3ème objectif : l'approfondissement d'un thème qu'on peut voir dans d'autres domaines, matières.
C'est donc à penser en transversalité : séance en éducation civique, histoire, sciences, arts visuels,
comme support. On va plus loin et on s'interroge sur ce problème.
ex. : 2ème GM, après avoir parlé de la Résistance, les élèves de la classe ont eu envie de discuter
sur “est-ce que moi j'aurais eu le courage d'être résistant ?”
Quand on va voir une exposition d'art contemporain en ville pourquoi ne pas en faire une réflexion
sur l'art : « L'art est-il beau? L'art doit-il plaire à tous? Est-ce que c'est quelque chose qui me
plaît ? »
2) Démarche
a) Comment faire concrètement ?
Quelques repères pour mettre le “débat-philo” en place en classe :
–En amont : installer une boîte à idées philosophiques. Les élèves y déposent des propositions
de débats. Cette boîte est relevée en fin de semaine et les propositions sont écrites au tableau.
Un travail sur la langue pour reformuler correctement les propositions des élèves sera
certainement nécessaire (travailler sur la formule interrogative de manière à formuler un
problème).
Quelques exemples : Peut-on toujours être juste ? Peut-on être heureux sans information ? C'est
quoi le beau ? Un monde sans guerre est-il possible ? Que veut dire aimer ? Pourquoi a-t-on
peur ? L'homme est-il un animal ?
Vote des élèves pour le choix de la “question” retenue pour le prochain débat. Ce choix est écrit
sur le cahier philo. On laisse un temps de latence pour réfléchir.
Pour les plus petits, écrire des mots (une liste de mots, des dessins)
L'enseignant peut proposer des supports pour réfléchir :
- Les philo-fables de M. Piquemal (également disponible dans la malle Philosophie de la
circonscription de Sens 2) : livre remarquable. Il se termine par de petites questions qui peuvent
aider la réflexion.
- des photos, reproductions d'œuvre d'art...
Il faut prévoir une séance d'analyse de ces supports.
–Au moment du débat : (moyenne de 35 à 40min cycle3, 25 min cycle2)
Celui-ci doit être inscrit à l'emploi du temps. Il faut qu'il y ait ritualité. Il faut réfléchir au
moment où on place le débat. Il faut également réfléchir à la disposition du mobilier : ex.
disposer les chaises en U pour que la parole puisse circuler.
Être conscient que c'est long avant que l'élève commence à ne plus regarder le maître. La
structuration du débat va l'y aider : donner des rôles aux élèves pour cadrer le débat. ex.
Président de séance : son rôle est de distribuer la parole et aussi de repérer celui qui n'a pas
encore parlé. C'est un travail difficile mais intéressant sur le plan pédagogique et psychologique.
Des secrétaires (2-3) qui doivent écrire des phrases qui semblent importantes. Là aussi, c'est
difficile. Des dessinateurs (2-3) qui ont pour rôle de dessiner des propos qui semblent
importants dans les phrases des élèves. Il y a également le passeur du micro (si micro il y a) ou
du bâton de parole (comme en Afrique). Ainsi, 7-8 élèves sont là pour structurer le débat et cela
sert de refuge pour ceux qui n'ont pas envie de débattre sur le sujet retenu. Quand la classe est
chargée, cela permet d'avoir moins de « débattants » mais une parole qui circule de manière plus
soutenue.
–En aval : les secrétaires présentent le travail à l'ensemble de la classe. Dans le cahier philo, une
synthèse est réalisée avec l'aide de l'enseignant. Dans le journal de l'école, on peut insérer un
compte-rendu. Et puis, il y aussi l'affichage des dessins (au coin bibliothèque ou autre).