Les Punaises de Lit, état de situation, méthodes de protection, de prévention et de contrôle Stéphane Perron MD, MSc, FRCPC 8e atelier de santé environnementale 2 juin 2010 Direction de Santé Publique de Montréal Plan • L’Ampleur du problème • Les causes de l’épidémie actuelle • La Biologie de la punaise • • • • • Mode d’infestation Les lieux Éléments pour établir le diagnostic Effets sur la Santé Stratégies de Lutte Intégrée Prévention dans la clinique Conclusion L’ampleur du problème • Jusque dans les années 40, Les infestations de punaises étaient fréquentes • Depuis la 2e guerre mondiale, L’utilisation des insecticides (DDT) a presque éradiqué la punaise de nombreux pays industrialisés • Dans les années 70-80, Polluants organiques persistants ont été bannis • Depuis la fin des années 90, 1er signalisations dans les hôtels, motels, établissements de santé, refuges, résidences, cinémas, transport public… etc. L’ampleur du problème • L’épidémie de Punaises dans le Monde : Depuis la fin des années 90, ↑ punaises dans plusieurs grandes villes et pays au niveau international • Londres, Royaume-Uni • Sydney, Australie • États-Unis – San Francisco – New York – Atlanta • Séoul, Corée • Paris, France • Canada – Toronto – Vancouver L’épidémie à Montréal • L’épidémie à Montréal : En 2007, 20 immeubles des 700 que gère l’office municipal d’habitation étaient infestés En 2008, 120 immeubles infestés Les cas d’infestation de punaise de lit à Montréal ont augmenté par un facteur de 40 entre 2005 et 2009 Les causes de l’épidémie actuelle et de sa propagation… • • • • • Mobilité des individus Stratégies d’extermination plus complexes ↓ Connaissances des individus Élimination des insecticides persistants et résistance aux insecticides ↓ Collaboration entre les propriétaires, locataires, gestionnaires de parasites et municipalités : Propriétaires • Certains refusent de payer et n’encouragent pas le locataire à signaler la présence de punaises Locataires • Parfois peur des conséquences de divulguer, prise en charge individuelle Gestionnaires de parasites • Certains ne consultent pas les locataires, traitement d’un seul logement, pas de stratégie de contrôle, les approches les plus payantes sont les moins efficaces, etc. Certaines villes n’ont pas de règlementation ni de services d’inspection Biologie de la punaise La Biologie de la Punaise • Nom scientifique : • Alimentation : Cimex Lectularix • Corps ovale aplati (femelle plus ronde), dépourvu d’ailes 4 à 7mm de long. Sang humain Repas : 10-15 min Après avoir mangé, passe 4 à 7 jours sans se nourrir Attirés par : vibrations, chaleur, odeurs, CO2 Biologie de la Punaise : Cycle de Vie • Cycle de Vie 3 stades : Oeuf • Blanche, 1mm de long • Exuvie est jaunâtre Nymphes • 5 instars. Adulte • Développement en 40-70 jours (selon humidité, température) • À 18 Celsius, durée de vie = 1 an a 25 Celsius = 5mois • Femelle dépose 2 à 5 oeufs/jr; l’éclosion se fait au bout de 10 à 14jrs – Peut vivre un an sans se nourrir Biologie de la Punaise : Habitats • Contrairement aux poux, la punaise ne reste pas sur le corps après un repas de sang • Activité maximale entre 03:00-06:00 am * • Rouges, visibles et vulnérables aux prédateurs – Fuient la lumière – Se réfugient dans des endroits inaccessibles – Près du garde-manger, donc du lit, matelas, fissures, manteaux, valises et meubles proches du lit! – Ponds ses œufs aux mêmes endroits (matelas, meubles à proximité, etc. Biologie : Modes de Dispersion • Se disperseront dans tout le logement et ailleurs dans l’immeuble en quelques semaines • Punaise seule Entre les pièces À travers les fissures (carte de crédit…) Dans les murs Entre les logements • Transportée par l’humain à distance Visites (linge, valises) Ventes de garages Articles