pour de nombreuses es-
pèces végétales et animales (moules, écrevisses, chabots,
mais aussi odonates, …). Le sous-sol tantôt granique tan-
tôt volcanique du plateau constue des réservoirs d’eau
qui ne sont pourtant pas susants pour éviter des -
riodes d’éage* de ce pet chevelu. Sur l’Aubrac, les eaux
sont globalement peu minéralisées, acides et de bonne
qualité bactériologiques, mais restent sensibles aux pollu-
ons, qu’elles soient accidentelles ou chroniques.
Les ruisseaux du plateau présentent à de nombreux en-
droits un eondrement des berges, d’une part à l’ab-
sence de véritable végétaon riveraine ou ripisylve (aux
systèmes racinaires stabilisateurs des sols), et d’autre part
au piénement du bétail venant s’abreuver ou traversant
régulièrement le cours d’eau. Ces instabilités et dégrada-
ons des berges ont plusieurs conséquences sur le fonc-
onnement du cours d’eau et sur les espèces aquaques :
colmatage des frayères à truites, stérilisaon des milieux,
ralenssement et réchauement de l’eau, ...
LAubrac présente également plusieurs lacs d’altude,
d’origine glaciaire, et fréquentés par les pêcheurs. Seul
l’un d’entre eux est empoissonné pour cee acvité.
Le site est encore préservé de l’envahissement par des
espèces exogènes, qu’elles soient végétales ou animales
(Ecrevisse californienne, Renouée du Japon, ...), mais leur
présence à proximité du site rend aujourd’hui essenel
la surveillance de ces espèces et de leur propagaon. En
eet, leur colonisaon pourrait avoir des conséquences
sur le mainen des habitats et espèces d’intérêt commu-
nautaire du site.
* éage : stasquement, période de l’année où le débit du cours
d’eau aeind son point le plus bas
56
Concernant les habitats naturels, dix-neuf ont été recensés, parmi lesquels cinq sont considérés comme prio-
ritaires
Code Natura
2000
Nom de l’habitat Type de milieu
6410-11 Prés humides subatlantiques à précontinentaux, montagnards du
Massif Central et des Pyrénées
Zones humides
7140
Tourbières de transition
Bourbiers tremblants à Carex rostrata
Radeaux à Menyanthe trifoliata et Potentilla palustris
7110
*Tourbières hautes actives
Tapis et buttes de sphaignes avec éventuellement des chaméphytes et
nanophanérophytes
Buttes à buissons nains d’éricacées
Communautés de tourbières à Trichophorum cespitosum
Chenaux, cuvettes profondes
Tourbières à Narthecium
Pré-bois tourbeux
7210 *Marais calcaires à Cladium mariscus et Carex davalliana
7120 Tourbières hautes, dégradées, susceptibles de
régénération
91D0
Tourbières boisées
* Bois de bouleaux à Sphaignes et linaigrettes
* Bois tourbeux de Pins sylvestres
* Bois tourbeux à Pinus Rotundata
6430-8 Megaphorbaies montagnardes et subalpines des Alpes, du Jura, des
Vosges, et du Massif Central
3160 Mares dystrophes naturelles
Habitats de rivières et plans
d’eau
3130-1
Eaux stagnantes à végétation vivace oligotrophique à mésotrophique
montagnardes à subalpines des régions alpines, des
Littorelletea
uniorae
6230-4 * Pelouses acidiclines montagnardes du MC
Milieux prairiaux
6510-7 Prairies fauchées collinéennes à submontagnardes, mésophiles,
eutrophiques relevant de lArrhenatherion elatioris
6520-1 Prairies fauchées montagnardes et subalpines du Massif Central
relevant du Polygono-trisetion
8230-2 Pelouses pionnières montagnardes à subalpines des dalles siliceuses
du Massif Central
8220-14 Falaises siliceuse des Cévennes relevant de l’Anthirrhinion asarinae
Habitats rocheux
8150-1 Eboulis siliceux, collinéens à montagnards des régions atlantiques et
subcontinentales relevant du Galeopsion segetum
9120-4 Hêtraie–sapinière acidiphile à houx et Luzule des neiges relevant du
Lozulo-fagion Milieux forestiers
91E0-6 * Forêts alluviales à Alnus glutineux et Fraxinus excelsior
relevant de l’Alnion incanae
4030-13 Landes acidiphiles montagnardes du Massif Central Milieux de landes
5120-1 Landes à Genêt purgatif du Massif Central
Tableau 02 : Correspondance entre les habitats d’intérêt communautaire et les grands types de milieux iden-
és dans la charte (* : habitats prioritaires).
78
D’une manière générale, la Charte Natura 2000 ne se
substue pas aux réglementaons en vigueur sur le site
(loi sur l’eau, réglementaon agricole, cynégéque, ha-
lieuque, ...).
Voici une liste non exhausve de points de la réglemen-
taon considérés comme importants à détailler au regard
des enjeux du site Natura 2000 « Plateau de l’Aubrac ».
Pour toute queson complémentaire, il est conseillé de
prendre contact avec l’animateur du site Natura 2000 ou
la DDT de la Lozère.
Espèces et milieux naturels :
« La protecon des espaces naturels et des paysages, la
préservaon des espèces animales et végétales, le main-
en des équilibres biologiques auxquels ils parcipent et
la protecon des ressources naturelles contre toutes les
causes de dégradaon qui les menacent sont «déclarés»
d’intérêt général. Il est du devoir de chacun de veiller à la
sauvegarde du patrimoine naturel dans lequel il vit. Les
acvités publiques ou privées d’aménagement, d’équipe-
ment et de producon doivent se conformer aux mêmes
exigences.» (Loi relave à la protecon de la nature de
1976)
La Direcve européenne 2004/35/CE du 21 avril 2004,
et la Loi sur la Responsabilité Environnementale qui en
découle, xent un cadre commun de responsabilité pour
les aeintes graves causées aux espèces et habitats natu-
rels protégés par des textes communautaires (direcves
«Habitats» et «Oiseaux»), aux eaux et aux sols. Cee loi
intègre également la noon de «services écologiques»
assurés par les sols, les eaux et les espèces et habitats. La
personne qui exploite l’acvité à l’origine d’un dommage
environnemental doit prévenir le dommage en meant
en place les mesures nécessaires, puis réparer le milieu
endommagé.
