Guide d`accompagnement

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Rectorat de l’académie de Toulouse
SAIO
ACCOMPAGNEMENT
PEDAGOGIQUE
DE LA MISE EN ŒUVRE
DES PASSERELLES
Coordination : C.Courbaigts IEN-IO (32)
Groupe de travail :
Chefs d’établissements : P.Donnadieu (31)
D.Houlié (31)
F.Vaz (46)
Corps d’inspection : V.Caprin IEN ET STI
S.Castay IEN-IO (65)
P.Macrez IA-IPR E-Gestion
J.Rivoal IEN-ET-EG
Remerciements : M.Bonnefous (DEC), N.Desmarais (IEN-IO),
AM Giacometti (IEN-ET-EG), H.Rochard (IA-IPR), D.Sere (IEN-ET-EG)
SOMMAIRE
Guide “Accompagnement et mise en oeuvre des passerelles”
Textes de référence et introduction………………………………….………………….…..p
1
1. Qu’est-ce qu’une passerelle ?......................................................p 2
A. Tableau général de présentation des passerelles
B. La procédure d’orientation
C. Les modalités de mise en œuvre
2. L’accompagnement pédagogique …………………………….p 6
A. Le rôle des acteurs
B. Des pistes pour l’accompagnement de l’élève
B.1 La préparation de la passerelle
B.2 L’accompagnement après l’admission de l’élève
3. Connaissances et compétences des élèves…………………….p10
A. Passerelles entre les séries de la voie générale
B. Passerelles entre les séries de la voie technologique
C. Passerelles entre les voies générale et technologique
D. Passerelles de la voie professionnelle vers les voies générale et technologique
E. Passerelles dans la voie professionnelle
E.1 De la 2GT vers 1ère professionnelle
E.2 De la terminale CAP à 1ère professionnelle
4. La certification…………………………………………………p16
A. Baccalauréat professionnel
A.1 la certification intermédiaire
A.2 les PFMP
A.3 les langues vivantes
B. Baccalauréat général et technologique
B.1 en cours de 1ère
B.2 dispense de langue vivante 2
B.3 épreuves anticipées
B.4 conservation de la dispense après échec au Bac
B.5 dispense ou présentation des épreuves
C. Autres certifications
Accompagnement et mise en œuvre des
passerelles
Textes de référence :
-
Loi n°2013-595 du 8-7-2013 d’orientation et de programme pour la refondation de
l’Ecole de la République
-
Décret du 27/01/2010 enseignement du second degré des voies générales et
technologiques, information et orientation, modification du code de l’éducation
-
Décret du 10/01/2009 organisation de la voie professionnelle et modification du code
de l’éducation
-
Circulaire du 29/01/2010 sur la mise en place des stages passerelles
-
Circulaire n°2013-0012 du 18/06/2013 relative au renforcement du continuum de
formation de l’enseignement secondaire à l’enseignement supérieur
-
Circulaire n°2014-068 du 20/05/2014 sur la préparation de la rentrée scolaire 2014
-
Note de cadrage académique du 21/01/2013 : les passerelles –mise en œuvre
académique
Introduction
La mise en œuvre des passerelles s’inscrit dans le cadre de la politique éducative du second
degré visant à favoriser une orientation progressive, réversible et continue. L’objectif est
de permettre une meilleure fluidité des parcours des élèves dans la perspective du
continuum Bac-3/ Bac +3 afin d’atteindre les objectifs nationaux et européens.
Toutes les voies de formation conduisent à la poursuite d’études dans l’enseignement
supérieur, cette ambition commune doit conduire les équipes pédagogiques à permettre aux
élèves d’acquérir les connaissances et les compétences qui favoriseront la réussite dans
l’enseignement supérieur.
Ce guide vise à doter les équipes pédagogiques de références et à proposer des pistes de
réflexion et d’amélioration pour la mise en œuvre effective de ces parcours et leur
organisation.
1
1. Qu’est-ce qu’une passerelle ?
Ce n’est pas :
Un redoublement déguisé ou une réorientation imposée.
C’est :
Un changement de trajectoire dans le parcours d’un élève qui s’opère dans les seconds
cycles général, technologique et professionnel.
Objectif :
Les passerelles ont pour objectif de favoriser la réussite scolaire des élèves en facilitant
un changement d'orientation. Elles s’organisent dans le cadre d’un processus construit, en
étroite collaboration avec les équipes pédagogiques d’origine et d’accueil, l’élève et ses
responsables.
Qui ?
Les passerelles s'adressent aux lycéens des voies générale, technologique
professionnelle désirant changer d'orientation, en cours ou en fin d'année.
et
Sont concernés :
-
les élèves de seconde souhaitant s'orienter de la voie générale et technologique vers
la voie professionnelle ou inversement.
-
les élèves des classes de première générale, technologique ou professionnelle
souhaitant changer de série.
-
de façon plus exceptionnelle, peuvent être concernés les élèves des classes
terminales de l'enseignement général et technologique
Quand ?
Passerelles « horizontales » : le changement de série ou de voie s’opère EN
COURS d’année scolaire sur un MEME NIVEAU : 2de, 1ère ou Tle. Il est
souhaitable que ces passerelles s’opèrent tôt dans l’année scolaire.
Passerelles « montantes » : elles se réalisent dans le cadre du
CHANGEMENT d’année scolaire avec EVOLUTION du niveau 2de → 1ère ou
1ère → Tle. Ces passerelles s’intègrent aux opérations de gestion de fin
d’année, les admissions ne se faisant que dans la limite des capacités
d’accueil.
Des stages proposés aux élèves facilitent la mise en œuvre des passerelles.
Où ?
Dans le même établissement quand l’offre pédagogique le permet, ou dans un autre
établissement quand les moyens sont mutualisés.
