s’agit de s’informer sur les valeurs qui leur sont attachées et sur la façon de les échanger, c’est-à-dire avec
la monnaie. On en déduira que l’Economie est un système d’informations, expression générique qui
s’applique à tout processus engagé pour obtenir un produit, matériel ou non, afin d’en connaître la valeur,
pour ensuite la modifier et le transmettre. On peut d’ailleurs extrapoler cette façon d’appréhender les
choses à tout ce qui bouge, ou a bougé, c’est-à-dire à l’univers et à sa formation. Un système d’information
rend compte de ce que les physiciens appellent l’entropie, s’agissant de la formation de l’univers, qui a
dispersé les éléments, les particules élémentaires à partir de l’explosion initiale. Celles-ci se sont formées,
agglomérés, en vecteurs transportant les éléments pour ensuite former les systèmes solaires dont la terre
et la vie sur terre. On comprendra pourquoi dans les différents schémas de ce livre l’économie est
présentée sous forme dynamique avec des flèches qui, pour l’homme, donnent sens, à sa vie en société.
Ces valeurs dans notre cas sont établies par l’argent qui les numérise et donne ainsi des informations qui
sont traitées, avec plus ou moins de bonheur pour l’ensemble de la société, comme on le voit sur la figure
1, par 4 acteurs dans des sous-systèmes différents, parfois opposés.
Sans être comptable, tout le monde sait pertinemment qu’une entreprise fait son bilan, en
arrêtant les comptes à un moment donné. Ils arrêtent ainsi les « actifs circulants », ces variables, vecteurs
dont on a parlé, qui ont « produit » des changements dans le « système » pendant un certain temps
d’activité. Ce que contiennent ces actifs, sont donc les valeurs monétaires fléchées de la figure 1.
L’ensemble de ces systèmes sont des marchés globalisés pour chaque pays, en partie ouverts vers
l’extérieur, mais essentiellement internes Ces systèmes suivent, comme tout système la loi des systèmes
en mouvement, notamment en produisant des effets secondaires1.
Le fonctionnement d’un système est perturbé par les autres systèmes auxquels il est lié.
Particulièrement, si la production est de même type, il y a alors, dans un système libéral un antagonisme
dans la production, appelé concurrence. Les systèmes de production concourent alors pour augmenter leur
puissance en absorbant ceux qui sont plus faibles. Cette loi des marchés est identifiée sur le schéma 1
chiffrée dans la monnaie nationale, mais relayées par les 4 acteurs qui y sont décrits. Ils prenant chacun
leur part à la circulation monétaire. Le premier responsable, est l’acheteur individuel, celui qui détermine la
production nécessaire à satisfaire les besoins vitaux qu’on vient de décrire. Les 3 autres responsables
prennent le relais en accentuant ou retardant la circulation monétaire, étant entendu que les actifs en
circulation, peuvent être matériels ou immatériels (tels que les services).
Il faut d’insister ici, sur le fait que l’origine de la production fait système, dans un mouvement
circulaire, le même que celui de l’individu-producteur-consommateur obtenait à ses débuts par son travail.
La circulation des biens se faisait alors, sans l’argent. C’était l’époque du troc. Ce n’est qu’avec l’apparition
de la monnaie, que les trois autres acteurs se sont rattachés au système, l’Etat, l’Entreprise, et la banque
celle-ci ayant le rôle particulier de compléter la fabrication monétaire étatique. On reverra de plus près ce
dernier rôle, dans le chapitre « Le rôle paradoxal de l’argent ». La macroéconomie sera vue sous l’angle de
1 Deuxième principe de thermo-dynamisme : il n’y pas de transformation complète d’un état à l’autre. D’où l’usure
qui est un déviant ou effet secondaire.
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