
© AFD - Martin Foeth
LA STRATÉGIE DE L’AFD : AIDER À DÉPASSER 
LES OBSTACLES À « L’INVESTISSEMENT VERT »
La croissance verte se traduit par l’essor de nombreux marchés, 
notamment dans les domaines de la maîtrise de l’énergie, 
de la gestion durable des ressources naturelles et de la réduction 
de la pollution. Dans les pays en développement, le financement 
de cette croissance représente un défi majeur auquel l’AFD 
apporte sa contribution, en partenariat avec les banques du Sud, 
en raison de leur capacité à orienter et à catalyser les décisions 
d’investissements « verts », notamment auprès des entreprises.
LA FINANCE ENVIRONNEMENTALE : 
DES AVANTAGES POUR LES BANQUES DU SUD
Les lignes de crédit environnementales et la garantie partielle 
de risque ARIZ développée par l’AFD visent à créer et à renforcer 
cette dynamique, qui offre un triple bénéfice aux banques :
  L’accès à de nouveaux marchés.  
La croissante verte crée des besoins de financement 
nouveaux chez les entreprises, mais également auprès 
de la clientèle des particuliers et professionnels. 
Elle offre ainsi aux institutions financières de nouvelles 
possibilités de se positionner en tant qu’apporteurs 
de solutions, articulant financements et conseils. 
  La maîtrise des risques financiers liés à l’environnement. 
Dans certains secteurs, la dépendance aux énergies fossiles 
peut présenter un risque structurel. En outre, l’impact 
environnemental des entreprises, en termes d’émission 
de gaz à effet de serre ou de dégradation 
de l’environnement local, peut constituer un risque 
financier et d’image pour ces acteurs. Savoir apprécier 
et gérer ces risques est un atout pour les banques. 
  Une reconnaissance sociétale accrue.  
L’engagement environnemental facilite l’accès aux 
refinancements internationaux. Il confère également 
le statut de partenaire responsable, en relais des politiques 
publiques. Il permet enfin d’obtenir la reconnaissance 
des clients, des ONGs et de ses salariés.
LA PRISE EN COMPTE DE L’ENVIRONNEMENT : 
UN IMMENSE POTENTIEL ÉCONOMIQUE
Les services que rend l’environnement à nos sociétés jouent 
un rôle central dans l’économie : matières premières, ressources 
en eau, régulation du climat, diversité génétique, attraits 
touristiques, etc. Ces services se trouvent aujourd’hui menacés, 
et de nombreuses analyses mettent en lumière les coûts élevés 
de ces menaces si nos sociétés n’y font pas face, tant sur le plan 
du changement climatique qu’en matière de biodiversité. 
Recourir aux énergies renouvelables et utiliser de façon 
rationnelle l’énergie est ainsi une obligation, mais c’est aussi une 
chance à saisir : les leviers d’action possibles dans le cadre des 
activités de préservation de l’environnement et de maîtrise de 
l’énergie constituent, en effet, un immense potentiel de 
développement économique. Ces secteurs représentent déjà 
plus de 2 % du PIB en Europe et poursuivent une croissance 
rapide. 
Le recours accru aux énergies renouvelables et l’utilisation 
rationnelle de l’énergie (la « transition énergétique ») sont 
engagés à l’échelle mondiale. Les investissements dans le 
domaine de l’efficacité énergétique sont particulièrement 
rentables et créateurs de valeur. Selon les estimations du cabinet 
McKinsey, le potentiel d’investissements représente plus de 
170 milliards de dollars par an pour une rentabilité moyenne de 
17 %. Les deux tiers de ce potentiel relèvent des pays émergents 
et en développement.
Malgré le dynamisme et la rentabilité de ces secteurs, des freins 
à l’investissement persistent : manque de sensibilisation 
des entreprises et des ménages, surestimation des risques, etc. 
Les lignes de crédit environnementales de l’AFD proposent 
des financements et des modes d’accompagnement qui visent 
à réduire ces freins. Elles offrent aux réseaux bancaires du Sud 
des conditions de partenariat privilégiées pour leur permettre 
de saisir les opportunités de la finance environnementale. 
Décomposition du potentiel mondial  
d’investissements rentables dans l’efficacité 
énergétique (170 milliards de $ par an) 
Source : McKinsey.
Industrie
Ménages : bâtiments 
et équipements
Services
Transport
(en milliards de dollars)