2
A. Tableau général de présentation des passerelles
Type de passerelle
Type de changement
Série
Horizontale (en cours
d’année scolaire)
Voie
Montante
(changement
d’année scolaire)
Série
Voie
Parcours
Première GT – Premières GT
Terminale GT-Terminale GT
Seconde GT- Seconde Pro
Première GT-Première Pro
Terminale GT-Terminale Pro
Première Pro- Première techno
Terminale Pro- Terminale Techno
Première GT-Terminale GT
Seconde GT- Première Pro
Première GT-Terminale Pro
Seconde Pro- Première Techno
Première Pro –Terminale techno
Terminale CAP- Première Techno
Terminale CAP- Première Pro
B. La procédure d’orientation :
Tout changement s’effectue uniquement sur demande écrite du jeune et de sa famille. Cette
demande doit être formalisée.
Elle est examinée par le conseil de classe qui donne un avis sur la pertinence du
changement de voie ou de série.
La décision est prononcée par le chef d’établissement d’origine de l’élève qui peut proposer
un dispositif d’accompagnement.
Les passerelles « montantes » s’intègrent aux opérations de gestion de fin d’année dans la
limite des capacités d’accueil.
Les élèves doivent bénéficier d’une décision d’orientation conforme à leur cycle de formation
d’origine.
C. Les modalités de mise en œuvre :
Lorsque l’élève formule ce type de demande, il doit se montrer actif et accomplir certaines
démarches personnelles :
Mener une recherche documentaire sur la formation envisagée (organisation,
contenus, poursuites d’études, débouchés)
Formuler sa demande auprès du professeur principal, puis par écrit selon la
procédure décrite dans la circulaire académique
Participer à un stage d’immersion et /ou d’observation en milieu professionnel (selon
les cas) et échanger avec l’équipe de l’établissement d’accueil
Effectuer un bilan de ce stage avec son professeur principal (son tuteur
éventuellement)
3
Passerelles « horizontales »
Demande de l’élève et de sa famille
Octobre
Entretien avec le professeur principal
Entretien avec un COP
Formalisation de la demande
LGT - LP
LGT-LGT-
LP- LP
LP- LGT
Avis du conseil de classe
Décision du chef d’établissement
Stage passerelle ou stage
d’immersion
Lycée d’origine : contacts avec le lycée d’accueil,
organisation du stage, bilan du stage avec l’élève
Transmission pour affectation à la DSDEN
Lycée d’accueil : définition du contenu pédagogique,
bilan de l’équipe et avis du chef d’établissement
Intégration dans la nouvelle division
Novembre-décembre-janvier
4
Demande de l’élève et de sa famille
Proposition de l’équipe pédagogique
FévrierMars
Passerelles « montantes »
Entretien avec le professeur principal
Travail sur le projet
d’orientation-accompagnement
personnalisé- PDMF-mini-stages
Entretien avec le COP
LGT - LP
AvrilMai
LGT-LGT
LP- LP
LP- LGT
Stage passerelle ou stage
d’immersion
Lycée d’origine : contacts avec le lycée d’accueil,
organisation du stage, bilan du stage avec l’élève
Juin
Avis du conseil de classe
Décision du chef d’établissement après avis
de l’établissement d’accueil
Il est indispensable que l’élève ait fait l’objet
d’une décision d’orientation conforme à son
cycle de formation par précaution
Affectation selon la procédure en vigueur pour le type
de passerelle concernée
Septembre
Intégration de l’élève à
la rentrée suivante
Bilan et définition du contenu pédagogique
5
2. L’accompagnement pédagogique:
une responsabilité partagée
La passerelle est co-construite par l’équipe de l’établissement d’origine (de la voie ou série
d’origine) et par l’équipe pédagogique de l’établissement (voie ou série) d’accueil.
L’accompagnement par l’équipe de l’établissement d’origine - Les temps du repérage et
de l’analyse de la demande.
Les équipes jouent un rôle primordial dans la préparation de la passerelle en établissant une
évaluation diagnostique puis dans l’accompagnement de l’élève, en déterminant un parcours
de formation personnalisé lors de la mise en œuvre effective de la passerelle.
Pour les passerelles horizontales, le processus doit s’engager le plus rapidement possible
pour permettre une mise en œuvre idéale à la fin du 1er trimestre.
Pour les passerelles montantes, la mise en œuvre sera validée en fin d’année scolaire
mais le processus de repérage, d’analyse et de faisabilité doit être initié le plus en amont
possible.
6
A. Le rôle des acteurs
L’élève :
Au centre de ce parcours, l’élève doit mener en concertation avec sa famille et les équipes
une réelle réflexion sur son projet et prendre conscience des enjeux qu’entraine le
changement de voie.
La famille :
Elle accompagne son enfant dans ce nouveau parcours de formation en prenant contact
régulièrement avec l’équipe pédagogique afin de connaître l’avancée de la construction du
projet de son enfant.
Le chef d’établissement d’accueil :
Il constitue l’équipe qui assurera l’accompagnement et le suivi.
Il facilite la mise en place des séances de travail pour rendre compte du suivi des élèves.
Il s’assure de la constitution d’un dossier de suivi de l’élève.
Le professeur principal :
Il conseille le chef d’établissement pour la désignation du ou des tuteurs chargés du suivi de
l’élève dans l’établissement (tuteur pédagogique) et éventuellement dans l’entreprise (tuteur
professionnel) ainsi que sur les modules d’enseignement et de formation à mettre en place.
Il suit les actions engagées par l’équipe pédagogique et en rend compte au chef
d’établissement.
L’équipe pédagogique :
Une évaluation diagnostique est mise en place dans le domaine professionnel, général ou
technologique facilitant le suivi des acquisitions.
Les professeurs d’enseignement général, technologique et professionnel avec le professeur
principal proposent la mise en place de modules d’acquisition de compétences pré-requises
et un éventuel aménagement de la scolarité de l’élève pour favoriser ses acquisitions.
Un professeur de spécialité (le tuteur pédagogique) accompagne l’élève dans ce parcours
d’acquisition.
Dans le cas d’un stage en entreprise, un professeur assure le lien avec le tuteur
professionnel.
Le tuteur pédagogique :
Désigné par le chef d’établissement, il assure un suivi régulier du parcours de l’élève et de
son intégration scolaire.