abandonnés À pied, en auto, par camions, trains, avions, etc. Lieux à risque • Immeubles avec beaucoup de visites et où les personnes passent la nuit • Risque de prolifération et de transmission Hôpitaux Centre d’hébergement Motel/hôtel Multiplex Résidence pour les étudiants Maison de transit CLSC/CHSLD Etc. • Risque de transmission > prolifération Garderies Écoles Campus universitaires Tours à bureau Friperies, sites d’échange de meubles ou de matelas Etc. • Risque faible Centres commerciaux Signes d’infestation Les taches de sang Les excréments Les individus Les exuvies Les œufs Éléments pour établir le diagnostic Éléments pour établir le diagnostic • Siège des lésions Sur les endroits exposés lors du sommeil • • • • Bras et épaules Parfois jambes Presque jamais le visage Groupées ou en ligne • Types de lésion Papule érythémateuse avec punctum central Prurit plus intense le matin, diminue au cours de la journée • Choix de la personne Attirées par la chaleur, donc piqueront la personne qui en émet le plus • Historique Lésion caractéristique d’un insecte dans un contexte où seule une punaise peut être présente (ex. : découverte de la lésion le matin, et ce, de manière répétée chaque matin) Effets sur la santé Effets sur la santé • • • • Dermatologiques Anxiété et insomnie Utilisation d’insecticide à répétition Accès aux services de santé Résumé des problèmes dermatologiques associés aux punaises de lit: • Résumé des problèmes dermatologiques : Papules oedémateuses Urticaire géante Éruptions bulleuses (parfois hémorragiques) Urticaire papuleuse Cicatrices chéloïdiennes et hypertrophiques Papules oedémateuses Papules oedémateuses : Dans la plupart des patients : • Papules érythémateuses indurées. • Punctum central • Arrangement groupé et parfois linéaire Très fréquente, suit généralement chaque piqûre Ressemble à une piqûre de moustique • Traitement des symptômes Cortisone topique Présentations Cliniques Rares • Urticaire géante : • Gonflement rapide de la peau avec démangeaisons importantes Rare • Traitement des symptômes Antihistaminique Présentations Cliniques rares : • Éruptions bulleuses (parfois hémorragiques) Traitement : • Corticostéroïdes oraux et antihistamiques oraux • Prophylaxie avec antibiotiques oraux et topique • Corticostéroïdes topiques Fletcher CL, Ardern-Jones MR, Hay RJ. Widespread bullous eruption due to multiple bed bug bites. Clin Exp Dermatol 2002;27:74- 5. Liebold K, Schliemann-Willers S, Wollina U. Disseminated bullous eruption with systemic reaction caused by Cimex lectularius. J Eur Acad Dermatol Venereol 2003;17:461 - 3. Presentations Cliniques rares : • Urticaire papuleuse : Papules de 3 à 10 mm, parfois surmontés d’une vésicule De quelques jours à plusieurs mois Généralement groupées Plus souvent chez les jeunes enfants de 2 à 5 ans Traitement: corticostéroïdes topiques Sources: Thieu KP, Lio PA. Recurrent papular urticaria in a 6-yearold girl. Arch. Dis. Child. 2008;93;750 Effets sur la Santé : Dermatologie Diagnostic Différentiel • Gale Trouvés surtout sur la peau couverte (eg: aisselles, région periumbilicale) et sur les mains “acral furrows” Mite identifiable sous microscope • Puces Surtout sur les chevilles et mollets Présence d’animaux domestiques • Morsures de Moustiques, mouches noires, mouches à chevreuil, etc. Lésions similaires Histoire d’exposition aux moustiques et autres insectes piqueurs Alan N. Binnick & Thomas P. Habif, Dartmouth Medical School, New Hampshire: DermNet.com Google images Effets sur la Santé : Cellulite • Cellulite : Infection bactérienne de la peau Le plus souvent suite à un grattage intense Rare Traitement : antibiotique Anxiété et insomnie • Littérature ne recèle aucune étude formelle • Cases reports non publiés – Personnes vulnérables