ce que tout le monde devrait savoir

Carence en iode :
ce que tout
le monde
devrait savoir

Carence en iode :
ce que tout le monde devrait savoir
L’iode est un élément chimique naturel, comme l’oxygène,
l’hydrogène et le fer. L’iode est présent naturellement
dans certains aliments, est ajouté à certains autres, et
est disponible sous forme de compléments alimentaires.
L’iode étant essentiel pour la production des hormones
thyroïdiennes, ainsi que le développement du fœtus et du
nourrisson, il présente une importance fondamentale pour la
santé, à tous les stades de la vie.
L’iode est l’élément clé de la production des hormones
thyroïdiennes. Lorsque l’iode pénètre dans la circulation
sanguine, la thyroïde en prélève la quantité requise
qu’elle convertit en hormones thyroïdiennes : la thyroxine
(également désignée par T4) et la triiodothyronine
(également désignée par T3). Les T3 et T4 sont ensuite
libérées dans le sang et transportées dans tout l’organisme.
Chaque cellule de chaque tissu et de chaque organe a besoin
d’hormones thyroïdiennes. Par exemple, les hormones
thyroïdiennes aident l’organisme à utiliser l’énergie et à
maintenir la température corporelle et elles assurent le bon
fonctionnement du cerveau, du cœur, des muscles et des
autres organes2.
Qu’est-ce que l’iode ?
Une cuillerée à café sur
toute une vie…
La quantité d’iode requise sur toute une vie ne dépasse
pas une cuillerée à café ; mais le corps étant incapable de
le stocker pendant une période prolongée, il est nécessaire
d’en absorber régulièrement une quantité minuscule3.
Les besoins en iode varient au cours de la vie, en fonction
de l’âge, de la croissance et de besoins métaboliques
spéciaux comme la grossesse et l’allaitement.
Plusieurs groupes internationaux ont émis des
recommandations, qui sont assez similaires.
Carence en iode : ce que tout le monde devrait savoir
Bien sûr, vous avez déjà entendu parler de l’iode. Mais
avez-vous vraiment conscience de son importance
pour la santé? L’iode joue un rôle essentiel dans le
fait que nous nous sentions bien, que nos bébés
naissent en bonne santé et que nos enfants aient une
capacité d’apprentissage normale. La quantité d’iode
nécessaire chaque jour à la thyroïde est faible, mais si
elle n’est pas disponible, votre santé en pâtira. Selon
l’Organisation mondiale de la Santé (OMS ; 1994),
un apport insufsant en iode est reconnu comme étant
la cause de retard mental pouvant être évitée la plus
fréquente à travers le monde. Les efforts déployés à
l’échelle internationale pour éliminer la carence en iode,
essentiellement par l’OMS, l’UNICEF (United Nations
Children’s Fund) et l’ICCIDD (International Council for
the Control of Iodine Deciency Disorders), ont permis
de réduire considérablement la population à risque
depuis le début des années 1990. Néanmoins, environ
2 milliards de personnes à travers le monde, dont 266
millions d’enfants en âge scolaire (31,5%), continuent
de présenter une carence en iode.1
Les informations contenues dans ce document n’ont qu’un caractère
informatif général. Du fait des progrès et des développements médicaux
en cours, les informations de ce document sont susceptibles de ne
pas être toujours à jour, raison pour laquelle nous vous les fournissons
«telles quelles» et «telles qu’elles sont disponibles». Thyroid Federation
International and Merck Serono n’offre aucune garantie, ne fait aucune
déclaration, ni ne prend aucun engagement, exprès ou implicite, quant
au contenu de ce document. Ce document pourra faire référence à des
produits pharmaceutiques, à des thérapeutiques ou à des indications non
encore enregistrés ou approuvés dans un pays donné. Ces informations ne
sont pas destinées à diagnostiquer, traiter, guérir ou prévenir une maladie
sans l’avis d’un professionnel médical compétent, ni ne remplacent un avis
ou un examen médical.