Pour ce faire, il planifie des entrevues avec l’élève concerné pour :
• faire un bilan des acquis, des difficultés rencontrées et l’accompagner dans la
recherche de solutions,
• faire le lien avec l’ensemble de l’équipe pédagogique et les partenaires
Il rend compte au professeur principal des éléments significatifs. Il renseigne la fiche de suivi
et rend compte au conseil de classe.
Le tuteur professionnel :
Lors du stage en entreprise, il accueille et accompagne l’élève dans la découverte du métier
et dans l’acquisition de compétences et attitudes professionnelles. Il réalise un bilan de
l’élève sur la période de formation en entreprise et travaille en lien avec le tuteur
pédagogique.
7
L’implication et la communication régulières entre les différents acteurs de la
passerelle est indispensable pour la réussite de mise en place de ce dispositif.
On notera que le référentiel des compétences professionnelles des métiers du
professorat et de l’éducation (Arrêté du 1 er juillet 2013) mentionne explicitement dans
les compétences communes aux professeurs et aux personnels d’éducation les
compétences « prendre en compte la diversité des élèves », « accompagner les élèves
dans leur parcours de formation ». Il reprend le thème de la diversité dans les
compétences spécifiques des « professeurs, praticiens experts des apprentissages »
dans la compétence « construire, mettre en œuvre et animer des situations
d’enseignement et d’apprentissage prenant en compte la diversité des élèves ».
La préparation de la passerelle puis l’accueil de l’élève en situation de passerelle au sein du
groupe mobilisent particulièrement ces compétences des personnels.
B. Des pistes pour l’accompagnement de l’élève
B.1 La préparation de la passerelle : les stages passerelles
La circulaire prévoit l’organisation de stages passerelles. Il s’agit de construire pour l’élève
un véritable parcours sécurisé grâce à un accompagnement qui peut prendre de multiples
formes :
Le stage massé : Si cette forme de stage sur période bloquée semble moins courante dans
le cas de passerelles entre le général et le technologique puisqu’il ne s’agit pas pour l’élève
en situation de passerelle de découvrir un champ professionnel particulier, elle peut
néanmoins être organisée en fin d’année scolaire ou en début d’année scolaire afin de
répondre aux besoins identifiés par l’équipe pédagogique et d’apporter « les compléments
d'enseignement indispensables à un changement d'orientation ». Rappelons que ces stages
peuvent concerner, de façon exceptionnelle, les élèves des classes terminales de
l'enseignement général et technologique : « dans ce cas, les stages devront avoir lieu dès
les vacances de Toussaint pour un changement d'orientation le plus tôt possible dans
l'année » (circulaire n° 2010-010 du 29-1-2010).
Le chef d'établissement prendra toutes les dispositions nécessaires afin de garantir la mise
en œuvre des stages
Afin de faciliter l’organisation de ces stages, on recommandera un réel travail en réseau à
l’échelle du bassin qui permettra de mutualiser la ressource enseignante disponible,
d’optimiser la taille des groupes. A ce titre, on renverra au constat fait par la mission
d’accompagnement de la réforme du lycée dans son rapport sur la mise en œuvre de la
réforme du lycée. On pourra également consulter l’étude confiée par la DGESCO à la
Mission de la Modernisation et des Politiques Locales (MMPL) portant sur l’état des lieux de
la mise en place des réseaux des lycées sur un échantillon représentatif d’académies.
http://media.education.gouv.fr/file/03_mars/22/9/Mise-en-oeuvre-de-la-reforme-dulycee_212229.pdf
http://cache.media.eduscol.education.fr/file/Lycee/37/7/SAAM_MMPL_etude_reseau_des_ly
cees_fevrier_2012_pour_mise_en_ligne_217377.pdf
Le stage filé : prévu dans la circulaire n°2010-010 du 29-1-2010 pour les stages de remise à
niveau, cette forme de stage est également adaptée aux stages passerelles. Ces stages
sont organisés de manière régulière sur une période de l’année et permettent une
progressivité dans les compléments d’enseignements nécessaires au changement
8
d’orientation. Ils peuvent se dérouler hors temps d’enseignement mais il sera alors
nécessaire de veiller à ce qu’ils n’alourdissent pas trop l’emploi du temps des élèves.
Préconisations : s’organiser le plus possible en réseaux d’établissements afin de favoriser
la mise en œuvre des stages passerelle
Privilégier la forme de stage la plus adaptée afin de conserver une certaine souplesse
B.2 L’accompagnement après l’admission de l’élève
Les incontournables :
- une progression adaptée dans chaque matière doit être envisagée.
- une planification doit être prévue dans le temps concernant les différentes étapes du
parcours individualisé
- l’emploi du temps élève doit être aménagé afin de proposer, le cas échéant,
l’acquisition de compétences nécessaires à son intégration.
Le parrainage entre élèves.
Complémentaire d’autres dispositifs, le parrainage s’inscrit dans une démarche d’appui à
l’insertion de l’élève en situation de passerelle dans sa voie ou série d’accueil et
encouragera la coopération et la solidarité au sein du groupe. Le rôle de chacun des acteurs
(parrain et parrainé) devra être clairement précisé (essentiellement échanges sur les
contenus disciplinaires, facilitation de l’intégration dans le nouveau lycée dans le cas d’un
changement d’établissement, absence de relation d’autorité).
Le plan de travail en autonomie guidée.
Certains établissements ont mis en place des parcours mixtes conjuguant micro-stages,
périodes en présentiel et plan de travail en auto-formation. Le lycée Henri Matisse de Vence
a par exemple construit un parcours hybride articulant un ensemble de modalités visant à
faciliter l’intégration en série STD2A : micro-stage permettant de découvrir la série, carnet de
croquis à accomplir pendant les vacances, rendez-vous avec un professeur référent
www.ac-nice.fr/lyceedevence/file/stage_passerelle_std2a_2012.pdf
L’articulation avec les dispositifs existants.
