PROPRIETE INTELLECTUELLE DU TRIUMVIRAT DU MERLE
VERSION DU 11 OCTOBRE 2011-10-11 Page 1 sur 2
Références athéniennes.
Les citoyens athéniens vécurent libres d’avoir soumis leurs esclaves, leurs femmes et leurs
alliés.
En tant que maîtres, ils bénéficiaient gratuitement du travail de leurs esclaves ; en tant que
mâles, ils disposaient seuls de la vie politique ; en tant que leaders impérialistes, ils jouissaient
du paiement régulier d’un tribut. Par conséquent, leurs obligations professionnelles remplies,
ils pouvaient occuper leur temps libre à la politique et, pour les plus pauvres d’entre eux, en
tirer un complément de revenu. La démocratie athénienne n’a été viable que par trois formes
d’oppression : l’esclavage, la mise à l’écart des femmes et la mise sous tutelle des cités alliées
d’Athènes au sein de la ligue de Délos.
Personne ne peut nier ces faits. Ils sont incontestables. Les preuves abondent en ce sens. Mais
Athènes a doté l’humanité d’un modèle.
Celui d’une société où des savetiers, des boulangers, des pêcheurs, des paysans, des artisans
de toute sorte, voire des miséreux, débattaient des enjeux politiques à égalité de rang avec des
aristocrates. Quand l’État athénien écoutait les experts d’un projet quelconque, que ce soit des
architectes pour un édifice public ou des armateurs pour une nouvelle génération de trières,
quand il recevait des ambassadeurs à l’assemblée ; pas un seul citoyen n’était tenu à l’écart. Si
les plus pauvres ne pouvaient accéder aux plus hautes charges (stratèges, aréopagites ou
épistates), ils étaient assurés de participer au moins une fois dans leur vie à l’élaboration de la
loi et à son application en rendant eux-mêmes la justice.
Même si Athènes ne fut pas toujours à la hauteur de son génie (elle commit des fautes et des
exactions qui contribuèrent à la détruire), du moins inventa-t-elle les principes qui permettent
à une société de prospérer en amenant des êtres humains de condition sociale très différente à
décider, à égalité, de l’avenir de la communauté qu’ils constituent.
Par tirage au sort, les citoyens pouvaient être : bouleutes, prytanes, héliastes ou nomothètes.
Les bouleutes étaient tirés au sort à raison de 50 par tribu parmi les citoyens de plus de 30
ans. Ils assuraient pendant un an le gouvernement de la cité. Ils instruisaient les dossiers et
préparaient les décrets qui étaient soumis en tant que tel au vote de tous les citoyens quelle
que soit leur classe censitaire. Ils préparaient aussi les projets de loi qui étaient soumis, dans
un premier temps, au vote de tous les citoyens réunis en Ecclésia puis, dans un second temps,
au vote des nomothètes pour validation ou invalidation définitive. Les bouleutes formaient le
conseil (Boulée) de l’assemblée des citoyens (Ecclésia).
Il y avait 10 tribus et 500 bouleutes. On ne pouvait être bouleute que deux fois et jamais
consécutivement. Tout citoyen était assuré ainsi d’être bouleute au moins une fois dans sa vie,
s’il le souhaitait.
Les prytanes sont les bouleutes qui siègent en permanence au conseil pendant la présidence
de leur tribu. La prytanie s’exerce à tour de rôle pendant un mois. Mais à tout moment, les
bouleutes en exercice pouvaient être convoqués en séance. Ainsi, si la charge de bouleute était
particulièrement lourde pour le citoyen dont la tribu était « prytanisée », les autres bouleutes
ne pouvaient s’éloigner d’Athènes et devaient résider non loin de la cité pendant un an.