06/10/2016 La centralisation des laboratoires médicaux inquiète les oncologues | TVA Nouvelles Projet du ministre Barrette La centralisation des laboratoires médicaux inquiète les oncologues Véronique Prince - Agence QMI | Publié le 5 octobre 2016 à 19:04 - Mis à jour le 5 octobre 2016 à 19:12 0:00 / 0:00 Si le gouvernement poursuit sa réforme Optilab, qui vise à centraliser les laboratoires médicaux de la province, des patients souffrant du cancer pourraient en subir les conséquences, pense celui qui représente les hématologues et oncologues du Québec. Dans une sortie en règle contre le projet du gouvernement, le Dr Martin A. Champagne, lance un cri d’alarme dit craindre d’éventuels préjudices majeurs pour ses patients, dont certains ont des chances de rémission si des traitements sont effectués rapidement. Rencontré à l’hôpital de Verdun, où il opère une clinique sans rendez-vous pour les patients atteints du cancer, le Dr Champagne travaille en étroite collaboration avec les technologues du laboratoire médical situé dans un local voisin. « Lorsqu’un patient vient pour une chimiothérapie, on lui fait immédiatement une prise de sang et des analyses. La plupart du temps, ce patient recevra la journée même son http://www.tvanouvelles.ca/2016/10/05/la­centralisation­des­laboratoires­medicaux­inquiete­les­oncologues 1/11 06/10/2016 La centralisation des laboratoires médicaux inquiète les oncologues | TVA Nouvelles traitement approprié puisque les analyses et les résultats sont disponibles en vingt ou trente minutes tout au plus. Avec le projet Optilab, il n'est même pas certain que l'on pourra encore procéder à ces analyses de proximité », explique le Dr. Champagne, également président de l’Association des médecins hématologues et oncologues du Québec. Si le gouvernement poursuit la centralisation des laboratoires médicaux, il craint de devoir envoyer les échantillons d'analyse dans un autre établissement plutôt que de les examiner sur place, ce qui entraînerait des délais, au détriment des patients qui nécessitent des soins urgents. Le ministre se veut rassurant Gaétan Barrette ne comprend pas cette sortie de l’Association des médecins hématologues et oncologues du Québec qui auraient été consultée dès le début du processus de centralisation des laboratoires. «Je garantis que les examens qui nécessitent un résultat immédiat vont continuer à être faits sur place. Dans deux situations, les prélèvements peuvent circuler et être envoyés ailleurs: ce seront ceux qui n’ont pas besoin de résultats immédiats ou ceux qui peuvent se transporter sans détérioration», dit-il. «Cette démonstration-là n'a pas été faite. Présentement on nous dit: faites un acte de foi, croyez-nous», ajoute Martin A. Champagne, qui attend toujours la preuve que son laboratoire ne sera pas touché. «Je suis un médecin microbiologiste infectiologue. Je travaille dans des laboratoires. Je connais tous les problèmes lorsqu'on perd des échantillons. Même sur des petites distances ça arrive», affirme le député Amir Khadir. Transporté d’un hôpital à l’autre, rien ne vient garantir la sécurité des prélèvements, ajoutent les oppositions. «Il faut que le ministre donne un contrat à l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux pour qu’il fasse une évaluation complète des enjeux tant au niveau de la protection du public que des économies qu’il prétend obtenir », renchérit la députée Diane Lamarre. Selon le caquiste François Paradis, « le moins qu'on puisse faire actuellement c’est d’attendre, décréter un moratoire et essayer de rassurer tout le monde ». L'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), qui représente les technologistes médicaux, lancera jeudi une série de mesures pour contrer le projet Optilab. L'association craint l'abolition de 500 postes et la disparition de l'expertise qui s'y rattache. Dans la même catégorie http://www.tvanouvelles.ca/2016/10/05/la­centralisation­des­laboratoires­medicaux­inquiete­les­oncologues 2/11