Tout projet passerelle a vocation a être articulé avec les dispositifs existants
d’individualisation des parcours au lycée : accompagnement personnalisé dans ses volets
d’aide au choix d’orientation, de travail sur l'acquisition de compétences propres à chaque
voie de formation ou de renforcement autour des enseignements spécifiques de chaque
série, pour aider les élèves à se préparer aux méthodes de l'enseignement supérieur et à
finaliser leurs choix d'orientation. De même, les stages de langues et les stages de remise
à niveau peuvent utilement contribuer à construire son parcours de passerelle. Le tutorat,
dans sa forme et dans ses objectifs (« action d’aide individualisée qui a pour objectif principal
de préparer et d’accompagner l’élève vers l’autonomie et la responsabilité, et l’aide à
construire son parcours de formation ») est un dispositif particulièrement bien adapté à la
mise en oeuvre de la passerelle.
http://eduscol.education.fr/pid23937-cid54930/stages-et-tutorat.html
On se référera également au vademecum académique sur le tutorat élaborée par le groupe
académique tutorat sous la conduite d’Annie Porcher, IEN-IO 31.
9
http://web/personnels/7158-parcours-de-decouverte-des-metiers-et-desformations.php#tutorat
La prise en compte de l’élève en situation de passerelle au sein du groupe.
Le professeur peut répondre aux besoins spécifiques de l’élève accueilli par ce qu’il est
convenu d’appeler la différenciation pédagogique : le principe de la différenciation
pédagogique consiste à diversifier les méthodes d’apprentissage en fonction des différences
existant entre les élèves.
La « différence » de l’élève accueilli dans le cadre d’une passerelle se situe essentiellement
sur le plan de ses connaissances antérieures, de sa culture propre et de sa culture de filière,
de son profil pédagogique, voire de ses rythmes d’assimilation et de ses centres d’intérêt.
Cette prise en compte de l’élève dans le processus de construction des connaissances
n’exclut en rien la poursuite d’objectifs communs. Sans renoncer à un objectif
d’apprentissage commun clairement identifié, Le professeur fait porter la différenciation sur
les outils d’apprentissage, sur les démarches d’apprentissage, sur le degré de guidage de la
tâche, sur la place du relationnel, la gestion du temps, les formes de travail, les consignes
données, voire la forme de l’évaluation.
Sur ce sujet, on pourra se référer aux cinq domaines de différenciation pédagogique décrits
par Philippe Meirieu, et aux douze points développés par J.M. Zakhartchouk
P. MEIRIEU, Apprendre, oui mais comment? ESF Editeur, Paris 1987, collection pédagogies
JM.Zakhartchouk, Au risque de la pédagogie différenciée. Collection enseignants et
chercheurs,2001,INRP
Par ailleurs, l’apprentissage par tâches complexes permet de mettre les élèves dans des
situations dans lesquelles ils doivent mobiliser connaissances, capacités et attitudes afin de
résoudre un problème ou de réaliser une action, tout en leur laissant le choix de leur
démarche de résolution.
Si l’apprentissage par tâche complexe doit être mené avec précaution, l’esprit même de ce
mode de travail est intimement lié à une démarche de différenciation pédagogique. Le
professeur pourra encourager l’élève en situation de passerelle à s’appuyer sur des gestes
mentaux, compétences, connaissances, stratégies ou procédures développées dans sa
série de départ afin de résoudre une tâche inédite.
Le site Eduscol a mis en ligne diverses ressources relatives à l’approche par tâches
complexes
dont
on
pourra
s’inspirer
pour
le
lycée
(http://eduscol.education.fr/cid51827/temoignage-mise-en-oeuvre-dans-la-classe.html).
3. Connaissances et compétences des
élèves :
des approches complémentaires
Toute passerelle implique une modification de la trajectoire de l’élève ce qui nécessite la
mise en place d’une réflexion sur les connaissances et compétences acquises par l’élève et
sur celles à lui faire acquérir dans la perspective de la poursuite de son parcours. Le
10
positionnement pédagogique est impératif quel que soit le parcours passerelle envisagé. Il
permet d’adapter le contenu de la formation en fonction des besoins de l’élève et des
exigences de la formation visée. Après le repérage des potentialités et des lacunes de
l’élève, l’équipe pédagogique de l’établissement d’origine, informe l’élève et sa famille du
bilan effectué.
Pour l’élaboration du parcours, les équipes pédagogiques peuvent fonder leur réflexion sur la
consolidation des connaissances disciplinaires et sur le développement des compétences.
Il convient donc d’établir un bilan des connaissances, qui impliquera une étude comparée
des référentiels ou programmes des séries de départ et d’accueil afin de mesurer les écarts,
puis de cibler les compléments d’enseignement nécessaires afin de construire la
progression. Il ne paraît pas opportun de procéder à une analyse exhaustive de tous les
programmes et référentiels pour chaque passerelle théoriquement possible. Chaque
situation nécessite une adaptation du parcours au profil de l’élève, aux résultats du
positionnement et au projet.
Au sein des voies générale, technologique et professionnelle, l’existence de troncs communs
dans les programmes constitue un élément facilitateur pour les changements de parcours.
Cette approche ne permet cependant pas de faire l’économie d’une réflexion sur les
compétences et notamment sur les compétences antérieurement acquises par l’élève
transférables à la nouvelle formation envisagée. Une progression adaptée doit être mise en
place en fonction des compétences acquises et de celles à acquérir dans la nouvelle
formation. Les professeurs d’enseignement général, technologique et professionnel avec le
professeur principal proposent la mise en place de modules d’acquisition de compétences
pré-requises et un éventuel aménagement de la scolarité de l’élève pour favoriser ses
acquisitions. L’équipe impliquée dans la mise en place d’une passerelle, pourra pour chaque
situation spécifique recourir aux référentiels existants et en fonction des observations, tests
de positionnement, entretiens, élaborer un parcours adapté aux besoins de chaque élève.