Apport quotidien recommandé en iode4
Âge Hommes Femmes Grossesse Allaitement
De la naissance à 6 mois 110 µg* 110 µg *
De 7 à 12 mois 130 µg * 130 µg *
De 1 à 3 ans 90 µg 90 µg
De 4 à 8 ans 90 µg 90 µg
De 9 à 13 ans 120 µg 120 µg
De 14 à 18 ans 150 µg 150 µg 220 µg 290 µg
À partir de 19 ans 150 µg 150 µg 220 µg 290 µg
*Apport adéquat (AA) : utilisé lorsque les données sont insufsantes pour établir les AQR (Apports Quotidiens Recommandés) ; il est xé à un
niveau supposé garantir un apport adéquat sur le plan nutritionnel.
L’OMS (Organisation mondiale de la Santé), l’UNICEF (United Nations Children’s Fund (UNICEF) et l’ICCIDD (International
Council for the Control of Iodine Deciency Disorders) recommandent un apport en iode légèrement inférieur pour les
femmes enceintes et qui allaitent, de 200 microgrammes par jour5. Une carence en iode se produit lorsque l’apport en iode
chute au-dessous des taux recommandés et la thyroïde n’est plus capable de synthétiser les hormones thyroïdiennes en
quantité sufsante.
Ce guide a été conçu dans le but de vous fournir toutes
les données importantes que vous devez connaître
concernant l’iode. Divisé en rubriques utiles, il comporte
des informations spéciques sur la carence en iode et ses
conséquences, fournit des astuces et recommandations à
l’attention des femmes enceintes et des parents de jeunes
enfants, et traite de la carence en iode dans nos modes
de vie quotidiens. Chaque rubrique contient une liste de
« questions fréquentes » offrant une référence rapide.
Une liste utile de références supplémentaires est
également fournie.
Avant toute autre mesure, veuillez consulter un professionnel de la santé dûment qualié concernant
tout problème ou tout sujet couvert par des informations de ce document.

Carence en iode :
ce que tout le monde devrait savoir
Questions fréquentesLorsque que vous envisagez de concevoir un enfant:
l’iode est une priorité
Lorsque vous envisagez de concevoir un enfant, vous
êtes enceinte ou vous allaitez, vous devez accroître votre
consommation d’iode an de permettre la production
d’une quantité sufsante d’hormones thyroïdiennes pour
vous et votre bébé. Les hormones thyroïdiennes, et
donc l’iode, sont essentiels au développement normal du
cerveau et du système nerveux6. Même un léger manque
d’iode pendant la grossesse peut avoir des effets sur le
développement et la naissance d’un bébé, parmi lesquels
un risque d’hypothyroïdie. Les effets indésirables sur le
développement précoce du cerveau et du système nerveux
sont généralement irréversibles et peuvent avoir de graves
conséquences sur la capacité mentale future de l’enfant7.
Il est donc recommandé à toutes les femmes enceintes
et qui allaitent de prendre chaque jour un complément
alimentaire contenant de l’iode8. Chez les femmes en
âge de procréer, l’apport moyen en iode doit être de 150
microgrammes par jour, et il doit être augmenté à environ
250 microgrammes pendant la grossesse et l’allaitement.9
Vous devez prendre des compléments iodés à partir du
moment où vous envisagez une grossesse, pendant toute la
durée de celle-ci, et pendant la durée de l’allaitement. Dans
le cas d’une grossesse non prévue, vous devez commencer
la suppplémentation aux doses recommandées dès que
vous apprenez que vous êtes enceinte. En raison des effets
indésirables possibles et des interactions potentielles avec
d’autres médicaments, les compléments alimentaires ne
doivent être pris que sous la supervision d’un professionnel
de santé compétent.
De quelle quantité d’iode avons-nous besoin ?
