Congrès Francophone de Techniques Laser, CFTL 2010, Vandoeuvre-lès-Nancy, 14 – 17 septembre 2010
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alimentées, la flamme se stabilise donc dans un écoulement co-courant. Le champ électrique est
appliqué à la flamme en plaçant une électrode dans le panache de la flamme, 80 diamètres en
aval (Figure 1). Une haute tension de 6kV est appliquée à l’électrode, amenant la flamme à se
polariser à un potentiel voisin de 3 kV.
Pour les mesures de PIV, l’écoulement est ensemencé en gouttelettes liquides (DEHS). Les trois
composantes de vitesse sont obtenues par SPIV dans le but d’étudier des flammes stabilisées
dans un écoulement à swirl. Dans le présent papier, seuls des résultats de flammes dans un
écoulement co-courant (sans swirl) seront présentés. La chaîne de mesure de SPIV est composée
d’un laser Nd :YAG (Quantel Twins Ultra 120 mJ, CFR200PIV) et de deux caméras LaVision
(Flowmaster3, 12 bits, 1280x1024) équipées de montures Scheimpflug. Le champ est de
64.8×81.1 mm
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avec un grandissement de 63.3 µm/pixel.
Figure 2 : configuration expérimentale pour la mesure simultanée par SPIV, PLIF de OH et
acétone
Deux méthodes de PLIF sont utilisées pour visualiser la flamme et les champs de fraction de
mélange. La PLIF de OH est un bon marqueur de l’interface gaz frais-gaz brûlés dans les flammes
de prémélange, et constitue plutôt un marqueur des régions pauvres des zones de réactives de
diffusion [13]. Le radical OH persiste dans les gaz brûlés, mais au voisinage de la base d’une
flamme suspendue, l’intérêt de ce radical pour visualiser la flamme a été démontré [10, 14, 15] car
il fournit un niveau de signal de PLIF important et la possibilité d’identifier l’extrémité propagatrice à
la base de la flamme [10, 11]. Pour mesurer la concentration en combustible, ou la fraction de
mélange, dans l’écoulement froid en amont de la flamme, le propane est dopé par de l’acétone
(11%vol.) par un CEM (Bronkhorst). Cette proportion relativement élevée est imposée par la
nécessité d’une dynamique de mesure élevée pour mesurer simultanément les signaux dans le jet
pur et au voisinage de la stœchiométrie. Au voisinage de la stœchiométrie, le signal vaut environ
4% du signal maximal. Pour que le rapport signal-sur-bruit des mesures au voisinage de la
stœchiométrie soit correct, le niveau de signal absolu doit être suffisant, ce qui impose des niveaux
de signaux élevés dans le jet pur en sortie de l’injecteur. Compte-tenu du pourcentage d’acétone
introduit, l’influence de l’acétone sur la chimie ne peut être négligée et il faut considérer que l’on
est en présence d’une flamme propane-acétone. Cependant, la valeur de la fraction de mélange à
la stœchiométrie n’est quasiment pas modifiée par cet ajout d’acétone, et la position radiale de la
flamme dans la couche de mélange n’est pas modifiée. Le radical OH est excité, en nappe laser,
suivant la raie Q
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(6) à 282.927 nm, grâce à un laser colorant (Quantel, TDL50) pompé par un laser
Nd :YAG Quantel YG780. L’acétone est excitée par le même laser d’excitation du radical OH. Les
fluorescences induites de OH et d’acétone sont collectées sur la même caméra CCD intensifiée
(PiMax, Princeton Instruments,
Gen II, 5 MHz, 512x512) par une combinaison de filtres permettant
d’éliminer les diffusions élastiques (SCHOTT WG305, 3mm), en particulier la diffusion de Mie des
gouttelettes, et de minimiser la part collectée de l’émission de la flamme et des suies
(
SWP606,
Melles Griot). Le champ est de 74.8×74.8 mm
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avec une résolution pixel de 146 µm/pixel.
La Figure 2 schématise la combinaison de la SPIV et de la LIF. Les lasers sont combinés par une
lame dichroïque, transmettant le faisceau vert et réfléchissant le faisceau UV. Les deux systèmes
sont synchronisés de façon à placer l’impulsion PLIF entre les deux impulsions SPIV. Le laser
PLIF fonctionne à 10 Hz en interne, et fournit un signal de commande pour permettre au système