Dans tous les cas, il est utile de se rapprocher des corps d’inspection concernés par les
formations d’origine et d’accueil.
http://www.education.gouv.fr/cid147/le-baccalaureat-technologique.html
http://eduscol.education.fr/pid23236-cid47640/le-baccalaureat-professionnel.html
Exemple de croisement possible entre les enseignements généraux de la voie
professionnelle et ceux d’une série technologique ou générale : (Enseignement général voie
professionnelle)
http://eduscol.education.fr/cid46463/programmes.html
http://eduscol.education.fr/pid23233/baccalaureat-general.html
http://eduscol.education.fr/cid46522/programmes-du-cycle-terminal-de-la-voie-generale.html
On distingue les changements de série dans une voie et les changements de voie.
A. Passerelles entre les séries de la voie générale
La passerelle établie pour un changement de série dans le cadre d’un lycée général peut se
faire en interne, au sein d’un même établissement. Dans ce cas, les démarches pour
sécuriser le parcours de l’élève en situation de passerelle sont facilitées.
11
La constitution de divisions regroupant des élèves de différentes séries permet de rendre
plus fluides les changements de parcours.
Dans les programmes, le tronc commun en première générale porte sur les disciplines :
éducation civique juridique et sociale, éducation physique et sportive, français, langues
vivantes 1 et 2 et mathématiques pour ce qui concerne les séries ES (Enseignement
obligatoire) et L (enseignement au choix de première).
Pour les autres disciplines les programmes diffèrent. Des exemples de mesure des écarts de
référentiels sont disponibles et peuvent donner des pistes de travail.
Exemple :
•
Comparaison des programmes d’histoire et géographie des séries S et L, ES
http://histoire-geo-ec.ac-amiens.fr/?Une-comparaison-entre-les
•
Académie de Limoges, croisement des programmes de tronc commun (TC) et des
spécialités Développement Durable (DD), Image, Sciences Physiques et Chimiques
en Laboratoire (SPCL) et Chimie Biochimie Sciences du Vivant (CBSV) :
http://www.ac-limoges.fr/physiquechimie/IMG/pdf/Croisement_des_programmes_TC_SPC_de_labo_CBSV.pdf
Les changements de spécialité dans une même série sont également à accompagner.
(Exemple : Passage en série S-SVT pour un élève d’origine de la filière S-SI, tous les
enseignements sont communs en première sauf SVT).
L’aménagement du parcours de l’élève ayant à accomplir ou ayant accompli une passerelle
devrait donc porter prioritairement sur les enseignements spécifiques à chaque série, et sur
les enseignements de spécialité en terminale.
L’entrée par les compétences vient utilement compléter l’analyse comparée des
programmes. La présentation des livrets scolaires, affiche la volonté de développement des
mêmes compétences dans les différentes séries de la voie générale.
Dans toutes ces séries les travaux personnels encadrés ont pour objectif d’évaluer la
capacité des élèves à : construire une problématique en rapport avec le sujet, choisir une
démarche et une production pertinentes adaptées au sujet, sélectionner et analyser des
informations, argumenter ses choix, produire une synthèse écrite claire et de qualité,
s’impliquer personnellement dans le travail en équipe. Ces compétences sont transférables
d’une série à l’autre, d’un champ disciplinaire à l’autre.
De la même manière, pour les mathématiques les compétences évaluées en référence aux
programmes d’enseignement sont : maîtriser les connaissances exigibles, mettre en œuvre
une recherche de façon autonome, mener des raisonnements, avoir une attitude critique,
utiliser des outils logiciels pour résoudre des problèmes de mathématiques, communiquer à
l’écrit et à l’oral. Ces mêmes compétences, mises en œuvre dans des programmes
différents, sont évaluées pour les classes de première S, ES, L.
Selon les séries, le champ disciplinaire couvert est plus ou moins étendu, pour un même
objet d’étude les approches et les attentes diffèrent ainsi que les degrés de complexité et
d’abstraction proposés aux élèves.
Le bilan des compétences acquises semble incontournable pour compléter l’analyse des
programmes dans la préparation d’une passerelle.
12
B. Passerelles
technologique
entre
les
séries
de
la
voie
Dans la voie technologique, les enseignements de français et de langues vivantes sont
communs à l’ensemble des séries avec seulement des variantes d’entrées culturelles pour
les langues.
En histoire, géographie, éducation civique, le programme est commun aux séries STI2D,
STL, STD2A. Les séries STMG et ST2S ont également dans ces disciplines un programme
commun pour tout le cycle terminal. Les programmes de ces cinq séries sont en cohérence,
chaque thème articule une question obligatoire et des sujets d’étude au choix.
Le tronc commun en STI2D et en STL est élargi aux mathématiques (sans restriction en
première, entre STI2D et STL spécialité SPCL seulement en terminale ; la spécialité
biotechnologies de STL a, en terminale, un programme spécifique), à la physique-chimie, et
l’EPS. Il représente 17 heures hebdomadaires auxquelles s’ajoutent, pour les différentes
spécialités de STI2D, 7 heures d’enseignements technologiques transversaux, et doit
permettre une fluidité des parcours.
Les démarches de travail collaboratif initiées dans le cadre de la préparation de projets ou
d’études dans certaines séries développent des compétences transférables dans d’autres.
Exemple : l’étude de gestion évaluée en contrôle en cours d’année en première STMG, peut
constituer une approche active des sciences de gestion indispensable pour l’élève qui
souhaite réussir sa passerelle vers la terminale STMG.
L’existence d’évaluations en cours d’année pour les épreuves de baccalauréat anticipées et
finales comme pour l’étude de gestion en première STMG ou le projet de spécialité en
terminale STMG ou en STI2D permettent un suivi personnalisé du développement des
compétences des élèves qui peuvent faciliter la mise en œuvre des passerelles.
C. Passerelles
technologique
entre
les
voies
générale
et
Ces passerelles sont envisageables dans les deux sens.
Les programmes des séries générales et technologiques diffèrent, cependant, on retrouve
comme objectif commun le développement de compétences nécessaires à la réussite
d’études supérieures.
Des analyses comparatives des programmes existent et donnent des pistes de travail.