peuvent décompenser aggraver état dépressif/psychotique • Associations avec problèmes de santé mentale déjà établie entre divers problèmes prurigineux, piqûres d’arthropodes et la santé mentale – Anxiété – Problèmes de sommeil – Isolement social Autres effets sur la santé • Problèmes cognitifs, Troubles fonctionnels Ces individus seront souvent incapables de mettre en oeuvre les mesures préventives et de contrôle qui visent l’élimination des punaises Infestation sévère chez les personnes fragilisées • Anémie Case report de patient avec anémie importante (ad 52g/L) • Infections? Les punaises de lit ne transmettent pas d’infection sanguine (tel que l’hépatite B, le VIH, etc.) Burton (1963). Bedbugs in Relation to transmission of human diseases: Review of the Literature. Public Health Reports. Vol 78(6):513-524 Pritchard and Hwang. (2009) Severe Anemia from Bedbugs. CMAJ. 181(5):287-238. Effets sur la santé • Utilisation inappropriée des pesticides Pyréthrinoïdes Organophosphates Carbamates • Effets aigus et chroniques sur la santé Stratégies de Lutte Intégrée • Basé sur : Inspection Identification Utilisation de plusieurs approches Évaluation de l’efficacité des interventions La réussite du traitement contre la punaise des lits dépend de la collaboration entre l’occupant, le propriétaire et le gestionnaire des punaises Méthodes de Contrôle physique : • Aspirateur Mettez-les dans des sacs; fermez les sacs hermétiquement Placez-le aux ordures à l’extérieur de la maison • Vêtements et literie sacs hermétiquement fermés Vider sacs directement dans la lessiveuse. Eau chaude Sortir du sac seulement lorsque les punaises seront disparues • Matelas et sommiers infestés Si aucun signe de déchirure : vapeur chaude (mortelle pour punaises et leurs oeufs) Couvre-matelas anti-acarien sur le matelas et le sommier Méthodes de Contrôle physique : • Éloigner le lit du mur : Enduire les pattes du lit avec vaseline • Sceller les fentes et fissures : Taille d’une carte de crédit • Prises électriques (vaseline) • Éliminer les encombrements • Si possible, enlever les moquettes (tapis cloués couvrant généralement toute la surface d’une pièce) • Objets électriques entreposés quelques heures à -15 Celsius Contrôle : Prévenir la dispersion • Si l’enveloppe du matelas est déchirée : Couvre-matelas anti-acarien Autrement, mettre aux ordures; il faudrait le rendre inutilisable • Meubles rembourrés • Pour les locataires infestés: Éviter d’échanger leurs vêtements • Marché aux puces, friperie, etc. • Ne pas apporter sacs à dos, valises lors des déplacements • Avertir les visiteurs – Mettre effets personnels en sacs hermétiques – Éviter la chambre à coucher – S’asseoir dans la cuisine Contrôle : méthode de contrôle chimique • Insecticides chimiques sont souvent nécessaires • Homologués : Pyrethrinoides, terre diatomée. De préférence pas sur les matelas ni sur les sommiers! • Vapeurs Utiliser près des fissures, fentes et autres endroits susceptibles. Une seule application n’est pas efficace. • • • • Recommencer 2-6 sem après l’application du premier tx. Visite de suivi 2-4semaines après chaque application. Attendre 6 h avant de réintégrer le logement Attendre 24 h avant d’y marcher pieds nus. Plusieurs personnes utilisent des produits proscrits, voir dangereux (organophosphate, carbamates, kérosène, etc.) Responsabilités du propriétaire • Étant donné que la responsabilité de l’infestation initiale est très difficile à déterminer, le propriétaire devrait payer pour l’extermination des punaises • L’immeuble au complet doit être investigué pour la présence de punaise • Les logements adjacents au logement atteint doivent souvent être aussi traités • Si le propriétaire menace de poursuivre un locataire, celuici ne déclarera pas l’infestation, et