Les besoins en iode varient au cours de la vie, en fonction
de l’âge, de la croissance et de besoins métaboliques
spéciaux comme la grossesse et l’allaitement. Chez les
femmes en âge de procréer, l’apport en iode doit être
de 150 microgrammes par jour, et il doit être augmenté
à environ 250 microgrammes pendant la grossesse et
l’allaitement4. Le corps étant incapable de stocker l’iode
pendant une période prolongée, il est nécessaire d’en
absorber régulièrement à travers une alimentation saine
et l’utilisation de sel iodé
Pourquoi l’apport d’iode est-il si important
pendant la grossesse ?
L’iode est essentiel à la fabrication des hormones
thyroïdiennes, qui assurent le bon fonctionnement
du corps. Au cours des 10 à 12 premières semaines de
grossesse, le bébé est totalement dépendant de la mère
pour la production d’hormones thyroïdiennes. Après cette
période, le bébé est capable de fabriquer lui-même les
hormones thyroïdiennes. Toutefois, il reste dépendant
de la mère en ce qui concerne le maintien d’un niveau
d’iode sufsant11.
D’une manière générale, devons-nous pendre des
comprimés d’iode ?
Non, cela n’est nécessaire que dans certaines situations :
pendant la grossesse et l’allaitement, en cas d’alimentation
pauvre en sel, en cas d’allergie au poisson, ou encore
en cas d’alimentation végétarienne ou végétalienne.
Vous ne devez prendre de comprimés d’iode que sur
recommandation de votre médecin.
Quels sont les aliments dans la fabrication desquels
du sel iodé est utilisé ?
Le pain et les produits de boulangerie sont souvent
préparés en utilisant du sel iodé. Même les viandes et
charcuteries peuvent contenir du sel iodé. Dans certains
pays, la teneur en iode des aliments est indiquée sur
l’emballage. Vous pouvez trouver cette information dans
la liste des ingrédients. Pour les aliments non emballés,
vous pouvez vous renseigner auprès de votre boulanger
ou de votre boucher.
Le sel de mer contient-il de l’iode ?
Les sels de mer et les sels dits « de réforme » ne
contiennent, s’ils ne sont pas iodés, que de petites
quantités d’iode, voire pas du tout. Ils ne contribuent pas
de manière signicative à l’apport d’iode.
Quelle quantité de sel iodé doit-on consommer ?
L’OMS recommande un apport en sel inférieur
à 5 grammes par jour (équivalant à environ une
cuillerée à café de sel par jour) pour prévenir les
maladies cardiovasculaires12. 5 grammes de sel iodé
contiennent environ 100 microgrammes d’iode. Pour
répondre aux besoins totaux en iode, vous ne devrez pas
consommer plus de sel iodé, mais des aliments riches
en iode.
Plus de 90 % de l’iode étant excrétés dans l’urine, l’outil
le plus fréquemment employé pour établir l’apport en iode
dans une population est la concentration urinaire d’iode.
Mais il ne s’agit pas d’un indicateur able du statut iodé
d’une personne ; votre médecin établira plutôt vos taux de
thyréostimuline (TSH) et d’hormone thyroïdienne (T4) et
examinera probablement votre thyroïde par échographie.
Comment la carence en iode
est-elle diagnostiquée?
Principales sources
d’iode alimentaire 8
Il est difcile d’établir avec précision la quantité d’iode
absorbée, car les quantités varient considérablement et sont
rarement indiquées sur l’emballage des aliments. Mais si vous
ne consommez pas beaucoup de poisson et n’utilisez pas de
sel iodé, il se peut que vous présentiez une carence en iode.
Présentez-vous un risque de carence en iode?