Exemple :
Technologie industrielle au lycée en France, étude comparative des baccalauréats
technologique, général et professionnel
Soumis par Alain JEAN, 19/08/2013
http://www.aref2013.univ-montp2.fr/cod6/?q=content/0325-technologie-industrielle-aulyc%C3%A9e-en-france-%C3%A9tude-comparative-des-baccalaur%C3%A9ats-technol
http://www.aref2013.univ-montp2.fr/cod6/?q=book/export/html/1274
L’approche par les compétences est mise en œuvre en langues vivantes. L’enseignement de
langues vivantes prend appui sur le Cadre européen commun de référence pour les langues
(CECRL) qui a permis de définir des paliers et les compétences correspondantes. Il vise à
13
développer l’autonomie de l’élève dans la pratique de la langue et pour cela fait appel aux
technologies du numérique.
Il est à noter que les objectifs, les descripteurs de compétences et les notions culturelles du
programme de la voie technologique sont ceux du programme des séries générales. Une
coloration technologique spécifique à chaque série est donnée. Ainsi, par exemple, pour les
séries STI2D, STD2A et STL, les quatre notions culturelles : mythes et héros, espaces et
échanges, lieux et formes de pouvoir, sont placées sous l’entrée culturelle : sciences,
techniques et civilisations.
Pour prolonger l’exemple des mathématiques les compétences à développer, évaluées dans
le livret scolaire sont identiques pour les séries STI2D, STL et STMG à celles évaluées dans
les séries générales. Le champ disciplinaire couvert est plus ou moins étendu, pour un
même objet d’étude les approches et les attentes diffèrent ainsi que les degrés de
complexité et d’abstraction proposés aux élèves. Les programmes (contenus, niveaux
d’approfondissement) et horaires de STI2D/STL (spécialité SPCL) et de STMG sont
cependant assez éloignés. Ceux de STI2D/STL (spécialité SPCL) sont davantage
compatibles avec ceux de S ou ES.
Exemple : Passage de S (SVT ou SI) en STL SPCL, les objectifs et les démarches des
enseignements de physique et chimie des séries sont identiques et s’inscrivent dans le
prolongement de l’initiation entreprise au collège et en seconde : découverte de la démarche
scientifique à travers une approche expérimentale. Les différences portent alors sur les
notions et contenus spécifiques à chacune des séries.
La capacité de l’élève à conduire un projet est essentielle en vue de l’épreuve de spécialité
de terminale.
D. Passerelles de la voie professionnelle vers les voies
générale et technologique
Depuis la rénovation de la voie professionnelle, le nombre de jeunes qui passent de la
seconde professionnelle vers la voie technologique est devenu très faible (0,3%, soit environ
400 jeunes). Trois éléments rendent compte de cette diminution :
- les études pour préparer le baccalauréat professionnel constituent maintenant un
continuum de trois années ;
- la poursuite d’études des bacheliers professionnels vers l’enseignement supérieur
(majoritairement vers le BTS) a considérablement augmenté ;
- les rénovations en profondeur des séries technologiques
(d’après le Projet de rapport national de base de la France présenté par Catherine MOISAN,
Inspectrice générale de l’éducation nationale dans le cadre de l’activité de l’Organisation de
coopération et de développement économiques (OCDE) : « Comment en finir avec l’échec
scolaire : les mesures efficaces ».)
Néanmoins, à l’issue de la seconde professionnelle les élèves peuvent formuler une
demande de poursuite d’étude en première technologique.
Les programmes des baccalauréats professionnels présentent un tronc commun pour
l’ensemble des enseignements généraux ce qui peut constituer un élément d’appui.
14
Par exemple, le passeport professionnel qui existe pour le baccalauréat professionnel
gestion administration, recense l'ensemble des situations professionnelles, réelles ou
simulées, rencontrées par le candidat au cours de sa formation, décrit les situations
professionnelles, les compétences mobilisées et les productions associées dans le cadre du
référentiel des activités professionnelles et du référentiel de certification. Le passeport
constitue tant pour le lycéen de la voie professionnelle que pour ses professeurs, un outil de
suivi des expériences de l’élève, de ses compétences, de ses connaissances. Les
professeurs, peuvent l’exploiter pour évaluer les compétences acquises et réinvestir les
situations professionnelles rencontrées dans la construction de la passerelle.
Ainsi, dans le cadre d’une passerelle, le positionnement de l’élève puis la définition du
parcours d’apprentissage nécessitent d’une part une analyse comparative des programmes
et référentiels qui donnent un profil théorique de l’élève et d’autre part une évaluation des
compétences acquises par l’élève pour personnaliser le programme de la passerelle.
E. Passerelles vers la voie professionnelle
Les passerelles demeurent des parcours individualisés (nécessitant un examen attentif au
cas par cas) et doivent rester réalisables sur le plan pédagogique en tenant compte des
apprentissages à rattraper notamment dans les disciplines professionnelles.
La méthodologie à utiliser doit privilégier :
•
la prise en compte du cursus scolaire de l’élève (spécificités des enseignements en
relation avec le diplôme visé…)
•
la comparaison des programmes et/ou référentiels
•
l’identification des besoins de l’élève
La réussite de ce dispositif est en partie conditionnée par la prise en compte des différents
éléments précédemment mentionnés mais aussi par le niveau d’individualisation de
l’accompagnement pédagogique assuré.
S’appuyer sur des gestes pédagogiques déjà existants : différenciation pédagogique et
organisation du travail autour de compétences clairement identifiées.
E.1 De la 2nde GT vers 1ère professionnelle
D’une manière générale et dans tous les cas après évaluation diagnostique, il s’agira de
réduire la part de l’enseignement général au profit de l’enseignement professionnel. Il sera
nécessaire de prévoir un aménagement d’emploi du temps, pendant une certaine période à
l’issue de laquelle un bilan sera dressé afin de prévoir une poursuite de l’individualisation des
enseignements ou une intégration à l’emploi du temps de la classe.