la punaise aura le temps de se propager partout dans le logement Prévention dans la clinique • Planification en fonction du milieu où il sera implanté : Comité responsable devrait être formé Élaboration d’un plan d’action pour réagir rapidement Identification des personnes responsables d’implanter le plan d’action Information à toutes personnes qui occupent l’immeuble Mécanismes d’évaluation de la mise sur pied des stratégies de prévention et de contrôle Prévention dans la clinique • Mesures à prendre lorsqu’une personne provenant d’un lieu infesté consulte le réseau de la santé • Au téléphone, On doit demander au patient de ne pas apporter avec lui de sacs, sacoches, valises ou effets personnels • Les effets personnels (incluant manteaux) Sac de plastique fermé • Lorsque le personnel reçoit de la nouvelle clientèle, il doit demeurer vigilant quant à la présence de piqûres, de lésions ou de démangeaisons caractéristiques d’une activité parasitaire. Si tel est le cas, les mesures mentionnées ci-haut doivent être suivies • Le personnel doit aviser un responsable afin de faire nettoyer la pièce occupée par l’usager après son départ Prévention dans la clinique • Mesures à prendre lorsqu’une personne provenant d’un lieu infesté consulte le réseau de la santé • Idéalement, la consultation avec le patient devrait se dérouler dans une salle désignée à cette fin Idéalement, cette salle devrait être proche de l’entrée, peinte en blanc, exempte de tapis et bien calfeutrée La salle devrait être exempte de tout objet superflu, seulement les équipements nécessaires devront être entreposés dans cette salle Le mobilier devrait être en plastique ou en métal et devrait être exempt de rembourrage La salle devrait être nettoyée chaque jour L’aspirateur devrait être passé chaque jour Méthodes de protection pour les visites à domicile pour les intervenants de la santé • Pour les intervenants qui doivent interagir de manière étroite avec le patient (par exemple : déplacer le patient avec des manœuvres physiques ou être en contact prolongé avec le mobilier de la chambre) Vêtements de protection jetables qui couvrent tout le corps, des couvre-chaussures et sacs de plastique L’employé doit revêtir le survêtement et les couvrechaussures avant d’entrer dans le domicile de l’usager L’employé doit placer ses effets personnels (manteaux, sacs, etc.) dans le sac de plastique et le fermer Tout équipement ou matériel de soins doit être placé dans un sac de plastique avant d’entrer dans le domicile. Si le matériel est jetable, il pourra être sorti du sac. S’il est réutilisable, il doit être remis dans le sac de plastique aussitôt après usage et le sac doit être refermé Méthodes de protection pour les visites à domicile pour les intervenants de la santé • Pour les intervenants qui doivent interagir de manière étroite avec le patient (par exemple : déplacer le patient avec des manœuvres physiques ou être en contact prolongé avec le mobilier de la chambre) Se tenir dans un endroit éclairé Retirer ses couvre-chaussures et le survêtement seulement avant de quitter le domicile de l’usager. Les couvre-chaussures et le survêtement devront être placés dans un sac de plastique qui sera fermé hermétiquement. Ne pas circuler à nouveau à l’intérieur du domicile ou s’approcher de l’usager lorsque le survêtement a été retiré Si ces règles de base sont respectées, le risque de transmission est presque nul Méthodes de protection pour les visites à domicile pour les intervenants de la santé • Visites à domicile pour l’intervenante qui ne doit pas déplacer le patient : Prendre les mêmes précautions que les intervenants qui doivent déplacer le patient, sauf qu’il n’est pas nécessaire d’apporter et de revêtir un survêtement et des couvre-chaussures