La seule méthode efcace de prévention de la carence
en iode est un apport iodé adéquat. Mais ce n’est pas
toujours aisé avec une alimentation normale. Lors de la
dernière glaciation, le sol a été lessivé et l’iode entraîné
dans la mer. Les aliments les plus naturels sont donc
pauvres en iode et les aliments les plus consommés en
apportent seulement 3 à 75 microgrammes par portion4,
sauf les fruits de mer, les poissons d’eau de mer et les
algues. Les algues constituent l’une des meilleures
sources alimentaires d’iode, mais leur teneur est
très variable.10
• Pain
• Fromage
• Lait de vache
• Œufs
• Yaourt glacé
• Crème glacée
• Multivitamines
contenant de l’iode
• Sel de table iodé
• Poissons d’eau
de mer
• Algues (y compris
varech, main de
mère, nori)
• Crustacés et
mollusques
• Lait de soja
• Sauce de soja
• Yaourt

Carence en iode :
ce que tout le monde devrait savoir
La carence en iode : un problème
de santé publique mondial
Selon l’OMS, l’apport en iode est insufsant dans 54 pays.13
Les régions montagneuses telles que les Alpes, les Andes,
l’Atlas et les chaînes himalayennes et les vallées uviales
sujettes à de fréquentes inondations, en particulier en Asie
du Sud et du Sud-est, font parties des régions du monde les
plus pauvres en iode. De nombreuses régions intérieures,
par exemple en Asie centrale ou en Europe centrale et de
l’Est, sont carencées en iode.10 La carence en iode est
dénie comme une concentration urinaire d’iode médiane
inférieure à 50 microgrammes/l dans une population.
Les nourrissons sont exposés à un risque élevé de carence en
iode, car leurs besoins en iode et en hormones thyroïdiennes
par rapport à leur poids sont nettement supérieurs à ceux de
tout autre groupe d’âge.16 Lorsqu’un bébé est exclusivement
nourri au sein, son apport en iode dépend uniquement de la
concentration en iode du lait maternel, qui à son tour dépend
du statut iodé de la mère. Pour cette raison, l’American
Thyroid Association recommande la prise par toutes les
femmes qui allaitent d’un complément alimentaire contenant
au moins 150 microgrammes d’iode par jour.8 Le risque de
carence en iode est particulièrement élevé pendant la période
de sevrage, où l’apport en iode repose sur des aliments «
faits maison » adaptés à l’âge ou des préparations/aliments
du commerce.16
Les eaux minérales riches en iode ne sont pas adaptées
pour couvrir les besoins journaliers des nourrissons, car la
plupart d’entre elles contiennent des quantités relativement
importantes de sodium, de uorures, de sulfates ou d’autres
substances indésirables. Les eaux minérales adaptées aux
bébés ne contiennent généralement que de faibles quantités
d’iode et contribuent donc peu à l’apport iodé.
Quelle est la quantité d’iode
dont un bébé a besoin?
Iode urinaire médian (µg/l) apport en iode statut iodé
< 20 insufsant carence en iode sévère
20–49 insufcient carence en iode modérée
50–99 insufcient carence en iode légère
100–199 adéquat nutrition iodée adéquate
D’après l’OMS, l’ICCIDD, l’UNICEF14 ; données basées sur les concentrations urinaires d’iode moyennes des enfants d’âge scolaire (≥ 6 ans) ;
s’applique aux adultes, mais pas aux femmes enceintes et qui allaitent.
Les divers effets indésirables de la carence en iode, désignés
par « troubles de la carence en iode » (TCI), sont liés à son
effet sur la thyroïde. L’effet le plus connu et incontestable de
la carence en iode est le goitre ; partout où la carence en
iode est fréquente, le goitre l’est également.15 Il s’explique
par le fait que la thyroïde essaie de suivre la demande de
production d’hormones stimulée par la TSH (thyréostimuline).
Tout comme un let de pêche qui s’étend d’autant plus que
le nombre de poissons piégés est grand, la thyroïde grossit
an de prélever le plus possible d’iode dans le sang. Le
goitre est diagnostiqué par inspection et palpation du cou et
échographie thyroïdienne. Une supplémentation en iode au
moyen de comprimés (non disponibles en France) réduira la
taille du goitre, mais le plus souvent, celui-ci ne disparaîtra
pas totalement.15
Lorsque les taux d’iode sont insufsants, une hypothyroïdie
peut se développer, car l’iode est essentiel à la production des
hormones thyroïdiennes. La carence en iode est la première
cause d’hypothyroïdie à travers le monde.8 L’hypothyroïdie
et le goitre peuvent apparaître à tous les stades de la vie,
mais les conséquences les plus graves de la carence en iode
sont observées chez les femmes enceintes ou qui allaitent
et chez les enfants.8 Cela s’explique par le fait que les
hormones thyroïdiennes, et donc l’iode, sont essentiels au
développement normal du cerveau et du système nerveux.