Quelques pistes de mise en œuvre :
•
mobiliser le tutorat (Bulletin officiel spécial n° 1 du 4 février 2010) afin d’éviter le
décrochage en facilitant l’intégration,
•
renforcer le travail personnel en particulier pour une acquisition des savoirs
technologiques (utilisation de l’ENT),
15
•
utiliser l’accompagnement personnalisé afin de répondre à un besoin particulier de
l’élève qu’il convient d’identifier et de cibler,
•
renforcer l’enseignement professionnel : intégration à une partie des séances
d’enseignement professionnel du niveau seconde sur les plages horaires libérées par
l’EG,
E.2 De la terminale CAP à 1ère professionnelle
D’une manière générale et dans tous les cas après évaluation diagnostique, il s’agira de
réduire la part de l’enseignement professionnel au profit de l’enseignement général. Il sera
nécessaire de prévoir un aménagement d’emploi du temps, pendant une certaine période à
l’issue de laquelle un bilan sera dressé afin de prévoir une poursuite de l’individualisation des
enseignements ou une intégration à l’emploi du temps de la classe.
Quelques pistes de mise en œuvre :
•
mobiliser le tutorat (Bulletin officiel spécial n° 1 du 4 février 2010) afin d’éviter le
décrochage en facilitant l’intégration,
•
renforcer le travail personnel (utilisation de l’ENT),
•
utiliser l’accompagnement personnalisé afin de répondre à un besoin particulier de
l’élève qu’il convient d’identifier et de cibler,
•
renforcer l’enseignement général :
o
Maths-Sciences : les programmes de CAP sont compatibles avec une
poursuite en 1ère baccalauréat professionnel,
o
LV : grille 1 : une seule LV à renforcer (passage du niveau A2 acquis à B1
visé), grille 2 : deux LV, augmenter l’horaire dédié à la LV2 de manière à
permettre à l’élève d’acquérir le niveau B1 visé en fin de première,
o
Français et histoire- géographie-éducation civique :
Français : Le programme de français de CAP est compatible avec une poursuite d’études en
1ère professionnelle. Toutefois les approches diffèrent autant dans la mise en œuvre des
compétences (même quand il s’agit des mêmes compétences, notamment au regard du
niveau d’exigences) que dans les contenus abordés et des réflexions et des problématiques
qui sont interrogées. Sur ce dernier aspect, le différentiel est relativement important et il
faudra envisager les moyens d’amener les élèves au niveau de difficulté et d’exigence du
baccalauréat professionnel. En outre, le professeur doit envisager la manière d’amener les
élèves à intégrer les réflexions et les problématiques du programme de seconde
professionnelle non étudié par les élèves venant de CAP et qui sont pourtant pleinement
constitutives du programme du cycle de baccalauréat professionnel.
Histoire-géographie-éducation civique : Le programme d’histoire-géographie-éducation de
CAP est écrit avec d’importantes correspondances avec les programmes de 2nde et de 1ère
professionnelle. Il conviendra donc de vérifier les sujets d’étude de 1ère déjà étudiés afin d’en
proposer une approche différente et complémentaire.
On doit être vigilant à préparer les élèves à des modalités de travail différentes. En effet, le
travail en histoire- géographie-éducation civique en CAP est fortement conditionné par la
nature des épreuves et donc repose majoritairement sur l’oral, là où en baccalauréat
professionnel l’écrit revêt une importance plus grande. De même, l’autonomie des élèves et
le degré de précision des attentes ne sont pas fixés au même niveau en fin de CAP et à
16
l’entrée en première professionnelle. En outre, les professeurs seront vigilants au fait que
pour aborder des problématiques similaires, le temps consacré à l’étude d’un sujet en CAP
est double à celui consacré en baccalauréat professionnel (8 à 10h par sujet d’étude en CAP
contre 4 à 5h en baccalauréat professionnel) : le professeur veillera donc à préparer les
élèves à ce changement de rythme et d’approche, notamment en début d’année scolaire
(éventuellement avec la mise en place de modules complémentaires pour laisser aux élèves
un peu de temps supplémentaire pour s’approprier les contenus et les démarches
développées en classe).
4. La certification
A. Baccalauréat professionnel
A.1 La certification intermédiaire
Les élèves intégrant le parcours de baccalauréat professionnel en classe de première ne
sont pas soumis à la certification intermédiaire.
Ils peuvent présenter le BEP ou le CAP en qualité de scolaire bac pro 2 ans ponctuel
(candidats intégrant la classe de première) ou individuel bac pro 3 ans (candidats intégrant la
classe de terminale). Dans les deux cas, les candidats présenteront Le diplôme sous la
forme ponctuelle.
Cette démarche est à encourager afin de réduire le risque de sortie sans qualification.
A.2 Les périodes de formation en milieu professionnel
−
16 semaines de PFMP sur 2 ans (accès en première bac pro) ;
−
10 semaines de PFMP sur un an (accès en terminale bac pro).
Se reporter au courrier du recteur en date du 5 décembre 2012 précisant les durées
réglementaires et la procédure à appliquer.
A.3 Les langues vivantes
L’arrêté du 8 avril 2010 précise que les épreuves obligatoires de langues vivantes du bac
professionnel sont évaluées par contrôle en cours de formation, « la liste des langues est
limitée aux langues effectivement enseignées au sein des établissements concernés ». Il
s’en suit qu’au regard de l’offre de formation en langues vivantes des lycées professionnels
de l’académie de Toulouse, seuls l’anglais et l’espagnol sont autorisés.
Il convient de rappeler que l'accès en première bac professionnel n'est pas de droit : l'article
D333-18-1 du code de l'éducation impose un avis de l'équipe pédagogique de
l'établissement d'accueil pour les élèves issus des voies générale et technologique qui
demandent à entrer en 2nde ou 1ère pro; l'avis doit nécessairement comporter un diagnostic
relatif à la langue vivante effectivement enseignée dans l'établissement.
Aussi, pour ces candidats, il n'a pas été envisagé de dérogation quant au choix de langue
vivante: l'établissement dispose de 2 années de formation pour permettre l'acquisition des
compétences requises, si besoin en utilisant tout ou partie des heures d'enseignements
généraux appliqués à la spécialité et en s'appuyant sur l'accompagnement personnalisé. Il
convient en effet de rappeler que la dimension professionnelle ne peut être absente de
l'enseignement des langues et que, en tout état de cause, l'évaluation devra être faite par
CCF par le professeur assurant l'enseignement.
