traitement approprié puisque les analyses et les résultats sont disponibles en vingt ou trente
minutes tout au plus. Avec le projet Optilab, il n'est même pas certain que l'on pourra encore
procéder à ces analyses de proximité », explique le Dr. Champagne, également président de
l’Association des médecins hématologues et oncologues du Québec.
Si le gouvernement poursuit la centralisation des laboratoires médicaux, il craint de devoir
envoyer les échantillons d'analyse dans un autre établissement plutôt que de les examiner
sur place, ce qui entraînerait des délais, au détriment des patients qui nécessitent des soins
urgents.
Le ministre se veut rassurant
Gaétan Barrette ne comprend pas cette sortie de l’Association des médecins hématologues
et oncologues du Québec qui auraient été consultée dès le début du processus de
centralisation des laboratoires.
«Je garantis que les examens qui nécessitent un résultat immédiat vont continuer à être
faits sur place. Dans deux situations, les prélèvements peuvent circuler et être envoyés
ailleurs: ce seront ceux qui n’ont pas besoin de résultats immédiats ou ceux qui peuvent se
transporter sans détérioration», dit-il. «Cette démonstration-là n'a pas été faite. Présentement
on nous dit: faites un acte de foi, croyez-nous», ajoute Martin A. Champagne, qui attend
toujours la preuve que son laboratoire ne sera pas touché.
«Je suis un médecin microbiologiste infectiologue. Je travaille dans des laboratoires. Je
connais tous les problèmes lorsqu'on perd des échantillons. Même sur des petites distances
ça arrive», affirme le député Amir Khadir.
Transporté d’un hôpital à l’autre, rien ne vient garantir la sécurité des prélèvements, ajoutent
les oppositions.
«Il faut que le ministre donne un contrat à l’Institut national d’excellence en santé et en
services sociaux pour qu’il fasse une évaluation complète des enjeux tant au niveau de la
protection du public que des économies qu’il prétend obtenir », renchérit la députée Diane
Lamarre. Selon le caquiste François Paradis, « le moins qu'on puisse faire actuellement c’est
d’attendre, décréter un moratoire et essayer de rassurer tout le monde ».
L'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux
(APTS), qui représente les technologistes médicaux, lancera jeudi une série de mesures pour
contrer le projet Optilab. L'association craint l'abolition de 500 postes et la disparition de
l'expertise qui s'y rattache.
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