Pendant la grossesse ou l’allaitement, il est important de
respecter les quantités d’iode recommandées, an de
protéger la santé de la femme et de son bébé. Le trouble
le plus grave dû à une carence en iode sévère pendant la
grossesse est le crétinisme, caractérisé par un ralentissement
de la croissance physique et mentale. Mais même un apport
en iode légèrement insufsant pendant la grossesse peut être
associé à une intelligence plus faible de l’enfant.8 Un apport
sufsant en iode constitue la meilleure prévention de cette
complication potentielle, et des autres complications telles
que la mort fœtale, l’avortement spontané ou les problèmes
de croissance.8
Quels sont les symptômes d’une carence en iode?
Trop peu de poisson : carence en
iode chez les enfants
Les aliments préférés des enfants et des adolescents
sont rarement ceux provenant des océans. Pourtant, les
hamburgers et les boissons gazeuses remplaçant les
poissons d’eau de mer et le lait n’assurent pas un apport
adéquat en iode. Selon une nouvelle étude, les deux tiers
des adolescents britanniques présentent un décit en cet
oligo-élément, en partie parce que la consommation de
lait a chuté au cours de ces dernières années.17 Chez les
enfants et les adolescents, un apport en iode insufsant,
ayant pour conséquence une production d’hormones
thyroïdiennes insufsante, est particulièrement grave, car
ces hormones ont une inuence décisive sur les processus
de développement physique et de maturation du cerveau
intervenant aux différents stades de croissance. Une
carence en iode réduit le QI de 10 à 15 points.18 Une carence
en iode, même modérée, peut avoir des conséquences
telles que de soudaines difcultés d’apprentissage et des
problèmes de concentration. En cas de carence sévère, la
croissance peut être ralentie et la puberté peut apparaître
prématurément. La bonne nouvelle : même les troubles
sévères sont améliorés lorsque la carence en iode chez les
enfants et les adolescents est corrigée.19

Carence en iode :
ce que tout le monde devrait savoir
Le goitre et le crétinisme peuvent-ils être guéris ?
Le crétinisme est durable et incurable, mais il peut
être évité par un apport sufsant en iode pendant la
grossesse. Certains goitres peuvent être « guéris » aux
stades précoces. L’apport régulier d’iode, toutefois,
évite le goitre et toutes les autres affections résultant
d’une carence en iode.
La carence en iode a-t-elle une incidence sur les
résultats scolaires d’un enfant ?
En cas de légère carence en iode, même si l’enfant
a l’air normal, un léger retard mental est possible.
D’après ce que nous savons, les enfants vivant dans
des régions carencées en iode pourraient avoir un
niveau de QI inférieur à celui d’enfants vivant dans des
régions où l’iode est présent en quantité sufsante ;
la carence en iode aura donc une incidence sur les
résultats scolaires.
Que se passe-t-il en cas d’apport excessif en iode ?
La plupart des gens supportent une grande quantité
d’iode (jusqu’à 1000 microgrammes par jour) sans effets
indésirables. Trop ou trop peu d’iode sont à éviter, les
conséquences d’une carence l’emportant largement
sur celles d’un excès d’iode. Si la carence en iode
peut nuire au développement humain et provoquer des
lésions cérébrales irréversibles, l’excès peut engendrer
des maux d’estomac, par exemple. Selon l’ICCIDD, le
sel correctement iodé ajoutera rarement plus de 300
microgrammes d’iode par jour à l’alimentation. Par
conséquent, la crainte d’un excès d’iode ne justie pas
d’arrêter ou d’éviter la consommation de sel iodé20.