17
Les cas particuliers devront être signalés au bureau DEC 4 dès l’entrée en cours de cycle du
candidat.
B. Baccalauréat général et technologique
B.1 En cours de première
Les candidats issus d’autres séries et qui seraient scolarisés dans une série générale en
cours de première doivent être incités à préparer et présenter l’épreuve de travaux
personnels encadrés. Si les conditions matérielles ne permettent pas d’intégrer le candidat à
un groupe, il pourra à titre dérogatoire être admis à présenter les épreuves individuellement.
L’arrêté du 17-10-2013 relatif à la dispense de certaines épreuves pour les candidats qui
changent de série ou de voie de formation prévoit les conditions d’éventuelles dispenses
pour les candidats « passerelle ».
N.B. : Une dispense n’est jamais accordée automatiquement : elle doit obligatoirement faire
l’objet d’une demande émanant du candidat. Pour le baccalauréat général et technologique,
les demandes de dispense doivent être effectuées par le biais du formulaire unique de
demande de dispense joint à la circulaire d’inscriptions.
B.2 Dispense de langue vivante 2
Les candidats à l'examen du baccalauréat général ou technologique qui ont été scolarisés
immédiatement avant leur classe de terminale dans une classe de première ou terminale
d'une série technologique, ou dans une classe de la voie professionnelle, dans laquelle la
langue vivante 2 n'est pas un enseignement obligatoire, sont dispensés, sur leur demande,
de l'épreuve obligatoire de langue vivante 2. Pour la série hôtellerie, la dispense porte sur
l'une des deux langues vivantes au choix du candidat.
Les candidats au baccalauréat général ou technologique bénéficiant de la dispense prévue
au premier ou au deuxième alinéa du présent article sont autorisés à choisir une langue
vivante en épreuve facultative, à condition qu'elle ne fasse pas partie de la liste des langues
pouvant être choisies en épreuve de langue vivante obligatoire.
B.3 Épreuves anticipées
Les candidats à l'examen du baccalauréat général ou technologique qui ont été scolarisés
immédiatement avant leur classe terminale dans une classe de première ou terminale d'une
autre série générale ou technologique sont dispensés, sur leur demande, de la ou des
épreuves anticipées qui ne sont pas préparées dans cette autre série.
Les candidats à l'examen du baccalauréat général ou technologique qui ont été scolarisés
immédiatement avant leur classe terminale dans une classe de la voie professionnelle sont
dispensés, sur leur demande, de la ou des épreuves anticipées à l'exception des épreuves
de français et littérature dans la série L.
B.4 Conservation de la dispense après un échec au baccalauréat
18
Les dispositions relatives à la dispense de LV2 et des épreuves anticipées concernent
également les candidats qui se présentent à nouveau à l'examen du baccalauréat général ou
technologique après un échec et qui ont bénéficié de ces dispenses lors de la session
précédente.
B.5
Dispense ou présentation des épreuves : un choix déterminé en
concertation avec les équipes pédagogiques
Bien que des possibilités de dispense des épreuves soient prévues par la réglementation,
certaines épreuves peuvent être présentées par les candidats en classe de terminale, par
dérogation. Il s’agit des épreuves suivantes : français ou français et littérature
(impérativement écrit et oral, toute séries générales et technologiques), sciences (ES et L),
histoire-géographie (STI2D, STL, STD2A), étude de gestion (STMG) et activités
interdisciplinaires (ST2S). En revanche, les travaux personnels encadrés (TPE) ne peuvent
pas être présentés en classe de terminale.
Il convient d’examiner au cas par cas l’opportunité d’une dispense en fonction du parcours
de chaque élève. En effet, le candidat peut être accompagné dans la préparation de
certaines épreuves. A titre d’exemple, les candidats scolarisés en terminale ST2S ou STMG
mais n’ayant pas été scolarisés dans cette série en classe de première peuvent être
accompagnés dans la préparation des épreuves d’activités interdisciplinaires (ST2S) ou
d’étude de gestion (STMG). En effet, la préparation de ces épreuves peut constituer un biais
supplémentaire d’acquisition de connaissances et de compétences pour le candidat ainsi
qu’une entrée disciplinaire. Par ailleurs, la présentation de ces épreuves par les candidats ne
peut avoir d’impact négatif sur l’obtention du diplôme, puisque seuls sont comptabilisés les
points supérieurs à la moyenne (coefficient 2).
Néanmoins, certains éléments doivent être rappelés aux candidats :
−
une inscription à une épreuve engage le candidat: même si l’absence à une épreuve
n’est pas éliminatoire au baccalauréat général et technologique, il convient de se
présenter à une épreuve dès lors que l’on a fait le choix de s’y inscrire. Toute
absence non justifiée est d’ailleurs sanctionnée d’un zéro sur le relevé de notes.
−
l’épreuve doit être convenablement préparée : chaque épreuve a des attendus
spécifiques et différents des épreuves de projet de terminale, qu’il convient de
respecter (productions à fournir, format de la présentation orale, sujet distinct
de celui choisi dans le cadre de l’épreuve de projet en terminale, etc.).
C. Autres certifications
Les élèves scolarisés en classe de seconde - section européenne qui changent de série ou
de voie de formation en cours de seconde et sont scolarisés à nouveau en section
européenne peuvent être inscrits à la certification en langues vivantes, si le changement de
série ou de voie de formation intervient avant la fin de l’année civile. Le changement
d’établissement d’inscription doit impérativement être transmis à la DEC.
Renseignements complémentaires
Baccalauréat
M.
Maxime 05 61 17 70 93
général
et Bonnefous
[email protected]
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technologique
Bac professionnel
M. Jordi Llorens
M.
Ortholan
05 61 17 71 29
[email protected]
Frédéric 05 61 17 71 17
[email protected]
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