de l'Empire. En 1812, il amène l'impératrice Marie-Louise à Pange. En
1813 - au moment des revers, après le Concordat dont nous allons parler - il
est colonel du 2e régiment des Gardes d'honneur formé à Metz, se bat à
Leipzig et à Hanau, est enfermé dans Mayence. Pendant les Cent-jours, il
ne s'engage pas. Sous la Restauration, il est nommé général de brigade,
commande successivement les départements de l'Ardèche, de la Lozère, du
Gard et de la Meurthe. En 1819, il est nommé pair de France, couronne-
ment de sa carrière. Il décède en 1850 et repose au cimetière de Pange.
Enfin M. le Président a eu l'obligeance de me signaler qu'il avait été mem-
bre titulaire de notre Compagnie en 1837.
II.
Quelques mots sur le rôle d'un chambellan à la Cour de Napoléon 1er
Portant un habit de soie écarlate orné sur le côté droit d'un nœud de
ruban vert où figure une clef d'or, le chambellan de service - homme des
portes, des couloirs et des salons - entre en fonction le matin quelques ins-
tants avant neuf heures. Après avoir vérifié si chaque chose est à sa place, si
chacun est à son poste, il va gratter à la porte de la chambre à coucher de
l'Empereur, entre et remet la liste des personnes qui vont assister au lever.
Napoléon sort et le chambellan l'introduit dans son salon où il reçoit
d'abord le service de sa Maison, auquel il distribue ses ordres. Puis ce sont
les grandes entrées où paraissent la Famille impériale, les plus hauts digni-
taires et fonctionnaires de l'Etat et aussi des personnes ayant manifesté le
désir de parler au souverain.
Napoléon se retire ensuite pour travailler. Mais, tout au long du jour,
le chambellan, comme les autres officiers de la Maison, reste au Palais
pour servir à toute heure de cortège à l'Empereur s'il désire sortir, intro-
duire les personnalités favorisées d'une audience et recevoir des ordres à
tout moment.
Le soir, le chambellan assiste au cercle et, vers dix heures, remet à
nouveau la liste des personnes que l'Empereur va voir avant de se coucher.
Cette fois ce sont d'abord les grandes entrées puis le service de la Maison
où Napoléon donne à nouveau ses consignes.
Cette fonction de chambellan avait, sous l'Empire, toutes les faveurs
chez la noblesse ralliée. On la préférait même à celles de préfet ou de géné-
ral car on y était en contact permanent avec les souverains et ainsi on pou-
vait être, au sommet, le témoin de beaucoup de choses.
III.
Bref rappel des événements qui précédèrent le Concordat
Dans l'esprit de Napoléon, le Concordat de Fontainebleau devait met-
tre un terme à la lutte qui l'opposait depuis des années au Pape Pie VII au
sujet des Etats que les pontifes romains possédaient en Italie depuis 754,