> Les espèces protégées :
Les espèces protégées en droit français sont les espèces
animales et végétales dont les listes sont xées par arrê-
tés ministériels en applicaon du Code de l’environne-
ment (L411-1 et suivants).
Pour les espèces végétales protégées : il est interdit de
détruire, de colporter, de vendre, d’acheter ou d’uliser
les spécimens de ore sauvage dont la liste est xée par
arrêté (sauf cultures). Plusieurs espèces présentes sur le
plateau sont protégées au niveau naonal et/ou régional,
avec par exemple 16 plantes protégées au niveau naonal
(d’après la base de données du Conservatoire Botanique
Naonal de Porquerolles).
Pour certaines espèces animales, dont les listes sont
xées par arrêtés, la destrucon ou l’enlèvement des
œufs ou des nids, la destrucon, la mulaon, la capture
et la naturalisaon des spécimens peuvent être interdits.
T
extes de références : textes internaonaux (Convenons CITES, de
Bonn, de Berne, et sur la diversité biologique), communautaires (Di-
recves Oiseaux et Habitats), et naonaux (arrêtés ministériels xant
les espèces protégées).
> Les espèces exoques :
«…Est interdite l’introducon dans le milieu naturel,
volontaire, par négligence ou par imprudence, de tout
spécimen d’une espèce animale ou végétale à la fois non
indigène au territoire d’introducon et non domesque
ou non culvée, dont la liste est xée par arrêté conjoint»
des autorités administraves compétentes (Code de l’en-
vironnement, L.411-3).
> La protecon des monuments :
La Loi du 2 mai 1930 relave à la protecon des monu-
ments naturels et des sites de caractère arsque, histo-
rique, scienque, légendaire ou pioresque, a permis de
désigner des sites classés et des sites inscrits sur le terri-
toire français. Le site Natura 2000 «Plateau de l’Aubrac»
présente trois sites inscrits depuis le 2/11/1942 : le Lac
de St Andéol, le Lac de Salhiens, et la Cascade du Déroc.
> La geson des forêts :
Le Code foreser dénit le terme de forêt, puis organise
et réglemente la geson de ce milieu, que leur proprié-
taire soit une personne publique ou privée. Entre autres,
les points suivants sont régit par le Code Foreser : dé-
nion des forêts nécessitant un plan de geson, contenu
de ces documents, modalités de vente et d’exploitaon
des produits de la forêt (bois, pâturage, chasse, cueillee
etc.), droits d’usage, défense et lue contre les incendies,
défrichements, amélioraon des essences foresères,
délits et contravenons...
2.2 Réglementations et mesures de protection
Les milieux prairiaux et landes :
Le plateau de l’Aubrac est une terre d’élevages, et le pâtu-
rage extensif tradionnel qui y est appliqué depuis des
siècles a parcipé au mainen de zones ouvertes comme
les prairies et les landes. Des praques pastorales inadap-
tées pourraient conduire à une évoluon de ces milieux
et une diminuon de leur richesse orisque (surpâtu-
rage, sous-pâturage, ferlisaon, ...). La modernisaon de
l’agriculture a souvent induit la disparion des haies sur le
plateau, comme sur l’ensemble du territoire français, des
alignements d’arbres qui ont pourtant de nombreuses
foncons d’un point de vue agronomique (protecon du
bétail, mainen d’espèces) et écologique (habitat, corri-
dor, ltre naturel de certains polluants, ...).
Sur le site, les zones facilement mécanisables et au sol
riche sont souvent ulisées comme prairies de fauche.
Ces milieux sont riches en espèces et leur mainen -
pend de praques agricoles tradionnelles : faible ferli-
saon, fauche tardive, ...
Les milieux foresers :
Le plateau de l’Aubrac est caractérisé par deux types de
boisements naturels : les forêts à Pins sylvestres et les -
traies. Aussi, certains boisements de conifères (épicéas,
sapins, mélèzes, ...) ont été plantés à des ns d’exploita-
on, ou encore an de stabiliser les pentes ou protéger
certains axes et parcelles des intempéries (lois de restau-
raon des terrains de montagne, créaon du Fond Fores-
er Naonal). Les forêts aubracoises de petes tailles
sont souvent incluses dans des parcs et donc pâturées en
sous-bois.
Quelles soient communales ou seconales, ces forêts
sont toutes soumises au régime foreser et possèdent un
Plan d’Aménagement Foreser rédigé. Il s’agit d’un plan
de geson de la forêt d’une durée de 15 à 20 ans qui xe
les objecfs, les modes et le calendrier des intervenons
sylvicoles. Concernant les forêts privées du site, certaines
possèdent des documents de geson durable comme le
PSG (Plan Simple de Geson), le RTG (Règlement Type
de Geson) ou le CBPS (Codes de Bonnes Praques Syl-
vicoles).
Dans les boisements exploités, le mainen d’une impor-
tante biodiversité et l’assurance d’un bon fonconnement
de l’écosystème foreser (et notamment de la régénéra-
on naturelle des arbres) passent par le mainen d’une
mosaïque de milieux diérents comme les clairières, les
zones humides, ou des îlots d’arbres morts ou sénescents.
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