La pénurie ou le manque d’iode ne s’observent pas
individuellement, mais sur la base d’une population. Dans
les pays carencés en iode, les habitants n’en absorbent pas
sufsamment. Cela est également vrai pour les animaux qui
y vivent et les végétaux qui y poussent. Les aliments de ces
régions sont donc pauvres en iode. La meilleure réponse à
une carence en iode est une complémentation alimentaire à
long terme par du sel iodé, qui est la stratégie recommandée
par l’OMS.1
Là où cela n’est pas possible, l’eau des puits est enrichie en
iode ou des injections d’huile iodée sont pratiquées. Grâce aux
initiatives de l’OMS, de l’UNICEF et de l’ICCIDD, le nombre de
foyers à travers le monde ayant accès au sel iodé a augmenté
de moins de 20 % à 70 % au cours des vingt dernières
années.21 L’ajout d’iode au sel reste la façon la plus efcace
sur le plan des coûts de contrôler la carence en iode.
Une carence en iode pendant la grossesse, même légère,
pouvant avoir des effets préjudiciables sur l’accouchement
et sur le développement d’un bébé, il est recommandé à
toutes les femmes enceintes et qui allaitent de prendre
chaque jour un complément multivitaminé contenant au
moins 150 microgrammes d’iode.4
Des progrès considérables ont été accomplis depuis que
des mesures ont été prises par le Sommet mondial pour les
enfants de 1990 dans le but d’éliminer la carence en iode :
chaque année, 84 millions de naissance sont protégées
contre les lésions cérébrales22 et près de 91 millions
d’enfants contre les troubles de l’apprentissage dus à une
carence en iode.21
Questions fréquentes Check-list
Si vous avez répondu Oui à 6 de ces questions, nous vous recommandons de consulter votre médecin pour lui
faire part de vos symptômes. Il est possible que votre apport en iode ne soit pas sufsant et que votre thyroïde ne
fonctionne pas correctement.
Je consomme plutôt rarement des fruits de mer
J’utilise rarement du sel iodé
Je suis fatigué(e) et j’ai sommeil la plupart du temps
Je manque d’énergie
J’ai des problèmes de concentration et de mémoire
Je ne suis pas motivé(e) et souvent déprimé(e)
Je suis sensible au froid
Je m’enrhume facilement
J’ai une sensation d’oppression au niveau de la gorge
J’ai du mal à respirer et à avaler
J’ai un gonement visible à la base du cou
Ma peau et mes cheveux sont secs
Mes ongles sont cassants
Oui Non
Consommez-vous sufsamment d’iode?
Si votre alimentation contient trop peu d’iode, vous vous exposez à un risque d’hypothyroïdie. Au début, vous ne constaterez
pratiquement aucun symptôme. Mais en cas de carence en iode persistante, des signes et symptômes peuvent apparaître,
correspondant à l’effet de la pénurie d’iode au niveau thyroïdien.
Prévention et traitement de la carence en iode
Si vous souhaitez en savoir plus sur l’apport en iode et la carence en iode, nous vous invitons à consulter les sites
web suivants :
http://www.iccidd.org
L’ICCIDD (International Council for the Control of Iodine Deciency Disorders) est une organisation non gouvernementale à but non lucratif œuvrant
pour l’élimination durable de la carence en iode et la promotion d’un apport alimentaire optimal à travers le monde
http://www.unicef.org/progressforchildren/2007n6/index_41509.htm
L’UNICEF (United Nations Children’s Fund) publie « Progrès pour les enfants », une revue statistique étayant la progression vers les
« objectifs du millénaire pour le développement ».
http://www.thyroid.org/patients/patient_brochures/iodine_deciency.html
Informations à l’attention des patients sur la santé de la thyroïde publiée par l’American Thyroid Association (ATA)
Sources d’informations utiles