ORT FRANCE
Histoire et Culture Juives CLASSES CONCERNÉES
5ème
LES JUIFS DANS LE MONDE MUSULMAN
DU VIIème AU XVème SIECLE
Il parvenait encore à donner de magistrales leçons de philosophies, suivies de tous, et des cours d'études sacrées. Il devint
rapidement médecin attitré du secrétaire de Saladin, ce qui lui valut autant d'inimitiés des médecins égyptiens, que de membres
de la communauté juive qui le soupçonnaient de vivre comme un converso (converti). Par ailleurs, dans son Epitre aux Juifs du
Yémen, Maïmonide écrit effectivement qu'il n'y a ni honte ni disgrâce à se convertir sous la contrainte, et que mieux vaut un Juif
converti mais vivant, pour autant qu'il continue à pratiquer sa religion en secret, qu'un Juif mort.
Outre son petit lexique des termes philosophiques (Peroush Milei HaHigayon), les principales contributions de Maïmonide à la
philosophie juive, et à la philosophie en général, furent le monumental Guide des Egarés et le Traité des Huit Chapitres,
introduction philosophique au Traité des Pères.
Davantage éduqué dans la lecture des travaux des grands penseurs musulmans que dans le contact personnel avec leurs
auteurs, il développa, outre une connaissance intime de la philosophie arabe, une maîtrise des doctrines d'Aristote. Toute son
oeuvre vise à réconcilier la philosophie aristotélicienne, et la science, avec les enseignements de la tradition juive.
Les 13 principes de la foi Enoncés pour la première fois dans son Commentaire sur la Mishna (traité Sanhédrin 10:1), ils furent
soumis à des critiques ardentes, comme pratiquement tous ses écrits. Ils furent néanmoins rapidement considérés comme
fondamentaux, et ont été versifiés sous forme de l'hymne Ygdal. On les connaît néanmoins sous leur forme originale, Ani
Maamin... (Je crois).
Maïmonide mourut à Fostat, mais fut enterré à Tibériade, aux côtés de son père.
PENSEES DE MAIMONIDE
• Entraîne ta langue à dire "Je ne sais pas", et tu pourras progresser.
• Le risque de prendre une mauvaise décision est préférable à la terreur de l'indécision.
• Accepte la vérité, quelle qu'en soit la source.
• Ne remets pas à demain la tâche que tu pourrais accomplir aujourd'hui
• Donne un poisson à un homme, tu le nourriras pour un jour; apprends-lui à pêcher, tu le nourriras pour toute sa vie.
• Une chose ne devient pas plus vraie parce que le monde entier l'approuve, ni moins vraie parce que le monde entier la nie.
• Le médecin commence par traiter la maladie par des aliments, ensuite des remèdes proches des aliments par leurs qualités, ensuite les
remèdes au goût infâme. Une maladie qui peut être traitée par des aliments, il ne faut la traiter par aucun autre moyen.
• Il n’y a aucun moyen de percevoir Dieu autrement que par ses œuvres ; ce sont elles qui indiquent son existence et ce qu’il faut croire à son
égard, je veux dire ce qu’il faut affirmer ou nier de lui. Il faut donc nécessairement examiner les êtres dans leur réalité, afin que de chaque branche
de science, nous puissions tirer des principes vrais et certains pour nous servir dans nos recherches métaphysiques. Combien de principes ne puise-
t-on pas, en effet, dans la nature des nombres et dans les propriétés des figures géométriques, principes par lesquels nous sommes conduits à
connaître certaines choses que nous devons écarter de la Divinité et dont la négation nous conduit à divers sujets métaphysiques ! Quant aux
choses de l’astronomie et de la physique, il n’y aura, je pense, aucun doute que ce ne soient des choses nécessaires pour comprendre la relation de
l’univers au gouvernement de Dieu, telle qu’elle est en réalité et non conformément aux imaginations .
Doc-H21
Élève
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