Méthodes de protection pour les personnes qui visitent un endroit infesté • Pour les visiteurs Le visiteur doit placer ses effets personnels (manteaux, sacs, etc.) dans le sac de plastique et le fermer Le visiteur devrait se tenir loin du lit, préférablement debout. S’il doit s’asseoir, il devrait rester dans la cuisine Le visiteur devrait se tenir dans un endroit éclairé Conseils aux patients • Éducation… Propriétaire • Ne pas utiliser les insecticides toute seul, faire appel à un gestionnaire de parasite qualifié • Si un locataire ne collabore pas – Régie du logement – 311 (à Montréal) Locataire • Aviser le propriétaire immédiatement • Régie du logement • Comité de logement locaux – Pour une liste voir le site du RECLALQ (www.rclalq.qc.ca) • Si le propriétaire n’engage pas un gestionnaire qualifié – 3-1-1 ville de Montréal Division des permis et des inspections Soutien psychologique • Il faut jamais blâmer le patient. • Ça pourrait arriver à nous tous… Conclusion • Épidémie des punaises à Montréal et dans plusieurs villes en Amérique de Nord • Le diagnostic est relativement simple • Les méthodes de contrôle nécessitent la coordination de plusieurs acteurs • Des moyens existent pour prévenir l’infestation dans les milieux de santé Matériel éducatif • Pour le patient Épinglons la punaise disponible au http://www.santepubmtl.qc.ca/Environnement/punaisedelit/pdf/punaisedelit_depliant.pdf Remerciement • • • • • • Stephanie Susser RII en médecine communautaire Norman King Louis Jacques Louise Lajoie Patrice Tchinda Annick Simard References: Articles: Perron S, King N, Lajoie L, Jacques L. Les punaises de lit, retour vers le futur. 2010. BISE. http://www.inspq.qc.ca/bise/post/Les-punaises-delit-retour-vers-le-futur.aspx Burkhart et al. (2000). An Epidemiologic and Therapeutic Reassessment of Scabies. Cutis, vol.65: 233-240. Burton (1963). Bedbugs in Relation to transmission of human diseases: Review of the Literature. Public Health Reports. Vol 78(6):513-524 Barrozo et al. (2004). Daily Rhythms in Disease-Vector Insects. Biological Rhythm Research. Vol. 35 Nos 1/2. pp. 79–92 Doggett et al. (2004). The resurgence of bed bugs in Australia: with notes on their ecology and control.Environ Health. Vol 4: 30-38. Fletcher CL, Ardern-Jones MR, Hay RJ. Widespread bullous eruption due to multiple bed bug bites. Clin Exp Dermatol 2002;27:74- 5. Hwang et al. (2005). Bed Bug Infestations in an Urban Environment. Emerging Infectious Diseases. Vol 11(4):533-537. Lee et al. (2008). Reemergence of the bedbug Cimex lectularius in Seoul, Korea. Korean J Parasitol. Vol. 46, No. 4: 269-271 Liebold et al. (2003) Disseminated bullous eruption with systemic reaction caused by Cimex lectularius. Journal European Academy of Dermatology and Venereology. 17: 461–463 Paul et al. (2000). Is infestation with the common bedbug increasing? BMJ.320 ( 7242): 1141. Perron, Lajoie, King. Biologie, Effects sur la Sante, Situation Actuelle, et methodes de Controle. Direction de Sante Publique. Pritchard and Hwang. (2009) Severe Anemia from Bedbugs. CMAJ. 181(5):287-238. Steen et al. (2004). Arthropods in Dermatology. Journal of the American Academy of Dermatology. Vol 50(6): 819-842. Stucki. Et al. (2008). ‘bedbug bites’: Images in Clinical Medicine. New England Journal of Medicine. Vol 359(10). Ter Poorten et al. (2005). The Return of the Common Bedbug. Pediatric Dermatology. Vol 22(3): 193-187. Thieu KP, Lio PA. Recurrent papular urticaria in a 6-year-old girl. Arch. Dis. Child. 2008;93;750 Thomas et al. (2004). Bedbug Bites: A Review. International Journal of Dermatology. Vol 43:430-433. Sites Web: Alan N. Binnick & Thomas P. Habif, Dartmouth Medical School, New Hampshire: DermNet.com http://www.lib.uiowa.edu/haRDIN/MD/dermnet/scabies.html