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comparables dans d’autre pays. Les importations de l’étranger vont également devenir
plus compétitives sur les prix, par rapport aux biens domestiques ayant un prix plus élevé.
Ce changement amènera donc un déficit du compte-courant de la balance des paiements,
ce qui aura pour effet une dévaluation de la monnaie de ce pays.
Tel que le mentionne Rogoff, il existe aujourd’hui une vaste littérature sur le sujet et de
nombreux tests empiriques ont tenté de vérifier la parité des pouvoirs d’achat absolue et
relative. Bien que la plupart n’aient pu prouver que la PPA est un bon prédicateur des
taux de change futurs, il semble qu’il y ait maintenant un certain consensus sur quelques
faits de base. Premièrement, plusieurs études récentes démontrent que les taux de change
réels semblent aller vers la PPA à très long terme et que le temps de convergence est très
lent (les déviations s’estomperaient à un taux de 15% par année seulement).
Deuxièmement, les déviations de la PPA à court terme sont extrêmement larges et
volatiles. À court terme, l’évolution des taux de change serait plutôt déterminée en
fonction des anticipations, de l’évolution des taux d’intérêt, des mouvements de capitaux,
des changements dans les préférences de portfolio, etc., plutôt que par le différentiel des
taux d’inflation.
Partant de ces deux conclusions, Rogoff énonce la problématique suivante : comment est-
il possible de réconcilier la très grande volatilité du taux de change réel à court terme
avec l’extrême lenteur avec laquelle les chocs ont l’air de s’estomper ? En effet, le
consensus dans la littérature sur le sujet démontre que le temps requis pour que les
déviations par rapport à la PPA diminuent de 50% est d’environ 3 à 5 ans. Tel que
mentionné précédemment, les chocs monétaires et financiers semblent avoir un rôle
dominant pour expliquer la très grande volatilité à court terme. Pourtant, ces chocs
devraient être neutres et annulés à moyen terme, il est alors difficile de concevoir
pourquoi la convergence vers la PPA soit aussi lente à se réaliser.
Ainsi, le principal objectif de Rogoff dans cet article est de tenter de résoudre cette
problématique. Pour ce faire, il présentera différentes études empiriques sur le sujet
venant confirmer ou infirmer la PPA. En conclusion, il énoncera que le marché des biens