On peut distinguer des plantes herbacées et ligneuses :
– les plantes herbacées comme le pois sont en général de petite taille ; leurs
tiges sont souples, chlorophylliennes et peu ramifiées ;
– les plantes ligneuses comme le marronnier sont de plus grande taille ; leurs
tiges sont rigides, brunes et très ramifiées.
2. Le marronnier conserve en grande partie son appareil végétatif en hiver et
possède des mécanismes de protection particuliers contre le froid :
– les feuilles du marronnier, organes sensibles au gel et sièges d’une perte
d’eau importante, tombent avant l’hiver ;
– des bourgeons écailleux constitués d’ébauches de feuilles et d’un massif de
cellules embryonnaires, eux, persistent sur les branches dénudées : ils sont
protégés par des écailles brunes, coriaces et recouvertes d’une cire
imperméable, la propolis ; ils contiennent de la bourre (nombreux poils
épidermiques) emprisonnant de l’air, réalisant une protection mécanique et
thermique ; enfin les cellules vivantes (massif de cellules embryonnaires ou
méristème apical caulinaire) sont en vie ralentie et sont acclimatées au froid.
3. Les épines longues et pointues de l’acacia ont une certaine action dissuasive
sur les antilopes. Elles constituent donc un moyen de défense (ce mode de
défense étant présent en permanence sur la plante, c’est une défense
constitutive) ; de plus, on constate expérimentalement que la longueur moyenne
des nouvelles épines produites après broutage est très supérieure à celle des
épines avant broutage : le broutage déclenche donc une réponse de défense (il
s’agit d’une défense induite) qui dissuade encore plus les antilopes.
4. Parmi les différentes sources d’alimentation proposées à un lot de criquets,
on constate que ceux-ci ont consommé préférentiellement des feuilles d’orge
germé (15 % de la masse de feuilles ont été consommés) par rapport à des
feuilles de menthe (6 % de la masse de feuilles de menthe ont été
consommés) ou par rapport à des feuilles d’orge aspergées de menthol (7 % de
la masse des feuilles ont été consommés).
Certaines plantes, comme la menthe, ont un effet répulsif vis-à-vis des
herbivores. On obtient des résultats similaires avec le menthol, huile essentielle
extraite de la menthe ; on peut donc penser que la sécrétion de menthol par la
plante est un mode défense chimique (défense constitutive).
Remarque 1 :
On précise que, dès qu’on installe le vivarium avec les deux lots de feuilles, les
criquets sont très majoritairement présents sur les feuilles d’orge et beaucoup
moins sur les feuilles aspergées de menthol, ou sur les feuilles de menthe :
l’effet répulsif de la menthe et du menthol sont directement visibles sur le plan
qualitatif.
Pour obtenir de meilleurs résultats quantitatifs, il faudrait priver les criquets
pendant quelques jours de nourriture et installer les feuilles non pas à plat
mais disposées verticalement dans un petit bécher.