pénalise les entreprises qui aspirent à une simplification administrative. Il induit des « coûts
économiques de frottements » qu’il convient de réduire pour gagner en compétitivité et faciliter la vie
des entreprises.
Dans les métropoles, les acteurs économiques ne sont pas aussi entendus que le
nécessiterait la bonne prise en compte des attentes et des besoins des entreprises pour
améliorer l’attractivité et la compétitivité des territoires et des réseaux métropolitains.
Pourtant, les comparaisons internationales et les bonnes pratiques montrent que l’organisation des
acteurs économiques pour participer pleinement à la production de stratégies partagées et d’actions
communes sur les territoires est impérative et un gage de réussite. La CCIP insiste sur la nécessité
de reconnaître et de valoriser l’implication des acteurs privés dans le pilotage des métropoles.
Par ailleurs, la CCIP, associée aux CCI des grandes métropoles françaises, a montré tout le
potentiel de relais de croissance qu’offriraient les métropoles françaises si elles étaient
davantage structurées en réseau. Dans ce réseau de métropoles que la CCIP appelle de ses
voeux, la métropole francilienne joue un rôle primordial d’interface avec les grands flux de la
mondialisation. Son développement n’est pas antinomique avec celui des métropoles régionales : les
métropoles, quelles que soient leurs tailles se renforcent les unes les autres.
Les métropoles régionales, quant à elles, doivent obtenir une plus importante visibilité à l’échelon
européen en valorisant leurs excellences et leur proximité avec les pays limitrophes. L’organisation
administrative territoriale pourrait reposer sur des métropoles moteurs économiques, avec la
métropole francilienne – seule ville-Monde française – et une dizaine de métropoles de
dimension européenne.
2 — Développer la coopération entre métropoles pour
valoriser les excellences régionales en faveur de la
croissance nationale
Pour offrir des perspectives de développement aux entreprises et accentuer le rayonnement
international des métropoles françaises, il est nécessaire de mettre en place une organisation du
territoire français autour de métropoles régionales de dimension européenne et d’améliorer la
coopération entre ces métropoles.
Si les aires métropolitaines montent en puissance et jouent pleinement un rôle de « moteur de
croissance », l’étude publiée en avril 2010 par l’Association des CCI Métropolitaines1, à laquelle a
contribué la CCIP, démontre l’intérêt de travailler à une offre coordonnée des métropoles
françaises. Cette articulation au plan national, s’appuyant sur les excellences régionales, permettra
une meilleure visibilité à l’international. Il apparaît notamment particulièrement productif de favoriser la
complémentarité entre métropoles pour attirer les entreprises et les emplois.
L’intérêt est de s'appuyer sur les atouts propres à chaque métropole française : ouverture des
marchés vers des pays voisins (Marseille, Lille, Nice et Strasbourg), excellence de certains secteurs
industriels (la vallée de la chimie à Lyon, l’aéronautique à Bordeaux, le secteur automobile à
Strasbourg), présence d’infrastructures (Nantes-Saint Nazaire : premier port français de la façade
atlantique), logique de projet éprouvée (projets Euroméditerranée ou Euralille).
A ce titre, il apparaît important d’améliorer la coopération inter-régionale dans le cadre des
pôles de compétitivité. Leur rôle de stimulation de la recherche et développement pourrait être
développé en renforçant les coopérations interrégionales sur une même filière. Ce qui implique une
1Association créée en mars 2007, regroupant les CCI de Bordeaux, Grand Lille, Grenoble, Lyon,
Marseille, Nantes, Nice, Paris, Strasbourg, Toulouse. Etude d’avril 2010 « Les grandes métropoles,
les coopérations métropolitaines et le développement économique territorial »
http://www.etudes.ccip.fr/dossier/8-cooperations-metropolitaines-0910