L e s C a h i e r s d e Y E R U S H A L A I M n u m é r o 2 « Q u i e s t J é s u s ? »
3
Avant-propos
Nous sommes heureux de vous présenter ici le deuxième « CAHIER DE
YERUSHALAIM ».
Nos lecteurs de l’association ont parfois été surpris par le sujet que nous avions choisi
pour le premier Cahier.
Le sujet de ce Cahier n°2 est beaucoup plus compréhensible compte tenu de notre longue
quête initiée dans les 50 numéros de notre REVUE YERUSHALAIM.
Il n’en est pas moins périlleux, car si les différends entre nos églises s’estompent quand
nous voulons parler au monde de notre foi commune, ils se ravivent dès que nous
essayons de donner un corps uni à nos différents points de vue sur la question que nous
nous posons ici.
Il y eut certes un certain nombre de « conciles œcuméniques » qui ont tenté de définir une
doctrine commune. Nous aborderons ce sujet pour en rappeler les circonstances. Mais le
consensus obtenu est loin de donner une réponse globale claire à notre question.
Nous avons donc bien conscience que la question est immense, vertigineuse même, que
nous ne pourrons au mieux que l’effleurer, mais qu’elle risque de bousculer un certain
nombre de sensibilités. Car si la foi en Jésus est bien ce qui amène les hommes sur le seuil
du Christianisme, on constate vite, dès qu’on y pénètre, de nombreuses convictions et des
pratiques dissemblables qui peuvent surprendre ! Et à ce moment-là notre question peut
devenir presque dérangeante…
Dans la continuité de nos revues YERUSHALAIM, nous nous efforcerons de dégager les
réponses que nous trouvons si nous en tenons obstinément à une lecture attentive des
Ecritures, Nous voulons ainsi fournir au lecteur des éléments objectifs de discernement.
Il en est de cette question comme de l'observation d'un grand tableau: à force de le
contempler, on en arrive à le connaître si bien que, insensiblement, on s'en approche pour
distinguer les détails. Et, ce faisant, on commence peu à peu à perdre de vue l'ensemble. Il
est bon, de temps en temps , de prendre un recul suffisant pour assimiler à nouveau dans
sa globalité, ce qui redonne en même temps toute son importance aux détails qui avaient
focalisé notre attention.
C’est cette méthode que le père Roger Telle décrit en introduction à une étude qu’il a
rédigée sur le baptême :
Mettons-nous d'abord à l'écoute des textes de la Bible en cherchant à voir ce qu'ils
nous disent du baptême, sans a priori, sans chercher à justifier ou critiquer nos
théologies ou pratiques actuelles, mais en cherchant autant que possible à
comprendre le baptême dans sa fraîcheur première comme les premières
générations chrétienne le comprenaient. Nous chercherons aussi à lire ces textes
pour eux-mêmes, avec un regard neuf. Cela n'est pas facile et demande un effort de
désappropriation de notre vision habituelle du baptême, un effort d'objectivité.
Nous avons tous vu des peintures du Moyen-Âge, représentant par exemple la